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Cotam Unité

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COTAM 0001
R-RBFB, un des deux A-319 CJ utilisés par le président de la République, jusqu'en novembre 2010.
R-RBFB, un des deux A-319 CJ utilisés par le président de la République, jusqu'en novembre 2010.

Cotam[1] Unité est l'indicatif d'appel de tout aéronef de l'armée de l'air française dans lequel se trouve le président de la République française.

A partir d'octobre 2010, la flotte présidentielle comprendra un Airbus A330 réaménagé et spécialement équipé de manière à ce que le Président et son équipe puissent se déplacer de façon souple et sûre tout en gardant le contact avec les responsables civils ou militaires afin de ne provoquer aucun retard de réaction en cas de crise. Même si Cotam Unité se réfère à n'importe quel avion de l'armée de l'air à bord duquel se trouve le Président de la République, par métonymie ce terme est communément employé pour désigner l'A330 (un A319 auparavant).

La flotte présidentielle comprend aussi des Airbus A319 acquis en 2002, assez peu aménagés. Ils sont utilisés en avions de secours, parfois lors de vols court-courriers ou moyen-courriers (déplacements en France métropolitaine et en Europe), ou bien lorsque le Président a besoin de se déplacer dans des endroits où les pistes sont trop courtes pour accueillir les Airbus A330. Ils servent aussi pour le Premier ministre, la Première dame, les membres du cabinet présidentiel ou certains membres du gouvernement. Les deux appareils sont différenciés par leur code d'empennage: F-RBFA et F-RBFB.

Cette flotte présidentielle est entretenue par l'Escadron de transport, d'entraînement et de calibration 00.065, ETEC 65, couramment appelé de son nom de tradition « GAEL ». Cette unité de l'armée de l'air est implantée sur la base aérienne 107 à Villacoublay, dans les Yvelines, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Paris et du Palais de l'Elysée.

Les vols sont identifiés sous l'indicatif COTAM « 0xy », le COTAM 0001 étant réservé au Président de la République française, le COTAM 0002 au Premier ministre.

Vols « historiques »

Le Concorde, appareil utilisé pour les voyages présidentiels de François Mitterrand.
Un des deux Airbus A319 CJ de l'ETEC, utilisé comme avion présidentiel depuis 2002.

Le , le Concorde emporte le président de la République française Georges Pompidou. C’est la première fois qu’un chef d’État utilise un prototype pour effectuer un voyage officiel. Durant ce vol, le président Pompidou donne une interview en direct au micro de l’ORTF, dans laquelle il a dit : « Je suis frappé par la stabilité de l’appareil à plus de deux mille kilomètres à l’heure. Je ne m’en apercevrais même pas, tant le vol est calme, doux et silencieux, si je ne voyais pas les côtes de France au loin, qui défilent devant nous à une vitesse extraordinaire. À tout le personnel de l’Aérospatiale, des ingénieurs aux techniciens et à tous les travailleurs, je voudrais dire, pour la joie qu’ils me donnent aujourd’hui, de tout cœur merci ».

À partir de 1981 jusqu’en 1995, après un voyage du président de la République française François Mitterrand en Chine avec l'avion supersonique, tous les voyages présidentiels lointains ont été effectués en Concorde. Celui-ci était aménagé en bureau et chambres à coucher dans la cabine avant, la cabine arrière étant réservée aux invités. Une photocopieuse était installée en cabine arrière.

De même, un système de cryptage des communications dites « sensibles » était installé avec un téléphone vers le bureau du président. Un pilote spécialiste radio était embarqué pour s’occuper des communications présidentielles.

Lors d'une visite du site spatial de Kourou en Guyane, l'avion présidentiel connut une avarie : après deux demi-tours au sol pour des problèmes de train avant, François Mitterrand dut changer d'appareil. (en plus, ce jour-là, le lancement de la fusée Ariane échoua et la fusée dut être détruite pour mauvaise trajectoire).

À partir de 2002, Jacques Chirac utilise pour les longs voyages un des deux Airbus A319 CJ, fraîchement achetés; il comprend un espace privé pour le président, composé en particulier d'un lit et d'une douche. Ils sont immatriculés, respectivement, F-RBFA et F-RBFB.

Le dans le cadre d'un déplacement pour l'Afrique, peu avant le décollage et au moment du roulage, le réacteur gauche de l'A319 qui transportait le Président et quatre ministres a pris feu. Ces derniers ont alors du être débarqués en urgence et attendre près d'une heure sur le tarmac de Villacoublay, avant de monter dans un autre avion de la flotte gouvernementale.[2] [3]

Renouvellement de la flotte

Un Falcon 7X au salon du bourget de 2007

Depuis le , l'escadron de transport présidentiel ETEC dispose d'un Falcon 7X, baptisé Carla One par les aviateurs de l'Armée de l'air[4], en référence à l'épouse du président Carla Bruni-Sarkozy et à l'avion présidentiel américain Air Force One. Un second appareil identique a rejoint la flotte en mai 2010. Chaque appareil est estimé à 50 millions d'euros pièce[5]. Ces avions sont immatriculés F-RAFA et F-RAFB.

En même temps que le renouvellement de la flotte de l'ETEC, le ministère de la Défense, via la DGA, a annoncé l'achat d'un nouvel appareil pour le transformer, en avion présidentiel, un « Air Force One » à la française, choix dont le but principal est une augmentation importante du rayon d'action permettant d'éviter les escales, point faible des A319 actuels. Cet appareil est un Airbus A330-200 de la compagnie Air Caraïbes qui dessert les Antilles à partir de la métropole. Immatriculé à l'origine F-OPTP[6], il a été depuis réimmatriculé F-GRTP[7] [8] puis F-ZWUG[9]. Son exploitation sera confiée à l'armée de l'air. Le coût de ce renouvellement, estimé a 180 millions d'euros est pris en charge par le budget de la Défense. Son aménagement intérieur est confié à une entreprise de la « Vallée Airbus », Plus 33, à Blagnac[10]. Il entre en fonction le 11 novembre 2010 a l'occasion du déplacement de Nicolas Sarkozy en Corée du Sud pour une réunion du G20.

Peinture

Les deux Falcon 7X et l'Airbus A330-200 arborent la livrée officielle des avions nouveaux de la flotte républicaine. Dans celle-ci, le drapeau tricolore est peint sur l'intégralité de la dérive de l'appareil, se prolongeant de façon oblique vers le bas du fuselage, en direction des réacteurs. Un drapeau français, plus petit, est aussi présent à côté de la porte principale que le chef de l'Etat empruntera, et la cocarde tricolore, symbole de l'Armée de l'air, sous les ailes. Enfin, « République française » est peint le long du fuselage, sur une ligne (Falcon 7X) ou deux (A330-200).

Sobre, cette livrée se veut incarner les couleurs du pays mais aussi permettre une identification immédiate et rapide de l'appareil sur un tarmac d'aéroport.

Aménagement

Croquis, non contractuel, du nouvel avion présidentiel, tel que divers journaux l'ont présenté

Selon plusieurs sources[10] [11], concernant l'aménagement intérieur, ce nouvel avion présidentiel comprendrait (est indiqué entre parenthèses le numéro correspondant à la localisation du lieu sur le plan ci-contre) :

  • Un espace privé du président avec une chambre (composée entre autres d'un lit double et d'un dressing) (1) et d'une salle de bain (un cabinet de toilette et une douche) (2) ;
  • Un bureau et salon présidentiel (3), composé d'un grand bureau et d'une table basse entourée de fauteuils ;
  • Un espace secrétariat (4) ;
  • Une cuisine (5) ;
  • Une salle de réunion (6), insonorisée, comprenant une table de conférence pouvant accueillir 12 personnes ;
  • Une salle de communication (7), où s'effectue la transmission de messages cryptés, permettant ainsi au président de continuer à diriger le pays ;
  • Un centre-médical (8), qualifiée de « mini salle d'opération », pouvant effectuer des interventions chirurgicales, en cas d'extrême urgence (l'avion servant aussi à rappatrier des blessés, lors de libération d'otage par exemple) ;
  • Une cabine accompagnateur (9), pouvant accueillir 60 personnes dont les ministres, les principaux collaborateurs, des grands patrons d'entreprise ou des journalistes ;
  • Un carré économique (10), pouvant accueillir 12 personnes dont des collaborateurs plus éloignés et les membres de l'équipage.

Notes et références

Articles connexes


Modèle:Aéronefs de l'Armée de l'air (France)