Bouchain (bateau)
Le bouchain est une partie du bordé d'un bateau, représentant la zone intermédiaire entre les fonds et les murailles.
Description
[modifier | modifier le code]Si le bouchain est arrondi, la coque est dite « en forme » ; s'il est anguleux, la coque est dite « à bouchain vif ».
Selon le nombre de ces angles, la coque est :
- à simple bouchain (à trois panneaux, comme le dériveur Vaurien ou à quatre panneaux comme le Corsaire et le Muscadet) ;
- à double bouchain (à cinq panneaux, comme le Cabernet, à six panneaux comme les Pen Duick II et III ou l'Armagnac et les dériveurs légers Ponant (France) ou Entreprise (Royaume-Uni) ;
- à triple bouchain (à sept ou huit panneaux).
La construction à bouchain vif a connu sa grande heure de gloire avec l'ère du contreplaqué et de la démocratisation de la plaisance dans les années 1950 et 60 (tous les voiliers cités ci-dessus, dessinés pour la plupart par Jean-Jacques Herbulot, Philippe Harlé (en France) ou Jack Holt et Ian Proctor (au Royaume-Uni) étaient initialement construits en feuilles de contreplaqué ployé sur une charpente minimale (formes dites développables). Les tentatives de passer à la construction en polyester traditionnelle (dite monolithique) n'ont pas toujours été couronnées de succès, en particulier pour les bateaux à font plat, comme le Vaurien ou l'Optimist.
Par la suite une évolution des matériaux composites, le sandwich polyester, (deux épaisseurs de composite verre+résine enserrant une âme en mousse synthétique type « airex » ou équivalent), rigidifié par l'effet de poutre, a remis à l'honneur la construction à bouchain vif et permis de remettre au goût du jour les séries de voiliers initialement dessinés pour le contreplaqué.
Notes et références
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Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, connaissance et pratique [détail des éditions]