- La Bastide-Des-Jourdans
-
La Bastide-des-Jourdans
La Bastide-des-Jourdans Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Apt Canton Pertuis Code Insee abr. 84009 Code postal 84240 Maire
Mandat en coursMichel Ruffinatti
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Luberon-Durance Démographie Population 1 211 hab. (2006) Densité 44 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 348 m — maxi. 725 m Superficie 27,74 km² La Bastide-des-Jourdans est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
Le bourg est à environ 17 kilomètres au nord-est de la ville principale du secteur, Pertuis.
Accès et transport
La route départementale 955 traverse la commune depuis Grambois au sud ouest vers le nord-est tout en passant par le bourg.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Hydrographie
Le hameau de Notre Dame, dont le prieuré est cité dès le XIVe siècle a la particularité d’avoir un puits d’eau salée.
Climat
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare.
Toponymie
A l'origine, domaine agricole dont la dénomination s'amplifie du patronyme Jourdan (des frères Pierre et Guillaume Jourdan, chevaliers, qui y construisirent la première maison forte Bastida. Le plus ancien texte indique Bastida Jordanorum[2]
Histoire
Préhistoire et antiquité
Aucun vestige d’occupation préhistorique n’a été répertorié à ce jour sur la commune. Par contre la découverte de mosaïques et d’un fut de colonne épigraphique peut laisser supposer l’existence d'une villa gallo-romaine tandis que celle d’une borne miliaire indique la présence d’une voie romaine[3].
Haut Moyen-Âge
Le plus ancien site connu est Saint-Pierre de Pomerol qui appartenait, en 1027, aux chanoines du chapitre de Notre-Dame des Doms à Avignon. Ce prieuré est, de nos jours, transformé en bâtiment agricole. Mais il a conservé son chœur et son abside où l’on voit sur deux impostes des ornementations en rosaces, rouelles et étoiles. À l’intérieur quelques traces de peintures laissent encore deviner la présence de fresques.
En 1176, les Templiers s’installèrent à Limaye – toponyme d’origine gauloise – et y bâtirent leur Commanderie dont les ruines dominent encore la Ferme de Limaye. Les fouilles ont mis en évidence que leur chapelle dédiée à Saint-Marcel était «occidentée»[4]. Leur second grand domaine eut pour centre Notre-Dame de la Cavalerie, à la fin du XIIe siècle. L’église Saint-Pierre ès Liens, en partie rupestre, date de cette période.
Bas Moyen-Âge
La Bastide fut fondée en 1253[5] à l’instigation des Jourdan qui en restèrent les seigneurs jusqu’au XIVe siècle. La chapelle Saint-Lambert est contemporaine de cette fondation puisque datée de 1274. L’acte qui la cite la situe « en la Bastida del Jordans ».
Du XIIIe au XIVe siècle, les suzerains successifs furent le comte de Forcalquier, le marquis des Baux, le comte de Provence puis le comte de Sault. La seigneurie fut en définitive rattachée à la Viguerie de Forcalquier.
Des remparts du XIVe, il ne reste que deux portes et l’on sait qu’au XVIe, un château succéda au vieux « castellum » du XIIIe siècle. Sa tour actuelle a été restaurée régulièrement du XVIIe au XIXe siècle.
En 1378, la Bastide des Jourdans fit partie des seigneuries provençales confisquées par la reine Jeanne à son beau-frère François des Baux en révolte contre elle dans le royaume de Naples. La comtesse de Provence l’inféoda alors à Hugues de Riez puis la Bastide revint à Raymond II d’Agoult en 1385.
Renaissance
Le seul événement marquant des guerres de religion fut l’occupation du village, en 1589, par les troupes du duc de Savoie pour le compte de la Ligue.
Époque moderne
Au XVIIIe siècle, le domaine « templier » de la Cavalerie fut remis en culture par quinze «Frères Laboureurs». Ces religieux le quittèrent lors de la Révolution. Il fut, à nouveau, mis en valeur entre 1840 et 1880 par des moines qui l’abandonnèrent pour aller s’installer dans l’abbaye de Sénanque.
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Héraldique
De gueules à un loup d'or, coupé d'argent à une barre de gueules[6]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1979 Mars 2001 Francis Arnaud Mars 2001 2014 Michel Ruffinati PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[7])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 471 522 540 597 814 964 1 211 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Agriculture
La commune produit des vins Côtes-du-luberon. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée (AOC) peuvent revendiquer, après agrément le label Vin de pays d'Aigues[8].
Tourisme
Comme l'ensemble des communes du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs.[9]
La commune dispose d'un office de tourisme, d'un hôtel restaurant, des gites et de locations saisonnières.
Équipements et services
Éducation
Administrativement : école primaire Edouard Arniaud à La Bastide-des-Jourdans [10], Collége Albert Camus à La Tour d'Aigues[11], Lycée Val de Durance Pertuis (enseignement général) et et Lycée Alexandre Dumas à Cavaillon ou Lycée Alphonse Benoit à L'Isle-sur-la-Sorgue (enseignements techniques). Comprend aussi un lycée agricole sur le territoire meme de la Bastide des jourdans
Sport
Possibilité de faire des randonnées pédestres.
Tennis.
Santé
Pour les urgences et l'hôpital, La Bastide-des-Jourdans dépend de ceux de Pertuis.
Lieux et monuments
Patrimoine civil
- Du château-fort des seigneurs de Limaye du XIIIe siècle il reste une motte au lieu-dit Limaille sur la hauteur dominant le village. La tour cylindrique en ruine possède encore un rez-de-chaussée voûté en coupole[12].
- De la première enceinte fortifiée du village, édifiée entre 1375 et 1388 il ne reste qu'une partie de courtine près du château
- Le colombier du château pourrait être une tour d'angle du temps de la première enceinte reconvertie.
- De la seconde enceinte fortifiée construite avant 1574, il ne reste plus que la porte de Fiol et au nord des restes de remparts et deux anciennes portes. En 1838 subsistaient en lus trois tours rondes et trois portes[13].
- Plusieurs fontaines : la fontaine de la Jeanne construite en 1792 ou 1793, la fontaine Lavoir dite la Font Vieille reconstruite en 1825,la fontaine édifiée en 1845 à qui une colonne et un buste ont été rajoutés en 1881.
- Colonne (fontaine) avec statue au niveau de la place de la mairie.
- Au lieu-dit Limaille mentionné en 1027 Limaye ou Limaille un château au plan en éventail et un bourg castral étaient établi près du col et du noeud routier. Il comptait 15 feux en 1315 et a été abandonné avant 1375.
- Au lieu-dit Châteauneuf ou Notre-Donne l'actuelle bastide est sur le site d'un bourg castral du XIIIe siècle à plan en éventail comportant le château fort, le bourg castral et l'église paroissiale Notre-Dame.
Patrimoine religieux
- La commanderie de Templiers au lieu-dit la Cavalerie mentionnée à partir de 1176 abandonné puis mis en fermage à partir de 1503, devenu Notre-Dame-de-la-Retraite grace aux ermites de Saint-Hilaire en 1706 comporte une église à nef unique avec abside en cul-de-four.
- L'église Paroissiale Notre-Dame fondée au XIIIe siècle avec une nef de trois travées voûtées en berceau brisé, puis ajout vers 1343 d'une chapelle latérale au nord et d'un clocher-mur à trois baies, vers 1500 d'une chapelle latérale au sud puis entre 1672 et 1674 construction du collatéral nord par les maçons Jean Delestic et Michel Féraud.
- Le prieuré de Bénédictins Saint-Marcel de Limaye situé au lieu-dit les Canards est un prieuré rural, dont la construction a débuté au XIIe siècle dont il ne reste que l'église à nef unique et abside en cul-de-four.
- Le prieuré de Bénédictins Saint-Pierre-de-Pomerol situé au lieu-dit Plan de Saint-Pierre est un prieuré rural dont il ne reste que l'église, la chapelle Saint Pierre de Pomerols et un pigeonnier circulaire accolé au chevet
Culte
Catholique (église)
Environnement
Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement dans le cadre de la Communauté de communes Luberon-Durance.
La commune, de par la communauté de commune, fait partie du Syndicat mixte intercommunautaire pour l'étude, la construction et l'exploitation d'unités de traitement des ordures ménagères de la région de Cavaillon (Sieceutom).
Personnalités liées à la commune
Pour approfondir
Bibliographie
Archéologie :
- Nathalie Bourdely, Recherches sur l'occupation humaine dans le canton de Pertuis depuis l'Age du Fer jusqu'au haut Moyen Âge - contribution au pré-inventaire de la Carte Archéologique du département du Vaucluse, mémoire de maitrise non publié, sous la direction de Michel Provost et Eric Morvillez, Université d'Avignon et des pays de Vaucluse, 2 vol., 2000
- L. Tallah, Carte Archéologique de la Gaule - Vaucluse, vol. 2 - Le Luberon et pays d'Apt, éd. des Inscriptions et Belles-Lettres, 2004 (ISBN 2-87754-085-5)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- ↑ Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- ↑ Michel Fraysset, Pertuis Capitale du Pays d'Aigues, Maison de la Culture Pertuis, 1995 (ISBN 2-908810-01-8)
- ↑ Joseph Sautel, Carte archéologique de la Gaule romaine : le Vaucluse, Éd. Leroux, Paris, 1939.
- ↑ Cette chapelle occidentée avait son abside à l’ouest.
- ↑ L'acte de fondation porte : in Bastida Jordanorum.
- ↑ Armorial des communes du Vaucluse
- ↑ La Bastide-des-Jourdans sur le site de l'Insee
- ↑ Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.
- ↑ Voir Massif du Luberon
- ↑ Enseignement publique primaire en Vaucluse
- ↑ Carte scolaire du Vaucluse
- ↑ Base mérimée
- ↑ Base mérimée
Communes de la Communauté de communes Luberon-Durance Ansouis · La Bastide-des-Jourdans · La Bastidonne · Beaumont-de-Pertuis · Cabrières-d'Aigues · Grambois · Mirabeau · La Motte-d'Aigues · Peypin-d'Aigues · Saint-Martin-de-la-Brasque · Sannes · La Tour-d'Aigues · Vitrolles-en-Luberon
- Portail de Vaucluse
Catégorie : Commune de Vaucluse
Wikimedia Foundation. 2010.