Corbier (1997) Pallas Et La Statue de César. Affichage Et Espace Public À Rome
Corbier (1997) Pallas Et La Statue de César. Affichage Et Espace Public À Rome
Corbier (1997) Pallas Et La Statue de César. Affichage Et Espace Public À Rome
Abstract
Summary. - This study addresses the Roman practice of displaying texts in public spaces. The study focuses on the problem of
the spatial definition of the places where texts were displayed, that is, the places of reference recognized as such by Romans
in their mental mapping of the city. The author takes as an example the bronze engraving and displaying ad statuant loricatam
diui Iulii of Claudius' speech and of the senatusconsulta honoring Pallas in 52 AD. This display, attested in a letter written by Pliny
the Younger, is used to demonstrate that a referential localisation can help one to choose among various literary and epigraphical
sources. During the first century AD in Rome, the statua loricata of Caesar was a recognized spatial reference. It also suggests
that a financial service of the prince was located nearby i.e., for modern historians, the financial service directed by the a
rationibus. This loricata was very likely in Caesars forum. It remains to be seen whether it was the same as the equestrian statue
of Caesar representing him as Alexander riding Bucephalus. The author situates this display within the general development of
honorific displays in Rome, a development that shows the care taken in choosing the best possible place in which to perpetuate
the hommage given.
Mireille CURRIER*
PALLAS ET LA STATUE DE CSAR.
AFFICHAGE ET ESPACE PUBLIC ROME i
problme
Rsum.de- la
L'tude
dfinition
porte spatiale
sur les pratiques
des lieux d'affichage,
d'affichage c'est--dire
Rome. Elledesest centre
lieux desur
rf
le
rence reconnus comme tels par les Romains dans leur quadrillage mental de la cit.
partir d'un exemple prcis, celui de la gravure dans le bronze et de l'affichage ad
statuant loricatam diui Iulii du discours de Claude et des snatus-consultes de 52
aprs J.-C. en l'honneur de Pallas attest par une lettre de Pline le Jeune, l'auteur
montre qu'une localisation de rfrence peut aider trancher entre des sources
diverses, littraires et pigraphiques. Dans la Rome du Ier sicle aprs J.-C, la statua
loricata de Csar est une rfrence spatiale reconnue, mais elle invite localiser proxi
mitun service financier du prince qui, dans le vocabulaire des historiens modernes, est
le service dirig par Y a rationibus. Cette loricata a toutes chances d'tre sur le Forum de
Csar. Reste savoir si elle s'identifiait avec le monument questre faisant de Csar et
de son cheval un nouvel Alexandre sur Bucphale.
L'auteur situe cet affichage dans le dveloppement gnral de l'affichage honorifique
Rome par lequel s'exprime le souci du choix du lieu le plus adquat pour perptuer le
souvenir de l'hommage rendu.
Summary. - This study addresses the Roman practice of displaying texts in public
spaces. The study focuses on the problem of the spatial definition of the places where
texts were displayed, that is, the places of reference recognized as such by Romans
in their mental mapping of the city.
The author takes as an example the bronze engraving and displaying ad statuant lor
icatam diui Iulii of Claudius' speech and of the senatusconsulta honoring Pallas in 52 AD.
This display, attested in a letter written by Pliny the Younger, is used to demonstrate that
a referential localisation can help one to choose among various literary and epigraphical
sources. During the first century AD in Rome, the statua loricata of Caesar was a reco
gnized spatial reference. It also suggests that a financial service of the prince was located
nearby i.e., for modern historians, the financial service directed by the a rationibus. This
loricata was very likely in Caesars forum. It remains to be seen whether it was the same
as the equestrian statue of Caesar representing him as Alexander riding Bucephalus.
The author situates this display within the general development of honorific displays
in Rome, a development that shows the care taken in choosing the best possible place
in which to perpetuate the hommage given.
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MIREILLE CORBIER
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Les honneurs octroys en 52 aprs J.-C. par le Snat romain (M. Antonius) Pallas, le puissant affranchi (d'Antonia) au service de Claude, auquel
l'empereur avait attribu le mrite de sa proposition de vote d'un snatusconsulte - cit dans la littrature juridique comme le s.c. Claudianum - sur le
chtiment des femmes qui auraient commerce avec des esclaves, ont trouv
une double expression pigraphique : un affichage officiel dans le bronze ad
statuant loricatam diui lulii et l'pitaphe de Pallas sur la via Tiburtina. L'une
et l'autre inscription (la premire relevant de la sphre du public, la deuxime
de celle du priv) sont connues seulement par la tradition littraire.
De la premire, mentionne la fois par Tacite 6 et par Pline le Jeune, et situe
par ce dernier, qui cite les termes du second snatus-consulte, ad statuant lor
icatam
diui lulii 7, nous n'avons mme aucune transmission oculaire : nos deux
auteurs n'en connaissaient l'existence que par les archives du Snat. Sutone
parlant des mmes honneurs accords Pallas ne fera, quelques annes plus
tard, aucune allusion cet affichage 8. En revanche, l'inscription grave sur le
monument funraire de Pallas a t lue - et apparemment dcouverte - par
Pline l'occasion d'une promenade sur la via Tiburtina. Cette redcouverte est
l'origine de deux lettres adresses son ami Montanus 9.
Dans la premire lettre, Pline reproduit le texte, d'une concision toute lapi
daire, mais fort explicite, de l'pitaphe de Pallas :
Huic senatus ob fidem pietatemque erga patronos ornamenta praetoria
decreuit et sestertium centiens quinquagiens, cuius honore contentus fuit.
Au dfunt, le Snat a dcern pour son attachement et sa fidlit ses
patrons les insignes prtoriens et quinze millions de sesterces, cadeau dont
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MIREILLE CORBIER
il accepta l'honneur et non le profit (j'ai repris la traduction d'A.-M. Guillemin en substituant patrons matres ).
Pline n'oublie pas d'ailleurs d'en rpter les termes pour son (ou ses) le
cteurs)
dans la seconde lettre qui rend compte de l'enqute qu'il a mene
entre temps dans les archives. Une lecture attentive de la lettre de Pline fait
apparatre une opration en deux temps 10 :
- le 23 janvier, un discours de Claude en faveur de son affranchi (principis
benignitatem promptissimam ad laudem praemiaque merentium inlustrari ; ea
quae (...) in amplissimo ordine optimus princeps recitasset), suivi d'un pre
mier snatus-consulte offrant Pallas les ornamenta pmetoria et l'anneau
d'or, ainsi qu'une importante somme d'argent ;
- une deuxime intervention de Claude lors d'une sance ultrieure du
Snat, provoquant un deuxime snatus-consulte qui prend acte du renon
cement de Pallas (dont Claude s'est fait le porte-parole) la rcompense en
argent, maintient l'octroi des autres honneurs, et dcide cette fois l'affichage
du discours initial de Claude et des deux snatus-consultes, en spcifiant
mme le lieu d'affichage - ad statuant loricatam diui lulii -, sans prciser
autrement la localisation de cette statue. Un lieu que Pline, pour sa part,
qualifie de celeberrimus locus. Notons-le, la dcision d'afficher semble venir
rcompenser la fidlit et le dsintressement (spectatissima fides atque
innocentia) de Pallas.
Sur ce sujet, l'tude la plus rcente consacre aux honneurs accords
Pallas, la communication d'Henriette Pavis d'Escurac, que j'ai eu le plaisir
d'entendre Lecce en septembre 1983 et qui a t publie en 1985, nous dit
au passage que le Snat prvoyait de faire largement connatre, puis de
prenniser les honneurs de Pallas par la mise en place de tables de bronze
sur le Forum de Csar, l'un des lieux les plus frquents de la capitale n. La
Finem existimas ? mane dum et maiora accipe : utique cum sit utile principis benignitatem
promptissimam ad laudem praemiaque merentium inlustrari ubique, et maxime Us locis quibus incitari ad imitationem praepositi rerum dus curae possent, et Pallantis spectatissima fides
atque innocentia exemple prouocare studium tam honestae aemulationis posset, ea quae X kal.
Februarias, quae proximae fuissent, in amplissimo ordine optimus princeps recitasset senatusque consulta de Us rebus facta in are inciderentur, idque aes figeretur ad statuam loricatam
diui lulii.
Parum uisum tantorum dedecorum esse curiam testem ; delectus est celeberrimus locus, in
quo legenda praesentibus, legenda futuris proderentur. Plaait are signari omnes honores fastidiosissimi mancipii, quosque repudiasset, quosque, quantum ad decernentes pertinet, gessisset. Incisa et insculpta sunt publicis aetemisque monimentis pmetoria omamenta Pallantis, sic
quasi foedera antiqua, sic quasi sacrae leges.
Tanta principis, tanta senatus, tanta Pallantis ipsius... quid dicam nescio, ut uellent in oculis omnium figi Pallas insolentiam suam, patientiam Caesar, humilitatem senatus ! Nec puduit
radonem turpitudini obtendere, egregiam quidem pulchram radonem, ut exemplo Pallantis
praemiorum ad studium aemulationis ceteri prouocarentur.
10. Sur les aspects institutionnels, lire NlCOLET, 1988, en part. p. 864, et M. BoNNEFONDCOUDRY, 1995. Sur les diffrents snatus-consultes concerns et l'enqute de Pline, voir R.J.A.
Talbert, 1984, p. 315 et 441, et, sur les.c. Claudianum initial, P.R.C. Weaver, 1986, p. 150-154.
1 1 . Il me parat inutile pour mon propos de mentionner les nombreux travaux qui ont
abord les textes de Pline et de Tacite dans une toute autre perspective que la mienne. Voir
encore, rcemment, G. WOOLF, 1996, p. 26-27.
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localisation - non tire de Pline - est suppose aller de soi. Et, de mme,
dans l'dition des Lettres de Pline de la Collection des Universits de France,
publie par A.-M. Guillemin pour la premire fois en 1928, laquelle
H. Pavis d'Escurac renvoie plusieurs reprises, on trouve la note suivante :
La statue cuirasse de Csar tait sur le Forum Iulium, un endroit "distin
gu"
de Rome - sans autre rfrence, mme si l'expression endroit dis
tingu
semble traduire (de faon inexacte d'ailleurs, alors que la traduction
elle-mme indique l'endroit le plus frquent ) le celeberrimus locus de
Pline. Mais, si l'on se reporte la traduction de cette mme lettre par
B. Radice dans la Loeb Classical Library en 1969, on peut lire en note que la
statue se trouvait devant le temple de Csar divinis, c'est--dire sur le
Forum romain, comme si cela allait de soi aussi. Apparemment la statua
loricata diui Iulii de Pline le Jeune est place selon les auteurs sur le Forum
de Csar ou sur le Forum romain, sans mme qu'il en soit discut 12. Paral
llement,
pourtant, tout un dbat s'est engag, et depuis longtemps, sur le
Forum de Csar et les statues qui s'y trouvaient.
I. Une statue ou plusieurs ?
Plusieurs groupes de chercheurs se sont intresss aux statues de Csar de
plusieurs points de vue diffrents : les spcialistes des institutions - notam
mentles biographes de Csar - et de la socit romaine ; les historiens de
l'administration, pigraphistes le plus souvent ; les historiens de l'art int
resss par la statuaire ; les archologues et les topographes qui ont tudi les
monuments publics et leur localisation, etc.
Ces points de vue diffrents rpondent en fait des interrogations diff
rentes. Chacun raisonne non sur l'ensemble, mais seulement sur des parties
du dossier documentaire qui comporte :
- l'affichage ad statuant loricatam diui Iulii du discours de Claude et des
snatus-consultes en l'honneur de Pallas attest par Pline le Jeune ;
- le dossier pigraphique, qui fait apparatre le mme terme de loricata dans
la titulature d'une gamme hirarchise d'administrateurs, de Yactor Caesaris
au procurateur questre, lui-mme contemporain de Pline et de Trajan - dans
un laps de temps d'un sicle, si Xactor tait un affranchi d'Auguste 13 ;
Les sources relatives Pallas sont indiques dans la notice de la PIR2, 1, n 858 ; l'hritage
par Claude des droits de patronat de sa mre Antonia est expliqu par G. Boulvert, 1974,
p. 23-24 ; sur la carrire de Pallas, l'tude classique est celle de S.I. Oost, 1958 ; la possibilit
que Pallas, n libre, soit devenu volontairement l'esclave d'Antonia, est suggre par
P. Veyne, 1991, p. 280. Sur l'octroi des ornamenta praetoria - qui ne faisait pas de Pallas un
snateur de rang prtorien -, lire B. Rmy, 1976-1977, en part. p. 164, 181, 193-194, 197. Sur
l'octroi du port de l'anneau d'or - qui ne faisait pas de Pallas un chevalier -, lire S. DemouGIN, 1984, p. 221-222.
12. G. Boulvert, 1970, p. 190, est le seul situer la loricata au Palais imprial.
13. Comme son nom, C. Iulius Bassus Aemilianus, et la fonction exerce semblent l'ind
iquer (et, dans ce cas, Yagnomen Aemilianus signale qu'il avait appartenu antrieurement
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un Aemiliiis), mme si son statut d'affranchi n'est pas prcis : voir, en ce sens, G. BOULvert, 1970, p. 69, note 381. H. Chantraine, 1967, p. 344, n 355, le considre comme un
affranchi en raison de la fonction exerce. La notice de la PIR2, IV, 3, n 209, ne se prononce
pas sur le statut. Noter cependant qu'il pourrait tre aussi un affranchi de Caligula. Voir le
texte de l'inscription infra la note 42.
14. Pline, N.H., 34, 18.
Togatae effigies antiquitus ita dicabantur. Placuere et nudae tenentes liastam (...). Graeca res
nihil uelare, at contra Romana militons thoraces addere. Caesar quidem dictator loricatam sibi
dicari in foro suo passus est. (...) Equestres utique statuae Romanm celebrationem habent (...).
Jadis les statues taient ddies revtues de la toge. On se plut reprsenter aussi des
figures nues tenant une lance (...). L'usage grec est de ne rien voiler, au contraire l'usage
romain et militaire est de mettre une cuirasse < aux statues >. Ainsi Csar dictateur se laissa
ddier sur son forum une statue portant la cuirasse. (...) En tout cas les statues questres
sont fen grande faveur Rome (traduction de H. Le Bonniec).
15. Voir, notamment, CM. AMICI, 1991 ; P. GROS, 1996.
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de Venus Genetrix 16. Un cheval dont parle aussi Dion Cassius 17, mais pour en
rappeler les singularits, sans mentionner la statue que Csar en fit dresser.
Dans le contexte d'un loge - versifi, ne l'oublions pas - du colosse questre
de Domitien (equus Domitiani) rcemment dress sur le Forum romain, dont
un sesterce a peut-tre transmis l'image 18, Stace choisit comme faire-valoir de
cette construction nouvelle un autre monument questre clbre, situ devant
le temple de Venus Genetrix 19. Il mentionne explicitement les chevaux, mais
aussi leurs cavaliers. La formulation des commentateurs modernes varie lg
rement
: les uns parlent d'une statue questre d'Alexandre le Grand par
Lysippe dont on aurait chang la tte ; selon d'autres, la statue de Csar mont
aitun cheval que Lysippe avait excut pour une reprsentation d'Alexandre ;
certains supposent que le cavalier a t ajout par la suite 20. Le texte est sou
vent cit en tout cas par les spcialistes de l'uvre de Lysippe 21. Alexandre,
d'aprs la tradition, aurait accord Lysippe de Sicyone le privilge de crer
ses types de statuaire en bronze.
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Le cheval aux pieds digits est-il le mme que celui de la statue questre ?
Pour la plupart des auteurs modernes, comme pour Jrme Carcopino et
Stefan Weinstock, biographes de Csar, la rponse est oui.
Lisons Jrme Carcopino 22 : Sa propre statue questre du Forum
Julim, laquelle, hors la tte du hros et les sabots fendus du cheval, repro
duisait dans toutes ses autres parties la statue questre d'Alexandre le Grand
par Lysippe . L'auteur, qui cite seulement Stace, ne prend pas position sur
le port ventuel d'une cuirasse. Il semble admettre que le cavalier tait
l'uvre de Lysippe, alors que Stace, bien le lire, attribue Lysippe le
mrite du cheval, pas de l'image de Csar.
Stefan Weinstock distingue pour sa part deux statues de Csar sur le
Forum Iulium 23 : l'une questre, concerne par les textes de Stace, de Pline
l'Ancien (au livre 8) et de Sutone, l'autre cuirasse, une loricata mentionne
par Pline l'Ancien (au livre 34) et par Pline le Jeune ; celle-ci, au temps de
Pline, tait devenue, selon lui, a site of great distinction - encore le
celeberrimus locus qui, rappelons-le, dsigne un lieu trs frquent 24.
L'auteur prcise mme qu'il imagine volontiers une statue d'un type annonc
iateur de celui de la statue d'Auguste retrouve Primaporta : en pied,
donc. Le biographe de Csar fait donc intervenir ici un autre document : la
mention (par Pline l'Ancien) de la (statua) loricata que Csar permit de
ddier in foro suo.
Rcemment, au colloque de l'cole franaise de Rome sur l'art dcorat
if
, Filippo Coarelli a suggr l'identit probable, selon lui, de la statue
questre et de la loricata situe sur le Forum Iulium mentionne par Pline
l'Ancien, par comparaison avec les statues questres (cuirasses) de Lanuvium qu'il tudiait - mais sans faire rfrence la statua loricata diui Iulii
mentionne par Pline le Jeune qu'il semble ne pas connatre 25. Cette mme
identification des deux statues de Csar - avec le mme oubli de la loricata
connue par Pline le Jeune (qui n'est pas cite) - est accueillie dans la notice
Forum Iulium du tout nouveau Lexicon Topographicum Urbis Romae 26.
22. J. Carcopino, 5e d., 1968, p. 528.
23. S. Weinstock, 1971, p. 86-87.
24. Corp. Gloss. Lat., IV, p. 415, 1. 12 : locus celleberrimus locus frequentissimus. Nomb
reuses rfrences dans l'article locus du Dizionario epigrafico, IV, p. 1474-1476 et 1769-1776,
de mme qu' la formule grecque v dj atteste pour l'affichage des
lettres des souverains hellnistiques et dont elle n'est pas la transposition directe. Pline l'An
cien, N.H., 34, 24, use aussi d'une expression voisine oculatissimo loco - l'endroit le
plus en vue . D'aprs Lepelley, 1994, p. 1 1, le locus celeberrimus resterait la formule tra
ditionnel e
pour dsigner le forum d'une cit jusqu' la fin de l'Antiquit. Sur celeberrimus
locus / frequentissimus locus, lire P. VEYNE, 1996, p. 276-277.
25. F. Coarelli, 1981, p. 259 : la note 141, il reproche Th. Ashby de citer Pline le Jeune
au lieu de Pline l'Ancien. Voir aussi, du mme auteur, Guide archologique de Rome, 1994,
p. 75-79 = Roma (Guide archeologiche Laterza), 2e d., 1981, p. 102.
26. Morselli, dans E.M. Steinby d., II, 1995, p. 300 : Presso la statua loricata del
dittatore (Plin. nat. 34.18 ; Stat. silv. 1.1.84 s.) secondo De Ruggiero - A. D'Accini, Diz. ep., IV,
1860 s. e Lugli, Fontes VI, 4 Nn. 22-25, era usanza affigere documenti pubblici, corne attesterebbero le iscrizioni CIL VI 8688, 8690-8692 relative a liberti di Augusto, procuratori a
Loricata. Per l'immagine questre di Csare (equus Caesaris ; Plin. nat. 8.154 s., Suet. lui.
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41. J'ai adopt le dveloppement retenu aussi par G. Lugli : ad Castor (is) sous-entendu
(aedem) plutt que ad Castor(em) , possible galement.
42. CIL, VI, 8688 et p. 3461 : Iulio I Basso I Aemiliano I actori Caesaris I ad Castor(is) et
ad loricata(m) I ad auctoritatem I Heliodorus l(ibertus) fecit ; sur le personnage, voir les rf
rences indiques supra la note 13.
43. CIL, VI, 8689 = X, 8059, 168 : (datif insolite) T. Fl(auio) Aug(usti) lib(erto) I Martiali
proc(uratori) I Aug(usti) ad Castor(is). Affranchi sous les Flaviens, il exerce ses fonctions la
fin du Ier sicle ou, au plus tard, au dbut du IIe sicle.
44. CIL, VI, 8690, 8691, 8692 = XV, 7144, 7143, 7145.
Garni I Aug(usti) l(iberti) proc(uratoris) la loricata.
Hechi I Aug(usti) l(iberti) pro(curatoris) la loricata /ex ration(e) I peculia/re.
Orthri I Aug(usti) l(iberti) proc(uratoris) I a loricata.
La forme Aug. l. date ces documents du Ier sicle et, au plus tard, du dbut du IIe sicle :
H. Chantraine, 1967, p. 398 ; P. Weaver, 1972, p. 73-75. L'absence du nomen ne permet pas
une datation plus prcise.
45. IEpk, 736 (= SEG, XXVI (1976-1977), 1246) ; 2061 (= AE, 1913, 143); 3046 (= AE,
1924, 81) : . Oeifhov | uov Ai|ivXa AvTooXov | | Np(3a
Tpcuavo Kaioapoc | Ie(3acrro TeppaviKo | nb rv Xywv | avac
riav|vovia |]|, etc. (texte de IEph. 3046, sans la ponctuation des diteurs).
IEph. 2061 (I) fait connatre le mme cursus ; mais, sur l'inscription jumelle (II), seule
figure la dernire fonction exerce par Lentulus, nb tov Xywv.
t 46. H.-G. Pflaum, 1960, 1, p. 156-158, notice n 66, et 1961, III, p. 1019-1020, qui suggre
l'ordre procurator loricatae ducnaire vers 1 10 et a rationibus vers 112.
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Curie
"
-!
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nj
Portique
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Mommsen ; soit le terme locata qui apparat dans la titulature de cinq fonc
tionnaires
impriaux s'explique par le lien avec une statue cuirasse et parle
alors en faveur de l'existence d'un service administratif associ cette statue ; il
serait surprenant dans ce cas d'avoir une deuxime statue de rfrence pour un
titre public : la locata de Yactor qui, par ailleurs, exerce la mme fonction au
temple de Castor sur le Forum romain ne peut tre que la locata du procura
teur
questre L. Vibius Lentulus. Or, la responsabilit que ce dernier assume
auprs de la locata prcde la gestion des rationes (si elle ne se confond pas
avec elle). Un demi-sicle plus tt, c'est prcisment la mme tenue des comptes
que nous trouvons associe en la personne de Pallas la statua locata diui Iulii.
Le point faible de la dmonstration des historiens de l'administration est d'avoir
dduit du seul titre de Yactor Caesaris ad Castor(is) et ad locata(m) une locali
sation de la statue cuirasse proximit du temple de Castor sur le Forum
romain. Un mme actor pouvait en effet exercer son activit au temple de Cas
tor et Pollux (sur le Forum romain) et au Forum de Csar distants de quelques
centaines de mtres. Est-ce une commune activit que nous trouvons indique
par la formule ad auctotatem 57 ?
57. Voir O. Hirschfeld, 1905, p. 462, note 2, et Th. Mommsen supra note 48. Le sens a t
explicit par Mommsen comme la responsabilit des instrumenta attestant les droits de l'em
pereur sur ses biens : commentaire CIL, III, 1998 (= ILS, 1528) ; voir aussi CIL, VI, 8439
(= ILS, 1527) et Scaevola, Dig., 13, 7, 43, o l'expression instrumentum auctoritatis semble
utilise comme un synonyme ^instrumentum emptionis.
58. Comme on le lit par exemple dans la notice loricata du Dizionario epigrafice, IV,
p. 1860-1861, et de mme, dans la notice Forum Iulium du Lexicon Topographicum Urbis
Romae mentionne supra note 26.
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59. Pensons aux dcrta Pisana en l'honneur de Gaius et Lucius Csar qui prvoient d'le
verun arc celeberrimo coloniae nostrae loco (A.R. MAROTTA D'AGATA, 1980, p. 22) et aux senatusconsulta de 19 et 20 aprs J.-C. pour lesquels sont prises des dcisions d'affichage dans les
provinces {tabula Siarensis, II, B, ligne 27 : (...) ut quant celeberrumo loco figeretur, propos
du second s.c. la mmoire de Germanicus ; s.c. de Cn. Pisone ptre, lignes 170-172 : (...) in
cuiusque prouinciae celeberruma(e) urbe eiusque i<n> urbis ipsius celeberrimo loco in are
incisum figeretur).
Lire aussi A. Caballos, W. Eck, F. Fernandez, 1996, p. 133-135.
60. Voir supra la note 24.
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en croyons Appien 65, il n'avait pas t destin par le dictateur des activits
boutiquires, mais aux affaires publiques (m. ^). En tout cas, les
tabernae (toujours visibles) occupant le ct sud-ouest de la place faisaient
partie du projet originel (fig. 3) ; il n'est pas exclu qu'elles aient pu par la
suite abriter entre autres des services administratifs 66. R.B. Ulrich qui, dans
une tude rcente, prte Csar l'intention de faire de son forum un centre
administratif rival du Forum romain ne fait pas intervenir d'ailleurs la loricata, pas plus que le service ventuellement porteur de ce nom, dans la di
scussion
67. Ce sont ces mmes tabernae deux niveaux qui, de l'avis de divers
auteurs, pourraient figurer sur les reliefs de l'arc de Constantin reprsentant
la distribution d'un congiaire depuis les fentres, plus larges que hautes, du
premier tage 68 : le forum avait subi d'importantes restaurations sous Diocltien. C'est dans ce mme tat qu'il serait reprsent (sans la figuration de
la colonnade) sur le relief de Constantin ; c'est aussi l'tat actuel des ruines.
Toutes les personnes affectes au service qui apparat donc bien localis
proximit de la statua loricata diui Iulii sont attestes par pas moins de trois
dnominations : l'une - ad loricata(m) - est, vu le contexte, topographique ;
l'autre - 1(| - semble dsigner un service, au gnitif ; la troisime a loricata - fait de la loricata une attribution, comparable ce que sera plus
tard la memoria.
On peut faire tat de quelques exemples de dsignation d'un service admin
istratif
par le temple qui lui tenait lieu de sige ou proximit duquel il
tait situ - ainsi le temple de Saturne ou celui de luno Moneta. Le procura
teur
affranchi ad Castor(is) dont on a retrouv le sceau avait-il la garde d'es
pces mtalliques ou de documents ? Nous avons vu qu' l'poque de Juvnal
le temple de Castor abritait les dpts de particuliers 69. Pour la loricata, les
connotations financires ne manquent pas : la rfrence explicite Pallas luimme, custos principalium opum pour les snateurs et a rationibus de
Claude selon Sutone, et aux praepositi rerum (principis) curae ; le lien,
attest par la carrire de L. Vibius Lentulus, de la loricata et des rationes ;
enfin l'appartenance de l'un des procurateurs affranchis a loricata une ratio
peculiaris dont la dnomination fleure le service comptable, mme si l'acti
vit prcise de ce dernier demeure incertaine 70. On constate en tout cas,
dans le cas de la loricata, le glissement possible (si la loricata concerne est
bien la statua loricata) du nom d'un lieu au nom d'un service - tout au moins
l'intrieur de l'administration, car aucun texte littraire n'en porte tmoi
gnage. L'ensemble du dossier invite envisager la prsence sur le Forum de
Csar de bureaux de l'a rationibus et peut-tre d'une partie des rserves
65. Appien, Bell. civ., 2, 102.
66. CM. Amici, 1991, p. 57 ; P. Gros, 1996, p. 100.
67. R.B. Ulrich, 1993.
68. Depuis H.P. L'Orange, A. von Gerkan, 1939, p. 90-96, jusqu' Virlouvet, 1995,
p. 71-73, avec une rserve la note 158.
69. Voir supra la note 51.
70. Voir supra la note 44.
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79. CIL, XIII, 1668 ; Tacite, Ann., 11, 24, 10 ; voir P. Fabia, 1926, et A. Chastagnol, 1992,
p. 90.
80. CIL, V, 5050 = ILS, 206 (voir Suppl. It., 6, 1990, p. 194-195) ; E. Frzouls, 1981, qui
suggre de reconnatre l'dit une certaine valeur de manifeste politique, d'ailleurs dis
cret .
81. Dion Cassius, 60, 10, 2 : picov eroca ^ v xac cakoc .
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- ft grav, lui, sur une table d'argent, par dcret du Snat 82 : il tait mme
prvu une relecture de ce discours chaque entre en charge de nouveaux
consuls.
La deuxime pratique, l'loge, en principe post mortem, d'un grand per
sonnage,
s'accompagne de la dcision de rendre celui-ci des honneurs dont
un affichage public est cens conserver le souvenir : gravure dans le marbre
(de Carrare) pour les dcrta Pisana la mmoire de Gaius et Lucius Csar,
mais dans le bronze quinze ans plus tard pour la tabula Siarensis qui com
mmore
Germanicus. Le second snatus-consulte et le texte de la rogatio
consulaire (restitu d'aprs la tabula Hebana) gravs sur la tabula Siarensis
(II, B, lignes 20-21 et II, C, lignes 13-17) tmoignent de la volont des sna
teurs de faire de la bibliotheca latina ad Apollinis o le Snat s'tait runi
pour proposer les honneurs rendre la mmoire de Germanicus un lieu
mmorable conservant le souvenir des manifestations de pit envers le
prince dfunt dont il avait t le tmoin - avec le souci complmentaire d'y
constituer par le texte et par l'image (la table de bronze avec les deux snatus-consultes vots en dcembre 19 et les imagines clipeatae du prince et de
son pre Drusus l'Ancien) un vritable mmorial de Germanicus. Que fa
isaient
les snateurs, sous couvert de rendre publique la bienveillance de
l'empereur envers l'un de ses meilleurs serviteurs, sinon composer les l
ments
d'un loge de Pallas du vivant de celui-ci, en assimilant le service per
sonnel
du prince au service de l'tat ? On croirait qu'il s'agit de l'Empire
agrandi, d'armes rendues l'tat , commente Pline (8, 6, 6).
La troisime pratique, l'affichage de privilges octroys par le prince en
rcompense ceux qui l'ont bien servi, concerne notamment les soldats : or,
les premiers diplmes militaires connus datent prcisment des annes 52 et
54 aprs J.-C. 83. La constitution impriale affiche in Capitolio dont ils
reproduisaient un extrait prsentait avec l'inscription en l'honneur de Pallas
un certain nombre de traits communs : notamment, par le choix du lieu d'af
fichage
dans ce cas, la rfrence la fides. Les premires constitutions ont
t affiches, je le rappelle, au temple de Fides, divinit garante du serment
des soldats 84. Le snatus-consulte en l'honneur de Pallas clbre l'envi sa
fides - sa loyaut -, sans prciser qu'il s'agit de la fides de l'affranchi envers
ses patrons (Claude avait hrit des droits de patronat de sa mre, Antonia,
sur Pallas 85). De faon significative, l'pitaphe de Pallas ne mentionne ni la
dligentia, ni Xindustria, ni Yabstinentia, ni Yinnocentia invoques par les
snateurs (ou suggres par l'usage de l'adjectif correspondant) - toutes qual
its, notamment le dsintressement 86, dont seront rgulirement pars
dans les sicles suivants les serviteurs de l'tat 87 -, mais seulement la fides
82 Dion Cassius, 61, 3, 1 : c pyupv aT\Xy\v yYpcKpfjvoa.
83. CIL, XVI, 1 et 2.
84. M. Corbier, 1984 ; S. DuSANl, 1984 ; . Reusser, 1993, p. 59.
85. G. Boulvert, 1974, p. 23-24 ; voir supra la note 11.
86. J. Hellegouarc'h, 1963, p. 150-151 (innocentia).
87. Pour quelques exemples, voir M. Christol, 1983 et 1994.
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Conclusion
Si nous revenons la question initiale, l'affichage des honneurs de Pallas,
que conclure ?
Dgageons des passages des snatus-consultes cits dans la lettre de Pline
le Jeune ce qui est sr : non seulement la statua loricata de Csar dans la
Rome du Ier sicle aprs J.-C. est une rfrence spatiale reconnue, mais elle
invite localiser proximit un service financier du prince dirig par les
praepositi rerum eius (principis) curae. Celui-ci, dans le vocabulaire des his
toriens
modernes, est le service dirig par l'a rationibus (Sutone, je l'ai rap
pel, donne ce titre Pallas). Le cursus de L. Vibius Lentulus confirme
encore, l'poque de Trajan, le lien des rationes et de la loricata. Mais Pline
ne prcise pas o se trouve la statue : il se contente de commenter qu'elle se
situe dans un celeberrimus locus.
Cette loricata a toutes chances d'tre sur le Forum de Csar, si on la rap
proche
de la statue de ce type que Csar permit d'lever in foro suo d'aprs
Pline l'Ancien - ce qui parat justifi : si la statua loricata de Csar, qui tait
une rfrence spatiale sans quivoque pour les snateurs de 52 aprs J.-C, et
l'tait encore pour Pline le Jeune un demi-sicle plus tard, avait t dresse
ailleurs que in foro suo, c'est elle que Pline l'Ancien aurait prise pour
exemple de statua loricata et non celle-ci.
Reste savoir si elle s'identifiait au monument questre de Lysippe faisant
de Csar et de son cheval un nouvel Alexandre sur Bucphale. Il est curieux
i. Voir, notamment, G. Freyburger, 1986, p. 151, et G. Fabre, 1981,
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que les textes - mais, il est vrai, toujours dans des contextes diffrents - par
lent sparment, tantt du cheval, tantt de la loricata.
Je reviendrai enfin sur le choix du locus, puisque c'est lui qui a choqu
Pline, au point qu'il ignore ou affecte d'ignorer les raisons plus techniques
d'une telle localisation - la proximit des services administrs par Pallas pour ne mettre en valeur que la frquentation de l'endroit, qui rendra l'in
scription
accessible tous (omnes, ceteri). On connat, surtout depuis le beau
livre de Frances Yates L'art de la mmoire , l'importance pour les Anciens
des lieux de mmoire , le rapport tabli, par le recours la mmoire arti
ficielle,
entre certains lieux et le souvenir des mots et des choses. Je m'int
resseaujourd'hui aux lieux de rfrence en relation avec le souci manif
est par les Romains du lieu adquat toute commmoration. Notons que,
si l'loge manait des princes ou si le sujet touchait ceux-ci de trs prs, le
Snat leur laissait souvent le choix du locus qui, dans Rome, leur paratrait
le plus appropri 89. Mais il ne manquait pas d'associer sa dcision d'honorer
un grand personnage en lui dressant une .statue l'attribution d'un empla
cement : le dploiement de statues (dont le Snat dcide le type, le matriau
et l'emplacement 90) dans l'espace public et la reproduction sur leur base 91 mais aussi ailleurs, dans l'espace priv familial 92 - d'extraits du snatusconsulte correspondant connat son exemple le plus remarquable quelques
annes plus tard (en 56) avec les hommages rendus, notamment des funr
ailles publiques, au prfet de la Ville mort nonagnaire L. Volusius Saturninus.
Pallas, l'affranchi, il n'est pas question de dresser publiquement une sta
tue ; mais associer son souvenir l'image de Csar (ponyme des empereurs
successifs, ne l'oublions pas, et donc de Claude auquel Pallas tmoigne sa
fides) parat choquante Pline pour un ancien mancipium. Plus profond
ment
encore, il critique la confusion entre des services personnels supposs
rendus au prince prcisment par un affranchi, assimil par lui un seruus,
et un service public rendu l'tat par un magistrat romain.
Pourtant, dans son cas, la mmoire fut courte ; Pline ne nous dit pas
quand la table de bronze fut dboulonne (ds le rgne de Nron peut-tre,
-89.
s.c.Voir,
laenmmoire
particulier
de Germanicus
:
(tabula Siarensis, II, B, lignes 12-19) : proposition d'af
ficher le discours de Tibre dans un locus publions de son choix, ainsi que le libellas de Drusus le Jeune eoque loco (...) quo patri eius ipsique placuisset ;
- s.c. de Cn. Pisone ptre (lignes 168-170) : (...) placere uti oratio, quam recitasset princeps
noster, itemq(ue) haec senatus consulta in are incisa, quo loco Ti. Caes(ari) Aug(usto) uideretur, ponere<n>tur (voir supra p. 31) ;
- s.c. la mmoire de Drusus le Jeune (M. Crawford, I, 1996, p. 544, n 38), o est laiss
Tibre le choix de l'emplacement d'une statue questre de son fils.
90. Sur les emplacements choisis, lire M. Taliaferro Boatwright, 1982.
91. Comme l'atteste l'inscription de la base d'une statue leve sur le Forum romain
publie par S. Panciera, 1982, p. 87-88.
92. Dans ce cas dans le laraire de la villa des Volusii Lucus Feroniae (AE, 1972, 174, avec
les corrections et complments de W. , 1972, et de S. Panciera, 1982).
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Les figures 1, 2 et 3 sont empruntes l'ouvrage de P. Gros, 1996,
pages 214 et 100, avec l'aimable permission de l'auteur.
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