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Quinze Minutes

Summary:

[Post-canon]

Les Quinze Minutes sont un piège. Une prison dans la prison. Le temps lui-même se retourne contre les Légendes, se rit d’eux et les tourmentes.
Quinze Minute d’espoir.
Et le cycle infernal du temps qui se répète, sans issue.
Sauf si…

Notes:

Hey !

Alors, ceci devait être un One Shot, puis c’est devenu un Two-Shot à cause (grâce à Angie). Et finalement, j’ai fait une troisième partie.
Par contre, si je suis sortie de mon déni de la fin de la saison 7, je reste dans celui de fin de saison 6, donc Constantine est là.

Bonne lecture !

Chapter 1: Partie 1

Notes:

(See the end of the chapter for notes.)

Chapter Text

Quinze minutes.

Il est difficile de se représenter ce que représentent quinze minute. Pour certains, c’est long. Pour d’autres, bien trop court.

Le temps se dilate selon nos expériences, nos ressentis, jouant avec nos joies et nos peines. C’est en prison qu’il se fait le plus trompeur. Il s’étire à l’infini, lorsque les prisonniers sont dans leurs cellules, se transformant en une cellule immuable, qui donne l’impression que chaque seconde est plus longue que la précédente.

Il se rétracte en un battement de cœur, lorsque les prisonniers sortent, pour ces quinze minutes de promenade. Tant de temps, et si peu à la fois.

Quinze minutes durant lesquelles Alun et Gwyn se retrouvent, où le premier n’a que des questions à la bouche, et des inquiétudes dans le regard. Où chacun d’entre eux tente de trouver la force de dire ce « je t’aime » qui embrase leurs cœurs avant la fin du délai. Et regrettent durant les vingt-trois heures et quarante-cinq minutes suivantes de ne pas l’avoir fait, sans plus réussir la fois suivante.

Quinze minutes durant lesquelles Zari s’accroche à son frère et son petit ami, où tous les trois aimeraient trouver une issue, et ne peuvent que se voir séparés à nouveau. Elle aimerait leur consacrer du temps, à tous les deux, et chacun semble prêt à s’effacer devant l’autre pour son bien à elle, mais comment scinder un laps de temps aussi court ? Comment préférer l’amant au frère, le frère à l’amant ? Et ces autres amis, comment garder ce lien qui s’étire un peu plus à chaque fois ?

Quinze minutes durant lesquelles Ava réalise un peu plus tous les jours que la grossesse de sa femme a avancée. Où elle se sent un peu plus coupable tous les jours de ne pas être là pour elle, de ne pas pouvoir la soutenir plus. Et Sara souffre d’être si seule, d’arriver toujours plus fatiguée, plus perturbée, de ne pas être avec sa femme…

Quinze minutes durant lesquelles Gideon arrête enfin de penser. Arrête enfin de calculer une solution qui n’existe pas, où elle retrouve son humanité dans les bras de Gary, en culpabilisant de toutes ces minutes qu’elle ne consacre pas à chercher une solution… Elle évite le regard de sa mère, par peur de la décevoir, car forcément, elle la déçoit, en ne trouvant pas de solution. Et chaque jour, Gary culpabilise de ne pas la convaincre de prendre du repos et la voit dépérir un peu plus.

Quinze minutes où Astra a envie de prendre dans ses bras Spooner, de la rassurer, de s’assurer qu’elle ne souffre pas de la solitude. Où Spooner ne quitte pas son amie, sont-elles vraiment amies ?, où elle se raccroche à elle… ensemble, elles veulent oublier cette solitude qu’elles n’ont que trop connue.

Les quinze minutes se terminent.

Gwyn et Alun n’ont rien pu se dire.

Zari culpabilise d’avoir passé trop de temps avec son frère, Behrad et Constantine culpabilisent de la voir culpabiliser.

Ava regarde Sara s’éloigner, retourner vivre sa grossesse seule.

Gideon se remet à calculer sous le regard triste de Gary.

Astra et Spooner se quittent en sachant à quel point l’autre n’aime plus la solitude.

Et le temps se referme sur eux. S’étire à nouveau.

Vingt-trois heures et quarante-cinq minutes seuls.

Et quinze minutes à nouveau.

Quinze minutes trop courtes.

Notes:

Écrit dans le cadre de l'atelier d'écriture du 10 mai 2022 sur le discord Bibliothèque de fiction ;

Round 2 « Ce n’est pas que nous avons peu de temps, c’est que nous en perdons trop »