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Strategie de Diplomatie Economique CC

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STRATEGIE DE DIPLOMATIE ECONOMIQUE DU CAMEROUN DU CAMEROUN

INTRODUCTION

Le Concept de « Diplomatie Economique » est resté en mutation permanente jusqu’à ce jour et,
par conséquent, assez risqué à définir de façon univoque. Toutefois, et en dépit de ces
mutations essentiellement dues à la particularité des espaces et des temps où elle se déploie,
l’unanimité est faite sur trois missions principales qu’il conviendrait d’assigner à la Diplomatie
Economique en général, à savoir :
 Faciliter l’accès aux entreprises nationales l’accès aux marchés étrangers ;
 Attirer les Investissements Directes Etrangers (IDE) sur les différents territoires
nationaux ou régionaux ;
 Influencer avantageusement les normes et règles régissant le Marché Mondial des
négociations commerciales bilatérales, multilatérales ou plurilatérales, chaque pays
pris séparément.

Le Cameroun, comme tout Etat Partie aux différents Accords commerciaux internationaux et à
des degrés variés se conformerait strictement à cette triple exigence, à sa manière, quoi qu’il en
fût. En effet, une observation attentive de l’organisation actuelle du Gouvernement de notre
pays confère sans aucun doute le leadership dans l’élaboration et la mise en œuvre de l’action
de l’Etat, à certaines Ministères et organismes que sont, entre autres  : Le MINREX, LE
MINCOMMERCE, LE MINEPAT, le MINFI, le MINADER, le MINIMIDT, le MINPMEESA, L’API, dans
le domaine stratégique des politiques publiques en matière économique, industrielle et
commerciale internationale, des relations Extérieures, de coopération économique et financière
,entre autres.
Ce qui laisse croire que l’Etat du Cameroun disposerait bel et bien d’une « Stratégie » de
Diplomatie Economique, comme tout Etat digne de ce nom soucieux du renforcement
permanent de son positionnement économique aussi bien à l’de son territoire propre qu’en
dehors. Et nous amène nous intéresser à son fonctionnement au quotidien dans la perspective
de son appropriation d’une part, et par la suite, d’une évaluation de son efficacité et son
efficience aux doubles plans théorique et pratique, d’autre part

D’où les interrogations suivantes : quelle est véritablement la « Stratégie » actuelle de


Diplomatie Economique de notre pays ? Comment se déploie-t-elle concrètement ? Quelles
sont les interactions entre les différents acteurs concernés ? Peut-on objectivement affirmer
que cette stratégie est optimale au regard des performances actuelles du Cameroun dans le
domaine du Commerce international particulièrement ? Sinon, comment y remédier ? quelles
sont les perspectives d’optimisation ou les voies d’amélioration possibles de ladite stratégie ?
Question: CAMEROON'S ECONOMIC DIPLOMACY

Cameroon's economic diplomacy is carried out by several actors, among others: the Presidency of the
Republic; the Ministry of External Relations; the Ministry of Economy, Planning and Regional
Development; the Ministry of Finance; the Ministry of Commerce; etc It manifests itself on several
dimensions namely: The bilateral economic dimension: these are bilateral agreements with other
countries; The sub-regional and regional economic dimension:

All these bodies are involved in the Diplomacy strategy of Cameroons economic

I-A- At the level of access to foreign markets for national companies

Cameroon is implementing several strategies to enable access to foreign markets for its companies:
Promote heavy investments in certain sectors to increase the added value, quality and quantity
produced as well as the diversification of production for export to foreign markets. Ex: the case of the
company PROMETAL; The use of trade policy instruments such as tariff and non-tariff measures to
promote growth in certain sectors and the promotion of exports abroad through the conquest of new
market shares. E.g. suspension of rebar imports; The business upgrading policy through the
Implementing Agency which enables businesses to increase their competitiveness to position themselves
in external markets; The incentive measures of the APE, in particular the reduction of the acquisition
costs of inputs, equipment and materials. This reduces production costs and increases competitiveness
towards foreign markets;

II- Critical analysis of Cameroonian economic diplomacy

A- Constraints to be lifted Several factors hamper the smooth running of Cameroon's economic
diplomacy: On access to foreign markets The lack of innovation and competitiveness of national
companies. This considerably hinders the conquest of market shares abroad; The economic fabric is
based essentially in the primary sector; Difficult access to high production areas due to adequate
infrastructure; The problem of securing the label of certain products of Cameroonian origin; The
persistence of international inflationary pressures; At the level of FDI attraction Cumbersome public
procurement procedures due to delays in processing tender documents; The glaring deficit of electric
power; The delay in the implementation of structural reforms; Insufficient skilled labor At the level of
negotiations The dispersion of this function among several actors is an obstacle to its success; Despite its
leading role in the highest decision-making body of the AU, Cameroon's position on African issues
remains ambiguous; The lack of clarity of foreign and trade policy in Central Africa; The weak presence of
Cameroonians in regional and international organizations; The preponderance of the Prince and personal
preferences constitute an obstacle to the emergence of principled diplomacy as well as to the
affirmation of the Ministry of External Relations as the main organ of animation; The widespread
prejudice that only diplomatic posts in the capitals of the North are prestigious, thus neglecting African
diplomacy on which Cameroon can easily influence.

II-B- Optimization prospects On access to foreign markets Strengthen actions aimed at: Efficiency in
public administration; Facilitating access to factors of production; Innovation within companies by
subsidizing Research and Development; Improving the supply of economic infrastructure. Set up a
support program for the private sector to seize ZLECAF opportunities; The organization of economic
missions to promote made in Cameroon in foreign diplomatic representations; Continue negotiations of
the 2nd phase of the AfCFTA Agreement relating to protocols on investment, intellectual property and
competition; Support local businesses in achieving compliance with standards allowing access of their
products to the EU market; Create a framework of reflection for the promotion of certified organic
products with a view to promoting their export; Put into operation the Export Promotion Agency and
popularize programs and institutions to improve the competitiveness of Cameroonian exports. At the
level of FDI attraction Increase cross-cutting measures that should affect priority economic sectors for
which comparative advantages exist, such as agriculture, fishing and livestock, agrifood industry and
timber industry.

At the level of negotiations Cameroon has a unique strategic position at the crossroads between the
Francophonie and the Commonwealth, the Sahel and the equatorial forest, West Africa and Central
Africa, and at the heart of the Gulf of Guinea, which is a major asset in negotiations. regional and
international; Highlight Cameroon's negotiating capacity according to the current international game;
Put access on specialization in the training of Cameroonian diplomats; Build the capacity of diplomats in
economic negotiations; Strengthen Cameroon's position in international organizations and relations with
international partners.

I- État des lieux de la diplomatie économique du Cameroun sous le prisme des fonctions
traditionnelles.
Le Cameroun n’a pas de document spécifique qui présente sa diplomatie économique. Mais il y a
des acteurs principaux qui au quotidien contribue à mettre en pratique cette diplomatie. Nous
pouvons citer le ministère des Relations extérieures, le ministère du Commerce, le ministère de
l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire et le ministère des Petites et
moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat. Il y a aussi des institutions
spécialisées telles que l’Agence de promotion des investissements, l’Agence de promotion des
petites et moyennes entreprises et des chambres consulaires. Au quotidien donc, le Cameroun met
en œuvre sa diplomatie économique à travers les trois principales fonctions de celle-ci.
A) Au niveau de l'accès aux marchés étrangers pour les entreprises nationales
Le Cameroun mène des actions pour permettre à ses entreprises de pouvoir investir les marchés
extérieurs.
-L’obtention des agréments au régime préférentiel de certains regroupements communautaires.
Ce qui permet aux produits bénéficiaires de circuler en franchises de droit de douanes au sein de
ces espaces. Le Cameroun est en ce moment au premier rang des pays bénéficiaires du régime
préférentiel communautaire en Afrique centrale avec 61 entreprises bénéficiaires pour 761
produits pour la Cemac et 36 entreprises pour 249 produits pour la Ceeac.
-L’organisation des missions économiques. Le Cameroun en organise régulièrement autant à
l’initiative de ces représentations diplomatiques que des chambres de commerce. Ce qui permet
aux entreprises locales de divers secteurs de se vendre sur le marché extérieur et trouver des
partenaires de choix. En effet, ces événements contribuent à renforcer la visibilité de nos produits
sur les marchés extérieurs.
-L’adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine. A travers l’initiative sur le
commerce guidé de la Zone de libre-échange continentale africaine, le Cameroun s’est clairement
positionné sur le marché extérieur à travers l’exportation des produits tels que le thé et les fruits
séchés.
-L’accompagnement des entreprises à l’arrimage aux exigences des marchés à l’exportation.
-Les accords bilatéraux. On peut ici citer les Accords de partenariat économiques, L'African
Growth and Opportunity Act, etc. qui

B) Au niveau de l'attrait des investissements directs étrangers sur le territoire national


A travers plusieurs actions, le Cameroun favorise l’installation des entreprises étrangères sur le
territoire national.
-L’organisation des salons. Nous pouvons citer comme exemple le salon Promote qui au fil des
éditions permet aux entreprises étrangères de se rendre au Cameroun afin de s’y installer.
-L’instauration des mesures fiscales et douanières attractives.
-Les facilités offertes par l’Agence de promotion des investissements qui permettent aux
entreprises locales d’avoir accès à tout type d’opportunités.
C) Au niveau de l'influence des règles internationales pour servir les intérêts nationaux à
travers les négociations

-La présence du Cameroun dans des organisations sous-régionales, régionales et même


internationales permet de participer aux négociations pour l’obtention de certains avantages mais
aussi préserver les intérêts du pays ;
-La diversification des partenaires commerciaux ;
-

II Analyse critique de la diplomatie économique camerounaise

A) Les contraintes à lever


Comme obstacles à lever :
-Plus de compétitivité pour les entreprises camerounaises. Il faut en permanence innover pour
avoir de choses nouvelles à offrir au monde ;
-Un accompagnement plus accru des pouvoirs publics ;
-Réduire les lourdeurs administratives dans le cas
-

B) Les perspectives d'optimisation

Le développement économique passe par la diplomatie économique que cette dernière décide
d’adopter. Il est important de mettre en place une véritable stratégie pour le développement de
celle-ci. En guise d’actions en mettre en œuvre pour développer la diplomatie économique, il
faudrait :
-Définir une stratégie de diplomatie économique où on consignera la vision que l’on a de cet outil
de développement ;
-Créer une direction à part entière de la diplomatie économique au ministère des Relations
extérieures où on va retrouver les compétences de divers secteurs d’activités qui auront pour
mission d’exécuter la stratégie de diplomatie économique ;
-Renforcer les capacités des diplomates en leur donnant des compétences plus pointues sur les
enjeux économiques ;
-Accompagner les entreprises à travers des formations sur les opportunités à saisir ;
-Faciliter la procédure de normalisation des produits en réduisant les coûts qui sont jusqu’ici très
élevées ;
-Améliorer l’accès à la fourniture de l’énergie électrique, moteur même d’une industrialisation
réussie.

LA DIPLOMATIE ECONOMIQUE DU CAMEROUN


I- LE DEPLOIEMENT DE LA DIPLOMATIE ECONOMIE AU CAMEROUN
Pour mettre en œuvre sa diplomatie économique, l’Etat du Cameroun a engagé un certain nombre
d’initiatives articulées autour des mesures visant ci-après : l’accès de ses produits aux marchés
extérieurs (A), l’attractivité de son territoire en investissements étrangers (B) et sa présence au
sein des institutions économiques et financières internationales (C).

A- Les mesures visant l’accès des produits camerounais aux marchés extérieurs

Sans être exhaustif, on peut citer entre autres :

 L’adoption en juillet 2015 de la Stratégie Nationale des Exportations, dont l’objectif est
de doubler les exportations du Cameroun entre 2015 et 2035.

 La signature d’accords commerciaux de libre-échange avec plusieurs partenaires. Au


niveau bilatéral, nous avons l’Accord de Partenariat Economique entre la Communauté
Européenne et la partie Afrique centrale représentée par le Cameroun en vigueur depuis le
04 août 2016, qui prévoit l’accès des produits camerounais en franchise de droits de
douane et sans contingentement sur le marché européen (447 millions de
consommateurs) ; Au niveau sous-régional, le Cameroun est membre de la CEMAC et de
la CEEAC, avec un marché de plus de 200 millions de consommateurs ; Au niveau
régional, le Cameroun a ratifié le 31 octobre 2019 l’Accord portant création de la
ZLECAF, qui crée un marché de près de 1,2 milliard de consommateurs ; et au niveau
mondial, le Cameroun est membre de l’OMC ;

 Le soutien de l’Etat en faveur des entreprises exportatrices : avance des fonds dans le
cadre du financement anticipé des exportations (art.13ède la Loi de finances 2023), la
mise en place du régime de zone franche industrielle avec l’ordonnance de 1990. C’est le
cas notamment avec les zones franches industrielles de Bassa et Bonabéri qui permettent
aux entreprises agréées à ce régime de bénéficier des exonérations fiscales, pour les biens
destinés à l’exportation.

B- Les mesures visant l’attractivité du territoire en termes d’investissements étrangers

 Depuis 2010, le Gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre des réformes
structurelles destinées à améliorer l’environnement des affaires au Cameroun. Des cadres
de concertation public-privé ont été créés à cet effet, dont le plus en vue est le Cameroon
Business Forum. Ceci a permis au pays d’améliorer quelque peu sa position dans le
classement Doing Business de la Banque mondiale, passant de la 168 è à la 158èplace entre
2013 et 2014.

 L’organisation de plusieurs rencontres promotionnelles (vendre la destination Cameroun


auprès des investisseurs étrangers), avec pour objectif de présenter aux investisseurs
étrangers les opportunités d’investissement qu’offre le pays. Ici, l’on peut citer le Forum
d’affaires organisé en février 2013 dans le cadre de la visite officielle du Président BIYA
en France, avec notamment la rencontre entre les opérateurs économiques camerounais et
les membres du MEDEF ; le Forum d’affaires Cameroun-Chine tenu en mars 2018 à
Beijing au cours duquel 115 chefs d’entreprises camerounaises étaient accompagnés par
le Chef de l’Etat ; l’organisation à Yaoundé en mai 2016 de la Conférence Economique
Internationale sous le thème « investir au Cameroun, terre d’attractivités » ; l’organisation
des Journées Economiques du Cameroun dans plusieurs villes du monde (Abuja, Sotchi,
Paris, etc.).

C- La présence du Cameroun dans plusieurs institutions économiques et financières


internationales
Le Cameroun est membre des institutions de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale) depuis
son accession à la souveraineté internationale. Le pays participe aux grandes rencontres
organisées par ces institutions telles les Assemblées Annuelles. Le Cameroun est également
membre de l’OMC depuis le 13 décembre 1995, et participe aux rencontres organisées
jusqu’au plus haut niveau. D’ailleurs, il a obtenu l’organisation de la 14 è édition de la
Conférence Ministérielle de l’OMC.

II- L’EFFICACITE RELATIVE DE LA DIPLOMATIE ECONOMIQUE AU


CAMEROUN

En comparant certains pays en voie de développement au Cameroun, il ressort que sa diplomatie


économique fait l’objet de plusieurs contraintes (A), ce qui appelle la mise en œuvre des mesures
adéquates permettant de faire de la diplomatie économique un outil sûr de développement (B).

A- Les contraintes liées à la mise en œuvre de la Diplomatie économique

1- Un climat des affaires peu attractif (l’attraction des investissements étrangers)

En dépit des progrès enregistrés dans le vaste chantier d’assainissement de l’environnement des
affaires, force est de constater que beaucoup reste à faire, en témoigne les différents classements
du pays dans les rapports Doing Business de la Banque mondiale. En 2020 par exemple, le
Cameroun a occupé la 167èmesur les 190 pays classés. Les principales entraves ici sont entre
autres l’accès à la terre, l’accès au financement, les coûts commerciaux élevés, etc.

2) Une architecture institutionnelle « lourde »

La conduite de la diplomatie économique au Cameroun fait appelle à une multitude d’acteurs


institutionnels (PRC, SPM, MINREX, MINEPAT, MINFI, MINCOMMERCE, MINADER,
MINPMEESA, API, CTD, etc.). Cette pluralité d’acteurs est très souvent à l’origine des
lourdeurs administratives, des problèmes de coordination et des conflits d’intérêt qui obèrent la
prise de certaines décisions.

3) La faible capacité négociatoire du pays au sein des institutions économiques et


financières internationales
Le pays négocie dans un contexte d’asymétrie structurelle où le processus de négociation est
façonné de telle sorte que le résultat de la négociation soit favorable aux grandes puissances
économiques. A cela, s’ajoute le fait que le pays souffre d’un manque criard en ressources
humaines capables de maîtriser les aspects de substance et de procédures sur les questions
commerciales, permettant ainsi de saisir les quelques opportunités qui se présente à lui, telle que
la saisine de l’ORD lorsque ses intérêts sont bafoués. C’est le cas de la décision prise par l’UE
interdisant l’importation des produits issus de la déforestation, intervenue en pleine mise en
œuvre de l’APE bilatéral. Au niveau des institutions de Bretton Woods, les quotes-parts qui
influencent dans la prise de décision, sont attribuées en fonction du poids du pays dans
l’économie mondiale.

B- Les perspectives d’optimisation de la diplomatie économique au Cameroun

1- Le soutien plus accru des entreprises

Les entreprises sont au cœur de la mise en œuvre des accords commerciaux conclus entre Etats.
Ce sont elles qui exportent. De ce point de vue, l’Etat doit renforcer ses actions en faveur des
entreprises locales, afin de permettre que celles-ci exportent davantage. Cela passe par :

 L’amélioration continue du climat des affaires : faciliter l’accès à la terre à travers une
réforme agraire, l’amélioration de l’offre en infrastructures productives (énergie, routes,
internet) à l’effet de réduire les coûts de production, faciliter l’accès au crédit ;

 L’opérationnalisation de l’Agence de promotion des exportations prévue par la Charte des


Investissements de 2002, censée apporter des subventions d’exportation aux entreprises
locales exportatrices ;

 La mise en effectivité des zones économiques spéciales, considérées comme des espaces
viabilisés, aménagés et dotés d’infrastructures pour permettre aux entreprises qui y sont
installées de produire et d’exporter des biens et services dans les conditions optimales. La
Chine l’a fait et en compte aujourd’hui plus de 18.

 L’accompagnement des entreprises dans le respect des normes internationales ;

 La création des champions nationaux, entreprises choisies par l’Etat pour devenir un
producteur ou un prestataire dominant sur le marché national, avec des perspectives de
s’étendre vers les marchés extérieurs. Ceux-ci bénéficient d’un accompagnement soutenu
de l’Etat. Ex : l’entreprise chinoise HUAWEI, l’entreprise coréenne SAMSUNG.

2) La mise en place d’une unité d’action extérieure de l’Etat sous l’égide du Ministère des
Affaires Etrangères

Cas de la France, étant donné que le Ministère des Affaires Etrangères maîtrise mieux la carte
diplomatique du pays.

3) Le renforcement des capacités négociatoires des acteurs publics en charge de la


diplomatie économique

4) l’utilisation judicieuse des instruments de politique commerciale (ouverture/fermeture)

LA DIPLOMATIE ECONOMIQUE DU CAMEROUN A TRAVERS LA SIGANATURE DES


ACCORDS ET CONVENTIONS
Depuis son indépendance, le Cameroun a adhéré ou conclu une panoplie d´accords et de
conventions avec différents pays que ce soit au niveau bilatéral, régional ou multilatéral,
afin de créer un environnement propice au développement de ses échanges
commerciaux et de tirer un meilleur avantage de sa participation au commerce mondial.

Le Ministère du Commerce, conformément à ses missions organiques, a entrepris une


mise à jour des différents partenariats à caractère commercial que l’Etat du Cameroun
entretient avec les pays étrangers, les organismes internationaux ou les personnes
morales de droit public ou privé.
Il s’agit des différents engagements commerciaux internationaux, régionaux ou
bilatéraux du Cameroun, que ceux-ci revêtissent indifféremment la forme d’un « accord
», d’une charte, d’une convention, d’un pacte, d’un traité ou d’un protocole. Cette
panoplie de textes constitue à n’en point douter des bases juridiques opportunes,
susceptibles de renforcer, de manière équitable et mutuellement bénéfique, la
coopération commerciale avec les partenaires économiques du Cameroun, dans le
respect des règles internationales du commerce, mais également conformément aux lois
et règlements des Etats, tout en s’appuyant, en tant que de besoin, sur les avantages
comparatifs et compétitifs des uns et des autres.
I. LES ACCORDS COMMERCIAUX MULTILATERAUX ET INTERNATIONAUX

Ce sont des accords qui regroupent, à l’échelle mondiale, plusieurs Etats dans une
même organisation et auxquels le Cameroun est membre originel ou a adhéré. Dans ce
registre, nous citerons l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la Commission des
Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI), la Conférence des
Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), la Convention sur le
commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées
d’extinction (CITES), les Accords internationaux de produits et l’Organisation de la
Conférence Islamique (OIC).

A. LES ACCORDS DE L’ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE

L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui compte actuellement 157 membres,


s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Sa principale fonction est de
favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges.
Le principe de base est la non-discrimination entre les Etats membres (clause de la Nation
la Plus Favorisée (NPF), traitement national, transparence).

- l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce de 1994 ;


- le Protocole de l'Uruguay Round annexé au GATT de 1994 ;
- l’Accord relatif à l'agriculture ;
- l’Accord sur les produits non-agricoles ;

- l’Accord relatif aux mesures sanitaires et phytosanitaires ;


- la Décision relative aux mesures concernant les effets négatifs possibles du
programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en
développement importateurs nets de produits alimentaires ;
- l’Accord relatif aux textiles et aux vêtements ;
- l’Accord relatif aux obstacles techniques au commerce ;
- l’Accord relatif aux mesures concernant les investissements et liées au
commerce ;
- l’Accord relatif à la mise en œuvre de l'article VI (mesures antidumping) ;
- l’Accord relatif à la mise en œuvre de l'article VII (évaluation en douane) ;
- l’Accord relatif à l'inspection avant expédition ;
- l’Accord relatif aux règles d'origine ;
- l’Accord sur l’évaluation en douane ;

- l’Accord relatif aux procédures en matière de licences d'importation ;


- Accord relatif aux subventions et mesures compensatoires ;
- l’Accord relatif aux sauvegardes ;
- l’Accord général sur le commerce des services ;
- l’Accord relatif aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au
commerce, y compris le commerce des marchandises de contrefaçon ;
- le Mémorandum d'accord relatif aux règles et procédures régissant le règlement
des différends.

Ces accords et décisions de l'OMC qui constituent un paquet unique, énoncent les
principes de la libéralisation et les exceptions autorisées. Ils reproduisent les engagements
pris par chaque pays pour réduire les droits de douane et d’autres obstacles au commerce,
et pour ouvrir et maintenir ouverts les marchés de services. Ils définissent les procédures
de règlement des différends. Ils prévoient un traitement spécial en faveur des pays en
développement et font obligation aux gouvernements d’assurer la transparence de leur
politique commerciale en notifiant à l’OMC les lois en vigueur et les mesures adoptées,
parallèlement aux rapports périodiques établis par le Secrétariat au sujet des politiques
commerciales des pays.

Le Cameroun est Membre fondateur de l'OMC, en ce qu’il a ratifié ces différents accords,
à travers un engagement unique, par décret N° 95/194 du 26 septembre 1995.

Le Cameroun n'est signataire d'aucun accord plurilatéral négocié dans le cadre de l'OMC;
néanmoins, il a le statut d'observateur au Comité en charge de l'Accord sur les marchés
publics.

Les concessions du Cameroun durant le Cycle d'Uruguay sont contenues dans la Liste
CIII pour ce qui concerne les consolidations tarifaires (chapitre III 2) iii) c), et le
document GATS/SC/15 pour ce qui est des engagements spécifiques au titre de l'Accord
général sur le commerce des services (AGCS) (chapitre IV 5). Il n'a participé ni aux
négociations de l'OMC sur les télécommunications de base, ni à celles sur les services
financiers.
En tant que pays en développement, le Cameroun a bénéficié d'une période de transition
pour l'exécution d'un certain nombre de dispositions de divers Accords de l'OMC, tels que
l'Accord sur l'évaluation en douane et l'Accord sur les procédures de licences
d'importation.

Les accords de l’OMC ne sont pas immuables: ils sont renégociés de temps à autre. C’est
dans cette optique que certains d’entre eux ont fait l'objet de négociations dans le cadre du
Programme de Doha pour le développement, lancé par les Ministres du commerce des
pays membres de l'OMC à Doha (Qatar), en novembre 2001, négociations à ce jour
suspendues du fait des divergences de positions et d’intérêts entre les Parties en jeu.

B. LA COMMISSION DES NATIONS UNIES POUR LE DROIT COMMERCIAL


INTERNATIONAL (CNUDCI) 

La Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI) a été
créée par l'Assemblée générale en 1966 (résolution 2205 (XXI) du 17 décembre 1966).
Celle-ci a estimé en effet que les disparités entre les diverses lois nationales régissant le
commerce international constituaient des obstacles au déroulement des échanges et a
considéré la Commission comme le moyen par lequel l'Organisation des Nations Unies
pourrait contribuer plus activement à réduire ou aplanir ces obstacles.
Sur l’arbitrage commercial international et conciliation
2012 - Recommandations visant à aider les institutions d'arbitrage et autres
organismes intéressés en cas d'arbitrages régis par le Règlement d'arbitrage de la
CNUDCI (révisé en 2010)

Sur la vente internationale de marchandises (CVIM) et opérations connexes

Sur le droit des sûretés


2011 - Textes de la CNUDCI, de la Conférence de La Haye et d'Unidroit sur les sûretés:
Comparaison et analyse des principaux éléments des instruments internationaux
relatifs aux opérations garanties
Sur l’insolvabilité
2011 - La Loi type de la CNUDCI sur l'insolvabilité internationale : le point de vue du
juge
2010 - Guide législatif de la CNUDCI sur le droit de l'insolvabilité, Troisième partie :
traitement des groupes d'entreprises en cas d'insolvabilité
2009 - Guide pratique de la CNUDCI sur la coopération en matière d'insolvabilité
internationale (le "Guide pratique")
2004 - Guide législatif sur le droit de l'insolvabilité
1997 - Loi type de la CNUDCI sur l'insolvabilité internationale ;

Sur les paiements internationaux


1995 - Convention des Nations Unies sur les garanties indépendantes et les lettres de
crédit stand-by
1992 - Loi type de la CNUDCI sur les virements internationaux
1988 - Convention des Nations Unies sur les lettres de change internationales et les
billets à ordre internationaux ;

Sur le transport international de marchandises

2008 - Convention des Nations Unies sur le contrat de transport international de


marchandises effectué entièrement ou partiellement par mer - "Règles de
Rotterdam"
1991 - Convention des Nations Unies sur la responsabilité des exploitants de
terminaux de transport dans le commerce international
1982 - Disposition relative à l'unité de compte et dispositions relatives à l'ajustement
de la limite de responsabilité dans les conventions sur les transports
internationaux et sur la responsabilité
1978 - Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer -
"Règles de Hambourg" ;

Sur le commerce électronique


2007 - Promouvoir la confiance dans le commerce électronique: questions juridiques
relatives à l'utilisation internationale des méthodes d'authentification et de
signature électroniques
Sur la passation de marchés et développement des infrastructures
C. LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE
DEVELOPPEMENT (CNUCED)

En 1963, 75 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, appellent au lancement d'un


organisme destiné à aider les pays en développement à tirer le meilleur parti des
possibilités de commerce, d’investissement et de développement qui s’offrent à eux, et
à s’intégrer, de manière équitable, dans l’économie mondiale.

Créée en 1964, la CNUCED qui est un organe subsidiaire de l´Assemblée générale des
Nations Unies, vise à intégrer les pays en développement dans l´économie mondiale de
façon à favoriser leur essor. Elle est devenue progressivement une institution fondée sur
le savoir, dont les travaux visent à orienter le débat et la réflexion actuels sur la politique
générale du développement, en s´attachant tout particulièrement à faire en sorte que
les politiques nationales et l´action internationale concourent ensemble à faire naître le
développement durable.

Le mandat de la CNUCED est de déterminer les mesures propres à aider les entreprises,
particulièrement les PME à se conformer aux normes internationales, à promouvoir leur
capacité en matière de technologie et d’innovation, de les aider à accéder aux nouvelles
technologies et de renforcer leur participation dans les chaînes mondiales de valeur.

La CNUCED s'attache à élaborer un cadre directif pour promouvoir les politiques


d'entrepreneuriat et apporte son assistance technique pour le développement des
entreprises locales, par exemple à l'aide du programme "EMPRETEC", présent à ce jour
dans plus de 32 pays.

La CNUCED aide aussi les pays en développement à mettre en place un environnement


propice à la formation de relations entre les entreprises, et fournit en appui des réseaux
de services d’aide aux entreprises. Elle aide les gouvernements à promouvoir et à
faciliter l’investissement, par exemple en assurant des services consultatifs pour les
stratégies ciblant les investisseurs, la rétention des investissements et l’appui
institutionnel, ainsi qu’en organisant des ateliers et des voyages d’étude. Elle s'efforce
d'améliorer le cadre règlementaire, institutionnel et opérationnel pour l’investissement
dans ces pays.
D. LA CONVENTION SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL DES ESPECES DE FAUNE
ET DE FLORE SAUVAGES MENACEES D'EXTINCTION (CITES)

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages


menacées d'extinction, connue par son sigle CITES ou encore comme la Convention de
Washington, dont le Cameroun est membre, est un accord international entre Etats. Elle
a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de
plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.

E. LES ACCORDS INTERNATIONAUX DE PRODUITS

Le Cameroun est signataire de plusieurs accords de produits mis en place au sein de la


CNUCED en vue de promouvoir le commerce des produits de base. Il s'agit notamment
de:

- l'Accord international sur les bois tropicaux (2006) ;


- l'Accord international sur le caoutchouc nature (1987) ;
- l'Accord international sur le cacao (1994) ;
- l'Accord international sur le café (1994) ;
- l’Accord international sur le sucre(1992) ;
- l'Accord sur le Fonds Commun des produits de base (1980).

1. L’Accord International sur les Bois Tropicaux

Les Accords internationaux sur les bois tropicaux sont des accords, signés sous l'égide
de l'ONU, concernant le commerce des bois tropicaux. Trois accords ont été signés, le
premier le 18 novembre 1983, le second le 26 janvier 1994 et enfin le dernier en 2006.
Le traité de 1983 a été signé par les 58 parmi lesquels le Cameroun et est entré en
vigueur le 1er avril 1985.

Le traité de 1994 a remplacé le précédent et a surtout mis en place un fonds destiné à


aider les producteurs de bois tropicaux à atteindre cet objectif. Il est entré en vigueur le
1er janvier 1997 et la liste des pays signataires n'a pas varié

Le traité de 2006 est celui qui régit le fonctionnement de l'Organisation Internationale


des Bois Tropicaux (OIBT). Il est entré en vigueur le 7 Décembre 2011 en remplaçant
l'Accord International sur les Bois Tropicaux de 1994.

En général cet accord fournit un cadre de coopération et de consultation entre pays


producteurs et pays consommateurs de bois tropicaux. Il vise à développer et à
diversifier le commerce international des bois tropicaux et à améliorer la situation du
marché des bois tropicaux. Il encourage et soutient les travaux de recherche en vue d
´améliorer la gestion des forêts et l´exploitation du bois. Il favorise en outre l´élaboration
de politiques nationales pour la protection des forêts tropicales et la préservation de l
´équilibre écologique".

2. l'Accord international sur le caoutchouc naturel


Cet accord est entré en vigueur à titre provisoire le 29 décembre 1988, date à laquelle
des Gouvernements totalisant au moins 75% des exportations nettes indiquées à
l'annexe A et des Gouvernements totalisant au moins 75% des importations nettes
indiquées à l'annexe B avaient déposé auprès du Secrétaire général de l'Organisation des
Nations Unies leur instrument de ratification, d'acceptation ou d'approbation ou une
notification en vertu du paragraphe 1 de l'article 59 indiquant qu'ils appliqueraient
l'Accord à titre provisoire et qu'ils assumeraient dans son intégralité leur engagement
financier, conformément au paragraphe 2 de l'article 60.
3. l'Accord international sur le cacao

L'Organisation internationale du cacao (ICCO) est une organisation mondiale, composée


à la fois des pays producteurs et des pays consommateurs de cacao membres. Situé à
Londres, l'ICCO a été créée en 1973 pour mettre en œuvre le premier accord
international sur le cacao, négocié à Genève à la Conférence internationale des Nations
Unies sur le cacao.

Pour atteindre ces objectifs, les Membres doivent, dans le contexte approprié,
encourager le secteur privé à s'impliquer plus activement dans les travaux de
l'Organisation. L’ICCO gère aussi un Centre d'information sur le cacao en vue d'assurer la
libre circulation de l'information.

4. l'Accord international sur le café

L’Organisation Internationale du Café (OIC) est une instance intergouvernementale qui,


en qualité de porte-parole des pays producteurs et des pays consommateurs, exerce un
rôle déterminant dans la canalisation de la coopération internationale entre les
consommateurs et les producteurs et l’élaboration des solutions politiques ainsi que des
orientations en matière de café.
 
L’OIC a été établie en 1963 lors du premier Accord International sur le Café (ICA). Cette
organisation a publié le 28 septembre 2007 à Londres, un nouvel Accord sur le Café,
septième accord depuis sa création, conclu par les 77 Membres réunis.

5. l’Accord international sur le sucre

Conformément aux dispositions de l’article premier de cet Accord, les objectifs de


l'Accord international de 1992 sur le sucre sont, à la lumière des termes de la
résolution 93 (IV) adoptée par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le
développement :
L'Accord a été adopté le 20 mars 1992 par la Conférence des Nations Unies sur le sucre,
et succède à l'Accord international sur le sucre de 1987, lequel est arrivé à l'expiration le
31 décembre 1992. L'Accord international de 1992 sur le sucre a été ouvert à la
signature au Siège de l'Organisation des Nations Unies à New York, le 1er mai 1992
jusqu'au 31 décembre 1992, conformément à son article 36.

Le Conseil international du Sucre a pris beaucoup de décisions jusqu’à ce jour, donc celle
de prorogation de l’accord. En effet, cet accord a été régulièrement prorogé et la
dernière prorogation du 6 juin 2013 court jusqu’au 31 décembre 2015.il a également pris
la décision du 20 février 2006 établissant des conditions d'adhésion pour le Cameroun.

6. l'Accord sur le Fonds Commun des produits de base

L’Accord portant création du Fonds commun pour les produits de base a été conclu le 27
juin 1980 à Genève. Cet accord fut approuvé par l’Assemblée fédérale le 9 octobre 1981.
Le Fonds a pour principaux objectifs de:

- servir d’instrument clé pour atteindre les objectifs convenus du programme


intégré pour les produits de base tels qu’ils sont énoncés dans la résolution 93 de
la Conférence ;

- faciliter la conclusion et le fonctionnement d’accords ou arrangements


internationaux de produit, en particulier concernant les produits de base qui
présentent un intérêt spécial pour les pays en développement.

A côté de toutes ces conventions, on pourrait par ailleurs citer :


L’Alliance des Pays Producteurs de Cacao (COPAL), qui est une Organisation
Intergouvernementale créée en janvier 1962 à Abidjan par les Représentants des
Gouvernements de cinq (5) pays producteurs de Cacao (Ghana, le Nigeria, le Brésil, la
Côte d’Ivoire et le Cameroun). Son siège est basé à Lagos au Nigeria.
 
Essentiellement tournée vers le Cacao, les principales missions économiques et
scientifiques de la COPAL sont :

- discuter des problèmes d’intérêt mutuel et procéder au renforcement des


relations économiques entre les différents pays membres ;
- apporter des informations scientifiques et techniques à l’ensemble de ses
membres ;
- favoriser l’expansion de la consommation du chocolat et des produits dérivés du
cacao.

La COPAL compte en 2009 dix (10) Etats membres : Brésil, Cameroun, Côte d’Ivoire,
République Dominicaine, Gabon, Ghana, Malaisie, Nigéria, Sao Tome et Principe, Togo.
L'Organisation Interafricaine du Café (OIAC), qui est une structure
intergouvernementale composée de 25 pays africains producteurs de café et qui
fournissent la presque totalité de la récolte caféière africaine. Cette organisation
poursuit les objectifs suivants : 

F. L’ORGANISATION DE LA CONFERENCE ISLAMIQUE (OCI)

L’Organisation de la Conférence Islamique(OCI) est la deuxième organisation qui


regroupe le plus d’Etats membres après l’ONU. Elle regroupe aujourd’hui plus de
cinquante sept (57) Etats membres entièrement ou partiellement musulmans, parmi
lesquels le Cameroun, à travers l’acte de ratification du 11 juillet 1983.

Cette organisation est dotée de plus d’une vingtaine d’organes et dont les trois
principaux sont:
- la Conférence des Rois, Chefs d’Etats et de Gouvernements ;
- la Conférence Islamique des affaires étrangères ;
- le Secrétariat Général.

La Conférence des Rois, Chefs d’Etats et de Gouvernements est le centre d’impulsion de


l’organisation. A ce titre, elle est chargée de concevoir les grandes options politiques
générales. Dénommée Sommet elle siège tous les trois(03) ans.

La Conférence Islamique des affaires étrangères réunit chaque année les ministres des
affaires étrangères des Etats membres, auxquels est dévolue la charge de la mise en
œuvre de la politique générale.

Le Secrétariat Général est animé par un Secrétaire Général, assisté de quatre adjoints.
C’est la « cheville arrière » de l’organisation, en ce qu’il est chargé de l’organisation des
taches qui lui sont confiées par la Conférence Islamique, en vertu de la charte. Il assiste
en outre les autres organes dans leurs missions et coordonne leur programme.
Il existe également d’autres organes qui présentent une nature différente. Il s’agit
notamment des :

Commissions spécialisées : ce sont entre autres :


- le Comité de Jérusalem (Al Qads).
- le Comité permanent pour la Coopération Economique et Commerciale (COMCEC)
présidé par la Turquie.
- La Commission permanente pour la coopération scientifique et technique
(COMSTECH) présidé par le Pakistan.
- la Commission permanente pour l’information et les affaires culturelles (COMIAC)
présidé par le Sénégal.

Organes subsidiaires : ils sont constitués sur la base des résolutions prises par les
organes principaux sus-évoqués. Ce sont entre autres :
- le Fonds de la solidarité islamique ;
- le Fonds Al Qads ;
- le Conseil islamique de l’aviation civile.

Organes spécialisés : ils diffèrent en fonction des pays. Les plus connus au Cameroun
sont :
- la Banque Islamique de Développement (BID) dont le siège est à Djeddah ;
- l’organisation Islamique pour l’Education la Science et la Culture (IRESCO), basée à
Rabat au Maroc ;
- l’Université Islamique de Technologie (UIT), dont le siège est à Dhaka au
Bangladesh.

Le principal objectif de l’OCI sur le plan économique et commercial est de renforcer la


coopération économique et commerciale intra islamique en vue de réaliser une
intégration économique devant aboutir à la création d’un marché commun islamique.
L’organisation poursuit également des objectifs sur les plans politique, religieux, socio-
culturel, scientifique et technologique.
Par ailleurs, les Etats membres de l’OCI, dans la poursuite des objectifs énoncés, doivent
être guidés et inspirés par les nobles enseignements et valeurs de l’islam et agir
conformément aux principes ci-après :

- tous les Etats membres s’engagent à respecter les buts et principes de la charte
des nations unis ;
- les Etats membres sont souverains, indépendants et égaux en droits et
obligations ;
- tous les Etats membres règlent leurs différents par des moyens pacifiques et
s’abstiennent de tout secours ou menace de recours à la force dans leurs
relations ;
- tous les Etats membres s’engagent à respecter la souveraineté nationale,
l’indépendance et l’intégrité territoriale des autres Etats membres ;
- tous les Etats membres s’engagent à participer au maintient de la paix et de la
sécurité internationales et à s’abstenir de toutes ingérence dans les affaires
intérieures des Etats membres ;
- aucune disposition de la présente charte n’autorise l’organisation ni ses organes à
s’immiscer dans les affaires relevant essentiellement de la législation interne d’un
Etat ou s’y rapportant et ce, conformément à la charte des nations unies ;
- les Etats membres soutiennent et favorisent, au niveau national et international,
la bonne gouvernance, la démocratie, les droits humains, les libertés
fondamentales et l’Etat de droit ;
- les Etats membres veillent à la protection et à la sauvegarde de l’environnement.

S’agissant particulièrement du Comité Permanent pour la Coopération Économique et


Commerciale (COMCEC), il est l'un des quatre Comités Permanents que l'OCI a formé
pour traiter des questions d'importance critique pour l'Organisation et ses États
Membres. Ce comité ministériel a été établi conformément à la résolution 13/3-P (EST)
adoptée par la 3ème Conférence au Sommet Islamique tenue à Al Mukarammah et Taif
de Makkah dans le Royaume d'Arabie Saoudite en janvier 1981.

Le COMCEC continue la mise en œuvre des résolutions dans les domaines économiques
et commerciaux, explore les moyens possibles qui visent à renforcer la coopération des
États Membres, et prépare des programmes et des propositions capables d'améliorer les
capacités dans ces secteurs. Le COMCEC est présidé par S.E. Monsieur le Président de la
République de Turquie. Il siège annuellement au niveau ministériel à Istanbul depuis
1984. Pendant les sessions annuelles du COMCEC, les délégations des États Membres et
les institutions de l'OCI considèrent et délibèrent sur un certain nombre de points
inscrits à l'ordre du jour et liés à diverses questions, dans le but d'augmenter la
coopération économique et commerciale des États Membres. En outre, lors des sessions
annuelles du COMCEC, les Ministres de l'économie et du commerce des Pays Membres
de l'OCI partagent leurs points de vues et élaborent sur les questions spécifiques dans le
but d'augmenter et de renforcer la coopération économique et commerciale des Pays
Membres face aux défis économiques globaux. Avant les sessions annuelles du COMCEC,
le Comité de suivi du COMCEC se réunit avec la participation d’un certain nombre de
Pays Membres, qui sont membres au sein de ce Comité, ainsi que les institutions
appropriées de l'OCI.

L’adhésion du Cameroun à l’OCI depuis 1974, découle majoritairement de sa laïcité et


surtout de l’importance de la communauté musulmane qui y réside (surtout dans la
partie septentrionale). Dès lors, le Cameroun s’est révélé assez actif dans sa participation
aux différentes activités de l’OCI.

Sur le plan financier et économique notamment, le Cameroun contribue à hauteur de


1% au budget du Secrétariat Général de l’OCI et de ses organes subsidiaires; outre ses
contributions annuelles et obligatoires mais régulièrement versées, le Cameroun s’est
également illustré par des donations volontaires telle que : 200 000$ (dollars) en 1978
aux fonds de solidarité islamique ; 100 000$ (dollars) en 1985 à la fondation islamique
pour la science, la technologie et le développement.

Toujours au titre des conventions commerciales internationales, l’on pourrait


opportunément citer :
- la Convention des Nations Unies sur le transport des marchandises par mer,
1978 (règles de Hambourg);
- la Convention des Nations Unies sur les contrats de vente internationale de
marchandises (Vienne 1980) ;
- la Convention sur la prescription en matière de vente internationale de
marchandises modifiée par le protocole adopté à Vienne en 1980;
- la Convention des Nations Unies sur les lettres de change internationales et les
billets à ordre internationaux (New-York 1988) ;
- la Convention de New-York sur la reconnaissance l'Exécution des sentences
arbitrales Internationales ;
- la Convention de Washington instituant le Centre International pour le
Règlement des Différends Relatifs aux Investissements (CIRDI).

II. LES ACCORDS COMMERCIAUX REGIONAUX


On entend par accord régional, tout accord passé entre plusieurs pays d’une même région
du monde pour faciliter les échanges, le déplacement des biens, services, capitaux et des
personnes entre lesdits pays.

Le Cameroun est ainsi partie de plusieurs accords régionaux, notamment de l’Union


Africaine, de l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), de la Banque
Africaine d'Export – Import (AFREXIM Bank), de l'Organisation pour l'Harmonisation du
Droit des Affaires en Afrique (OHADA), de la Conférence Interafricaine des Marchés
d'Assurances (CIMA), de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES),
de l'Observatoire Economique et Statistique pour l'Afrique Subsaharienne (AFRISTAT), de
l'Accord de partenariat entre l’Union Européenne et les pays de l’ Afrique, du Caraïbe et
du Pacifique (Accord de Cotonou de 2000, révisé en 2010), de la Instruments adoptés
par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de la
Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

1. L’Union Africaine

Le Cameroun est membre fondateur de l’Union Africaine (UA), qui a succédé à


l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) depuis le 9 juillet 2002 (La Charte instituant
l'OUA a été signée le 25 mai 1963. L'Acte constitutif de l'Union africaine a été adopté au
sommet tenu en juillet 2000 à Lomé (Togo). L'Union Africaine, qui remplace l'OUA, a été
proclamée le 11 juillet 2001 à Lusaka, en Zambie, après la ratification de l'Acte constitutif
par plus de 44 des 53 États membres de l'OUA. Le Sommet de Durban du 9 juillet 2002 a
lancé l'Union Africaine).

- la Communauté Economique Africaine (CEA) : elle est créée en juin 1991 à La


Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC)
Le Traité instituant la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC)
signé en octobre 1983 à Libreville, est entré en vigueur au mois de décembre 1984. Du
fait des crises internes intervenues dans certains Etats membres, la CEEAC a connu une
période de cessation d’activités de 1992 à 1998. Au cours de cette dernière année, les
Chefs d’Etats et de Gouvernement ont décidé de la relance des activités de la
Communauté.

La CEEAC comprend onze Etats membres, à savoir la République d’Angola, la République


du Burundi, la République du Cameroun, la République Centrafricaine, la République du
Congo, la République Démocratique du Congo, la République
Parmi les Institutions de la CEEAC, on pourrait citer :
- la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, qui en est l’organe suprême ;
- le Conseil des Ministres ;
- la Cour de Justice (non encore opérationnelle) ;
- le Secrétariat Général qui est l’organe exécutif de la Communauté ;
- la Commission consultative ;
- et les Comités techniques spécialisés.

Les Organismes ci-après ont les statuts d’organismes spécialisés de la CEEAC :


- le Pool Energétique de l’Afrique Centrale (PEAC) ;
- la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) ;
- le Comité Régional des Pêches de Golfe de Guinée (COREP).
Du fait des troubles sociopolitiques et des conflits armés dans la majorité de ses Etats
membres, la CEEAC s’est donnée, outre ses missions traditionnelles de coopération et
d’intégration régionale, celle de la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique
centrale à travers le Conseil de Paix et de Sécurité en Afrique Centrale (COPAX), ainsi que
celle de l’appui au processus électoral dans les Etats membres.

Par ailleurs, la CEEAC est le point focal du NEPAD en Afrique centrale. Dans ce cadre, il a
été institué une Coordination Régionale de Mise en œuvre et de Suivi du NEPAD en
Afrique centrale.
Les Etats membres ont convenu de créer un nouveau mécanisme de financement des
activités de la Communauté intitulé la Contribution Communautaire d’Intégration (CCI),
qui est assise sur un cordon douanier ou un prélèvement dont le taux est 0.4% de la
valeur en douane des importations hors Communauté.

Les Instruments juridiques de la communauté Economique des Etats de l’Afrique


Centrale sont les actes juridiques pris par les Etats membres pour la réalisation de leurs
objectifs communautaires (coopération, développement économique et social,
intégration régionale) en Afrique Centrale. Il s’agit de :
- Déclarations ;
- Résolutions ;
- Décisions ;
- Directives ;
- Accords Intergouvernementaux.

Les Instruments juridiques du Département Intégration Physique, Economique et


Monétaire sont le support juridique des activités d’intégration, de coopération et de
développement des domaines : Infrastructures, Environnement, Agriculture et
Développement Rural, Commerce, Douanes et Industrie.

Les Instruments juridiques du Département Intégration Humaine, Paix, Sécurité et


Stabilité sont le support juridique des activités d’intégration, de coopération et de
développement des domaines : Election et bonne Gouvernance, Justice et Droit de
l'Homme, Lutte Contre la Criminalité, Libre Circulation, Diplomatie Préventive et
médiation, Mécanisme d'Alerte Rapide en Afrique Centrale (MARAC).
Les Instruments juridiques du Département Intégration Sociale et Culturelle sont le
support juridique des activités d’intégration, de coopération et de développement des
domaines : Education et Culture, Sciences et Technologies, Santé et Sport.

Les Instruments juridiques du Département Programme, Budget, Administration et


Ressources Humaines sont le support juridique du fonctionnement du Secrétariat
général et des activités d’intégration, de coopération et de développement, à savoir :
Administration, Ressources Humaines, Programme et Budget.
Le principal texte de la CEEAC est le Traité instituant qui l’institue.

2. La Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale


(CEMAC)

Le Cameroun et ses voisins ont une longue histoire commune d'intégration régionale,
datant formellement de leurs indépendances. En complément à l'Union Monétaire de
l'Afrique Centrale (UMAC) (chapitre I 1)), l'Union Douanière et Economique de l'Afrique
Centrale (UDEAC) a été établie par le Traité de Brazzaville de 1964. Le processus
d'intégration économique au sein de cette Union a été relancé au début des années 90 par
le traité instituant la CEMAC, qui a démarré ses activités en juin 1999 et a succédé
officiellement à l'UDEAC. L'un des objectifs principaux de la CEMAC est la création
d'un marché unique, fondé sur la libre circulation des biens, des services, des capitaux et
des personnes.

En fin de compte, le plan opérationnel (2011-2015) du PER présente trois atouts majeurs
: Un cadre institutionnel clair caractérisé par la déclinaison des axes en objectifs
stratégiques, en programmes puis en projets ; un plan cohérent, dans lequel les projets
des différents axes se renforcent les uns les autres et convergent vers un même objectif;
une approche programme permettant l’élaboration d’un budget programme pluri
annuel qui facilite la recherche, la mobilisation et l’affectation des ressources aux projets
déjà identifiés.

Quant au dispositif institutionnel de mise en œuvre du PER, il est constitué d’un Comité
de Pilotage, d’un Comité régional des experts et des Cellules nationales du PER.

LA COMMISSION

Considérée comme la locomotive de l’organisation, la Commission de la CEMAC, ancien


Secrétariat Exécutif, est animée par un effectif de 130 personnes dirigées par une équipe
de six membres dont le Président de la Commission, son Vice-président et 4
Commissaires.

- le Marché Commun ;
- Infrastructure et Développement Durable ;
- Politiques Économiques, Monétaires et financières ;
- Droit de l’Homme, Bonne Gouvernance, Développement Humain et Social.

A ces services, il faut ajouter les Représentations de la Commission dans les pays
membres, assurées par une équipe d’environ six personnes.

LES INSTITUTIONS SPECIALISEES

Pour mener à bien les activités concourant toutes vers l’intégration effective et un
développement harmonieux de la Sous-région, des organismes spécialisés ont été mis en
place. A ce jours, on dénombre dix dont :

- EIED: École Inter-Etats des Douanes ;


- CEBEVIRHA: Commission Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources
Halieutiques ;
- ISSEA: Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie Appliquée ;
- ISTA: Institut Sous-régional Multisectoriel de Technologie Appliquée ;
- CICOS: Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha;
- IEF: Institut de l’Economie et des Finances ;
- IHT– CEMAC: Ecole d’Hôtellerie et de Tourisme de la CEMAC ;
- Planification et d'Evaluation de Projets ;
- OCEAC: Organisation de Coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique
Centrale ;
- PRASAC: Pôle Régional de recherche Appliquée au Développement des Savanes
d’Afrique Centrale ;
- Carte Rose CEMAC: Service d’Assurance responsabilité civile Automobile.

Plusieurs Dispositifs sont en vigueur en zone CEMAC ou en cours de mise en œuvre


pour faciliter les échanges commerciaux entre les pays de la Sous-région. Il s’agit
notamment des aspects pratiques de la politique douanière, de la réglementation en
matière de change, des accords commerciaux avec les pays tiers et des infrastructures
communautaires.

Mesures douanières

La CEMAC est une zone de libre échange depuis plus d’une décennie ; Les principales
mesures prises par les pays de la Communauté en matière de réforme du système
douanier visent trois objectifs majeurs à savoir :
- la simplification des procédures et du système douanier pour décourager la
contrebande et la fraude, et se conformer à la réglementation internationale ;
- l’adoption d’un régime douanier commun au sein de la sous-région et
l’élimination des distorsions pour l’égalité de traitement des entreprises en
matière douanière ;
- la facilitation des procédures de dédouanement.

Simplification des procédures et du système douanier

Facilitation des procédures de dédouanement

La facilitation des procédures de dédouanement a été amorcée au Cameroun avec la


création d’un guichet unique pour les opérations du commerce extérieur. Cette initiative
qui vise à réduire les délais de dédouanement des marchandises à l’import et à l’export,
sera progressivement étendue dans les autres pays. L’autre mesure phare est
l’informatisation du système douanier par l’introduction de SYDONIA qui est désormais
effective dans cinq (5) des six (6) pays de la Sous-région. Cette mesure est de nature à
uniformiser les procédures de dédouanement au niveau de la sous-région.
Réglementation en matière de contrôle de change

Les pays de la CEMAC partagent une même monnaie, le Franc de la Communauté


Financière Africaine (FCFA) arrimé à l’Euro à un taux fixe. Le contrôle du commerce
extérieur et des changes est constitué par l’ensemble des mesures réglementant les
échanges de marchandises et de capitaux entre le territoire douanier de la CEMAC et les
pays étrangers. Ces mesures relèvent de la compétence des autorités des Etats membres
de la Communauté. Ainsi, les importations de toutes origines de certains produits et
marchandises sont soumises à l’autorisation des services du commerce extérieur.
Concrètement :

Du fait de la réticence des autres pays de la CEMAC, le Cameroun a paraphé, puis signé
un accord intérimaire avec l’Union Européenne.

Sur un autre plan, les pays de la Sous-région sont éligibles à la loi américaine sur la
croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), qui donne un accès
privilégié aux produits originaires de la Sous-région. Cette loi a comme particularité de
favoriser les investissements dans les pays bénéficiaires en vue d’exporter vers les Etats-
Unis en franchise des droits de douane.

4. L’Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA)

L’OHADA a été créée par le Traité relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en
Afrique signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis et révisé à Québec au Canada, le 17
Octobre 2008.

Le Traité est ouvert à l'adhésion de tout Etat membre de l'Organisation de l'Unité


Africaine (OUA) ainsi qu'à l'adhésion de tout autre Etat non membre de l'OUA invité à y
adhérer, du commun accord de tous les Etats parties. Le domaine géographique dépasse
donc les frontières de la zone Franc.

Le Cameroun est membre de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des


affaires (OHADA), qui regroupe les pays de l'Union économique et monétaire ouest
africaine (UEMOA), de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale
(CEMAC), les Comores et la Guinée. Le Traité de l'OHADA et ses différents actes
uniformes ont pour principal objectif de remédier à l'insécurité juridique des activités
économiques dans les États parties, par l'adoption de textes juridiques communs,
directement applicables dans les États membres et par la mise en œuvre de procédures
judiciaires appropriées.

A ce jour, dix-sept (17) Etats sont membres de l'Organisation pour l'Harmonisation en


Afrique du Droit des Affaires : le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la
Côte d'Ivoire, le Congo, les Comores, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée-
Equatoriale, le Mali, le Niger, la République Démocratique du Congo (RDC), le Sénégal, le
Tchad et le Togo.

Les règles communes aux États Parties de l'OHADA découlent principalement des Actes
Uniformes pris par le Conseil des Ministres. Sont déjà adoptés, par le Conseil des
Ministres de l'OHADA, les Actes Uniformes suivants:

L’Acte uniforme sur le Droit commercial général

Avant l’adoption de l’acte uniforme relatif au droit commercial général par le Conseil des
ministres le 17 avril 1997, cette matière était soumise à des règles extrêmement
diversifiées tant dans ses sources (lois, décrets, ordonnances,....) que dans son objet.
Proche de la réalité économique et de la vie des entreprises, l’Acte Uniforme doit
permettre de faciliter et de sécuriser les échanges économiques entre les opérateurs
économiques. Ce texte comporte, outre les dispositions finales, cinq livres.

Les commerçants (personnes physiques et morales) sont contraints de se soumettre aux


règles de cet Acte uniforme depuis le 1er janvier 2000. Ces nouvelles dispositions
définissent et réglementent :
- le statut du commerçant : accomplit habituellement des actes de commerce ;
obligations comptables, prescriptions générales ;
- le Registre du Commerce et du Crédit Mobilier ;
- le bail professionnel : lieu d’exploitation d’une activité commerciale,
industrielle, artisanale ou professionnelle - droit au renouvellement ;
- le fonds de commerce (la location, la gérance, la cession de fonds) ;
- l’intermédiaire de commerce (commissionnaire, courtier et agent
commercial), agit professionnellement pour le compte d’une autre personne
pour conclure avec un tiers, un contrat de vente à caractère commercial ;
- la vente commerciale : vente de marchandises entre commerçants personnes
physiques ou morales.

La nouvelle version de cet acte, telle que révisée et adoptée à Lomé, est entrée en
vigueur le 15 décembre 2010.
L’Acte uniforme sur le Droit des sociétés commerciales et du Groupement d’Intérêt
Économique (GIE)

Cet Acte uniforme qui prévoit les règles de fonctionnement des sociétés commerciales
et des GIE, constitue le droit des sociétés commerciales de l’ensemble des Etats parties,
depuis le 1er janvier 2000. Les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui veulent
exercer une activité en société, dans un des Etats parties, doivent obligatoirement
choisir l’une des formes de sociétés prévues par l’Acte uniforme.
partiels d’actifs, dissolution liquidation, nullité, formalités et publicité.
La seconde partie règle successivement les diverses formes de sociétés commerciales :
Société en Nom Collectif (SNC), Société en Commandite Simple (SCS), Société A
Responsabilité Limitée (SARL), Société Anonyme (SA), Société en Participation, Société
de Fait et GIE. La succursale appartenant à une personne physique ou morale étrangère,
a une durée de vie de deux ans à l’expiration de laquelle elle doit être apportée à une
société nationale, sauf dispense ministérielle.

L’Acte uniforme sur le Droit des sûretés

L’Acte uniforme organise les sûretés (garanties juridiques accordées au créancier pour
assurer l’exécution des engagements de son débiteur) et en distingue trois types :
- les sûretés personnelles : cautionnement, lettre de garantie et de contre
garantie ;
- les sûretés mobilières: droit de rétention, gage, nantissements et privilèges ;
- les sûretés immobilières : hypothèques.

Entrée en vigueur le 1er janvier 1998, la nouvelle version telle que révisée date du 15
décembre 2010.
L’Acte Uniforme relatif aux Procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d'exécution
Cet Acte uniforme organise deux procédures judiciaires simples à mettre en œuvre par
un créancier, afin de contraindre son débiteur à exécuter ses engagements : injonction
de payer une somme d’argent et injonction de délivrer ou restituer un bien. Il renforce
les voies d’exécution destinées à contraindre un débiteur défaillant à exécuter ses
obligations, par les moyens suivants : saisie conservatoire, saisie vente, saisie attribution
des créances, saisie et cession des rémunérations, saisie appréhension et saisie
revendication des biens meubles corporels, saisie des droits et valeurs mobilières, saisie
immobilière.

Il est entré en vigueur le 10 juillet 1998.

L’Acte Uniforme sur les Procédures collectives d'apurement du passif

L’Acte uniforme organise les procédures collectives d’apurement du passif sur décision
et sous contrôle judiciaires (règlement préventif ; redressement judiciaire ; liquidation
de biens) et définit les sanctions patrimoniales, professionnelles et pénales, applicables
au débiteur et aux dirigeants de l’entreprise (faillite personnelle et banqueroute).

Les procédures collectives s’appliquent aux commerçants (personnes physiques et


morales), aux personnes morales de droit privé non commerçantes, ainsi qu’aux
entreprises publiques revêtant la forme de personnes morales de droit privé.

Il est entré en vigueur le 10 janvier 1999.

L’Acte Uniforme sur le Droit de l’arbitrage

Cet Acte uniforme est le droit commun de l’arbitrage pour l’ensemble des Etats parties.
Il expose les principes de droit de l’arbitrage et ses différentes phases : convention
d’arbitrage (clause compromissoire ou compromis), désignation des arbitres composant
le Tribunal arbitral, déroulement de l’instance aboutissant à la sentence arbitrale qui
devra être revêtue de l’exequatur. Trois voies de recours sont ouvertes contre la
sentence : recours en annulation, recours en révision et tierce opposition.

Il est entré en vigueur le 11 juin 1999.

L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation de la comptabilité des


entreprises
Cet Acte uniforme porte organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises sises dans les Etats parties au traité. Cet Acte uniforme auquel est annexé le
système comptable de l’OHADA établit les normes comptables, le plan des comptes, les
règles de tenue des comptes et de présentation des états financiers et de l’information
financière. Il comprend les comptes personnels des entreprises personnes physiques et
morales, les comptes consolidés et comptes combinés, des dispositions pénales et
finales.
Date d’entrée en vigueur  : le 1er janvier 2001 pour les Comptes personnels des
entreprises et le 1er janvier 2002 pour les Comptes consolidés et comptes combinés.

L’Acte Uniforme relatif aux Contrats de transport des marchandises par route

Cet Acte uniforme s’applique à tout contrat de transport de marchandises par route
lorsque le lieu de prise en charge de la marchandise et le lieu prévu pour la livraison, tels
qu’ils sont indiqués au contrat, sont situés soit sur le territoire d’un Etat partie à
l’OHADA, soit sur le territoire de deux Etats différents dont l’un au moins est membre de
l’OHADA ; à l’exclusion des transports de marchandises dangereuses, des transports
funéraires, des transports de déménagement, ou des transports effectués en vertu de
conventions postales internationales.

Il est entré en vigueur le 1er janvier 2004.

L’Acte Uniforme relatif au Droit des sociétés coopératives, adopté le 15 décembre 2010
à Lomé.
5. Les instruments juridiques avec l’Union Européenne

Le Cameroun bénéficie d'un accès préférentiel au marché de l'Union européenne sous le


Système généralisé de préférences (SGP), à l'exclusion de l'Initiative "Tout sauf les
armes" destinée uniquement aux pays les moins avancés. Le Cameroun fait également
partie des 79 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) qui ont signé avec l'UE,
le 23 juin 2000 (pour une période de 20 ans), l'Accord de Cotonou. L'Accord est entré en
vigueur le 1er avril 2003. Il a été révisé en 2010. En vertu de cet accord, l'UE admet en
régime de franchise les produits industriels, certains produits agricoles, et les produits de
la pêche, originaires des pays ACP (sauf l'Afrique du Sud), sur une base non-réciproque,
pendant une période intérimaire (2001-07), et sous réserve d'une clause de sauvegarde.
Pour les bananes, la viande bovine et le sucre, l'UE accorde un accès spécial en vertu de
"protocoles sur les produits". Au plus tard le 31 décembre 2007, de nouveaux
arrangements commerciaux, compatibles avec les règles de l'OMC, doivent être conclus,
qui remplaceront les chapitres commerciaux de l'Accord de Cotonou. 1 Ces arrangements
prendront la forme d'APE entre l'UE et différents groupements régionaux des pays ACP.

6. Les instruments juridiques avec les Etats-Unis d’Amérique

Le Cameroun bénéficie d'un accès préférentiel au marché des Etats-Unis sous le SGP et,
depuis le 2 octobre 2000, dans le cadre du programme établi par les États-Unis en vertu de
la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA). Le
Cameroun est également éligible, depuis le 1er mars 2002, à la clause spéciale sur le textile
de l'AGOA. En 2006, les importations des États-Unis en provenance du Cameroun
s'élevaient à 223,5 millions de dollars E.U., dont 767 000 de dollars E.U. étaient importés
sous le SGP et 152,4 millions sous l'AGOA.

Les biens importés sous l'AGOA concernaient uniquement les produits énergétiques, et
ceux importés sous le S

GP concernaient les produits agricoles (313 000 dollars E.U.), les produits chimiques
(241 000), produits forestiers (141 000), les autres produits de manufacture (68 000), les
produits de textile et d'habillement (2 000), et les produits minéraux et métaux (2 000).

7. Les Autres accords et arrangements


En dehors de l'Union Européenne et des États-Unis, d'autres pays accordent un
traitement tarifaire préférentiel (non-réciproque) aux marchandises originaires du

1
Cameroun, dans le cadre du SGP. Le Système Généralisé des Préférences (SGP) est un
système préférentiel non réciproque, en vertu duquel les pays développés (pays
donneurs de préférences) appliquent aux importations en provenance des pays en voie
de développement (pays bénéficiaires) des préférences tarifaires pour leur permettre d
´accroître leurs exportations. Ainsi, le SGP permet aux pays en développement d
´exporter les produits admis au titre des préférences à des taux de droits de douane
réduits ou nuls.

Les produits couverts sont les produits manufacturés, les produits semi-finis, certains
produits agricoles et de pêche ainsi que les produits de l´artisanat.

Le SGP comprend actuellement 15 schémas de préférences, appliqués par les pays


suivants : Australie, Bélarussie, Bulgarie, Canada, Etats-Unis d´Amérique, Fédération de
Russie, Hongrie, Japon, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pologne, République Tchèque et
Slovaquie, Suisse et l´Union Européenne.

Le Cameroun est aussi partie à l'Accord relatif au Système global de préférences


commerciales (SGPC). Crée sous l´égide de la Conférence des Nations Unies pour le
Commerce et le Développement (CNUCED), le Système Global de Préférences
Commerciales entre les Pays en Développement (SGPC) a été conçu dans le but de
promouvoir exclusivement les échanges commerciaux entre les pays en développement.

III. LES ACCORDS COMMERCIAUX BILATERAUX

Les accords commerciaux signés entre le Cameroun et les Pays amis sont une base légale
qui permet, de façon mutuellement bénéfique, de consolider les liens d’amitié et de
coopération qui existent entre eux, de renforcer et de diversifier leurs relations
commerciales, conformément aux règles et principes de l’OMC. On distingue les accords
commerciaux bilatéraux classiques et les accords commerciaux bilatéraux préférentiels.

Le Cameroun a signé des accords commerciaux avec plus d'une cinquantaine de pays.
Ces accords sont aménagés suivant l'évolution de son économie et spécifient:
- le mode de paiement des transactions ;
- le traitement réservé aux marchandises ;
- le mécanisme de règlement des différends.

Il s’agit notamment des accords avec la Côte-d'Ivoire (1962), le Japon (1962), le Sénégal
(1974), le Maroc (1987), la Tunisie (1999), l'Égypte (2000), la Chine (1972 et réactualisé
en 2002), la Guinée équatoriale. Ces accords établissent un cadre général de coopération
en la matière, sans accorder des préférences tarifaires.

Seul l'accord signé avec le Sénégal le 10 janvier 1974 dans le cadre de l'Organisation
Africaine et Malgache de Coopération Economique (DAMCE), contient une clause
préférentielle. Son article premier prévoit la franchise de droits de douanes et taxes
d'effets équivalents pour toutes les marchandises originaires et en provenance des deux
pays.

IV. TABLEAUX RECAPITULATIFS DES ACCORDS ET CONVENTIONS COMMERCIAUX


SIGNES ET/OU RATIFIES PAR LE CAMEROUN
1. Accords internationaux

N° DENOMINATION DATE DE NATURE DE


SIGNATURE OU DE
L’ACCORD
RATIFICATION

1 Accord sur le Fonds Commun des produits de base 1980 Accord de produits

2 Accord international sur les bois tropicaux Accord de produits

3 Accord international sur le caoutchouc nature 1987 Accord de produits

4 Accord international sur le cacao 1994 Accord de produits

5 Accord international sur le café 1994 Accord de produits

6 Accord sur la diversification des produits de base Accord de produits

2. Accords multilatéraux
N° DENOMINATION DATE DE NATURE DE
SIGNATURE OU
L’ACCORD
DE
RATIFICATION

1 Organisation de la Conférence Islamique (OCI) 11 juillet 1983

1 Organisation Mondiale du Commerce (OMC) 15 avril 1994

2 Accord sur les marchandises (GATT)

3 Accord sur les services (GATS)

4 Accord sur la propriété intellectuelle (TRIPS)

3. Accords régionaux

N° DENOMINATION DATE DE NATURE DE


SIGNATURE OU
L’ACCORD
DE
RATIFICATION

1 Accord de COTONU UE-ACP. 2000 Accord de partenariat

2 Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle


(OAPI).

3 Banque Africaine d’Export-Import (AFREXIM BANK).

4 Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires


en Afrique (OHADA).

5 Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances


(CIMA).

6 Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale


(CIPRES).

7 Observatoire Economique et Statistique pour l’Afrique


Subsaharienne (AFRISTAT).

4. Accords bilatéraux
N° PAYS NATURE DE L’ACTE DATE DE REVISION OBSERVATION
SIGNATURE

1 Fédération du Accord commercial 06 février1963 Janvier 1982 Actualisé en 2015


NIGERIA

2 Fédération de Accord commercial 29 septembre En cours


Russie(URSS) 1962 d’actualisation

3 Tunisie Accord commercial 05 août 1999 ratifié

4 Egypte Accord commercial 24 octobre ratifié


2000

5 République Accord de coopération 30 août 2002


Populaire de Chine commerciale, économique et
technique

6 République Sud- Accord commercial 22 septembre ratifié


Africaine 2006

7 République Convention générale 24 janvier


Française 2006

8 Organisation de la Accord de Coopération 11juillet 1983 ratifié


Conférence économique
Islamique (OCI)

9 Maroc Accord commercial 1987

10 Sénégal Accord commercial 1974

11 Mali Accord commercial 06 mai 1964

12 Côte-d’Ivoire Accord commercial 1962

13 Japon -II- 1962

14 Libye Accord de coopération 29 mai 1975 Ratifié


commerciale et économique

15 Brésil Accord commercial En cours de


finalisation

16 Inde Accord commercial En cours de


finalisation
17 Turquie Projet d’accord commercial En cours d’examen

préférentiel

18 Tunisie Proposition de projet Projet de Texte


d’Accord préférentiel examiné et soumis
à la hiérarchie

19 Maroc Proposition de projet d’accord Projet de texte


préférentiel examiné et soumis
à la hiérarchie

5. Conventions

N° DENOMINATION LIEU ET DATE DE OBSERVATION


SIGNATURE OU DE
RATIFICATION

1 Convention des Nations unies sur le transport des Hambourg 1978


marchandises par mer (Règles de Hambourg).

2 Convention des Nations Unies sur les contrats de vente Vienne 1980
internationale de marchandises.

3 Convention sur la prescription en matière de vente Vienne 1980


internationale de marchandises modifiée par le Protocole
adopté à Vienne.

4 Convention des Nations Unies sur les lettres de change New York 1988
internationale.

5 Convention de New York sur la reconnaissance et New York


l’exécution des sentences arbitrales internationales.

6 Convention de Washington instituant le Centre


International pour le Règlement des Différends

Relatifs aux Investissements (CIRDI).

Il paraît important de signaler ici que les conventions commerciales ci-dessus listées ont
été conclues sous l’égide de la grande Convention des Nations Unies sur le Droit
Commercial International (CNUDCI), et ont pour objectif principal, l’harmonisation et
l’uniformisation du droit commercial international.

Enfin, le Cameroun est membre du Centre international pour le règlement des différends
relatifs aux investissements (CIRDI) et de l'Agence multilatérale de garantie des
investissements (AMGI), et signataire de la Convention pour la reconnaissance et
l'exécution des sentences arbitrales étrangères (la Convention de New York).

Jusqu'en juin 2006, le Cameroun avait signé des traités bilatéraux sur l'investissement
avec l'Allemagne (1963), la Suisse (1964), les Pays-Bas (1966), l'Union économique
belgo-luxembourgeoise (1981), la Roumanie (1981), le Royaume-Uni (1985), les États-
Unis (1989) et l'Italie (2004). Il a également signé des traités, non encore en vigueur,
avec la Chine (1997), l'Égypte (2000), la Guinée (2001), le Mali (2001), la Mauritanie
(2001), Maurice (2001) et la Turquie.

II Analyse critique de la diplomatie économique camerounaise


II A LES contraintes à lever
Malgré les efforts déployés par son gouvernement, la diplomatie
camerounaise connait tout de même des difficultés.
 Faible productivité
 Economie de rente peu diversifiée
 L’Education et la formation professionnelle ou des efforts doivent
être entreprises pour garantir une main d’œuvre efficace aux
entreprises ;
 Les infrastructures routiers et ferroviaires à construire davantage ;
 Les services publics, notamment dans les domaines de l’électricité
ou des efforts d’augmentation de l’offre sont en cours ;
 Le climat d’affaire pas propice
 La sécurité aux frontières, a cause de la menace terrorisme
 Faible attractivité des investissements directs étrangers
 Lenteurs et lourdeurs administratives
II Les perspectives d’optimisation
 . Pour une véritable transformation de l’économie, le
Gouvernement à travers sa diplomatie économique devrait chercher
à mobiliser d’avantage d’IDE dans les industries manufacturières,
le secteur technologique et le tourisme, en veillant à ce que le pays
progresse dans les chaines de valeur de ces secteurs.
 Améliorer le climat des affaires
 Promouvoir la bonne gouvernance
 Mener une diplomatie économique active et offensive

CONCLUSION
Au bout du compte, force est de reconnaitre qu’en dépit des efforts consentis par le
Gouvernement pour booster l’attractivité industrielle, économique et commerciale de notre
pays, la stratégie de Diplomatie Economique mise en œuvre actuellement n’a pas atteint les
résultats escomptés, dont les principaux sont et demeurent :
 Réduire les couts commerciaux à l’international et renforcer le positionnement
stratégique des entreprises nationales sur les marchés étrangers ;
  Accroitre l’attractivité de la destination Cameroun à travers une augmentation
substantielle des Investissements Directes Etrangers (IDE);
 Accroître les performances dans le domaine des négociations commerciales
multilatérales ;
  ;
Fort de ce qui précède, il y a lieu de procéder à une revue urgente de la Stratégie de Diplomatie
Economique du Cameroun et envisager son adaptation subséquente sur la base des pistes
d’amélioration identifiées ci-dessus.

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