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And I've been waiting for this time to come around but, baby, runnin' after you is like chasin' the clouds

Summary:

Bill Boid reçoit des messages d’un admirateur secret et considère cela comme une mauvaise blague. À moins que non.

Notes:

je ne pensais pas du tout que la première scène de sexe explicite que j’écrirais ce serait eux et pourtant…

Work Text:

Lorsque le Capitaine entra dans son bureau en fin de matinée, il ne remarqua pas tout de suite la note posée sur le clavier de son pc. Ce ne fut que lorsqu’il s’assit dans son fauteuil afin de jeter un œil aux dossiers en cours qu’il vit le bout de papier soigneusement plié. Il le déplia d’un air furieux. Qui avait osé rentrer dans SON bureau sans son autorisation ? Il lut le message rapidement ce qui n’arrangea pas sa mauvaise humeur. Cela ressemblait à une blague, il recevait rarement des compliments sincères sur son physique.

N’importe laquelle de ses unités aurait pu le faire sous le prétexte de lui faire une blague. Même Panis vu l’influence que la cadette avait sur lui. Il se rappela soudain que la veille, Feels avait été attrapé et qu’il aurait pu en profiter. Feels qui ne perdait pas une occasion de le complimenter sur son physique, Feels qui flirtait de façon éhontée avec lui, Feels qui était un bel homme il devait l’admettre. Il aurait bien pu lui envoyer un compliment de cette manière. Ça lui ressemblait.

Qui osait jouer avec ses sentiments, tout en sachant pertinemment que ce n’était pas l’objet de ses désirs, puisqu’il s’était marié à cette doctoresse alors qu’ils se connaissaient à peine. Et puis Kuck ne tromperait jamais Vanessa, il est trop fidèle pour ça.

 

Il sortit de son bureau en hurlant des ordres à la radio pour reprendre contenance.

 

Bien. Personne ne mentionna la note de la journée. Ses unités agissaient comme d’habitude et personne ne semblait avoir remarqué qu’il était énervé différemment de d’habitude.

L’expéditeur avait compris qu’il fallait faire profil bas. La note passa au second plan dans son esprit alors que les crimes se produisaient. Il fut même presque joyeux alors qu’il s’apprêtait à quitter son service aux alentours des quatre heures du matin, mais en récupérant ses affaires dans son bureau, il vit le morceau de papier et le rangea dans le tiroir de son bureau.

 

Le lendemain, il trouva encore une note sur son bureau avec un smiley en guise de signature. Il la rangea avec l’autre et passa à autre chose en se disant que décidément la personne était déterminée.

Toute la semaine il reçut un petit mot le matin en arrivant. Ses soupçons s’éloignèrent du criminel puisque celui-ci se tenait tranquille. Trop tranquille que c’en était suspect, mais pour l’instant le commissaire avait d’autres choses à penser, notamment l’auteur de ces petites notes qui au fu et à mesure s’agrémentaient de petites touches personnalisées comme des petits cœurs dessinés au stylo rouge et puis le crime ne s’arrête jamais dans cette ville donc même si certains criminels font profil bas ce n’est pas le cas de tous les autres.

 

Il se surprit à relire les compliments qui lui était destinés et à espérer qu’il s’agisse de son lieutenant même s’il savait que ses espoirs étaient vains.

Au bout d’un moment, il n’aurait pas su dire quand précisément il attendait presque la prochaine note comme une adolescente amoureuse pour la première fois. Il ne pouvait pas à 38 ans se comporter comme ça. Il devait se reprendre, il ne savait même pas qui lui envoyait ces messages. Ça pouvait tout à fait être juste une blague de mauvais goût. Mais il appréciait commencer la journée avec ces petits compliments désintéressés.

 

Au bout de la troisième semaine exactement, il en reçut une parfumée, une odeur familière légèrement boisée et fraiche qu’il n’arrivait pas à remettre. Il savait qu’il aurait dû savoir exactement quelle était cette odeur et savoir qui lui envoyait ces messages, à chaque fois la réponse lui apparaissait confusément sans réussir à la voir clairement. L’expéditeur devait avoir épuisé sa patience et voulait être reconnu et Boid le voyait bien mais son cerveau ne voulait pas coopérer.

 

Ses unités avaient remarqué son changement d’attitude, il était souvent perdu dans ses pensées et ne faisait pas attention lorsqu’il était en intervention, laissant à plusieurs reprises les criminels s’échapper.

 

Alors qu’il patrouillait avec le sergent Peine, il ne remarqua pas l’énorme 4X4 chromé des Vagos qui les doublait à toute allure. Son subordonné lui fit la remarque :

« Capitaine, il faut poursuivre cette voiture, ils ne respectent pas la limite de vitesse.

— J’allais justement les prendre en chasse, c’était pour voir si vous suiviez. » dit-il avant d’enfoncer l’accélérateur

Après une course poursuite d’une quinzaine de minutes, ils réussirent à coincer le véhicule dans une ruelle non loin de la plage. Boid sortit de la voiture de police et fit signe aux occupants de sortir.

« Ah mais qui voilà-je, fit-il en reconnaissant le chef des vagos.

— C’est pas nous qui avons braqué la superette, annonça Miguel. Boid haussa les sourcils et rétorqua : « Ce n’est pas pour ça que nous vous avons arrêtés, c’est parce que vous rouliez trop vite. Mais je vais ajouter le braquage à la liste comme vous venez de le confesser.

— Je n’ai rien confessé du tout, tenta Miguel de se défendre.

— Si, puisque si vous n’aviez pas commis ce crime vous ne l’auriez pas dit », répliqua Peine d’un ton tranquille tout en leur passant les menottes.

 

Ce fut une discussion anodine à son propos qu’il avait surprise entre Lindsay et Kelly alors qu’il rentrait de sa patrouille qui le fit réagir. Les commérages à son sujets allaient trop loin.

« Le capitaine, il est amoureux c’est sûr. Regarde comment il est. On dirait presque qu’il a enfin couché avec le lieutenant.

— S’il avait ENFIN surmonté son homophobie intériorisée et était passé au-dessus de son crush pour Kuck.

—Tu penses qu’il va comprendre un jour que leurs sentiments étaient réciproques et qu’ils étaient trop cons pour se l’avouer.

— Impossible vu leur caractère. »

 

Boid s’éloigna en grommelant alors que les cadettes sortirent des toilettes en pouffant. Il dirigeait un commissariat ou un collège, il se posait sérieusement la question ces derniers temps. Entre les notes anonymes sur son bureau, ses unités qui couchaient entre elles, le parfum qui lui disait quelque chose mais qui lui échappait et maintenant ça. Il fallait remédier à ça et vite.

 

Il convia tout le monde à une réunion via une annonce à la radio prévue pour le lendemain en milieu d’après-midi pour leur rappeler les règles de conduite élémentaires. Non il n’était pas amoureux puisqu’il ne savait pas qui était l’expéditeur anonyme, de deux il était passé à autre chose après le mariage de Francis et de trois si lui et le lieutenant n’avaient pas été en couple c’est parce qu’ils étaient juste des colocs et que ça leur suffisait à tous les deux et de quatre laissez sa sexualité en paix.

 

Il savait bien que les rumeurs sur la raison de la réunion allaient bon train. En effet ce n’était pas son genre de faire des grosses réunions de ce genre sauf pour des promotions et encore. Habituellement il chargeait un ou deux officiers d’informer toutes les unités. Son lieutenant l’interpella alors qu’il rentrait d’intervention dirigeant Lenny Johnson vers les cellules.

« Mon capitaine, vous allez me dire ce que vous avez prévu de dire demain ?

— Non !

— Mais, mon capitaine vous avez toujours tout partagé avec moi. Vous ne m’aimez plus ? Se plaignit-il.

—C’est vous qui dites ça alors que vous m’avez abandonné en vous mariant avec…

— Avec quoi mon capitaine ?

— C’est bientôt fini cette embrouille de couple ? Demanda Lenny d’un ton ennuyé.

— On vous a rien demandé à vous. Dit Boid en commençant à le fouiller agressivement.

— C’est vrai ça on vous a pas demandé d’intervenir, fit Kuck sa voix montant encore plus dans les aigus.

— Qu’est-ce c’est que ça ? Interrogea Boid en sortant un morceau de papier identique à ceux soigneusement rangés dans le premier tiroir de son bureau.

— Oh, ça. Rien, juste un truc que j’ai trouvé dans l’une des voitures de tes unités. Faudrait vraiment être dingue ou complètement désespéré pour t’envoyer des compliments de cette manière. »

 

Son cœur se mit à battre à tout rompre rien qu’à l’idée que ce soit quelqu’un qui l’aime réellement. Il termina la fouille du Vagos rapidement et parti aux toilettes se passer de l’eau sur le visage. Il ne remarqua pas la teinte cramoisie qu’avait prise le visage de son lieutenant à la réflexion du criminel.

 

Intrigué Boid redescendit pour interroger Lenny sur ce qu’il avait dit. Il fut surpris de voir à quel point il était beau. Le Vagos avait enlevé le marcel et la vue semblait obscène pour le policier. C’était illégal d’être aussi attirant en tenue de prisonnier. Il détailla pend at trop longtemps les tatouages de celui-ci.

« Alors comme ça tu me mates capitaine.

— Non, je ne matais pas, j’étais dans mes pensées.

— Mmm, fit Lenny peu convaincu.

— Je voulais te demander quand tu as trouvé ça, dit-il en brandissant le papier.

— Il y quelques jours. Dans l’Interceptor qu’on vous a emprunté, crût-il bon d’ajouter.

— Vous avez gardé ce message tout ce temps.

— Pour être honnête Capitaine je l’avais oublié, je pensais pas que ça avait une quelconque importance.

— Mmmm…

— Ou que ça vous était destiné.

— On va ajouter le vol de véhicule de la police à votre dossier M. Johnson. »

Boid ne répondit pas, se contentant de lui jeter un regard noir.

Il ne fallut pas longtemps pour que Michael ne l’interpelle pour lui parler de sa promotion. Il n’eut pas le temps de lui répondre qu’un appel se déclencha et il en profita pour couper court à la discussion.

 

Panis lui demanda de lui parler en privé et demanda si c’était par rapport aux compliments. Il lui expliqua qu’il avait ouvert le tiroir pour chercher des agrafes et que Kuck lui a dit qu’il devait en avoir. Il avait lu les messages au cas où il se serait agi de menaces et que la capitaine était en danger.

 

« Bon, si je vous aie tous convoqués c’est parce que l’un d’entre vous s’amuse à me laisser des notes avec des compliments. Je vous demanderais d’arrêter. Je suis votre supérieur pas de ça avec moi, si vous avez quoique ce soit à me dire dites-le moi en face.

— Ah, c’est pour ça, s’écria Guy. On est déjà tous au courant des mots d’amour que vous recevez. Je pensais que c’était par rapport à l’état des véhicules où à ceux qui ne font pas correctement leur travail, dit-il d’un air innocent.

Boid s’étrangla de surprise. Un brouhaha s’éleva de la salle. Kuck, debout légèrement derrière lui, ne dit rien. Il cria pour faire descendre le niveau sonore, se tourna vers son lieutenant pour voir sa réaction, vit que celui-ci avait pris une teinte cramoisie et semblait avoir oublier comment respirer.

« C’est toi ! » s’exclama-t-il sur un ton entre la surprise, la colère pas encore dissipée et la joie.

Kuck ne put que très légèrement hocher la tête. Boid fit signe à ses unités de quitter la salle.

 

« Votre femme est au courant ?

— Oui, répondit le lieutenant dans un souffle. C’est elle qui m’a poussé à vous avouer mon attirance.

— Mais vous êtes mariés !

— Elle a dit que notre relation ne pourrait pas être parfaitement saine tant que je ne serais pas au clair avec mes sentiments pour vous.

— Ça me fait une belle jambe d’être au courant maintenant que vous vous êtes mariés. Vous allez pas divorcer vu la manière dont vous la regardez avec ce regard tellement mielleux.

— Non, je ne vais pas divorcer mais avec Vanessa on a discuté d’une solution.

— Mmmh.

— Mon capitaine, ce n’est un secret pour personne que vous êtes amoureux de moi, mais j’aimerais vous l’entendre dire, au moins une fois, supplia Kuck. Pas forcément maintenant, si vous n’êtes pas prêt mais juste une fois pour être sûr, ajouta-il en voyant le regard de son supérieur. Vanessa à proposer qu’on puisse être un trouple. C’est un couple où l’une des personnes est avec deux personnes et les deux sont au courant. »

Boid mis ses mains sur ses épaules et le força à le regarder dans les yeux.

« Je ne sais pas si le fait d’être dans un couple à trois et de devoir te partager me conviendra mais je veux au moins essayer, si c’est la seule manière d’être avec toi. »

Des larmes de bonheur roulèrent sur les joues de son subordonné, il leva une main pour les essuyer et caressa sa joue au passage, il joua avec sa moustache ce qui fit le frémir, caressa ses lèvres. À ce moment Kuck lui jeta un regard interrogatif et Boid répondit à la question en la rapprochant. Leurs visages étaient très proches, ils pouvaient sentir le souffle de l’autre sur leurs lèvres. Ils restèrent un moment comme ça, à juste s’observer. Puis, n’y tenant plus Kuck rompit la distance en posant ses lèvres sur celles de son capitaine.

Le baiser doux au début devint très vite enflammé. Les mains de Boid glissèrent sur le torse de Kuck cherchant à le toucher. Son érection durcissait rapidement et il allait devoir s’en occuper, mais pour l’instant la priorité était d’embrasser son lieutenant partout où il le pouvait, son visage, ses lèvres, son cou et d’éteindre sa radio. Ses doigts défirent avec difficulté les boutons de l’uniforme de son amant, une fois celui-ci torse nu il l’observa avec des yeux plein de désir avant de laisser ses mains l’explorer. Il en avait rêvé tant de fois. Kuck glissa une jambe entre les siennes pour qu’il sente son érection contre sa cuisse. Il entreprit de se frotter contre lui recherchant la même chose. Kuck défit son pantalon et libéra l’érection du capitaine.

« Touches moi, s’il te plaît, » implora-t-il.

Il le prit en main et commença à le caresser doucement, il accéléra le rythme tout en continuant d’essayer de se frotter sur le capitaine. Il défit son pantalon et prit leurs deux érections en main et ses gestes se firent de plus en plus rapides alors qu’il sentait l’orgasme arriver. Boid avait son visage enfoncé dans le creux de son épaule pour tenter d’étouffer ses gémissements. Boid fut le premier à éjaculer, suivit quelques instants après par Kuck. Ils restèrent un instant enlacés, les jambes encore flageolantes de l’orgasme. Boid pesta alors qu’il galérait à trouver de quoi les nettoyer, il finit par récupérer des mouchoirs en papier dans la poche d’une veste oubliée et les essuya du mieux qu’il put.

Ils se rhabillèrent dans un silence inconfortable, les deux sachant qu’il fallait parler de ce qu’il venait de se passer entre eux mais aucun des deux à l’aise à l’idée. Cependant Kuck embrassa encore une fois le capitaine avant de quitter la pièce.