Alonso Cano
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Alonso Cano ( - peintre, architecte et sculpteur espagnol du Siècle d'or originaire de Grenade.
) est unBiographie
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Miguel Cano, fabricant (ensamblador[1]) de retables originaire de la ville d'Almodóvar del Campo, et de María de Almansa, native de Villarrobledo, pueblo de La Manche. Son père lui a enseigné l'architecture. Il a appris la sculpture avec Juan Martínez Montañés, et la peinture avec Francisco Pacheco puis avec Juan del Castillo (es).
Il obtint la faveur du duc d'Olivarès, qui le fit nommer en 1638 maître des œuvres royales et peintre de la chambre. Philippe IV le nomma architecte royal et peintre du roi afin d'en faire l'artiste de référence en matière d'art religieux, il érigea un arc de triomphe à Madrid lors de l'entrée solennelle de Marie-Anne d'Autriche, 2e femme de Philippe IV d'Espagne.
Alonso Cano était notoirement connu pour son humeur impétueuse, et l'on rapporta qu'un jour il aurait commis le blasphème de réduire en miettes la statue d'un saint, après que les négociations avec un acheteur éventuel n'eurent pas abouti... Son caractère passionné, selon une autre source, lui valut également d'être soupçonné du meurtre de sa femme ou même de torture à ce sujet, bien que tous les indices tendissent plutôt à accuser son domestique. Il décida de quitter sa famille, afin de vivre seul après ces malheurs domestiques, suite d'une vie désordonnée, puis se détermina à trouver la retraite dans un couvent de Grenade où il finit ses jours. Il fut parfois comparé à Michel-Ange de l'Espagne. Architecte, sculpteur, peintre : il partage avec le maître italien une remarquable diversité de talents.
Œuvre
[modifier | modifier le code]Sculptures
[modifier | modifier le code]Comme sculpteur, il se fit connaître par trois statues de grandeur nature. Ses œuvres les plus célèbres sont la Madone et l'Enfant représentant la Vierge avec l'Enfant Jésus de l' Église de Santa María de la Oliva (Lebrija) (es), ainsi que les colosses San Pedro et San Pablo.
Le retable du maître-autel de cette église est l’une des œuvres fondamentales de l’architecte, peintre et sculpteur Alonso Cano, réalisée entre 1629 et 1631.
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Buste de Saint Jean de Dieu, vers 1661-1665, musée des Beaux-Arts de Grenade.
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Sculpture de Saint Albert de Sicile, vers 1629, Iglesia de San Alberto (Sevilla) (es).
Peintures
[modifier | modifier le code]Comme peintre, il fit un grand nombre de tableaux estimés qui ornent la plupart des grandes églises d'Espagne, notamment une Immaculée Conception, une Sainte Madeleine en pleurs, le Miracle del Poso de San Isidoro et le Christ sur le Calvaire.
- Saint Jean l'Évangéliste et la coupe empoisonnée, huile sur toile, 54 × 36 cm, Musée du Louvre, Paris[2].
- Le Christ mort soutenu par un ange (v.1645), huile sur toile, 137 x 100 cm, Musée du Prado, Madrid[3].
- Scène d'extase religieuse, huile sur toile, Musée national des beaux-arts d'Alger, Alger.
Marcel Jouhandeau le cite ainsi dans son roman Astaroth (Gallimard, 1929, page 12) : "(...) la couleur fervente de ces statues qu'Alonso Cano revêtait d'or avant de les peindre."
Diverses œuvres
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Vision de Jérusalem de Saint Jean l’Évangéliste, 1635, Londres, Wallace Collection (musée).
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Crucifixion, vers 1636-1638, Musée de l'Ermitage.
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Portrait d'un roi espagnol, vers 1640, Musée du Prado.
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La Vierge à l’Enfant, vers 1645-1652, Musée du Prado.
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L'Annonciation, vers 1655 Musée Goya[4].
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Le Mariage de la Vierge, vers 1655 Musée Goya[4].
Dessins
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Vierge intercédant pour ceux du Purgatoire, Metropolitan Museum of Art.
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Des anges au service de saint Sébastien, Metropolitan Museum of Art.
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Christ tenant un calice et une croix, 1666, Cleveland Museum of Art.
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étude architecturale, 1640-1650, Musée des Beaux-Arts de Cordoue.
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étude pour retable, vers 1652-1657, Musée des Beaux-Arts de Cordoue.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Harold Edwin, Alonso Cano: Painter, Sculptor, Architect, Hassell Street Press, , 358 p. (ISBN 978-1013852688)
- Juan Agustín Ceán Bermúdez, Diccionario histórico de los más ilustres profesores de las bellas, vol. 1, Madrid, 1800, p. 208-225(Lire en ligne)
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Alonso Cano » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Note : un ensamblador et son atelier réalisent les profils et les moulures architectoniques d'un retable, mais quand celui-ci comportait une charge supplémentaire d'ornements, alors il faisait intervenir des sculpteurs spécialisés dans ce travail s'il n'en a pas dans son atelier, sous-traitant avec eux.pour l'établissement du prix global prévu de ce travail. La sculpture peut être en moyen-relief, en haut-relief et ronde-bosse. Les reliefs et les sculptures en ronde-bosse étaient à la charge d'un sculpteur professionnel qui est sous-traité avec l' ensemblador dans le cas où il n'est pas en plus l'imagier (imaginero) - cas pas tellement rare - qu'il s'est engagé à réaliser conformément aux thèmes et sujets établis par le client et l'expert iconographique qui l'assiste (Arte historia : Artífices y clientes. La iconografía de los retablos).
- St Jean l'évangéliste, Louvre
- .Le Christ mort soutenu par un ange.
- https://www.museegoya.fr/fr/notice/85-1-1-l-annonciation-00571b58-829f-4979-87e6-cb0504d341e3
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Art Institute of Chicago
- Art UK
- Bénézit
- Bridgeman Art Library
- British Museum
- Collection de peintures de l'État de Bavière
- Grove Art Online
- Kunstindeks Danmark
- Musée d'art Nelson-Atkins
- Musée des beaux-arts du Canada
- Musée du Prado
- Nationalmuseum
- RKDartists
- Royal Academy of Arts
- Union List of Artist Names
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
- Brockhaus
- Den Store Danske Encyklopædi
- Deutsche Biographie
- Diccionario Biográfico Español
- Enciclopedia italiana
- Enciclopedia De Agostini
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Nationalencyklopedin
- Proleksis enciklopedija
- Store norske leksikon
- Treccani
- Universalis
- Visuotinė lietuvių enciklopedija