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Élections législatives surinamaises de 2005

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Élections législatives surinamaises de 2005
51 sièges de l'Assemblée nationale
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Corps électoral et résultats
Inscrits 333 985
Votants 220 181
65,93 % en diminution 6,1
Blancs et nuls 9 139
Nouveau Front pour la démocratie et le développement – Ronald Venetiaan
41,08 %
en diminution 6,4
Sièges obtenus 23 en diminution 10
Parti national démocratique – Dési Bouterse
23,16 %
Sièges obtenus 15 en augmentation 8
Alliance populaire pour le progrès – Jules Wijdenbosch
14,38 %
Sièges obtenus 5

Les élections législatives surinamaises de 2005 ont lieu au Suriname le 25 mai 2005. La coalition déjà au pouvoir, le Nouveau Front pour la démocratie et le développement, du président Ronald Venetiaan perd des sièges, n'obtient pas la majorité à l'Assemblée nationale du Suriname, mais remporte les élections. Au terme d'un scrutin indirect subséquent parmi les membres de l'Assemblée, Venetiaan est tout de même réélu président par ses pairs.

Le Nouveau Front ressort vainqueur des élections législatives de 2000, où il remporte 33 des 51 sièges, contre sept pour le Parti national démocratique et cinq pour l'Alliance populaire pour le progrès de Jules Wijdenbosch, qui avait rompu avec le Parti national démocratique. En conséquence, Venetiaan assure la présidence du pays entre 2000 et 2005, et ce, pour une deuxième fois[1].

Un total de 383 candidats répartis dans dix partis et alliances se présentent pour ces élections. Bien que le taux d'indécis demeure grand à l'approche des élections, il est anticipé que le Nouveau Front au pouvoir devrait perdre des sièges lors des élections, même si son chef, Ronald Venetiaan, est considéré comme le candidat présidentiel le plus populaire[2],[3].

Les Pays-Bas et les États-Unis se sont permis des commentaires à l'approche des élections, en déclarant que les relations avec le Suriname souffriraient si le principal parti d'opposition, le Parti national démocratique, dirigé par Desi Bouterse, revenait au pouvoir[4]. Bouterse avait été condamné aux Pays-Bas pour trafic de drogue et accusé d'avoir participé au meurtre de quinze personnes en 1982 alors qu'il était le chef militaire du Suriname[5]. Ce dernier a cependant nié les accusations et accusé les États-Unis de s'immiscer dans les élections[6]. Bouterse demeure toutefois populaire auprès d'électeurs plus pauvres et jeunes qui n'avaient pas bénéficié des changements économiques apportés par le gouvernement de Venetiaan[7].

Deux groupes d'observateurs internationaux d'élections de l'Organisation des États américains (OEA) et de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) sont envoyés pour observer les élections[2]. Les observateurs de la CARICOM félicitent le Suriname pour la conduite de l'élection et décrivent le comportement du peuple surinamais comme un exemple pour les Caraïbes[8]. Les observateurs de l'OEA décrivent également l'élection comme ayant été pacifique et s'étant déroulée dans une atmosphère amicale[9].

Aucun parti ou alliance ne remporte la majorité des sièges ou ne réussit à obtenir les deux tiers des sièges requis pour élire un nouveau président. Le Nouveau Front pour la démocratie et le développement remporte 23 sièges, soit une baisse de dix par rapport à la législature précédente, alors que le Parti national démocratique obtient 15 sièges, soit plus du double qu'auparavant. La nouvelle alliance A-Combinatie remporte quant à elle cinq sièges, tout comme l'Alliance populaire pour le progrès de l'ancien président Jules Wijdenbosch[10].

Parti Voix % Sièges
Nouveau front pour la démocratie et le développement 86 690 41,08 23
Parti national démocratique 48 879 23,16 15
Alliance populaire pour le progrès 30 352 14,38 5
A-Combinatie 15 867 7,52 5
A1 (DA'91 / D21E / PVFAL / T2000) 12 901 6,11 3
UPS / DOE 10 293 4,88 0
Nouveau Suriname 3 460 1,64 0
Syndicat progressiste des travailleurs et des agriculteurs 1 958 0,93 0
Parti politique progressiste 370 0,18 0
Syndicat national 272 0,13 0
Votes invalides/blancs 9 139
Total 220 181 100 51
Inscrits/participation 333 985 65,93
Source : Élections caribéennes, PDBA

Conséquences

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Après les élections, l'Assemblée nationale dispose de deux mois pour l'élection d'un président qui nommerait ensuite un gouvernement[11]. Le Nouveau Front parvient à un accord avec A-Combinatie, qui leur permet d'obtenir une majorité au parlement mais toujours en deçà des deux tiers requis pour élire un président[12]. Le chef du Parti national démocratique, Bouterse, ne se présente pas à l'élection présidentielle après avoir trouvé un accord avec l'Alliance du peuple pour le progrès pour soutenir Rabin Parmessar[13] .

Aux deux premiers tours de l'élection présidentielle, 27 membres du parlement votent pour le candidat du Nouveau Front, le président sortant Ronald Venetiaan, tandis que 20 votent pour Rabin Parmessar. Aucun des deux candidats n'ayant obtenu les deux tiers des voix, l'Assemblée du peuple se doit donc de procéder à l'élection. Composée de membres du parlement, des conseils provinciaux et de district, un vote de celle-ci, à majorité simple, est suffisante pour élire le président[14]. Lors des élections du 3 août 2005, Venetiaan remporte donc 560 voix contre 315 pour Parmessar et est donc réélu président du Suriname[15].

Notes et références

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  1. « SURINAME: Nationale Assemblee (National Assembly) », Inter-Parliamentary Union (consulté le )
  2. a et b (en) Ivan Cairo, « Caribbean Net News: New Front coalition set to win most seats in Suriname elections », sur web.archive.org, (consulté le )
  3. « Voters head to polls to choose new parliament in Suriname » [archive du ], Caribbean Net News, (consulté le )
  4. (en) BBC Caribbean, « Suriname elections inconclusive », sur bbc.co.uk, (consulté le )
  5. « Election day in Surinam » [archive du ], Radio Netherlands Worldwide, (consulté le )
  6. « Wednesday’s Suriname Election: No Small Matter », Council on Hemispheric Affairs (consulté le )
  7. (en) BBC News, « President 'leads' Surinam's poll », sur news.bbc.co.uk, (consulté le )
  8. « Suriname elections an ‘example for Caribbean’ », Caribbean Net News, (consulté le )
  9. « OAS commends Suriname on peaceful elections » [archive du ], Caribbean Net News, (consulté le )
  10. « Suriname voters reject New Front coalition » [archive du ], Caribbean Net News, (consulté le )
  11. (en) BBC News, « Surinam election ends in deadlock », sur news.bbc.co.uk, (consulté le )
  12. (en) BBC Caribbean, « Suriname Maroons share power », sur bbc.co.uk, (consulté le )
  13. « Former Suriname dictator abandons presidential bid » [archive du ], Caribbean Net News, (consulté le )
  14. « Third round necessary to elect Surinamese president » [archive du ], Caribbean Net News, (consulté le )
  15. « Suriname president wins re-election » [archive du ], Mlive.com, (consulté le )