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Opération Résilience

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Opération Résilience

Pendant la pandémie de Covid-19 en France

Écusson de l'opération Résilience.

Localisation Drapeau de la France France
Planifiée par Ministère des Armées
Date Depuis le
(4 ans, 7 mois et 8 jours)
Participant Service de santé des armées
Armée de terre
Armée de l'air
Marine nationale
Gendarmerie nationale

L'opération Résilience est une opération militaire menée par l'Armée française sur son territoire national à partir du , dans le contexte de la pandémie de Covid-19 en France.

Contexte

À partir de , la France est frappée par la pandémie de Covid-19, une maladie causée par le coronavirus SARS-CoV-2. Mi-mars, la situation s'aggrave rapidement avec l'augmentation exponentielle du nombre de personnes en détresse respiratoire, et les services de réanimation commencent à être saturés, notamment dans le Grand-Est.

Dans ce contexte, les Forces armées sont mises à contribution, d'abord « en ordre dispersé »[1] : le Service de santé des armées déploie un élément militaire de réanimation (EMR) à Mulhouse[2] ; le dispositif d'évacuation médicale aéroportée « Morphée » est mis en place entre Mulhouse et Toulon pour désengorger les services de réanimation[3] ; le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre évacue des malades de la Corse vers Marseille[4].

Voulant augmenter les moyens militaires engagés et assurer une meilleure coordination interarmées, le président de la République, Emmanuel Macron, annonce le la création de l'opération Résilience[1].

Objectifs

L'opération est « consacrée à l'aide et au soutien aux populations ainsi qu'à l'appui aux services publics pour faire face à l'épidémie de Covid-19 en métropole et en Outre-mer, en particulier dans les domaines sanitaire, logistique et de la protection »[5].

En pratique, les moyens militaires sont mis à disposition des préfets pour remplir des missions « adaptées aux contextes locaux », comme le transport et la sécurisation de stocks de matériel médical, ou l'appui à des unités de sapeurs-pompiers[6]. Les ressources de l'Armée française sont mobilisées selon la règle dite « des quatre i » : lorsque les moyens des autorités civiles sont jugés « indisponibles, inadaptés, inexistants ou insuffisants »[7].

La ministre des Armées, Florence Parly, précise que les militaires ne participeront pas au maintien de l'ordre[8].

Moyens

Les premiers moyens mobilisés dans le cadre de l'opération Résilience sont le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral, immédiatement envoyé dans le sud de l'océan Indien, et le PHA Dixmude, déployé à partir de début avril dans la zone Antilles-Guyane[5]. Chacun de ces bâtiments dispose d'un hôpital embarqué de 750 m2 avec 69 lits médicalisés, deux blocs opératoires et une salle de radiologie[9],[10].

Par ailleurs, des moyens logistiques terrestres sont mobilisés dès le pour acheminer des masques dans l'ensemble des départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes[6].

Le , Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, entreprise publique partenaire de la Défense nationale, demande à l'ensemble des agents qui le souhaitent et qui ont un statut de réserviste opérationnel de se mettre au service de leur entité militaire d’attache[11].

Le , des hélicoptères Caïman de l'Armée de terre prennent en charge deux patients atteints de la Covid-19 à Metz, pour les transporter vers Essen en Allemagne [12],[13].

Commandement

L'opération est placée sous le commandement direct du chef d'État-Major des armées (CEMA), le général François Lecointre, et pilotée par le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) du ministère des Armées, au même titre que les interventions militaires à l'étranger[1].

Notes et références

  1. a b et c « Coronavirus : quatre questions sur l'opération Résilience, qui mobilise des militaires pour lutter contre l'épidémie », sur francetvinfo.fr, .
  2. « Coronavirus : Emmanuel Macron annonce le déploiement d'un hôpital de campagne militaire en Alsace », sur france3-regions.francetvinfo.fr, .
  3. « Coronavirus. Qu’est-ce que Morphée, le service de soins intensifs volant de l’armée ? », sur ouest-france.fr, .
  4. « Coronavirus. Début du transfert à Marseille des 12 malades de Corse évacués par l’armée », sur ouest-france.fr, .
  5. a et b « À Mulhouse, aux côtés des femmes et des hommes mobilisés en première ligne pour protéger les Français du COVID-19 », sur elysee.fr, .
  6. a et b « Coronavirus, ce que l’on sait de l’opération militaire « Résilience » », sur la-croix.com, .
  7. « Coronavirus: les militaires de l'opération "Résilience" acheminent des masques en Auvergne-Rhône-Alpes », sur bfmtv.com, .
  8. « Opération "Résilience" : l'armée ne sera pas là pour faire du maintien de l'ordre, précise Parly », sur boursorama.com, .
  9. « Coronavirus : qu’est-ce-que l’«opération Résilience», lancée par Emmanuel Macron ? », sur leparisien.fr, .
  10. « La marine va déployer le Mistral à La Réunion et le Dixmude aux Antilles », sur meretmarine.com, .
  11. « Garde nationale : SNCF lance un appel à ses réservistes opérationnels », sur lesinfos.sncf.com, .
  12. Compte Twitter officiel de Florence Parly, ministre des armées, 28 mars 2020.
  13. « Coronavirus: première évacuation par hélicoptère militaire de Metz vers l'Allemagne », sur lefigaro.fr, .

Voir aussi

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Articles connexes

Lien externe