Amphisbaenia
Amphisbènes
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Sauropsida |
Sous-classe | Lepidosauria |
Ordre | Squamata |
Les amphisbènes (Amphisbaenia) sont un sous-ordre de squamates aux pattes absentes ou réduites, significativement différents des lézards et des serpents.
Répartition
[modifier | modifier le code]Les espèces de ce sous-ordre se rencontrent en Afrique, au Proche-Orient, en Amérique du Sud, aux Antilles et dans le sud de l'Amérique du Nord.
Blanus cinereus est la seule espèce présente en Europe, dans la péninsule ibérique. Cette espèce endogée a également la particularité de ne pas posséder de poumon droit[1].
Description
[modifier | modifier le code]Les amphisbènes sont des fouisseurs si spécialisés qu’ils ne font surface qu’en de très rares occasions[2].
La tête est dans le prolongement du corps sans séparation marquée mais avec un crâne densément ossifié pour résister aux contraintes mécaniques de l’enfouissement. Les amphisbènes ont une seule dent caractéristique sur la mâchoire supérieure. Le corps est allongé et la queue brève ressemble à la tête. Ils n'ont pas de conduit auditif et repèrent leurs proies à l’odeur et au son, grâce à un système osseux conduisant les vibrations de la mâchoire inférieure à l’oreille interne. Les yeux sont profondément enfoncés et couverts avec de la peau et des écailles, ce qui les rend quasi aveugles[2]. Contrairement aux autres squamates apodes (orvets, serpents…), ils ne se déplacent pas par ondulations latérales mais, grâce à leur peau mobile, rampent en ligne droite aussi bien en marche avant qu'en marche arrière, d'où leur nom formé sur amphís (« des deux côtés ») et baínô (« marcher ») signifiant « qui marche dans les deux sens »[1]. Leur peau n'est attachée aux muscles que lâchement, ce qui permet une progression rapide dans des galeries rectilignes et très étroites, à l'aide de mouvements en « soufflet d'accordéon » aussi bien vers l'avant que l'arrière[2].
Certaines espèces peuvent présenter une ressemblance avec les vers de terre, due à leur couleur rose, leurs écailles arrangées en anneaux et leur dimension d'environ 10 cm. Ils sont mal connus à cause de leur mode de vie fouisseur et leur rareté.
Liste des familles
[modifier | modifier le code]Selon ReptileDB[3] :
- Amphisbaenidae Gray, 1865
- Bipedidae Taylor, 1951
- Blanidae Kearney, 2003
- Cadeidae Vidal & Hedges, 2007
- Rhineuridae Vanzolini, 1951
- Trogonophiidae Gray, 1865
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bruno David, Guillaume Lecointre, Le monde vivant, Grasset, , p. 205.
- Aurélien Miralles, « Sans pattes : quand les Tétrapodes ne le sont plus vraiment… », Espèces, no 18, , p. 22.
- ReptileDB (26 juillet 2011)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Publication originale
[modifier | modifier le code]- Gray, 1844 : Catalogue of Tortoises, Crocodilians, and Amphisbaenians in the Collection of the British Museum. British Museum (Natural History), London, p. 1-80 (texte intégral).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Animal Diversity Web : Amphisbaenia (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Amphisbaenia (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Amphisbaenia (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Amphisbaenia (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Amphisbaenia (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Wild Herps : photographies de Amphisbaenia (consulté le )
- « L'amphisbène, sans queue ni tête », Le Monde vivant, France Inter, 24 août 2021.