Coolus
Coolus | |
L'église. | |
Héraldique |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne |
Maire Mandat |
Pierre Charlet 2020-2026 |
Code postal | 51510 |
Code commune | 51168 |
Démographie | |
Gentilé | Cooluats, Cooluates |
Population municipale |
225 hab. (2021 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 55′ 29″ nord, 4° 21′ 18″ est |
Altitude | Min. 82 m Max. 137 m |
Superficie | 13,18 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Châlons-en-Champagne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châlons-en-Champagne-1 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Coolus (prononcé [kɔly]) est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune se trouve sur le cours de la rivière Coole.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Marne, la Coole, le canal 01 de la commune de Coolus et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
La Marne prend sa source sur le plateau de Langres, dans la commune de Saints-Geosmes (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l'Archevêque[2].
La Coole, d'une longueur de 30 km, prend sa source dans la commune de Coole et se jette dans la Marne à Compertrix, après avoir traversé dix communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques de la Coole sont données par la station hydrologique située sur la commune de Coolus. Le débit moyen mensuel est de 0,557 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 3,17 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 3,18 m3/s, atteint le même jour[4].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 667 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fagnières-Inra », sur la commune de Fagnières à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 632,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Coolus est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,7 %), forêts (5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %), zones urbanisées (4,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le lieu est attesté sous plusieurs formes anciennes : Coslus (869)[17] ; Coslud (1158) ; Cosluz (1180) ; Cooluz (1185) ; Corlus (1195) ; Collud (1253) ; Coullus (1308) ; Coulus (1383) ; Coelus (1384) ; Colux (1405) ; Colux (1405) ; Coolus (1508) ; Coulu (1636) ; Collus (1801).
La rivière Coole (dont la graphie était encore assez récemment Cosle ou Côle[18]) est une rivière du département de la Marne, affluent de la Marne et donc sous-affluent de la Seine, elle coule jusqu'à Coolus, où elle se jette dans la Marne. Le terme proviendrait du gaulois coslo- signifiant « coudrier, noisettier »[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]On y a trouvé en 1873 le premier exemplaire d'un casque gaulois et romain, auquel le village a donné son nom. Il est depuis conservé au British Museum[19],[20],[21],[22],[23],[24].
Macaire, chevalier de Coolus, vivait en 1189 et avant lui en 1173, Helwide, dame de Coolus, figurent parmi les bienfaiteurs du prieuré de Vinetz.
La famille Mathé acquit ce village dès le XVIe siècle, puis le partagea avec les Morel de Vitry-le-François auxquels avait succédé, en 1724, M. de Sailly. Bientôt M. Mathé acquit la totalité et le domaine passa par mariage à une branche de la maison de Gauville, famille originaire de Normandie et qui existait encore au XIXe siècle. Le château fut démoli en 1722 et ses matériaux employés aux réparations qu'on faisait alors à Toussaint. On en a rebâtit un peu après (détruit en 2009 par la communauté d'agglomération), que posséda encore la famille Le Rebours jusqu'au XXe siècle. Le baron Henri d'Halloy, époux Le Rebours, acheta le château en 1911. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands et les Anglais qui occupaient le terrain d'aviation d'Ecury-sur-Coole s'y installèrent successivement. La Cense de Beauregard existait sur cette paroisse, appartenant à la famille Lallemand de L'Estrée puis par mariage à la famille de Mordant de Massiac. C’est aujourd'hui un petit château moderne. L'église ne remonte pas au-delà du XVe siècle, date du chœur et d'une partie des transepts. Les nefs sont de la Renaissance. Leurs voûtes sont soutenues par de grosses colonnes rondes, à larges basses, avec de beaux chapiteaux polygonaux. La tour du clocher est carrée, avec ouvertures ogivales. Le 17 juin 1956, monseigneur Pierrard[25] devait procéder au baptême des cloches de l'église. Classé aux monuments historiques, le vitrail (XVIe siècle) situé dans le bras nord du transept représente la charité de saint Martin. Le procès-verbal de la visite épiscopale de 1724 reproche, comme vice dominant des habitants du village, la danse[26],[27].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2021, la commune comptait 225 habitants[Note 5], en évolution de +3,21 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'azur à la colombe d'argent tenant en son bec un rameau d'olivier de sinople, à la champagne ondée de gueules sommée d'une divise ondée aussi d'argent, chargée de trois billettes d'or ordonnées 2 et 1. |
Le blason de Coolus rappelle les armoiries de la famille d'AOUST, ancienne famille seigneuriale de Coolus. L'ondée rappelle ici la Coole qui vient se jeter dans la Marne à Coolus.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église des XVe et XVIe siècles[34].
- Château du XVIIIe siècle détruit en 2009 par la communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:01 TU à partir des 270 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/12/1996 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Coolus » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Coolus », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Marne »
- Sandre, « la Coole »
- « Station hydrométrique La Coole à Écury-sur-Coole », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Coolus et Fagnières », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Fagnières-Inra », sur la commune de Fagnières - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Fagnières-Inra », sur la commune de Fagnières - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Coolus ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Lauran Toorians, « Place-names reflecting Gaulish *Coslo-dūnon: Coudun, Colembert and Heusden », Études celtiques, no 37, (lire en ligne).
- Carte de Cassini, par exemple
- Anne-Marie Ancien, « Le casque gaulois de Variscourt (Aisne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 72, no 2, , p. 60-64 (lire en ligne)
- Société académique de la Marne, Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, Châlons-sur-Marne, , 522 p. (lire en ligne), p. 160
- L. Morel, « Casque en bronze trouvé dans la rivière Marne à Coolus », La Champagne Souterraine,
- (en) Michael Simkins (ill. Ronald Embleton), The Roman Army from Caesar to Trajan, Osprey Publishing (no 46), , 48 p. (ISBN 9780850455281), p. 17-18
- Thierry Lejars, « L'armement des Celtes en Gaule du Nord à la fin de l'époque gauloise », Revue archéologique de Picardie, , p. 96 (lire en ligne)
- Lionel Pernet, Armement et auxiliaires gaulois (IIe et Ier siècles avant notre ère), Monique Mergoil Montagnac, coll. « Protohistoire européenne » (no 12), (lire en ligne)
- Liste des évêques de Châlons-en-Champagne
- Édouard de Barthelemy - Diocèse Ancien de Châlons sur Marne, Histoire et Monuments - Tome II - PARIS chez Aubry - 1861
- Raymond Nominé - Châlons sur Marne et son arrondissement - Tome II - éditions Alan Sutton - 2004
- « Alexandre de Mordant de Massiac », Base de données généalogique, Roglo (consulté le ).
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Coolus - Église Saint-Martin », sur Églises en Marne (consulté le ).