Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Le Pailly

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Pailly
Le Pailly
Le château du Pailly.
Blason de Le Pailly
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Langres
Intercommunalité Communauté de communes des Savoir-Faire
Maire
Mandat
Franck Bugaud
2020-2026
Code postal 52600
Code commune 52374
Démographie
Gentilé Paillois, Pailloises
Population
municipale
270 hab. (2021 en évolution de −5,59 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 29″ nord, 5° 24′ 53″ est
Altitude Min. 283 m
Max. 467 m
Superficie 7,21 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Langres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chalindrey
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Le Pailly
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Le Pailly
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Voir sur la carte topographique de la Haute-Marne
Le Pailly
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Le Pailly
Liens
Site web www.lepailly52.fr

Le Pailly est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Elle est célèbre notamment pour son château renaissance.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Le Pailly se situe à 75 km de Dijon, 45 km de Chaumont et 12 km de Langres.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les régions hydrographiques « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » et le bassin versant de la Saône au sein respectivement du bassin Seine-Normandie et du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par la Resaigne, le ru de Chassigny, le ruisseau de Vireloup et le ruisseau du Douay[1],[Carte 1].

La Resaigne, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le Salon à Coublanc, après avoir traversé sept communes[2].

Le ru de Chassigny, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Noidant-Chatenoy et disparaît en milieu souterrain à Dommarien, après avoir traversé six communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique du Pailly[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 926 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Langres », sur la commune de Langres à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 896,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −21,2 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Au , Le Pailly est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Langres, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (64,8 %), forêts (15 %), terres arables (9,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,6 %), zones urbanisées (4,5 %), cultures permanentes (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Le village est traversé du nord-ouest au sud-est par la rivière La Resaigne qui est une affluent du Salon.

Carte de Cassini

[modifier | modifier le code]
Carte de Cassini du secteur vers 1750.
Carte postale du château vers 1910.

La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au XVIIIè siècle, Le Pailly est une paroisse implantée sur la rivière La Resaigne sur laquelle le Moulin de l'Etang est symbolisé par une roue dentée. Sa présence est évoquée de nos jours par la Rue des Moulins.
Le château est représenté détruit au milieu du XVIIIè siècle. Il a été reconstruit par la suite.

Le sacrilège du Pailly

[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du 6 au 7 juin 1891, des individus ont pénétré dans l'église du village après en avoir fracturé la porte d'entrée, ont procédé à diverses dégradations et ont dérobé toute l'argenterie (ciboire, calice...etc).
Ce sacrilège a jeté un profond émoi dans la région.
E.Jacob, curé de la paroisse, raconte dans un récit d'une quarantaine de pages cet évènement et ses conséquences [16].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Georgette Henry    
mars 2008 mars 2014 Jean-Pierre Royer    
2014 En cours Franck Bugaud    

Politique environnementale

[modifier | modifier le code]

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

En 2021, la commune comptait 270 habitants[Note 4], en évolution de −5,59 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
454460458426402373363360366
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
365377345344366339308312299
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
306286271241245229236309295
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
315314807786783275267278306
2015 2020 2021 - - - - - -
286272270------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Le château

Château Renaissance de style ionique et corinthien. Le château du Pailly a été édifié au XVe siècle, par le « très noble et très illustre » Gaspard de Saulx-Tavannes, maréchal de France, vaillant combattant du roi. Toutefois les archives mentionnent l'existence du château au XIIIe siècle. Ce dernier aurait été détruit entièrement en représailles à l'oppression du seigneur local. À la fin du XVe siècle, Jean de Dommarien, seigneur du Pailly, entreprend de le reconstruire et d'en faire une place forte. De cette époque ne subsiste que le donjon. À la mort de Jean de Dommarien, lequel ne laisse aucun héritier, le château revient à l'évêque de Langres. Puis la famille Saulx-Tavannes rachète les droits de seigneurie et Gaspard décide d'y établir sa résidence. Acheté par une famille franc-comtoise en 1764, il fut « envahi et pillé par les gens d'Heuilley Cotton en 1793 ». Il est ensuite confisqué et vendu par l'administration centrale de la Haute-Marne en 1799. Jean François Moreau-Dubreuil l'acquiert en 1821 et restaure la chapelle, les cheminées, le pavillon de l'escalier sur cour. Il le cèdera en 1936 aux Mutuelles agricoles de l'Est. Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands y installent la Kommandantur. Il est propriété de l'État depuis 1963[21].

Son église du XIe siècle

Située juste en face du château, l'église du Pailly est le plus ancien monument du village.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Pailly (Le) Blason
D'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées contre-potencées d'or, accompagnées en chef d'un agneau couché d'argent tenant une hampe croisetée d'or au guidon d'argent chargé d'une croisette de gueules et, en pointe, d'un lion d'or armé, lampassé et couronné de gueules[22].
Détails
Reprend les armes de la Champagne, auxquelles ont été ajoutés un lion, pour la famille de Saulx de Tavannes, et un agneau pascal, attribut de saint Jean-Baptiste, patron de la paroisse locale.

adopté par la commune.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • La vie quotidienne des habitants du Pailly du XVIè au XVIIIè siècle (Bulletin de la société historique et archéologique de Langres[23]).
  • Histoire des communes du département de la Haute-Marne écrit par l'abbé Roussel.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique du Pailly » sur Géoportail (consulté le 30 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Fiche communale du Pailly », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  2. Sandre, « la Resaigne »
  3. Sandre, « le ru de Chassigny »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Le Pailly et Langres », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Langres », sur la commune de Langres - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Langres », sur la commune de Langres - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Langres », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. « Le Sacrilège du Pailly et sa réparation. (Signé : E. Jacob [juin 1891.]) », sur Gallica, (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Source : Francis Michelot, Une demeure de la Renaissance, le château du Pailly, RCA, octobre 1996
  22. « 52374 Le Pailly (Haute-Marne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  23. « Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres », sur Gallica, (consulté le ).