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« Tomislav II » : différence entre les versions

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Version du 23 novembre 2007 à 00:01

Aymon Robert Marguerite Marie Joseph Turin de Savoie, duc de Spolète puis quatrième duc d’Aoste et roi fantoche de Croatie sous le nom de Tomislav II est né le 9 mars 1900 à Turin, en Italie, et est décédé le 29 janvier 1948 à Buenos-Aires, en Argentine.

Famille

Fichier:King Tomislav II of Croatia, 4th Duke of Aosta.jpg
Aymon de Savoie-Aoste

Tomislav II est le second fils du prince Emmanuel-Philibert de Savoie-Aoste (1869-1931), deuxième duc d’Aoste, et de son épouse la princesse française Hélène d’Orléans (1871-1951). Par son père, il est le petit-fils du roi d'Espagne Amédée Ier de Savoie (1845-1890) et l’arrière petit-fils du roi Victor-Emmanuel II d’Italie (1820-1878). Par sa mère, il est le petit-fils de Philippe d’Orléans (1838-1894), « comte de Paris » et prétendant orléaniste au trône de France comme « Philippe VII ». Le 1er juillet 1939, le prince épouse à Florence la princesse Irène de Grèce (1904-1974), fille du roi Constantin Ier de Grèce (1868-1923) et de sa femme la princesse Sophie de Prusse (1870-1932). De cette union naît un enfant :

Biographie

Premières années

A partir de 1916, le prince Aymone entre à l’Académie navale de Livourne où il reçoit le grade d’aspirant (?) et devient, dès l’année suivante, sous-lieutenant de la marine royale italienne. Pendant les derniers mois de la Première Guerre Mondiale, le prince s’engage dans l’armée de son pays et intègre une escadrille d’hydravions. Ses actions lui valent d’ailleurs d’être décoré d’une croix de guerre, de deux médailles de bronze et d’une d’argent. En 1929, trente ans après que son oncle le prince Louis-Amédée de Savoie (1873-1933), duc des Abruzzes, a tenté d’escalader le K2, le prince Aymon conduit à son tour une expédition dans le massif du Karakoram, en compagnie de l’explorateur italien Ardito Desio. Malheureusement, le projet échoue à cause des conditions climatiques desastreuses et le jeune prince doit se contenter d’accomplir un important travail scientifique dans l’Himalaya.

De retour en Italie, le duc de Spolète poursuit sa carrière militaire et reçoit, le 1er juillet 1934, le grade de capitaine de vaisseau.

Roi de Croatie

Le 18 mai 1941, Ante Pavelić, chef des oustachis, offre la couronne de l’Etat indépendant de Croatie au prince Aymon de Savoie, qui devient, à cette occasion, le roi Tomislav II de Croatie. Mais la Croatie est en réalité un État fantoche, contrôlé par les troupes germano-italiennes qui l’occupent depuis l’invasion du royaume yougoslave le 6 avril 1941. C’est la raison pour laquelle, en apprenant sa nomination au titre de roi, le prince est d’abord convaincu qu’il s’agit là d’une mauvaise blague de son cousin le roi Victor-Emmanuel III d’Italie (1869-1947). Par la suite, le nouveau monarque refuse de partir se faire couronner dans la ville de Dunansko Polje, en Bosnie, en prenant prétexte de la « question dalmate » provoquée par l’annexion par Mussolini d’un certain nombre de territoires croates situés en bordure de la mer Adriatique. A cette occasion, le prince déclare que, pour lui, la Dalmatie « est une terre qui ne pourra jamais être italianisée » et que son annexion constitue un obstacle à la réconciliaition italo-croate. Il refuse dès lors de mettre les pieds dans son royaume et ne le visitera jamais !

Pendant la durée de son « règne », Tomislav II jouit cependant de pouvoirs symboliques dans son nouveau pays mais ne peut y prendre aucune décision importante puisque ce sont les occupants allemands et italiens qui le gouvernent. Le prince Aymon abdique d’ailleurs de son trône le 31 juillet 1943, après le retrait des troupes italiennes de Croatie.

Dernières années

En septembre 1943, le prince Aymon, alors amiral de la marine royale, suit son cousin le roi Victor-Emmanuel III d’Italie à Brindisi. Il perd alors le contact avec son épouse qui donne naissance à leur fils unique.

Dans les derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale, le prince devient commandant de la base navale de Tarente et reçoit le grade d’amiral d’escadre. Il est cependant renvoyé de ce poste peu de temps après pour avoir critiqué les juges ayant déclaré coupable le général Mario Roatta.

Après le référendum institutionnel de 1946, le prince Aymon abandonne l’Italie et s’installe en Argentine, où il meurt d’un infarctus dix-sept mois après. Ses restes sont alors transférés dans la cripte de la basilique de Superga, près de Turin.

Titulature et fonctions

Le 22 septembre 1904, alors âgé d’à peine quatre ans, le jeune Aymon de Savoie reçoit, comme second fils du duc d’Aoste, le titre de duc de Spolète.

Du 18 mai 1941 au 31 juillet 1943, le prince est reconnu par les puissances de l’Axe et un certain nombre d’Etats neutres comme le roi Tomislav II de Croatie, prince de Bosnie et d’Herzégovine, Voïvode de Dalmatie, de Tuzla et de Temun.

À la suite du décès sans postérité masculine de son frère, le prince Amédée, dans un camp de prisonniers britannique de Nairobi, au Kenya (3 mars 1942) et jusqu’à sa propre mort, le prince Aymon devient également quatrième duc d’Aoste, prince de Cisterna et de Belriguardo, marquis de Voghera et comte de Ponderano.

Lien externe