Calanhel
Calanhel | |||||
Vue du bourg de Calanhel. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Cyril Jobic 2020-2026 |
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Code postal | 22160 | ||||
Code commune | 22024 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Calanhelois | ||||
Population municipale |
227 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 26′ 15″ nord, 3° 28′ 46″ ouest | ||||
Altitude | Min. 168 m Max. 295 m |
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Superficie | 14,32 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Callac | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Calanhel [kalanɛl] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Villages de Calanhel
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Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 183 mm, avec 17 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Duault à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Géologie
[modifier | modifier le code]La carrière de la Roche exploite des amphibolites, une roche foliée et faite d’une hornblende vert sombre et d'un feldspath plagioclase blanchâtre néoformé, afin de produire des granulats[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Calanhel est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (89,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,7 %), zones agricoles hétérogènes (40,6 %), forêts (5,4 %), prairies (3,6 %), mines, décharges et chantiers (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom breton de la commune est Kalanel[14]. Localement, ce nom se prononce parfois Kalaner[15].
Calanhel est un hagionyme[16].
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire et Antiquité
[modifier | modifier le code]Malgré la proximité de la voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) au Yaudet, aucun vestige romain n'a été découvert dans la commune ; cette voie romaine (dénommée de nos jours « Chemin du Pavé »), qui suit à cet endroit une ligne de crête, sert de limite communale entre Lohuec et Calanhel.
Moyen-Âge
[modifier | modifier le code]Calanhel est issu d'un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Plusquellec, dont elle est restée une trève jusqu'à la Révolution française.
Une motte féodale se trouve à la Roche-Droniou ; son existence est attestée en 1088 et témoignée de l'existence d'un château qui appartenait alors à la famille Droniou[17].
Temps modernes
[modifier | modifier le code]Saint Calanhel, qui serait un saint breton dont aucune trace écrite ou iconographique n'existe, est attesté pour la première fois comme étant le saint patron de Calanhel en 1620 dans un document.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Calanhel en 1778 :
« Calanhel ; trève de Plusquellec ; à 14 lieues au Nord Gest de Quimper, son évêché ; à 28 lieues ½ de Rennes ; et à 1 lieue ¼ de Callac, sa subdélégation : elle relève du Roi et ressortit à Carhaix. On y compte 800 communiants[Note 1]. Son territoire renferme plusieurs maisons nobles, qui sont : la Roche-Droniou, avec haute, moyenne et basse justice, à M. du Yage ; Kergadou, Resperis et Kermelin, hautes, moyennes et basses justices, à M. du Parc-Keryvon[Note 2],[18]. »
Le XIXe siècle
[modifier | modifier le code]A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Calanhel en 1843 :
« Calanhel : commune formée de l'ancienne trève de Plusquellec ; aujourd'hui succursale. (...) Superficie totale 1 431 hectares 49 ares 64 centiares, dont (...) terres labourables 916 ha, prés et pâturages 162 ha, bois 13 ha, vergers et jardins 12 ha, landes et incultes 275 ha (...). Moulins 3. Il y a foire le premier jeudi de chaque mois, ou le lendemain si ce jour est férié. Géologie : roches amphiboliques. On parle le breton[19]. »
Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 qu'à Calanhel « des foires [ont été] nouvellement établies les 2es jeudi de juillet et septembre, à la suite d'importantes transactions qui s'y faisaient sur les bestiaux gras, entre les habitants du pays et les marchands étrangers qui s'y donnaient rendez-vous près d'une chapelle ». Il indiquée aussi que Cahanhel dispose d'une école de garçons ayant 40 élèves et qu'outre l'église, qui a pour saint patron saint Vincent Ferrier, Calanhel possède trois chapelles (Saint-Maur, Saint-Yves et Saint-Grégoire) et que « les deux premières attirent un grand nombre de paralytiques et la dernière de fiévreux »[20].
L'église paroissiale Saint-Vincent-Ferrier, dédiée à saint Vincent Ferrier, est bénie le , remplaçant l'ancienne église Saint-Calanhel, longtemps dédiée à ce saint inconnu[17].
Le XXe siècle
[modifier | modifier le code]La Belle Époque
[modifier | modifier le code]-
La fontaine Saint-Maur (en Calanhel et non Lohuec) un jour de pardon au début du XXe siècle.
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L'école communale des garçons vers 1912.
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Le bourg de Calanhel au début du XXe siècle (carte postale).
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Le bourg de Calanhel au début du XXe siècle (carte postale).
La Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Calanhel porte les noms de 50 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 sont morts en Belgique (Joseph Fournier, François Follézou, Théophile Salaun et Yves Simon dès 1914 et Jean Prigent en 1916) ; tous les autres sont décédés sur le sol français, dont Guillaume Le Bon et Henri Le Gall, tous deux décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[21].
L'Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]-
L'église paroissiale de Calanhel vers 1920.
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Le bourg de Calanhel vers 1930.
La Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Calanhel porte les noms de 5 personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles François Le Cam et Auguste Le Coz sont des soldats tués à l'ennemi au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; Théophile Le Flohic, quartier-maître chauffeur, a péri lors du naufrage du paquebot Meknès le au large de Dieppe ; André Penglaou, résistant FFI, a été tué à l'ennemi le à Toull-an-Héol en Plourac'h[21].
L'après Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le XXIe siècle
[modifier | modifier le code]Le parc éolien de la Lande du Vieux Pavé
[modifier | modifier le code]Situé sur la ligne de crête séparant Calanhel et Lohuec, ce parc éolien est constitué de 11 éoliennes, chacune ayant une puissance de 850 kW, l'opérateur étant l'entreprise espagnole « EDP Renovaveis ». Six éoliennes sont côté Lohuec et cinq côté Calanhel.
Le problème de l'école
[modifier | modifier le code]Face à la diminution des effectifs scolaires un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) a été mis en place vers 1980, associant les communes de Lohuec et Calanhel : une classe de maternelle et cours préparatoire est à Lohuec et une classe allant du CE1 au CM2 se trouve à Calanhel, avec en tout à la rentrée 2023 18 élèves répartis entre ces deux classes. Face à la menace de suppression d'une de ces deux classes, les maires des deux communes ont attiré des familles ayant des enfants d'âge scolaire en leur louant des logements vacants en conditionnant ces locations à une scolarisation dans leurs communes : 32 ou 33 élèves sont ainsi prévus à la rentrée 2024 et les deux classes sont pour l'instant conservées[22].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Au dernier recensement de 1999, Calanhel comptait 264 habitants pour une superficie de 14 km2, soit une densité de 18 hab./km2. La population est en baisse de 17 % depuis le recensement de 1990. La commune compte beaucoup de personnes âgées car même si les plus de 60 ans ne sont que 94, ils représentent 35,6 % de la population (21,3 % au niveau national). À l'opposé, les 50 jeunes de moins de 20 ans représentent 18,9 % (24,6 % au niveau national). Depuis une dizaine d'années, on assiste comme dans l'ensemble du Centre Bretagne à l'arrivée d'une nouvelle population : les Britanniques[26].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Fontaine Saint-Maur datée de 1717, classée monument historique depuis le [27].
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Fontaine Saint-Maur : vue d'ensemble.
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Fontaine Saint-Maur : vue partielle.
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Fontaine Saint-Maur : vue partielle.
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Fontaine Saint-Maur : vue partielle.
- Chapelle Saint-Maur datée de 1778, inscrite à l'inventaire général[28].
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Chapelle Saint-Maur : vue extérieure d'ensemble.
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Chapelle Saint-Maur : façade et clocher.
- L'église Saint-Vincent-Ferrier (XVe siècle).
- Le baptistère (XVIe – XVIIe siècles).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Blasonnement :
D'or à la montagne de trois coupeaux de gueules, sommée d'une tour de sable, chapé de sable, à deux mouchetures d'hermine de gueules brochant sur les traits du chapé.
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Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- « Orthodromie entre Calanhel et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Quiou » (commune de Duault) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Quiou » (commune de Duault) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « Site culturel - Visitez Carrière de la roche Calanhel (22160) », sur sortir-en-bretagne.fr (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Calanhel, geobreizh.bzh.
- « ar stal ver barzh kalaner »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Brezhoneg Digor.
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Jean-paul Gisserot (ISBN 2877474828, lire en ligne), p.60.
- « Étymologie et histoire de Calanhel », sur infobretagne.com (consulté le ).
- Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 1, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), page 137 et 138.
- A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 1, Rennes, Molliex, (lire en ligne), page 131.
- Joachim Gaultier du Mottay, Géographie départementale des Côtes-du-Nord, (lire en ligne), pages 490 et 491.
- « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- Emmanuel Nen, « Près de Callac, deux maires ont sauvé l’école en offrant des loyers », Journal Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Source : Insee.
- « Fontaine Saint-Maur », notice no PA00089046, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IA00003266, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture