ventrebleu

Altération de ventre de Dieu, où bleu est utilisé par substitut pour éviter le blasphème.

ventrebleu \vɑ̃.tʁə.blø\

1. (Vieilli) Juron familier.
   • Hé ! Ventrebleu ! Que faites-vous ici ?
   • Le Provéditeur. – Eh ! ventrebleu ! quel est l’assommeur, ici ? — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 2, 1834)
   • Manicamp, éclatant. – Mais écoutez-moi donc, sacrebleu ! je vous prêche la patience, la modération, mille tonnerres ! et vous ne m’écoutez pas, ventrebleu ! — (Eugène Labiche, Embrassons-nous, Folleville !, 1850)
   • Eh bien ! il faut partir, partir tout de suite, sans attendre tes huit jours… Tu n’es pas une cuisinière, ventrebleu !… — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 111)

→ voir sacrebleu#Apparentés étymologiques

• France (Vosges) : écouter « ventrebleu [Prononciation ?] »

• ventre-saint-gris

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (ventrebleu), mais l’article a pu être modifié depuis.