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Alfred Lacroix

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Alfred Lacroix
Alfred Lacroix en 1924.
Fonctions
Président
Société française de minéralogie et de cristallographie
-
Fernand Blondel (d)
Président
Société française de minéralogie et de cristallographie
Louis Vésignié (d)
Président de la Société géologique de France
Président
Société française de minéralogie et de cristallographie
François Grandjean (d)
Président de l'Association internationale de volcanologie et de chimie de l'intérieur de la Terre
-
Alessandro Malladra (en)
Président de la Société géologique de France
Philippe Zürcher (d)
Président
Société française de minéralogie et de cristallographie
Secrétaire perpétuel
Académie des sciences
-
Président de la Société géologique de France
Président
Société française de minéralogie et de cristallographie
Président
Société française de minéralogie et de cristallographie
Professeur
Muséum national d'histoire naturelle
-
Chargé de cours (en)
Collège de France
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Antoine François Alfred LacroixVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Faculté des sciences de Paris (doctorat) (jusqu'en )
École supérieure de pharmacie de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Service géologique national (d) (à partir de )
Muséum national d'histoire naturelle
École pratique des hautes étudesVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Directeur de thèse
Distinctions
Vue de la sépulture.

Antoine François Alfred Lacroix, né le à Mâcon (Saône-et-Loire) et mort le à Paris[1], est un minéralogiste, pétrographe et géologue, volcanologue français, professeur au Muséum national d'histoire naturelle et membre du Collège de France. Il fut secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences pendant 34 ans.

Ce chercheur scientifique a marqué la minéralogie française. L'espèce minérale naturelle de fluorophosphate d'aluminium et de sodium monoclinique, de formule chimique NaAl(PO4)F a été dénommée en 1914 par František Slavik, la lacroixite en son honneur.

Issu d'une famille de pharmaciens et de médecins[2], il s'intéresse dès le lycée à la minéralogie à travers les manuels de René Just Haüy, Pisani et Dufrénoy. Selon son propre témoignage, il a été dès sa prime enfance initié par son grand-père, collectionneur féru de minéraux et minéralogiste amateur, fin connaisseur des ressources minérales et géologiques du département du Rhône et du département de Saône-et-Loire, en particulier du Beaujolais natal.

À 18 ans, il est accepté comme membre de la Société de minéralogie de France. Après un stage de pharmacie (1881-1883), pendant lequel il continue à étudier la minéralogie, il entre à l'école de pharmacie de Paris. Les échantillons de minéraux qu'il offre au service d'Alfred Des Cloizeaux lui ouvrent les portes de son laboratoire. Dans le même temps, il assiste au cours de Ferdinand Fouqué, professeur de pétrographie au Collège de France, et s'initie aux méthodes de microscopie utilisées en minéralogie. Il suit aussi les cours de Charles Friedel à la Sorbonne et de François Ernest Mallard à l'École des mines. Pendant l'été 1884, il effectue un voyage d'études en Écosse et, l'année suivante, en Norvège et en Suède. En 1887, il visite l'Italie du Nord, la Sardaigne et l'île d'Elbe. Les échantillons qu'il rapporte s'ajoutent aux collections du Muséum et du Collège de France. C'est à cette époque qu'il reçoit son diplôme de pharmacien de 1re classe. Mais il décide de se consacrer à la minéralogie.

Il devient docteur ès sciences en 1889 après avoir travaillé deux années comme préparateur au Collège de France. Il voyage au Canada, en Italie, en Allemagne. Il succède à Des Cloizeaux au Muséum national d'histoire naturelle. Son travail permet à ce département de minéralogie de devenir un centre de recherche de premier plan. Chargé du service de la carte géologie des Pyrénées, il y découvre la spécificité des minéraux des principales roches de surface en parcourant la montagne. Il décide de mieux présenter les minéraux silicates et titanates des roches éruptives, avant d'entreprendre une Minéralogie de la France volontairement la plus exhaustive, éditée à partir de 1892, avec l'aide et l'appui discret de quelques dizaines de scientifiques français, conscients du retard colossal de la science française depuis la fin des années 1840. Dans cet opus de longue haleine, le minéralogiste veut exposer la façon dont il comprend l'étude des minéraux, tout en commençant un bilan des recherches minéralogiques du sol.

Son intérêt pour la minéralogie issue du volcanisme et sa nomination à diverses commissions scientifiques d'observation volcanique, se déplaçant sur les sites pour comprendre les mécanismes et les formations minérales, le pousse à voyager. Il visite l'île volcanique de Théra dans l'archipel de Santorin et participe à une mission officielle à la Martinique après l'éruption de la montagne Pelée en 1902[3].

En 1904, il est élu membre de l'Académie des sciences, dont il devient le secrétaire perpétuel pour les sciences physiques en 1914, charge qu'il occupe pendant 34 ans. En 1906, il assiste à une éruption du Vésuve et en 1908 à celle de l'Etna. La Société géologique de Londres lui décerne la médaille Wollaston en 1917. Le rythme de ces voyages diminue, bien qu'il visite encore l'Italie (1924), l'Espagne (1926) et représente la France au congrès pan-pacifique de Tokyo en 1926. En 1936, il cesse d'enseigner, mais continue à faire de la recherche et soutient des explorateurs comme les spéléologues Norbert Casteret, Alfred Chappuis ou Émile Racovitza qui lui envoient des échantillons. Après la mort de sa femme en 1944, il continue de s'investir dans son laboratoire et s'y rend à pied une dernière fois, quatre jours avant sa mort survenue le , pour faire le tour des vitrines de sa collection pétrographique[4].

Son testament comporte une ultime volonté témoignant de sa grande modestie : « Je rappelle que je veux être inhumé sans cérémonie d'aucune sorte, en présence des miens seulement. Cela ne veut pas dire que je suis indifférent vis-à-vis de mes confrères, élèves et amis, mais je n'attache que peu de prix aux manifestations extérieures. Je leur demande seulement de me consacrer une petite place dans leur souvenir, ce qui peut se faire sans quitter son travail et sa vie normale »[4]. Alfred Lacroix a été inhumé le dans le caveau familial qui ne comporte aucune inscription nominative, au cimetière du Montparnasse (3e division, concession 871 P 1827)[5].

Postérité

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Lors de l'expédition BANZARE de 1931, l'explorateur polaire australo-britannique Douglas Mawson a donné le nom d'Alfred Lacroix à un nunatak de terre Adélie, situé à proximité du futur emplacement de Port-Martin, première base antarctique française. À une altitude de 88 m, le nunatak Lacroix (en) domine la région du Cap Margerie (en).

Études et publications

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Ses études sont à l'origine de l'explication de la formation des dômes volcaniques et des nuées ardentes. Parmi ses principales publications se trouvent la Minéralogie de la France (et de ses colonies) (1893-1898-1904-1910-rééditions posthumes), La Montagne Pelée et ses éruptions (1904), la Minéralogie de Madagascar (1921).

Espèces décrites en minéralogie

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Bibliographie

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Ouvrages d'Alfred Lacroix

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  • Alfred Lacroix et Georges Daressy, Dolomieu en Égypte : 30 juin 1798-10 mars 1799, Le Caire, Impr. de l’Institut français d'archéologie orientale, coll. « Mémoires présentés à l’Institut d’Égypte » (no 3), , VIII-140 p., in-4°. — Contient cinq études de Dolomieu (tardivement retrouvées) replacées dans leur contexte historique et commentées : 1° Recueil de notes sur Alexandrie et sa région ; 2° Étude sur la constitution du sol d’Alexandrie ; 3° Recherches sur la cause de la destruction naturelle des monuments d’Alexandrie ; 4° Notice sur l’agriculture de la Basse-Égypte ; 5° Rapport sur le nilomètre de l’île de Rodah.
  • Alfred Lacroix, La Montagne Pelée et ses éruptions, vol. 2, Monaco, Cercle européen d'édition, , 662 p. (OCLC 61549644)
  • Alfred Lacroix, Minéralogie de la France et de ses anciens territoires d'Outremer, description physique et chimique des minéraux, étude des conditions géologiques et de leurs gisements, en 6 volumes, Librairie du Muséum, Paris, 1977, réédition de l'ouvrage initié à Paris en 1892 pour le premier tome, en 1898 pour le second, en 1901 pour le troisième et conclu partiellement en 1910 pour le quatrième tome. (ISBN 2-902-433-01-8).

L'ensemble comprend :

  • Tome 1 de 723 pages sur les silicates et titanates,
  • Tome 2 de 804 pages sur la suite des silicates et titanates avec les métasilicates et fedspaths, les éléments natifs, les sulfures et les sels haloïdes,
  • Tome 3 de 814 pages sur les oxydes, hydroxydes, nitrates et carbonates, plombates et manganates
  • Tome 4 de 920 pages sur la suite du manganates et plombates, les sulfates, les borates, les aluminates et chromates, les vanadates, molybdates et phosphates, les arséniates et antimoniates, les niobates et tantalates, les composés organiques, suivis de quelques suppléments ou corrections.
  • Deux tomes de suppléments et d'index divers.

Il faut aussi signaler un autre ouvrage fondateur de la minéralogie malgache.

  • Alfred Lacroix, Minéralogie de Madagascar, vol. 2, Paris, Muséum d'histoire naturelle, 1920-1921

Bibliographie source

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  • Henri-Jean Schubnel, avec Jean-François Pollin, Jacques Skrok, Larousse des Minéraux sous la coordination de Gérard Germain, Librairie Larousse, Paris, 1981, 364 p. (ISBN 2-03-518201-8). en particulier, p. 181.

Notes et références

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  1. Acte de décès n°1195, archives de Paris 14e arrondissement 1948, 14D461 vue 11/31, https://archives.paris.fr.
  2. Il est le fils de Francisque Lacroix (1835-1905), pharmacien de Mâcon. Source : « Un volcan et un géologue de chez nous », article de Fernand Nicolas et Marguerite Nicolas paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 130 de juin 2002 (pages 17 à 20).
  3. Ces longues missions officielles, aux Antilles (1902-1903) et dans le bassin méditerranéen dès 1901, accapare son temps en activités préparatoires, en collectes d'échantillons et en archivage, en écritures scientifiques ou de rapports officiels : elles expliquent la parution constamment différée jusqu'en 1910 du quatrième volume de sa Minéralogie de la France.
  4. a et b Alfred LACROIX (1863-1948) par Jean ORCEL, Muséum National d'Histoire Naturelle, série 7, tome 2, https://sciencepress.mnhn.fr/sites/default/files/articles/pdf/archives-series7-tome2-article1.pdf
  5. Registres journaliers d'inhumation, Cimetière du Montparnasse, mars 1948, ordre n°54, MTP_RJ19451948_01, vue 7/19, Archives Numérisées de Paris

Liens externes

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