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Nicolas d'Estienne d'Orves

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Nicolas d’Estienne d’Orves
Nicolas d'Estienne d'Orves (2012)
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Nicolas d’Estienne d’Orves est un écrivain et journaliste français né le à Neuilly-sur-Seine.

Nicolas d’Estienne d’Orves est le petit-neveu du résistant Honoré d'Estienne d'Orves[1].

Ancien élève du collège de Juilly (Seine-et-Marne) et d’hypokhâgne, après des stages dans les milieux du cinéma et de l’opéra, il a fait des études à la Sorbonne (DEA de lettres modernes spécialisées).[réf. nécessaire]

Il devient l’ayant droit de l’écrivain collaborationniste Lucien Rebatet. À 22 ans, alors qu’il rédige un mémoire de maîtrise à la Sorbonne, il découvre son Histoire de la musique[2] et se passionne pour son auteur. À cette occasion, il rencontre l’exécuteur testamentaire de Rebatet, Pierre Darrigrand, qui avant de mourir brutalement d’un cancer lui demande de devenir, à son tour, l’ayant droit de l’écrivain[3]. En 2017, il a confié l'intégralité de ces archives à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine (IMEC).

Nicolas d’Estienne d’Orves a collaboré au Figaro littéraire[4], à Madame Figaro, au Figaro Magazine et au Spectacle du Monde.

Pendant quatre ans et demi, il a animé une chronique un samedi midi par mois dans l’émission de Benoît Duteurtre, Étonnez-moi Benoît sur France Musique. En , il en est renvoyé par son directeur Marc-Olivier Dupin pour blasphème et pornographie[Information douteuse] après avoir diffusé une version paillarde du chant de Noël Il est né le divin enfant.

Chroniqueur au Figaroscope, critique musical au Figaro et chroniqueur musical à Classica, il collabore régulièrement aux Échos.

Depuis 2011, il est membre du jury du prix Saint-Germain[5] et, depuis 2012, membre du jury du prix Cazes-Brasserie Lipp.

Il est l’auteur de plusieurs nouvelles, essais et romans, notamment Othon ou l'Aurore immobile, couronné par le prix Roger-Nimier en 2002.

En 2018, il publie Le Silence et la Fureur (XO éditions), un thriller écrit à quatre mains avec sa mère, la scénariste franco-américaine Natalie Carter[6].

En 2022 sort Ce que l'on sait de Max Toppard (Albin Michel), ouvrage initialement prévu en avril 2020 et repoussé par la pandémie. Il s'agit d'une biographie romancée d'un des pères fondateurs du cinéma français.

Vie privée

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Il est père de deux fils[7]. Il devient le compagnon de l'écrivaine Emma Becker et constitue une source d'inspiration d'un personnage du roman de celle-ci Le Mal joli[8].

Le cas Max Toppard

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Nicolas d'Estienne d'Orves en 2014.

Dans Ce que l'on sait de Max Toppard (Albin Michel, 2022), il tente de démêler le vrai du faux dans la vie du cinéaste français Maurice Taupard (1899-1942), qui prendra le pseudonyme de Max Toppard aux Etats-Unis. Taupard aurait grandi avec son père, en Bretagne, sans doute dans le Phare de l'île Noire non loin de Morlaix. A 13 ans, il travaille pour Charles Pathé et Max Linder. Arrivé à Hollywood au début de la première guerre mondiale, il est figurant puis assistant de D.W. Griffith puis de Charlie Chaplin. Mobilisé en 1917, il fait partie de la 9e compagnie du 415e régiment de la  163e division d'infanterie, sous le commandement de Charles de Menditte.

L’absence de témoignages, de photographies, de documents a toujours jeté le doute sur l’existence même de Max Toppard.

Nicolas d’Estienne d’Orves en 2009.

Romans et essais

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  • Le Sourire des enfants morts, Les Belles lettres, 2001
  • Les Aventures extraordinaires de l'opéra, Les Belles lettres, 2002
  • Fin de race, Flammarion, 2002
  • Othon ou l'Aurore immobile, Les Belles lettres, 2002
  • Le Regard du poussin, Les Belles lettres, 2003
  • Rue de l’autre monde, Le Masque, 2003
  • Un été en Amérique, Flammarion, 2004
  • La Sainte Famille, Mille et une nuits, 2005
  • Bulletin blanc ! : Autofriction, Éditions du Rocher, 2005
  • Les Orphelins du mal, XO, 2007
  • Les Derniers Jours de Paris, XO, 2009
    Prix de la ville du Touquet[10].
  • Le Petit Néo de la conversation, Jean-Claude Lattès, 2009
  • Coup de fourchette, Éditions du Moteur, 2010
    Réédition dans Six façons de le dire, ouvrage collectif avec Yasmina Khadra, Sophie Adriansen, Mercedes Deambrosis, David Foenkinos, Christophe Ferré, Éditions du Moteur, 2011.
  • Jacques Offenbach, Actes Sud, 2010
    Prix de la ville de Deauville 2010[11].
  • Je pars à l’entracte, NiL Éditions, coll. « Les Affranchis », 2011
  • L’Enfant du premier matin, XO, 2011
  • Les Fidélités successives, Albin Michel, 2012
    Prix Cazes Brasserie-Lipp[12] - Prix du feuilleton 2012 - Prix de Val-d'Isère 2013.
  • Le Village de la fin du monde, Grasset, 2012
  • La Dévoration, Albin Michel, 2014
  • Dictionnaire amoureux de Paris, Plon, 2015
    Prix Jean-Jacques Berger 2015 de l'Académie des sciences morales et politiques - Prix de l'académie Rabelais 2016.
  • La Monnaie de Paris, 1150 ans d'histoire, Albin Michel, 2015
  • Paris n'est qu'un songe, Steinkis, 2016
  • La Gloire des Maudits, Albin Michel, 2017
  • Petits plaisirs que seul Paris procure, J'ai lu, 2017
  • Dictionnaire amoureux illustré de Paris, Plon / Gründ, 2017
  • Le Silence et la Fureur, en collaboration avec Natalie Carter, XO, 2018
  • Narcisse et moi, rééditions de certaines nouvelles du Sourire des enfants morts et du Regard du poussin, Le Castor Astral, 2018
  • Marthe Richard ou les beaux mensonges, Calmann-Lévy, 2018
  • Petite encyclopédie (très subjective) du mauvais-goût , Michel Lafon, 2019
  • Petit éloge de la gourmandise, éditions François Bourin, 2021 (Prix Jean Carmet 2021. Prix des écrivains gastronomes 2021. Prix du Clos Vougeot 2021).
  • Ce que l'on sait de Max Toppard, Albin Michel, 2022
  • Dictionnaire amoureux du mauvais goût, Plon, 2023 ("coup de Shako" du Prix des Hussards 2023)
  • Arletty, un coeur libre, Calmann-Lévy, 2023

Notes et références

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  1. Henri-Louis Honoré d’Estienne d'Orves (1901-1941) est un martyr de la Résistance, fusillé au mont Valérien par les nazis le 22 juin 1941.
  2. Lucien Rebatet, Une histoire de la musique, des origines à nos jours. Bouquins Robert Laffont.
  3. David Patsouris, « Au cœur du Paris occupé », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  4. France Inter, Déjà Debout du 11 mars 2021.
  5. (fr) « Le prix Saint-Germain : rendez-vous le 17 janvier 2012 », bernard-henri-levy.com, consulté le 7 février 2012.
  6. Le Figaro, « Le Silence et la Fureur : un génie sur une île au milieu de nulle part ».
  7. Jean-René Van der Plaetsen, « Nicolas d'Estienne d'Orves, le gastronome des lettres françaises », Le Figaro Magazine, 5 février 2021, p. 24.
  8. Virginie Bloch-Lainé, « Portrait. Nicolas d’Estienne d’Orves, les liaisons chaleureuses », Libération,‎ (lire en ligne)
  9. « Remise du prix Jacques Bergier 2002 », sur prixjacquesbergier.blogspot.fr (consulté le ).
  10. Sarah Binet, « Nicolas d’Estienne d'Orves, lauréat du prix du jeune romancier avec Les Derniers Jours de Paris », sur lavoixdunord.fr, .
  11. « Le prix de Deauville à Nicolas d’Estienne d’Orves », sur nouvelobs.com, .
  12. « Le prix Cazes décerné à Nicolas d’Estienne d'Orves », sur livreshebdo.fr, .

Liens externes

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