Chapter Text
Peter est nerveux. Il tente de ne pas le montrer, pour ne pas gêner la joie de son petit ami, mais il l’est.
Dans moins d’une heure, maintenant, Bruce Wayne, son fils adoptif Jason Todd et leur majordome Alfred Pennyworth atterriront pour passer une semaine avec Dick. Sauf qu’en plus d’être l’un des milliardaires les plus connus dans le monde, M. Wayne est Batman, l’un des héros les plus célèbres pour ses actions à Gotham, lui et Superman arrivent même à faire de l’ombre aux héros américains, par moment.
Et pour Peter Parker, étudiant fauché et araignée sympa du quartier détestée par les médias locaux, il y a quelque chose de surréel à rencontrer un milliardaire et super héros apprécié… qui en plus est son beau-père.
Le sortant de ses pensées, Dick se tourne vers lui, et fronce les sourcils.
-Je ne t’ai pas vu aussi nerveux depuis cette fois où on est parti affronter Mystério…
-Mais non…
-Bruce ne va pas te manger. Je suis sûr qu’il va t’adorer ! En plus je sais qu’il aimait bien les actions de Spider-Man la dernière fois qu’on a évoqué le sujet.
-Et c’est censé m’aider à être moins nerveux ?
-Oui.
Avec un sourire plus rassurant, Dick passe un bras sur les épaules de Peter.
-Je te promets que ça va bien se passer. Il va être sévère au début, mais il est sévère avec tout le monde, il faut pas le prendre personnellement. Il a du mal à montrer son affection. Si vraiment il t’embête trop, ne t’inquiète pas, Alfred et moi te défendrons.
-Je peux me défendre seul.
-Tu dis ça parce que tu ne connais pas encore Alfred.
Il lui offre un sourire lumineux, avant de s’écarter et de lui tendre la main.
-Allez vient, je te promets que ça va être bien.
L’aéroport est plein à craquer. Sur la pointe des pieds, Dick essaie désespérément de retrouver sa famille, alors qu’à ses côtés, Peter utilise son sens araignée pour les faire progresser dans la foule sans heurter personne.
-Ah ! Je les ai vus !
Prenant la main de Peter, il l’entraîne dans la foule, droit vers sa famille. L’air fou de joie, il les salue en allemand, laissant à son petit ami la possibilité de les observer.
Bruce Wayne semble tout droit sorti d’un magazine. Les cheveux parfaitement coiffés, le costume impeccable, la posture droite et noble… Il est le parfait playboy, rôle qu’il joue à la perfection. Seul son sourire semble être plus sincère, alors que Dick le prend dans ses bras.
Le majordome, quant à lui… Hé bien, mis à part son air particulièrement heureux, il ressemble trait pour trait au cliché du majordome anglais… Mais en le voyant, Peter se rappelle de tout ce que Dick lui a raconté sur Alfred, et il a une bouffée de tendresse pour le vieil homme.
Capuche rabattue sur la tête, écouteur vissés dans les oreilles, mains enfoncées dans la poche du sweat-shirt, Jason détonne à côté des deux autres. Son air profondément ennuyé lui rappel ce que Dick lui a dit ; il ne veut que faire ses preuves, et considère certainement ce voyage comme une perte de temps.
Une seconde trop tard, Peter réalise que Dick est repassé à l’anglais pour le présenter. Il sourit, et réagit juste à temps pour saisir la main que Bruce Wayne lui tend.
-Enchanté de te rencontrer, Peter.
-Le plaisir est pour moi, M. Wayne.
La poigne du milliardaire est ferme, presque trop, trahissant la force de Batman. Cependant, il est Spider-Man, et pour lui, ça n’est rien. Il retire sa main comme si tout est normal, et voit les lèvres de l’homme s’étirer très rapidement.
Visiblement, son beau-père a décidé de ne pas perdre de temps pour le tester.
-Peter, continue Dick, voici Alfred Pennyworth. Il est peut-être majordome, mais pour moi, il est comme un grand-père. Alfred, je te présente Peter, mon merveilleux petit ami.
En rougissant, ce dernier sert la main au majordome, qui lui sourit avec douceur.
-Maître Dick m’a beaucoup parlé de vous. C’est un honneur de vous rencontrer.
-Je… Dick m’a aussi beaucoup parlé de vous. Vous avez l’air incroyable.
-Il est trop indulgent avec le vieil homme que je suis.
-Absolument pas, intervient Dick.
Il se tourne ensuite vers l’adolescent.
-Jason…
-Ouais ?
-Voici Peter, mon petit ami. Peter, voici Jason, mon petit frère.
-On est pas vraiment frère.
-Bonjour Jason.
Ce dernier dévisage Peter, et l’observe avec attention, comme pour tenter de comprendre ce que son frère lui trouve.
-B’jour.
Peter attend encore un moment, mais visiblement, l’adolescent ne tiens pas à rajouter d’autres mots.
-Bien, intervient Bruce, et si nous allions poursuivre ces retrouvailles ailleurs ?
Plutôt que d’aller à l’hôtel, les Européens ont choisi de séjourner dans l’appartement de Dick, suffisamment grand pour tout le monde puisqu’il était payé par M. Wayne (il avait tenté de s’y opposer, mais son père adoptif avait refusé de le laisser partir à l’autre bout du monde sans s’assurer qu’il ait au moins un endroit correct où vivre).
À l’invitation de Dick, Peter est resté le premier soir, avant de rentrer chez lui, et est revenu à quelques reprises. À chaque fois, il a pu passer un peu de temps avec l’un des trois Européens.
La première fois, il s’est proposé de faire visiter la ville à Alfred, l’aidant même à trouver comment se rendre chez un vieil ami.
La deuxième, c’est avec Jason qu’il a passé un moment. Afin de changer les idées du jeune homme, qui semblait plonger dans l’étude d’une affaire auquel son père s’oppose, Peter l’a emmené en ville. Durant toute la soirée, Robin voulait s’éclipser pour aller jouer au super héros de son côté, mais un terrain d’entente fut trouvé lorsque Jason et Peter trouvèrent un skate-park, et décidèrent de comparer leurs compétences par jeux. Et d’arrêter un criminel au passage, mais ça, personne n’avait besoin de le savoir.
La dernière fois, lorsque Peter est arrivé chez son petit ami, c’est M. Wayne qui lui a ouvert ; Dick, Alfred et Jason étaient partis en ville, visiter quelque chose, alors que le milliardaire devait rester pour passer quelques appels en Europe.
Mais voyant Peter arriver, M. Wayne lui a proposé de rester discuter ; le jeune homme a rarement eu une discussion aussi passionnante dans sa vie. Et au cours de cette discussion sur leurs vies de super-héros, Peter a vraiment eu l’impression d’être accepté dans la famille Wayne.