Sultanat de Goba'ad
Langue(s) | afar |
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1930 | Suppression |
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Entités suivantes :
Le sultanat de Goba'ad (on trouve aussi les graphies Gobad, Gobaad) ou sultanat Debné est une ancienne entité politique afare de la Corne de l'Afrique. Pour Ali Coubba, le Goba'ad est « une chefferie tribale [qui] regroupe deux confédérations tribales afares : les Debné et les Adorassou »[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Le sultanat de Goba'ad recouvrait des territoires à l'est et au sud du lac Abbe, dans l'ouest de l'actuelle République de Djibouti.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le sultanat de Goba'ad était ainsi nommé par les Européens d'après la plaine éponyme.
Histoire
[modifier | modifier le code]Peut-être fondé au XVIIIe siècle[2], le sultanat apparaît constitué dans les récits de voyageurs du XIXe siècle[3]. De 1830 à 1866, son chef est Lo'oytá b. Arbâhim, qui contrôle les routes caravanières entre la côte et le Shewa et exerce son autorité sur des groupes afar et somali.
Par un « traité d'amitié » signé le , le sultan accepte de ne conclure aucun accord avec une autre puissance[4]. Le , le sultan Ahmed Loeta (Húmmad Lo'oytá) signe avec Léonce Lagarde un traité reconnaissant formellement le protectorat français sur son territoire[5].
En , le sultan Lo'oytá Húmmad Anfare et son vizir hadj Ali Húmmad Lo'oytá sont déportés à Madagascar sur décision du gouverneur Pierre-Amable Chapon-Baissac ; le sultan y meurt en 1932. Le sultanat est alors supprimé par les autorités coloniales[6], cependant, au moins jusqu'aux années 1960, des descendants se désignent comme sultan de Goba'ad. Hadj Ali est autorisé à revenir dans la Corne en 1937 ; il s'installe alors en Éthiopie.
En , Habib Mohamed Loïta a été intronisé comme sultan de Gobad[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ali Coubba, Le mal djiboutien : rivalités ethniques et enjeux politiques, Paris, L’Harmattan, 1995, 174 p., p. 18.
- Daoud Alwan, Yohanis Mibrathu, Historical Dictionary of Djibouti, Lanham and London, The Scarecrow Press, 2000, 200 p. Pour Aramis Houmed Soule (2005), le sultanat est installé au début du XIXe.
- Morin (Didier), 2004.
- Voir le texte en ligne.
- Voir le texte en ligne.
- Oberlé (Philippe), Hugot (Pierre), Histoire de Djibouti - Des origines à la république, Paris, Dakar, Présence Africaine, 1985 (rééd. 1996), 346 p.
- « Le pays okar intronise le 21e sultan du Gobaad», site de La Nation, 21 mai 2015.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Aramis Houmed Soulé, Deux vies dans l’histoire de la Corne de l’Afrique : Mahamad Hanfare (1861-1902) et Ali Mirah Hanfare (1944), Sultans Afars, Addis Abeba, CFEE, Etudes éthiopiennes n° 2, 2005 (réed. 2011), 137 p.
- Morin (Didier), Dictionnaire historique afar (1288-1982), Paris, Karthala, 2004, 303 p., s.v. «Debné» p. 136-137 et «Lo'oytá b. Arbâhim», p. 212-213.