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André Mouëzy-Éon

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André Mouëzy-Éon
André Mouëzy-Éon vers 1910.
Fonctions
Directeur
Théâtre du Châtelet
-
Président
Académie de l'humour
Vice-président
Société des auteurs et compositeurs dramatiques
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
André Marie Joseph Mouëzy
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Albert Mouëzy-Éon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Distinction

André Mouëzy-Éon, né André Marie Joseph Mouëzy[1], est un dramaturge français, auteur de comédies, librettiste, scénariste et dialoguiste, né le à Chantenay-sur-Loire (Loire-Atlantique) et mort le à Paris[2].

André Mouëzy-Éon est le fils de François Mouëzy, notaire, conseiller municipal de Grez-en-Bouère, et de Fanny Cahours, romancière, qui, veuve, se remarie à Edgard Éon, président de la chambre des notaires de Nantes.

Il débute en écrivant des piécettes pour le Théâtre de Cluny, au quartier latin à Paris. Remarqué par la presse à l'occasion de la production de Psychologie d'étudiants[3],[4], une comédie d'introduction en 1 acte jouée en 1902, il rencontre un succès populaire en 1904 avec Tire au flanc !, un vaudeville en 3 actes co-écrit avec André Sylvane qui restera 4 ans à l'affiche au théâtre Dejazet et sera joué en continu plus de 1500 fois[5] et remonté plusieurs fois[6],[7]. La pièce sera adaptée au cinéma à cinq reprises.

Si le vaudeville militaire, un genre très en vogue à l'époque, fait son succès, il écrit néanmoins des pièces pour d'autres formes théâtrales. En 1911, il crée la polémique avec Dichotomie, une pièce jouée au Grand-Guignol qui traite des liens entre la médecine et l'argent[8]. Elle fut republiée en 1995.

Il collabore à la revue La Connaissance de René-Louis Doyon ainsi qu'à La Baïonnette.

Après la Grande Guerre, il collabore avec l'auteur Nicolas Nancey pour l'écriture de L'Héritier du bal Tabarin en 1919 et Il est cocu, le chef de gare en 1925.

Malgré ce qu'en dit son auteur Georges de la Fouchardière, il participe au succès de l'adaptation du roman Le Crime du Bouif à l'occasion de sa création à l'Eldorado de Félix Mayol en 1921 avec dans le rôle principal Tramel[9] et qui donnera suite à la série du Bouif.

Dans les années 1920, il s'oriente vers l'opérette. Il crée plusieurs pièces à grand spectacle, des opérettes et des sketches avec un auteur célèbre : Albert Willemetz.

En 1924, l'opérette Les Amants de Venise est montée à l'Opéra-Comique. Elle est rejouée, en 1928, au théâtre Marigny sous le nom de Venise.

En 1950 le théâtre du Châtelet monte Pour Don Carlos, musique de Francis Lopez, livret d'André Mouëzy-Éon.

En 1960, il apparaît dans le court-métrage Le Rondon d'André Berthomieu.

Veuf de Jeanne Chatelain depuis 1946, André Mouëzy-Éon meurt le en son domicile au no 82 avenue Foch dans le 16e arrondissement de Paris[10], et il est inhumé au cimetière des Batignolles (2e division)[11].

Julien Gracq, dans La forme d'une ville, évoque la figure de Mouëzy-Éon, « plus richement pourvu en droits d'auteur que son célèbre compatriote Jules Verne. Ce pactole coulait de sa production de vaudevilles militaires, et du succès, qui ne s'épuisait pas, de son chef-d'œuvre Tire-au-flanc, combinaison efficacement dosée de comique troupier et de caleçonnades de boulevard. »

Pièces, comédies, vaudevilles

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  • Psychologie d'étudiants, comédie en 1 acte (1902)
  • Le rêve d'Annaïc, comédie en 1 acte (1903)[12]
  • Ton Coq et ma Poule, comédie en 1 acte (1904)[13]
  • Tire au flanc, comédie en 3 actes co-écrite avec André Sylvane (1904)[14]
  • Le Major Ipéca, vaudeville en 3 actes (1906)[15]
  • Il ou Elle?, comédie en 1 acte (1906)[16]
  • Panachot, gendarme, Vaudeville militaire en 3 actes (1907)[17]
  • L'enfant de ma soeur, pièce en 3 actes (1908)[18]
  • Le papa du régiment, pièce en 3 actes (1910)[19]
  • Dichotomie, drame en 2 actes co-écrit avec G. Jubin (1911)[20]
  • Le Pavillon, comédie en 3 actes co-écrite avec André Sylvane (1911)[21]
  • La part du feu, pièce en quatre actes (1912)[22]
  • Le Docteur Hortense, sketch en un acte, musique d'Edouard Mathé (1913)[23].
  • Les Samedis de Monsieur, vaudeville en 2 actes co-écrite avec André Sylvane (1913)[24]
  • Les Dégourdis de la 11ème, pièce militaire en 3 actes co-écrite avec Charles Daveillans (1913)[25]
  • Le Filon, vaudeville en 3 actes d'après un texte original de Louis Delluc[26],[27] (1918)[28]
  • Les Francs-Fileurs (1918)

Opérettes et comédies musicales

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Filmographie

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Auteur adapté

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Scénariste

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Dialoguiste

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Publications

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  • André Mouëzy-Éon, Les Adieux de la troupe : souvenirs de théâtre, éditions La Table ronde, 1963 (OCLC 21267818)

Notes et références

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  1. « Le Temps, 26 septembre 1912 - page 5 - 1ère colonne - "Théâtres" - "L'auteur à la deux millième" », sur Retronews
  2. Archives de la Loire-Atlantique, ancienne commune de Chantenay-sur-Loire, acte de naissance no 163, année 1880 (avec mention marginale de décès, page 30/62)
  3. « La Patrie (1841-1937), 17 mai 1902 - page 3 - 3ème colonne milieu- "A Cluny" », sur Retronews
  4. « La Libre Parole, 16 mai 1902 - page 3 - 3ème colonne 2ème tiers - "II - Théâtre Cluny" », sur Retronews
  5. « La Liberté (1865-1940), 9 octobre 1908 - page 2 - 4ème colonne - "Une grande dernière, Tire au flans a quitté l'affiche..." », sur Retronews
  6. « Comoedia , 29 septembre 1912 - page 2 - 3ème colonne - "Pour la 2000ème fois ..." », sur Retronews
  7. « L'Indépendant de la Charente-Inférieure, 3 décembre 1912 - page 2 - 5ème colonne bas - "Tire au flanc!" », sur Retronews
  8. « Excelsior, 14 novembre 1911 - page 3 - 1ère colonne - "Les étudiants en médecine donne la réplique au Docteur Doyen" », sur Retronews
  9. « Aux écoutes, 9 octobre 1921 - p.17 1ère colonne - "Les collaborateurs" », sur Retronews
  10. Archives de Paris 16e, acte de décès no 1372, année 1967 (vue 12/31)
  11. Registre journalier d'inhumation du cimetière des Batignolles de 1967 en date du 25 octobre (page 9/31)
  12. « La Libre Parole, 29 mars 1903 - page 3 - 5ème colonne bas- Avant-dernier paragraphe - "La famille Gaudissart..." », sur Retronews
  13. « Le Journal, 1 mai 1904 - page 5 - 5ème colonne bas- "Nous terminions notre five o'clock..." », sur Retronews
  14. « Le Soir, 11 novembre 1904 - page 3 - 4ème colonne - "A Dejazet" », sur Retronews
  15. « Le Figaro (1854-), 25 novembre 1906 - page 3 - 6ème colonne - "Le théâtre" », sur Retronews
  16. « Comoedia , 9 novembre 1907 - page 6 - 6ème colonne bas- "DEJAZET" », sur Retronews
  17. « Comoedia , 12 octobre 1907 - page 4 - 3ème colonne - "Répétition générale de Panachot-gendarme" », sur Retronews
  18. « Comoedia , 3 novembre 1908 - page 3 - dernière colonne - "L'enfant de ma soeur" », sur Retronews
  19. « Comoedia illustré, 1 janvier 1910 - page 20 », sur Retronews
  20. « Comoedia , 17 février 1911 - page 3 - 2ème colonne - "Paris théâtres" - "Au Grand-Guignol" », sur Retronews
  21. « La Patrie (1841-1937), 11 décembre 1911 - page 3 - 3ème colonne milieu - "La vie théâtrale" - "Comédie-Royale" », sur Retronews
  22. « Le Gaulois, 25 décembre 1912 - page 3 - 4ème colonne - "Les premières" - "Théâtre des bouffes-parisiennes" », sur Retronews
  23. « Le Triboulet, 16 mars 1913 - page 12 - 2ème colonne - 2ème paragraphe », sur Retronews
  24. « Le Journal amusant, 18 janvier 1913 - page 11 bas- "Comédie Royale" - 2ème paragraphe - "Les samedis de Monsieur..." », sur Retronews
  25. « Comoedia , 19 novembre 1913 - page 4 - 3ème colonne haut - "Nouvelle pièce militaire" », sur Retronews
  26. La référence suivante révèle la ré-écriture du texte "Le filon" de l'auteur de "Pomme se marie" par Mouëzy-Eon à la demande de Quinsson...« Aux écoutes, 1 septembre 1918 - page 15 - 2ème colonne - "Le Film et le Filon" », sur Retronews
  27. .... et celle-ci confirme l'identité de l'auteur de Pomme se marie comme étant Louis Delluc« Le Carnet de la semaine, 28 juillet 1918 - page 15 - 1ère colonne - Paragraphe "Projets" », sur Retronews
  28. « Le Gaulois, 24 novembre 1918 - page 4 - 1ère colonne - 4ème paragraphe - "Le Filon" », sur Retronews
  29. « La France (Paris), 9 novembre 1918 - page 2 - 4ème colonne - "Le Théâtre" », sur Retronews

Liens externes

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