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Aufresne

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Aufresne
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Rival
Surnom
AufresneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Ekaterina Ofrena (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Rival, dit Aufresne, est un acteur genevois né à Genève le et mort à Saint-Pétersbourg le [1].

Fils d'un horloger genevois nommé David Rival, dont Jean-Jacques Rousseau admirait l'esprit et le goût, Aufresne commence sa carrière théâtrale en Normandie, probablement en 1757 à la foire de Guibray, à Falaise (Calvados). On l'applaudit au théâtre de La Haye en 1764.

Après un grand succès à la Comédie-Française, où il débute le dans le rôle d'Auguste, dans Cinna de Corneille, il est reçu sociétaire. Mais son jeu naturel n’est pas du goût de ses camarades et il préfère quitter la troupe[2] pour se rendre à Vienne[1].

Vers 1768, il joue à Genève avec Lekain, puis à Vienne en 1772. Il débute au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles le et y reste jusqu'en mars 1774, puis passe les étés 1774 et 1775 à Berlin, où Frédéric II l'a fait appeler.

De retour dans sa patrie, il joue à Ferney une pièce de Voltaire en présence de l'auteur, en 1776[1]. Le philosophe lui dit après la représentation : « Vous me prêtez, par votre jeu, plus d'esprit que je n'en ai ». Aufresne joue ensuite à Namur en 1777. C'est finalement en Russie, où il se rend en 1785 chez Catherine II, qu'il va poursuivre et terminer sa carrière. Il est nommé régisseur du Théâtre de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg[1].

Aufresne aura tenté, tout au long de sa vie, de substituer une diction simple et naturelle à la déclamation traditionnelle[1].

Sa fille, l'actrice Ekaterina Ofrena (Екатерине Офрена)[3], dite Mademoiselle Aufrène[4], écrit une pièce intitulée L'Officier suffisant ou Le Fat puni, proverbe, en un acte, en prose[5]. Selon son arrière petit-fils l'écrivain Mikhaïl Kouzmine, elle se marie avec Леон Монготье (Léon Mongotier[6] ou Mongaultier[7]), qui devient acteur pour se conformer à la volonté d'Aufresne de ne marier sa fille qu'à un acteur[8],[9].

Sa petite-fille Ekaterina Lvovna, également actrice[9], se marie avec un inspecteur des classes de l'école de théâtre de Saint-Pétersbourg, Dmitry Yakovlevitch Fiodorov[6]. Elle est la grand-mère maternelle de l'écrivain Mikhaïl Kouzmine et de sa sœur Varvara Alekseïevna Auslaender, elle-même mère du poète Sergej Abramovič Auslender (ru)[10].

Comédie-Française

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Hors Comédie-Française

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Bibliographie

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  • Ulysse Kuntz-Aubert, Le comédien Aufresne (1728-1804), Genève, Jullien ; Paris, Droz, 1937.

Références

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  1. a b c d et e Jean Rival, dans le Dictionnaire historique de la Suisse.
  2. Aufresne, sur le site de la Comédie française.
  3. М. А. Кузмин. Дневник 1934 года / Подг. т-та и прим. Г. А. Морева. — СПб.: Изд-во И. Лимбаха, 1998. — С. 249.
  4. Julie Vatain-Corfdir (dir.), La Scène en version originale, Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, (lire en ligne), p. 81-100, « Théâtre de l'Hermitage : des proverbes dramatiques en français pour la cour de Catherine II de Russie » (Valentina Ponzetto)
  5. Théâtre de l'Hermitage de Catherine II, impératrice de Russie, F. Buisson, (lire en ligne), p. 275-314
  6. a et b (en) Farida Tcherkassova, Erotic Ascent in the Poetry of Mikhail Kuzmin: ‘Nets’ (Seti) as a Unity in Multiplicity (thèse de doctorat en littératures et langues slaves), New Haven, Université Yale, (lire en ligne), p. 67
  7. (en) John E. Malmstad et Nikolaĭ Alekseevich Bogomolov, Mikhail Kuzmin: A Life in Art, Harvard University Press, (ISBN 978-0-674-53087-4, lire en ligne), p. 8
  8. (ru) Михаил Алексеевич Кузмин (Mikhaïl Kouzmine) et Глеб А. Морев (Gleb Alekseevich Morev) (éditeur scientifique), Дневник 1934 года (Journal de Mikhail Alekseevich Kuzmin de 1934), Saint-Pétersbourg, Ивана Лимбаха (Ivan Limbakh),‎ (lire en ligne), p. 56
  9. a et b (ru) Николай Богомолов (Nikolaj Alekseevič Bogomolov) et Джон Малмстад (John Malmstad), Михаил Кузмин. Искусство, жизнь, эпоха, Saint-Pétersbourg, Вита Нова (Vita Nova),‎ (lire en ligne), p. 19
  10. (en) Gerald Stanton Smith et Professor of Russian Oxford University and Fellow G. S. Smith, D.S. Mirsky: A Russian-English Life, 1890-1939, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-816006-9, lire en ligne), p. 326, note 32

Liens externes

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