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Étienne de Muret

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Étienne de Muret
Détail du buste reliquaire de saint Étienne de Muret (XVe siècle), église Saint-Sylvestre, Saint-Sylvestre.
Fonction
Abbé
Ordre de Grandmont
-
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Autres informations
Ordre religieux
Étape de canonisation
Fête
Saint Étienne et Hugues de La Certa, plaque du maître-autel de l'abbaye de Grandmont (XIIe siècle), Paris, musée de Cluny.

Étienne de Muret ou Étienne de Grandmont ou Étienne III de Thiers (en latin : Stephanus Grandimontensis), né en et mort le [1], est un ermite français, fondateur de l'ordre de Grandmont.

Saint de l'Église catholique, il est commémoré le 8 février[2].

Fils d'Étienne de Guimart, vicomte de Thiers, et de dame Candide (ou Blanche, Candida en latin), il passe une partie de sa jeunesse en Italie où il observe la vie des moines, en particulier les ermites de Calabre[3]. Il aurait également séjourné auprès de Saint Gaucher. Il abdique en faveur de son oncle Guillaume II de Thiers afin d'entrer dans la vie religieuse[4].

Ermite vers 1074 sur la montagne du Muret à Ambazac (Haute-Vienne), et rejoint ensuite progressivement par de nombreux compagnons, il est le fondateur de ce qui deviendra l'ordre de Grandmont. Cet ordre observe une règle particulière ayant une dimension érémitique d'inspiration semblable à celle des Chartreux : la règle de Grandmont. Diacre, il refuse d'accéder à la prêtrise. Ses compagnons se déplaceront à Grandmont, commune de Saint-Sylvestre, après sa mort.

On attribue à saint Étienne de Muret de nombreux miracles[5],[6].

Mémoire de saint Étienne de Muret

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Canonisation et fêtes

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Il est canonisé par Clément III en 1189 (événement relaté notamment dans le Speculum Grandimontis). Sa fête est le 8 février (transitus), jour de sa mort. Elle figure aux calendriers de Limoges (mémoire obligatoire)[7] et de Clermont (mémoire facultative)[8].

Ses fêtes secondaires également commémorées par les religieux grandmontains sont la translation de son corps à Grandmont le 25 juin (translatio), sa canonisation le 30 août (revelatio), ainsi que le 15 février (octave de transitus du 8 février)[9].

Office de saint Étienne

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Dom Jean Becquet a reconstitué un office médiéval, la bulle de l'évêque de Limoges de 1612 concernant la fête de saint Étienne, les litanies de saint Étienne (probablement composées par le réformateur Charles Frémon), et la messe de 1755. Un office de saint Etienne a été établi en 1643 avec les textes médiévaux dans le cadre de l'office romain tridentin. Durant l'octave du 8 février au 15 février, les grandmontains lisaient chaque jour la Vita[10].

La châsse reliquaire, et la dalmatique dite de saint Étienne de Muret (XIIIe siècle), toutes deux objets classés monument historique en 1891, sont conservées dans l'église Saint-Antoine d'Ambazac. Le buste reliquaire de saint Étienne de Muret se trouve dans l'église de Saint-Sylvestre. Des reliquaires se trouvent également à Limoges dans la basilique Saint-Michel-des-Lions et dans l’église Saint-Pierre-du-Queyroix.

Représentations

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Notes et références

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  1. 1125 dans le calendrier actuel, car le changement d'année se faisait le 25 mars dans le calendrier limousin de l'époque.
  2. Nominis : Saint Étienne de Grandmont.
  3. Docteur Grézillier, L'Architecture grandmontaise, 1963
  4. Histoire des Ducs de Bourbon et des Comtes de Forez, Tome I. sur Google Livres, Jean-Marie de La Mure, Imprimerie de Louis Perrin, 1809, p. 192.
  5. Sigal 1992.
  6. Divers textes, confirmés par Ambroise Tardieu (historiographe), indiquent qu'entre autres miracles, un chevalier limousin aurait été guéri de paralysie par saint Étienne de Muret (voir famille du Plantadis).
  7. « Calendrier liturgique — Diocese of Limoges (2024) », sur gcatholic.org (consulté le )
  8. « Calendrier liturgique — Metropolitan Archdiocese of Clermont (2024) », sur gcatholic.org (consulté le )
  9. Maitre 1992.
  10. Becquet 1998, p. 176-191.

Bibliographie

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  • Martine Larigauderie-Beijeaud, « Étienne ermite de Muret », Dossiers d'archéologie, n°381, mai-, pp.30-31.
  • Martine Larigauderie-Beijeaud, « Un entre-deux, l'ordre érémitique de Grandmont ? », in Ph. Racinet et alii, Moines et chanoines dans l'Europe du Nord-Ouest (IX-XVIIIe siècle). Actes du colloque de Saint-Amand-les-Eaux, 10 et .
  • Martine Larigauderie-Beijeaud, L'ordre de Grandmont de l'ermitage à la seigneurie (XIIe – XVIIIe siècle), Amiens, Université de Picardie, 2009.
  • M. Aubrun, Saints ermites en Limousin, Turhout, Brepols, 2009.
  • Christine Brousseau, Les vies de saint Étienne de Muret. Histoires anciennes, fiction nouvelle, Harmattan, Coll. « Religions et Spiritualité », 2008, 276 p.
  • Martine Larigauderie-Beijeaud, « Muret et Boisvert, deux sites grandmontains », Bulletin de la Société archéologique et …,‎ (lire en ligne)
  • Père Philippe-Etienne Permentier, La vie de saint Etienne de Muret, fondateur et premier pasteur de l'Ordre de Grandmont, Villeloin-Coulangé, Ermitage de Grandmont-Villiers, , 142 p.
  • G. Durand et J. Nougaret (éds.), L'Ordre de Grandmont : art et histoire. Actes des journées d'études de Montpellier, 7 et , Montpellier / Carcassonne, Études sur l'Hérault / Centre d'archéologie médiévale du Languedoc, 1992, 220 p. (lire en ligne) :
    • Maire Marie Wilkinson, « La vie dans le monde d'Etienne de Muret et la vita Stephani Muretensis », Etudes Héraultaises,‎ (lire en ligne)
    • Pierre-André Sigal, « Les miracles de saint Étienne de Muret († 1124) au XIIe siècle », Etudes Héraultaises,‎ (lire en ligne)
    • Jean-Loup Lemaitre, « Le calendrier de Grandmont au Moyen-Âge », Etudes Héraultaises,‎ (lire en ligne)
  • Dom Jean Becquet (recueil d'articles précédemment parus), Études Grandmontaines, Ussel, Musée du pays d'Ussel, , 317 p. (ISBN 2-9039-20-26-5)
  • Dom Jean Becquet (éd.), Scriptores Ordinis Grandimontensis, Turnhout, Brepols, 1968 (coll. Corpus christianorum. Continuatio mediaevalis VIII).

Articles connexes

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Liens externes

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