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'''Jean-François-Marie Eliès''', dit '''Fañch Éliès''' ou '''Abeozen''', né le {{date-|20 février 1896}} à [[Saint-Sauveur (Finistère)|Saint-Sauveur]], décédé le {{date-|3 juin 1963}} à [[La Baule-Escoublac|La Baule]], est un [[romancier]] français, auteur de pièces de [[théâtre]], en [[breton|langue bretonne]], et un [[linguiste|spécialiste]] du [[gallois]]<ref name="NomsHistBret">{{Harvsp|texte=''Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne''.|id=NomsHistBret}}</ref>.
'''Jean-François-Marie Eliès''', dit '''Fañch Éliès''' ou '''Abeozen''', né le {{date-|22 février 1896||}} à [[Saint-Sauveur (Finistère)|Saint-Sauveur]], décédé le {{date-|3 juin 1963}} à [[La Baule-Escoublac|La Baule]], est un [[romancier]] français, auteur de pièces de [[théâtre]], en [[breton|langue bretonne]], et un [[linguiste|spécialiste]] du [[gallois]]<ref name="NomsHistBret">{{Harvsp|texte=''Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne''.|id=NomsHistBret}}</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
Il fait des études à l'école des Frères de la Doctrine chrétienne de [[Landivisiau]] et y a comme professeur [[Claude Le Prat]], écrivain breton et grand défenseur de sa langue.
Il fait des études à l'école des Frères de la Doctrine chrétienne de [[Landivisiau]] et y a comme professeur [[Claude Le Prat]], écrivain breton et grand défenseur de sa langue.


En 1915, sur le champ de bataille, il est victime de [[gaz de combat]], ce qui fragilisera sa santé toute sa vie.
De [[1925]] à [[1929]], il envoie des articles en breton à la revue ''[[Gwalarn]]''. Professeur au lycée de [[Saint-Brieuc]] de [[1927]] à [[1940]], il fonde la branche locale du [[Secours rouge (France)|Secours rouge]], car, il désapprouve avec force le Parti National breton de François Debauvais, beaucoup trop à droite à son goût, et il apparaît être très proche des bolchéviques<ref>Gwendal Denez, spécialiste d'Éliès, dans la préface d'''Argantae'' (édition de 1989) cite une lettre d'Éliès à Debauvais du 17 mai 1936 où il écrit qu'il a plus d'espoir dans les idées bolchéviques que dans (le) mouvement (breton). Il s'agit d'une lettre non publiée</ref>.


De [[1925]] à [[1929]], il envoie des articles en breton à la revue ''[[Gwalarn]]''. Professeur au lycée de [[Saint-Brieuc]] de [[1927]] à [[1940]], il fonde la branche locale du [[Secours rouge international|Secours rouge]], car, il désapprouve avec force le [[Parti National breton]] de [[François Debauvais]], beaucoup trop à droite à son goût, et il apparaît être très proche des bolchéviques<ref>Gwendal Denez, spécialiste d'Éliès, dans la préface d'''Argantae'' (édition de 1989) cite une lettre d'Éliès à Debauvais du 17 mai 1936 où il écrit qu'il a plus d'espoir dans les idées bolchéviques que dans (le) mouvement (breton). Il s'agit d'une lettre non publiée</ref>. Il écrit aussi dans le journal ''War Zao'' ("Debout").
Cet engagement à l'extrême-gauche transparaît dans ses souvenirs de la guerre, ''Un brezel diot'' (« Une guerre idiote ») et dans son roman ''Argantael'', écrit entre 1943 et 1950 et paru en 1959 et dans lequel il décrit avec sympathie de jeunes communistes, très bretons d'esprit, comme l'était le secrétaire du Parti communiste français, [[Marcel Cachin]], qui est mentionné (« Marsel gozh », {{p.|16}}).


Cet engagement à l'extrême-gauche transparaît dans ses souvenirs de la guerre, ''Ur brezel diot'' (« Une guerre idiote ») et dans son roman ''Argantael'', écrit entre 1943 et 1950 et paru en 1959 et dans lequel il décrit avec sympathie de jeunes communistes, très bretons d'esprit, comme l'était le secrétaire du Parti communiste français, [[Marcel Cachin]], qui est mentionné (« Marsel gozh », {{p.|16}}).
En 1941, sans avoir renié ses idées de gauche, il se laisse convaincre de devenir le bras droit de [[Roparz Hemon]] au poste de [[Radio Rennes Bretagne]] sous l’Occupation, où il est salarié par les autorités allemandes. Il écrit alors nombre de textes en breton à dominante littéraire, dont les enregistrements sont perdus. Il écrit aussi dans ''La Bretagne'', ''[[L’Heure Bretonne]]'', ''[[Arvor (journal)|Arvor]]'', Galv, et est membre de ''[[Seiz Breur]]'' et de l'[[Institut celtique]]. Il publie plusieurs livres en breton aux Éditions Skridoù Breizh.


En 1941, sans avoir renié ses idées de gauche, il se laisse convaincre de devenir le bras droit de [[Roparz Hemon]] au poste de [[Radio Rennes Bretagne]] sous l'Occupation, où il est salarié par les autorités allemandes. Il écrit alors nombre de textes en breton à dominante littéraire, dont les enregistrements sont perdus. Il écrit aussi dans ''La Bretagne'', ''[[L'Heure Bretonne]]'', ''[[Arvor (journal)|Arvor]]'', Galv, et est membre de ''[[Seiz Breur]]'' et de l'[[Institut celtique]]. Il publie plusieurs livres en breton aux éditions Skridoù Breizh.
Considéré comme [[Collaboration en France|collaborateur]], il est arrêté à la Libération et emprisonné pendant {{nobr|14 mois}}. Il est relâché sans avoir été jugé, mais il est radié de l'[[Ministère de l'Éducation nationale (France)|Éducation nationale]] et interdit de séjour en [[Bretagne]] administrative. Il s'établit alors à [[La Baule-Escoublac|La Baule]], puisque l'épuration des nationalistes bretons n'a pas concerné la [[Loire-Atlantique|Loire-Inférieure]]. Il y décède en 1963.

Accusé de [[Collaboration en France|collaboration]], il est arrêté à la Libération et emprisonné pendant {{nobr|14 mois}} à la prison Jacques-Cartier à Rennes<ref>{{Ouvrage|langue=br|auteur1=Lukian Raoul (Lucien Raoul)|titre=Geriadur ar skrivagnerien ha yezhourien|passage=98-100|lieu=|éditeur=Al Liamm|date=1992|pages totales=432|isbn=2-7368-0034-6|lire en ligne=}}</ref>. Il est relâché sans avoir été jugé, mais il est radié de l'[[Ministère de l'Éducation nationale (France)|Éducation nationale]] et interdit de séjour en [[Région Bretagne|Bretagne]]. Il s'établit alors à [[La Baule-Escoublac|La Baule]], puisque l'épuration des nationalistes bretons n'a pas concerné la [[Loire-Atlantique|Loire-Inférieure]]. Il y décède en 1963.


== Écrivain et historien du breton ==
== Écrivain et historien du breton ==
{{Section à sourcer|date=décembre 2015}}
La qualité de la langue d'Abeozen est considérée comme une des meilleures de la période, car son éloignement des idées du mouvement breton et son éducation dans une petite ville encore très bretonnante lui ont permis une synthèse entre le génie de la langue et les influences littéraires portées par Gwalarn. S'y sont ajoutées ses compétences particulières en breton ancien et en gallois.
La qualité de la langue d'Abeozen est considérée comme une des meilleures de la période, car son éloignement des idées du mouvement breton et son éducation dans une petite ville encore très bretonnante lui ont permis une synthèse entre le génie de la langue et les influences littéraires portées par Gwalarn. S'y sont ajoutées ses compétences particulières en breton ancien et en gallois.


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* ''Lennaduriou kembraek (XVIIvet - XIXvet kantved). Dibabet ha troet gant Abeozen'' ; Brest, Gwalarn, {{n°|108}}, Du 1937, {{p.|3-43}}. Anthologie galloise.
* ''Lennaduriou kembraek (XVIIvet - XIXvet kantved). Dibabet ha troet gant Abeozen'' ; Brest, Gwalarn, {{n°|108}}, Du 1937, {{p.|3-43}}. Anthologie galloise.
* ''Geriadurig brezonek krenn''. Rennes. [[1941]]. Sterenn. Lexique de moyen-breton.
* ''Geriadurig brezonek krenn''. Rennes. [[1941]]. Sterenn. Lexique de moyen-breton.
* ''Yezadur berr ar c'hembraeg''. [[Skridoù Breizh]] - Brest. [[1942]]. Grammaire galloise.
* ''Yezhadur berr ar c'hembraeg''. [[Skridoù Breizh]] - Brest. [[1942]]. Grammaire galloise.
* ''Dremm an Ankou''. [[Skridoù Breizh]] - Brest : La Baule. [[1942]]. Nouvelles.
* ''Dremm an Ankou''. [[Skridoù Breizh]] - Brest : La Baule. [[1942]]. Nouvelles.
* ''Marvailhou loened''. Éditions de Bretagne : Skridou Breiz - Brest. [[1943]]
* ''Marvailhou loened''. Éditions de Bretagne : Skridou Breiz - Brest. [[1943]]
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* ''Damskeud eus hol lennegezh kozh.'' Al Liamm. [[1962]]. Manuel de littérature ancienne en breton.
* ''Damskeud eus hol lennegezh kozh.'' Al Liamm. [[1962]]. Manuel de littérature ancienne en breton.
* ''Yezhadur nevez ar C'hembraeg''. Hor Yezh - Brest. [[1964]]. (avec [[Goulven Pennaod]]). Grammaire galloise.
* ''Yezhadur nevez ar C'hembraeg''. Hor Yezh - Brest. [[1964]]. (avec [[Goulven Pennaod]]). Grammaire galloise.
* ''Pirc'hirin kala-goanv''. [[Brest (France)|Brest]], [[Al Liamm]], [[1969]], Al Liamm - Brest. [[1986]]. Ouvrage traduit en français par [[Mikael Madeg]] sous le titre ''Le pèlerin de la Toussaint''<ref>Mikaël Madeg, ''Le pèlerin de la Toussaint'', An Alarc'h, 2011 [ISBN 978-2-916835-2-73], voir aussi Journal ''[[Le Télégramme]]'' {{n°|20630}} du 29 octobre 2011</ref>.
* ''Pirc'hirin kala-goanv''. [[Brest (France)|Brest]], [[Al Liamm]], [[1969]], Al Liamm - Brest. [[1986]]. Ouvrage traduit en français par [[Mikael Madeg]] sous le titre ''Le pèlerin de la Toussaint''<ref>{{Ouvrage|auteur=Mikaël Madeg|titre=Le pèlerin de la Toussaint|éditeur=An Alarc'h|année=2011|isbn=978-2-916835-27-3|bnf=FRBNF42538319}} voir aussi {{article|périodique=[[Le Télégramme]]|titre=Pirc'hirin kala-goanv|numéro=20630|jour=29|mois=octobre|année=2011}}.</ref>.
* ''Pevar skourr ar Mabinogi troidigezh diwar skrid al levr gwenn, kentskrid ha notennou gant F. Elies Abeozen''. [[Quimper]], Preder, [[1980]]. Traduction en breton du recueil de contes mythologiques gallois, dit ''Mabinogion''.
* ''Pevar skourr ar Mabinogi troidigezh diwar skrid al levr gwenn, kentskrid ha notennou gant F. Elies Abeozen''. [[Quimper]], Preder, [[1980]]. Traduction en breton du recueil de contes mythologiques gallois, dit ''Mabinogion''.
* ''Breiz a gan''. Chorale Saint-Matthieu - [[Morlaix]]. [[1980]].
* ''Breiz a gan''. Chorale Saint-Matthieu - [[Morlaix]]. [[1980]].
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== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
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* Gwendal Denez, ''Fañch Elies, dit Abeozen'', thèse d'état publiée par les éditions [[An Here]].
* Gwendal Denez, ''Fañch Elies, dit Abeozen'', thèse d'état publiée par les éditions [[An Here]].
* Gwendal Denez, ''Abeozen, kelaouenner : Breiz Atao (1923-1929)'', articles extraits de « [[Breiz Atao]] », éditions [[Hor Yezh]], [[Lesneven]], 1986.
* Gwendal Denez, ''Abeozen, kelaouenner : Breiz Atao (1923-1929)'', articles extraits de « [[Breiz Atao]] », éditions [[Hor Yezh]], [[Lesneven]], 1986.

=== Liens externes ===
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* {{Dictionnaires}}


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[[Catégorie:Orthographe unifiée du breton (peurunvan)]]
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[[Catégorie:Collaborateur français pendant la Seconde Guerre mondiale]]
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[[Catégorie:Naissance dans le Finistère]]
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[[Catégorie:Décès à La Baule]]
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[[Catégorie:Décès à 67 ans]]
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[[Catégorie:Mononyme d'écrivain]]

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Fañch Éliès
Abeozen en .
Biographie
Naissance
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Jean-François-Marie Eliès, dit Fañch Éliès ou Abeozen, né le à Saint-Sauveur, décédé le à La Baule, est un romancier français, auteur de pièces de théâtre, en langue bretonne, et un spécialiste du gallois[1].

Il fait des études à l'école des Frères de la Doctrine chrétienne de Landivisiau et y a comme professeur Claude Le Prat, écrivain breton et grand défenseur de sa langue.

En 1915, sur le champ de bataille, il est victime de gaz de combat, ce qui fragilisera sa santé toute sa vie.

De 1925 à 1929, il envoie des articles en breton à la revue Gwalarn. Professeur au lycée de Saint-Brieuc de 1927 à 1940, il fonde la branche locale du Secours rouge, car, il désapprouve avec force le Parti National breton de François Debauvais, beaucoup trop à droite à son goût, et il apparaît être très proche des bolchéviques[2]. Il écrit aussi dans le journal War Zao ("Debout").

Cet engagement à l'extrême-gauche transparaît dans ses souvenirs de la guerre, Ur brezel diot (« Une guerre idiote ») et dans son roman Argantael, écrit entre 1943 et 1950 et paru en 1959 et dans lequel il décrit avec sympathie de jeunes communistes, très bretons d'esprit, comme l'était le secrétaire du Parti communiste français, Marcel Cachin, qui est mentionné (« Marsel gozh », p. 16).

En 1941, sans avoir renié ses idées de gauche, il se laisse convaincre de devenir le bras droit de Roparz Hemon au poste de Radio Rennes Bretagne sous l'Occupation, où il est salarié par les autorités allemandes. Il écrit alors nombre de textes en breton à dominante littéraire, dont les enregistrements sont perdus. Il écrit aussi dans La Bretagne, L'Heure Bretonne, Arvor, Galv, et est membre de Seiz Breur et de l'Institut celtique. Il publie plusieurs livres en breton aux éditions Skridoù Breizh.

Accusé de collaboration, il est arrêté à la Libération et emprisonné pendant 14 mois à la prison Jacques-Cartier à Rennes[3]. Il est relâché sans avoir été jugé, mais il est radié de l'Éducation nationale et interdit de séjour en Bretagne. Il s'établit alors à La Baule, puisque l'épuration des nationalistes bretons n'a pas concerné la Loire-Inférieure. Il y décède en 1963.

Écrivain et historien du breton

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La qualité de la langue d'Abeozen est considérée comme une des meilleures de la période, car son éloignement des idées du mouvement breton et son éducation dans une petite ville encore très bretonnante lui ont permis une synthèse entre le génie de la langue et les influences littéraires portées par Gwalarn. S'y sont ajoutées ses compétences particulières en breton ancien et en gallois.

Son œuvre théâtrale est de bonne facture, mais n'a pas été rééditée, tandis que son œuvre en prose, bien qu'assez mince, est estimée. Son travail sur l'histoire de la langue bretonne, malgré sa brièveté, a été fondamental.

  • Lennaduriou kembraek (XVIIvet - XIXvet kantved). Dibabet ha troet gant Abeozen ; Brest, Gwalarn, no 108, Du 1937, p. 3-43. Anthologie galloise.
  • Geriadurig brezonek krenn. Rennes. 1941. Sterenn. Lexique de moyen-breton.
  • Yezhadur berr ar c'hembraeg. Skridoù Breizh - Brest. 1942. Grammaire galloise.
  • Dremm an Ankou. Skridoù Breizh - Brest : La Baule. 1942. Nouvelles.
  • Marvailhou loened. Éditions de Bretagne : Skridou Breiz - Brest. 1943
  • Skol vihan ar c'hembraeg. Skridou Breizh - Brest. 1944. (avec Kerverziou). Manuel de gallois.
  • Ur brezel diot, souvenirs de la guerre de 1939-1945, parus dans la revue Preder en 1953.
  • Argantael, roman court, paru dans les numéros 72 et 73 de la revue littéraire Al Liamm en 1959.
  • Hervelina Geraouell. Éditions de Bretagne : Skridou Breiz - Brest. 1943, réédité par Hor yezh - Lesneven 1988. Roman en breton.
  • Bisousig kazh an tevenn. Al Liamm. 1954, An Here - Quimper, 1987. Court roman pour la jeunesse.
  • Istor lennegezh vrezhonek an amzer-vremañ, Al Liamm, 1957. Histoire de la littérature bretonne[4].
  • Damskeud eus hol lennegezh kozh. Al Liamm. 1962. Manuel de littérature ancienne en breton.
  • Yezhadur nevez ar C'hembraeg. Hor Yezh - Brest. 1964. (avec Goulven Pennaod). Grammaire galloise.
  • Pirc'hirin kala-goanv. Brest, Al Liamm, 1969, Al Liamm - Brest. 1986. Ouvrage traduit en français par Mikael Madeg sous le titre Le pèlerin de la Toussaint[5].
  • Pevar skourr ar Mabinogi troidigezh diwar skrid al levr gwenn, kentskrid ha notennou gant F. Elies Abeozen. Quimper, Preder, 1980. Traduction en breton du recueil de contes mythologiques gallois, dit Mabinogion.
  • Breiz a gan. Chorale Saint-Matthieu - Morlaix. 1980.
  • Kan ar spered hag ar Galon. Mouludarioù Hor Yezh - Lesneven. 1983. photogr. de Daniele Jego
  • Barzhaz 1837-1939. Hor yezh - Lesneven. 1987
  • Argantael. Al Liamm - Brest. 1989. préf. de Gwendal Denez. Réédition; Nouvelle réédition à l'identique en 2011.

Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue, on peut citer notamment Morlaix, La Baule, Brest, Landivisiau, Saint-Sauveur, Sizun[1].

Notes et références

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  1. a et b Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne.
  2. Gwendal Denez, spécialiste d'Éliès, dans la préface d'Argantae (édition de 1989) cite une lettre d'Éliès à Debauvais du 17 mai 1936 où il écrit qu'il a plus d'espoir dans les idées bolchéviques que dans (le) mouvement (breton). Il s'agit d'une lettre non publiée
  3. (br) Lukian Raoul (Lucien Raoul), Geriadur ar skrivagnerien ha yezhourien, Al Liamm, , 432 p. (ISBN 2-7368-0034-6), p. 98-100
  4. Jean Cormerais, Abeozen. Istor Lennegezh Vrezhonek an amzer-vremañ : Annales de Bretagne, vol. 64, (lire en ligne), p. 524.
  5. Mikaël Madeg, Le pèlerin de la Toussaint, An Alarc'h, (ISBN 978-2-916835-27-3, BNF 42538319) voir aussi « Pirc'hirin kala-goanv », Le Télégramme, no 20630,‎ .

Sources et bibliographie

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  • Emmanuel Salmon-Legagneur (dir.) et al. (préf. Yvon Bourges, anc. ministre, prés. du conseil régional de Bretagne), Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne : 1 000 noms pour les rues de Bretagne, Spézet, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, , 446 p. (ISBN 978-2-84346-032-6, BNF 37090444), p. 21. Notice d'Alan Le Cunff.
  • Lukian Raoul, Geriadur ar skrivagnerien hag ar yezhourien…, Brest, Al Liamm, 1992. Article Jean François Marie Éliès.
  • Gwendal Denez, Fañch Elies, dit Abeozen, thèse d'état publiée par les éditions An Here.
  • Gwendal Denez, Abeozen, kelaouenner : Breiz Atao (1923-1929), articles extraits de « Breiz Atao », éditions Hor Yezh, Lesneven, 1986.

Liens externes

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