Utilisateur:Auriane Buchet/Brouillon
Naissance | Paris |
---|---|
Décès |
(62 ans) Lyon |
Nationalité |
Française |
Activité |
Peintre |
Formation |
Ecole Académique de Rome, Académie de France |
Maître | |
Élève | |
Influencé par | |
Distinction |
grand prix de peinture de l’Académie de France à Rome |
Moïse devant le serpent d’airain 1743 |
Jean-Charles Frontier est un artiste peintre du 18ème siècle. Né à Paris en 1701 et mort à Lyon en 1763 alors qu’il avait 62 ans, une grande partie de ces œuvres sont inspirées de la mythologie comme Vulcain enchaînant Prométhée ou bien représentent des passages bibliques comme Moïse et le serpent d’Airain.
Il a notamment été l’apprentis de Claude Guy Hallé et est devenu grand prix de peinture de l’Ecole académique de Rome au début de sa carrière. Après avoir obtenu son diplôme de l’Académie de Rome il intègre l’académie de France à Rome et y rencontre certains artistes de l’époque qui influencerons sont travail, comme Pierre Charles Trémolières ou encore son ami Pierre Subleyras.
En 1739 il quitte Rome, rentres en France et réalise des œuvres pour des commanditaires religieux comme Moïse et le serpent d’Airain en 1743 qui a été réalisée pour l'Église Sainte-Croix de Lyon. Il effectue ses début en tant que peintre à Paris et à Lyon, l’un de ces tableaux seras même exposé au Louvre et il expose à Paris de 1743 à 1751. Il s’installe définitivement à Lyon dans le but de diriger la nouvelle Académie de dessin, ce qu’il fait en 1757. Il restera à Lyon jusqu’à sa mort en 1763.
Biographie
Jeunesse et études
Après avoir commencé son apprentissage chez Claude Guy Hallé (1652-1736) – un des artistes ayant œuvré en tant que peintres de Louis XIV, à Versailles, Trianon et Meudon – Jean Charles Frontier devient premier grand prix de peinture de l’Ecole académique de Rome en 1728 avec son tableau, désormais perdu, Ezéchias extirpant l’idolâtrie de son royaume et rétablit le culte du vrai Dieu. Il reçoit le 9 octobre 1733 son brevet d’élève à l’Académie de Rome et poursuit ses études à l’Académie Royale de peinture où il sera agréé le 27 octobre 1742 et reçu le 30 juillet 1744 avec Vulcain enchaînant Prométhée. Il est ensuite nommé adjoint et professeur de cette Académie.
Carrière
Les premières années, Rome
Le 20 Novembre 1733, Frontier entre à l’Académie de France, de Rome, accueilli avec beaucoup de bienveillance par le directeur de l’époque, Nicolas Vleughels (1633-1737). Ce dernier parla de lui au surintendant des Bâtiments du Roi, le duc d’Antin (1665-1736), en ces termes précis :
« Frontier pourra devenir un bon sujet, je vis dernièrement une pensée de lui, qui promet ; nous aurons dans la suite l’œil sur l’exécution, et je ferai mon possible pour qu’il profite du talent que la nature lui a donné. Je lui montrerai plus que je ne peux faire ; mais on dit toujours, et on voit, mieux qu’on ne peut exécuter. »
L’Académie sera pour lui l’occasion de faire des rencontres artistiques qui auront des répercussions sur son travail de peintre. Il fréquente notamment Pierre Charles Trémolières (1703-1739), Blanchet (1701-1772), Noël Hallé (1711-1781) et Jean-François de Troy (1679-1752). Il se lie particulièrement d’amitié avec Pierre Subleyras (1699-1749). Par ailleurs, il rendra hommage à ce dernier dans une de ses œuvres, un tableau allégorique, La religion – désormais perdu. Il fût peint à la demande du duc de Saint-Aignan (1684-1776), l’ambassadeur de France à Rome, et puise sa source dans La Justice[1] de Subleyras. Nicolas Vleughels, en voyant le dessin préparatoire de l’œuvre, estime que l’œuvre finale deviendra sûrement « une grande chose ».
Le retour de Rome, Lyon, Académie
En 1739, Frontier quitte Rome. On suppose que sur le chemin pour Paris, Frontier s’arrête à Lyon et y rencontre des commanditaires, qui le solliciteront quelques années plus tard. A son arrivée en France, Frontier réalise des œuvres religieuses à destination d’églises. On sait que Moïse et le serpent d’airain a été faite en 1743 pour l’église Église Sainte-Croix de Lyon – l’œuvre est désormais exposée à l’église Sainte-Blandine de la même ville. La Nativité du Christ, de 1745, a été peinte pour la Chartreuse de Lyon – aujourd’hui au Musée de Grenoble. Enfin en 1751, il présente au Salon Le Christ au milieu des docteurs, œuvre acquise par l’église Saint-Sulpice – dont la localisation est inconnue de nos jours. Ses autres commandes lyonnaises sont difficilement datables. On compte parmi elle, un cycle de six tableaux pour les Prémontrés de la Croix-Rousse – dont la localisation est aujourd’hui inconnue – ainsi qu’un David jouant de la Harpe pour Saint-Antoine et des dessus de portes allégoriques pour l’Hôtel-Dieu.
Dans un premier temps, la carrière de peintre de Frontier se construit entre Paris et Lyon. Agréé à l’Académie Royale en 1744, il présente son Vulcain Enchaînant Prométhée sur les ordres de Jupiter, lui valant la « Réception » et une exposition au Louvre. Il accède au rang d’« Adjoint à Professeur », en 1752. Il expose à Paris de 1743 à 1751.
L'Ecole Royale de dessin de Lyon
Frontier s’installe définitivement à Lyon, en 1756. Cette décision s’est faite après qu’il se soit fait sollicité par l’abbé de Lacroix – grand vicaire du Diocèse de Lyon – qui a, depuis plusieurs années, le projet d’instituer une Académie de Dessin, dont il veut confier la direction à Jean-Charles Frontier. Ce projet prend forme et ouvre ses portes en janvier 1757, sous les encouragements du marquis de Marigny (1727-1781), surintendant des Bâtiments du Roi, et du duc de Villeroy (1695-1766), le gouverneur Lyonnais. Frontier dirige une équipe de professeur dont le portraitiste Donat Nonnotte (1708-1785) et le sculpteur Antoine-Michel Perrache (1726-1779).
Fin de vie
Professeur, peintre et maître de métier pour les peintres de Lyon en 1760, Frontier a, durant sa longue carrière, représenté des tableaux religieux et d’histoire, des portraits et des paysages. Jean-Charles Frontier, aussi connu sous le nom de « Peintre du Roi », six fois participant au Salon, Directeur de l’Académie à partir de 1757, et enfin Directeur de l’Ecole Royale de Dessin de Lyon, s’éteint dans cette même ville en 1763.
Œuvres
- Violonneux itinérant, huile sur bois, 19 × 12,5 cm, 1736 - ensuite gravé par Masquelier (BSHAF 1969).
- Moïse et le serpent d'airain, 1743, Lyon, Église Saint-Pierre-des-Terreaux[2].
- Moïse et le serpent d'airain, s.d., Gray, musée Baron Martin (dépôt du Musée du Louvre).
- Vulcain enchaînant Prométhée, morceau de réception à l'Académie en 1744, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
- La Nativité, 1745, Grenoble, Musée de Grenoble.
- Daphnis et Chloé, 1749, 97 x 145 cm, coll. privée.
- La Samaritaine, huile sur toile, 330 × 182 cm, 1752, église de Talcy, propriété de la commune; cadre Louis XV en bois sculpté, XVIIIe siècle; classé au titre objet le 30/10/1914 [3].
- Antiochos et Stratonice, pastel, 24 × 29,7 cm, s.d.
- Le Sacrifice de Salomon à Ashtoreth, pastel, 30 × 40 cm, s.d.
Analyses d'oeuvres
Oeuvres Majeures
- Moïse et le serpent d'airain, 1743
Huile sur toile datant de 1743 à l’origine réalisée pour l'Église Sainte-Croix de Lyon et qui se trouve aujourd’hui à l’Église Sainte-Blandine de Lyon. Elle a été présentée au salon de peinture et de sculpture du Louvre et lui aurait été commandée à Lyon lors de son retour à Rome en 1939. Deux œuvres du même thème ont été commandée à deux de ces collègues de l’Académie de France à Rome, Philothée-François Duflos et Jean-Marie Pierre, respectivement en 1742 et 1740 mais on ignore les circonstances de ces commandes.
Il représente le passage du livre de l’exode dans lequel le bâton de Moise se transforme en serpent, cet exploit est considéré comme l’un des premiers miracles de Moise. Ce tableau se trouvait dans le chœur de l’Eglise Saint Croix de Lyon (qui fut réaménagé entre 1738 et 1778) et faisait partie d’un groupe de six tableaux représentant le thème de la croix et qui furent tous dispersés pendant la révolution française. Parmi ces six tableaux il y avait Isaac portant le bois de son sacrifice de Philothée-François Duflos, peint vers 1746 qui est aujourd’hui perdu, deux tableaux de Franz Anton Krause Le portement de croix, perdu, et L’Erection de le croix, 1741 de l'Eglise Saint-Just. Il y avait aussi L’exaltation de la croix de Jean Restout qui date de 1748 et se trouve au musée des beaux-arts de Lyon, ainsi que l’Invention de la croix par Jean Marie Pierre qui a été perdue.
La fluidité du trait et la qualité de la couleur dans cette toile fait penser aux œuvres de Pierre Charles Trémolières et Pierre Subleyras, avec lesquels il a déjà été confondu, et montre les liens entre les artistes de cette génération et surtout des artistes issues de l'Académie de France à Rome qui ont un style en commun, utilisent les mêmes techniques et généralement les mêmes formats, mais qui ont surtout une envie de représenter des thèmes similaires, comme la représentation de certains passages bibliques.
- La Nativité, 1744
Huile sur toile peinte à Paris et reçue en 1744 à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Aux dimensions de 3 x 1,5 m. la Nativité est une des seules peintures religieuses de Jean-Charles Frontier qui nous soit parvenue. Elle sera exposée au Salon de 1745. La Nativité est aujourd’hui conservée au musée de Grenoble.
Le tableau a probablement été commandé pour les Chartreux de Lyon et la Chartreuse du Lys St. Esprit. Il est livré une année plus tard à Lyon, le 25 octobre 1746. C’est potentiellement la commande de ce tableau qui amène le peintre à venir vivre à Lyon.
Le sujet est apparemment des plus simples et des plus rebattus, mais quand on songe au code iconologique de l’ancien régime, il est probable que l’importance toute particulière donnée au linge blanc n’est pas fortuite. On peut y voir une allusion aux vêtements immaculés du prêtre (le Christ est prophète prêtre est roi), et, encore plus sûrement, au linceul de la mise au tombeau, la nativité portant déjà en substance tout le sacrifice de la passion. Un autre détail a son importance : une rai de lumière divine tombe à gauche sur la figure de la vierge en prière, mais un autre, plus manifeste encore, rencontre Saint Joseph, personnage soucieux et énergétique dont le visage, un des meilleurs morceaux du tableau, est un véritable hommage de Frontier à Hallé. Ces accents désignent particulièrement Joseph qui figure notons-le à droite soit la partie privilégiée de la composition il résulte sans doute d’une attention particulière des Chartreux de Lyon.
- Vulcain enchaînant Prométhée Morceau de réception à l'Académie royale (cat n°123), 1744
Huile sur toile : 201,8 x 145, morceau de réception à l'académie royale en 1744 (cat n°123) et aujourd’hui conservée à Paris à l’Ecole Nationale supérieure des beaux-arts depuis 1872.
Ce tableau représente une scène mythologique célèbre, celle du supplice de Prométhée. Le titan de la mythologie grecque, Prométhée, pour avoir appris aux hommes le secret du feu qui assurait aux dieux leur toute-puissance, a été lié à une pierre au sommet du Caucase. Un aigle envoyé par Zeus vient lui manger le foie qui se reforme chaque jour. C’est une punition éternelle.
Le forgeron Héphaïstos représenté de dos, tire de toutes ses forces sur les chaînes de Prométhée qui regarde Zeus, le responsable de ses souffrances. Celui-ci, étendu sur un nuage, désigne à son aigle le foie du supplicié : le rapace s'apprête à fondre sur sa proie.
Jean-Charles Frontier propose une représentation singulière de ce mythe, où Prométhée n’est plus la figure fort peu christique comme il a pu l’être avec les lectures d’Eschyle, de Shelley ou de Gide. Les muscles tendus d’Héphaïstos, arc-boutés sur le Caucase, font écho à d’innombrables bourreaux de la peinture catholique : la souffrance du héros enchaîné porte des accents plus chrétiens qu’antiques. Zeus représente le monde d’en haut, être divin est intouchable, tandis que Prométhée, sur le monde terrestre, se sacrifie tel un martyr pour le salut des hommes. Comme le christ il porte donc sa croix, ses chaines, les instruments de la passion, un marteau est une pince. Les stigmates, le foie éclaté et les poignets étranglés par le métal, Prométhée ne peut que se résigner à son sort. Prométhée l’immortel, en choisissant le parti des hommes, en acceptant sa condition de victime, met fin par sa révolte au règne des dieux.
- Daphnis et Chloé, 1749
Huile sur toile de dimension 97 x 145 cm signée et datée : 1749. Daphnis et Chloé et Vulcain enchaînant Prométhée sont les deux seuls tableaux connus de l’artiste où est représenté un sujet mythologique.
Croquis
- Diane et ses Nymphes, vers 1736-1739
Tableau fait à la plume en brun, sur une couche de craie grise, sur un papier beige, 17.9 x 22.2 cm. C’est un prêt de longue durée de l'Académie nationale d'art, ayant pour numéro d'inventaire FP 4644.
Diane, la déesse de la chasse, de la végétation et de la fertilité, traverse les forêts, accompagnée de nymphes joueuses et chantantes. Frontier montre la déesse dénuée de vêtements avec l'un de ses attributs, le croissant de Lune, il la montre au rivage, entourée de deux de ses accompagnatrices. Les corps sont soigneusement modelés et leur ombre est parfois rendue avec des traits courts et courbés. Par contre, les buissons, les roseaux et l'eau ne sont représentés qu'à l'aide de quelques lignes grossièrement esquissées ainsi que de de quelques ombres dessinées en croix.
Le musée d'art de Düsseldorf conserve 17 œuvres que Krahe attribua à l'artiste maintenant tombé dans l'oubli. Krahe a connu Frontier à Rome entre 1736 et 1739 et a obtenu ces œuvres en main propre.
- Moise défend les filles de Jethro à la fontaine, vers 1736-1739
Craie noire et blanche, sur papier teint en rose, 28.9 x 38 cm, pli vertical au milieu, endroit manquant en haut à droite puis complété. Etude d'une scène de fiançailles ou de mariage, en bas à droite sur le verso : "33. N. 65"; prêt de longue durée de l'académie nationale d'art, n° d'inventaire : FP 4643.
Moïse, en fuite du pharaon, s'arrête près d'une fontaine. Lorsque les sept filles du prêtre Jethro arrivent pour chercher de l'eau pour leurs moutons, des bergers égyptiens essaient de les en empêcher. Moïse intervient et aide les filles de Jethro à abreuver le troupeau de leur père (Ancien Testament, 2e livre de Moïse,2, 15-17). Pour son étude de composition, Frontier a choisi le moment du combat de la défense. La représentation apparaît d'abord comme un tissu très dense de lignes duquel chaque personnage se détache peu à peu. Grâce à des contours parfois dessinés plusieurs fois, les personnages échappent à nouveau de la vue du spectateur, ce qui documente aussi bien le processus artistique que le désordre d'un combat d'une manière compréhensible. Seul le personnage principal est détaché du reste grâce à sa posture et les lignes tendres au niveau du torse et de la tête. Le papier d'une teinte rose pâle donne à la feuille un charme coloré voulu.
- Anthiochus meure de ses blessures, vers 1738
Craie noire et blanchie, sur papier verdâtre, 30.6x26.3 cm, tamponné de "Status mentium", et au verso "Musée d'art de Düsseldorf, prêt" ; provenance : Krahe 1779, p.115 verso, "Antiochus meurt de ses blessures, 12x10 pouces", prêt de longue durée de l'académie nationale d'art, n° d'inventaire : FP 4645, non publié
Krahe imposa le thème de ce dessin (Antiochus mourant) et d'un autre semblable (La blessure d'Antiochus). Graf, lui, nommait ces dessins "Antigonos mourant" et "La blessure d'Antigonos". Pourtant, le fait que ce dessin de Frontier se rapproche d'un dessin de Noël Hallé datant de 1738 confirme le nom donné par Krahe, en plus d'offrir un élément d'information sur l'époque de la création de cette œuvre. Noël Hallé, le fils et disciple de Claude Guy Hallé (qui fut aussi le maître de Frontier), faisait ses esquisses sur ce thème à l'époque peu commun pendant ses études à l'académie de France à Rome, peut-être même en vue de passer un concours. Son camarade Frontier pourrait avoir voulu faire quelque chose de semblable à la même époque, ce qui expliquerait la similarité du résultat final de la composition.
Le thème est pris du livre apocryphe Maccabées (2, chap. IX), d'où le roi des Séleucides Antiochos IV Epiphane, qui par le biais de sa brutalité envers l'honoration de Dieu par des Juifs à Jérusalem causa la révolution des Maccabées, tomba de son char lors d'une bataille et fut blessé mortellement. Frontier montre Antiochos allongé sur son lit dans sa tente, dictant ses dernières volontés. Il ne s'agit ici pas de la mort d'un héros vertueux, comme le démontre la gestuelle du jeune homme agenouillé auprès de l'homme alité pour recueillir dans un bol le pus coulant de la blessure. Les personnages sont modelés par des lignes courtes, relativement égales et parfois ombrées. La scène principale est nuancée par des traits dessinés à la craie blanche, mais éclairés avec peu de contraste. L'effet des couleurs ressemble à celui du dessin "Moïse défend les filles de Jethro"
Technique picturale de l'académie
Voici ce que l’on trouve à propos de la peinture de Frontier dans L’Académie : Brève histoire administrative de l’Ecole, p74 :
« Frontier utilise l’académie - représentation du modèle masculin vivant – pour illustrer, , le mythe puissant de Prométhée dont Hésiode et Eschyle ont fait le porte-parole de l’humanité contre les dieux tout-puissants (cat. n°123). Les sujets écartent ensuite les dieux de la Fable au profit des références précises à Homère ou aux autres grands écrivains antiques : leur pensée et leur inspiration sont interprétées dans les perspectives renouvelées et souvent enrichies. »
Sources d'inspiration
Influences
Ses premiers tableaux connus du monde artistique de l’époque sont principalement des copies de Raphaël (1483-1520), mais aussi de Giovanni Bellini (1425-1513). Ces références font très rarement offices d’influences majeures dans la peinture de ses contemporains, la tendance, n’étant pas aux peintres dits « primitifs ».
La mythologie dans sa peinture
Daphnis et Chloé et Vulcain enchaînant Prométhée sont les deux seuls tableaux connus de l’artiste où est représenté un sujet mythologique.
Valeur de ses oeuvres de nos jours
- Daphnis et Chloé, huile sur toile, 97 x 145 cm, signée et datée sur le rocher : Frontier, 1749. Estimée entre 12 000 et 15 000 €.
- Antiochus et Stratonica, noir et blanc fait à la craie sur du papier bleu, 240 x 297 mm. Estimée entre 1 000 et 2 000 $.
- La chute des Géants, avec inscriptions ‘JOUVENET’ (sur le montage), fait à la craie rouge et blanche, sur papier brun clair, 470 x 312 mm. Estimée entre 1 200 et 1 800 €.
- Nature morte aux fleurs et aux fruits, huile sur toile, 64,5 x 81 cm. Estimée entre 500 et 800 €.
Distinctions et reconnaissances
Distinctions et récompenses
- 9 Octobre 1733 : Diplôme de brevet d’élève à l’Académie de Rome.
- Octobre 1742 : Agréé de l’Académie Royale de peinture.
- 30 juillet 1744 : reçoit la Réception de l’Académie pour son tableau Vulcain enchaînant Prométhée.
- 1757 : Adjoint et professeur dans cette Académie.
Prospérité et reconnaissances
- Citations :
« Frontier mérite une meilleure appréciation parmi sa génération, qui comprend un des groupes d’artistes les plus flamboyants jamais connues en France ».
Pierre Rosenberg, Jean-Charles Frontier: Drawings in Düsseldorf, in Master Drawings, n°4, 2003.
- Ses œuvres de nos jours :
Certaines de ses œuvres sont exposées :
- Au Musée de Grenoble dans la catégorie « Peintures françaises avant 1815 ». - Au musée d'Art de Düsseldorf, (17 œuvres). - Vulcain enchaînant Prométhée sur les ordres de Jupiter, 1744 au Musée du Louvre (Inv. 144), en dépôt à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (ENSBA).
Un groupe de trente dessins de Frontier sont au musée de Düsseldorf, acquis par Lambert Krahe à Rome au XVIIIe siècle.
- Elève connu
Il eut pour élève, à Lyon, Jean-Jacques de Boissieu.
Bibliographie
Notes et références
- Conservé au Musée Thomas-Henry de Cherbourg, inv. 835. 148
- Tableau provenant de l'église Sainte Blandine.
- Site du ministère de la Culture.