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Alpha Draconis

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Thuban
α Draconis A / B
Description de l'image Alpha Draconis.jpg.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 14h 04m 23,350s[1]
Déclinaison 64° 22′ 33,06″[1]
Constellation Dragon
Magnitude apparente 3,65[2]

Localisation dans la constellation : Dragon

(Voir situation dans la constellation : Dragon)
Caractéristiques
Type spectral A0III[2]
(géante blanche)
Indice U-B −0,08[2]
Indice B-V −0,05[2]
Indice R-I −0,07[2]
Variabilité Binaire à éclipses[3]
Astrométrie
Vitesse radiale −14,00 ± 1,78 km/s[4]
Mouvement propre μα = −56,34 mas/a[1]
μδ = +17,21 mas/a[1]
Parallaxe 10,76 ± 0,17 mas[1]
Distance 303 ± 5 al
(93 ± 1 pc)
Magnitude absolue −1,17[5]
Caractéristiques physiques
Masse 3,186 / 2,431 M[3]
Rayon 4,932 / 2,326 R[3]
Gravité de surface (log g) 3,555 / 4,090[3]
Luminosité 240 / 47,5 L[3]
Température 10 225 / 9 930 K[3]
Rotation 25,4 / 168 km/s[3]
Âge 310 ± 25 × 106 a[3]
Composants stellaires
Composants stellaires α Dra A, α Dra B
Orbite
Compagnon α Dra B[3]
Demi-grand axe (a) 5,52 mas
Excentricité (e) 0,43
Période (P) 51,417 350 j
Inclinaison (i) 85,4°
Argument du périastre (ω) 22,4°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 252,6°
Époque du périastre (τ) 2 453 498,8 JJ

Désignations

Thuban, Adib, Queue du Dragon, α Dra, 11 Dra, HR 5291, HD 123299, SAO 16273, BD+65°978, FK5 521, HIP 68756, WDS J14044 +6423AB[6]

Alpha Draconis (α Draconis / α Dra), également nommée Thuban, est une étoile binaire de la constellation du Dragon. Bien qu'étant la 8e étoile de la constellation par ordre d'éclat, elle est probablement la plus connue car elle indiquait le pôle nord céleste il y a 4 800 ans.

Caractéristiques physiques

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Courbe de lumière de Thuban, tracée à partir des données du satellite TESS[7]. Le graphique principal montre la courbe de lumière dans sa totalité, tandis que les encadrés montrent les minima primaire et secondaire plus en détail.

De magnitude apparente 3,65[2], Thuban est distante d'environ 303 années-lumière[1]. C'est une binaire spectroscopique dont le compagnon tourne autour d’elle en 51,42 jours sur une orbite présentant une excentricité assez marquée de 0,43[3]. Pendant longtemps, seule l'étoile primaire pouvait être détectée dans le spectre. Désignée α Draconis A, c'est une étoile géante chaude (10 225 K) de type spectral A0III, 240 fois plus lumineuse que le Soleil[3]. Son compagnon, moins évolué, est une étoile blanche de la séquence principale un peu plus froide que l'étoile primaire, peut-être de type spectral A2[8].

Thuban a été suspectée d'être légèrement variable, d'un ordre de 1 à 2 millimagnitudes et sur une période de 53 minutes à peine. Elle a alors été proposée comme étant membre de la (possible) classe d'étoiles variables de type Maïa ; cependant, les données photométriques recueillies par le satellite TESS de la NASA n'ont pas mis en évidence de variabilité intrinsèque. Le satellite a toutefois détecté des diminutions de luminosité périodiques provoquées par des éclipses, faisant du Thuban une binaire à éclipses[9].

Thuban a également été proposée comme un membre possible de la classe des étoiles de type Lambda Bootis, supposant des abondances particulières en certains éléments chimiques, ce qui a été également infirmé[9].

Environnement stellaire

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α Draconis est probablement l’étoile la plus connue de la constellation du Dragon, au point que la désignation α lui avait été attribué par Johann Bayer.
À cause du phénomène de précession des équinoxes, Thuban indiquait il y a 4 800 ans presque exactement le pôle nord céleste, place dévolue de nos jours à Alpha Ursae Minoris, l'étoile polaire de notre époque. Thuban était donc l’étoile polaire lors de l’apogée de la civilisation égyptienne antique et il semblerait que certains temples égyptiens furent construits en référence à Thuban. Elle se trouve désormais à plus de 25° du pôle.

Nom traditionnel

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Sur les autres projets Wikimedia :

Le nom de Thuban provient de l’arabe et signifie « serpent », nom arabe de la constellation du Dragon. Elle est parfois désignée par Adib, de l’arabe Al Dhi’bah qui signifie « les hyènes », une expression générique de plusieurs étoiles de cette partie du ciel. Enfin, elle était parfois appelée la queue du Dragon.

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d e et f (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a b c d e f g h i j et k (en) K. Pavlovski et al., « Dynamical parallax, physical parameters, and evolutionary status of the components of the bright eclipsing binary α Draconis », Astronomy & Astrophysics, vol. 658,‎ , article no A92 (DOI 10.1051/0004-6361/202142292, Bibcode 2022A&A...658A..92P, arXiv 2111.03887)
  4. (en) N. V. Kharchenko et al., « Astrophysical supplements to the ASCC-2.5: Ia. Radial velocities of ∼55000 stars and mean radial velocities of 516 Galactic open clusters and associations », Astronomische Nachrichten, vol. 328, no 9,‎ , p. 889 (DOI 10.1002/asna.200710776, Bibcode 2007AN....328..889K, arXiv 0705.0878)
  5. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  6. (en) * alf Dra -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
  8. (en) Bradford B. Behr et al., « Stellar Astrophysics with a Dispersed Fourier Transform Spectrograph. I. Instrument Description and Orbits of Single-lined Spectroscopic Binaries », The Astrophysical Journal, vol. 705, no 1,‎ , p. 543–553 (DOI 10.1088/0004-637X/705/1/543, Bibcode 2009ApJ...705..543B, arXiv 0909.3241)
  9. a et b (en) Timothy R. Bedding, Daniel R. Hey et Simon J. Murphy, « A Dance with Dragons: TESS Reveals α Draconis is a Detached Eclipsing Binary », Research Notes of the AAS, vol. 3, no 10,‎ , p. 163 (DOI 10.3847/2515-5172/ab5112)

Liens externes

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