Strategie de Diplomatie Economique CC
Strategie de Diplomatie Economique CC
Strategie de Diplomatie Economique CC
INTRODUCTION
Le Concept de « Diplomatie Economique » est resté en mutation permanente jusqu’à ce jour et,
par conséquent, assez risqué à définir de façon univoque. Toutefois, et en dépit de ces
mutations essentiellement dues à la particularité des espaces et des temps où elle se déploie,
l’unanimité est faite sur trois missions principales qu’il conviendrait d’assigner à la Diplomatie
Economique en général, à savoir :
Faciliter l’accès aux entreprises nationales l’accès aux marchés étrangers ;
Attirer les Investissements Directes Etrangers (IDE) sur les différents territoires
nationaux ou régionaux ;
Influencer avantageusement les normes et règles régissant le Marché Mondial des
négociations commerciales bilatérales, multilatérales ou plurilatérales, chaque pays
pris séparément.
Le Cameroun, comme tout Etat Partie aux différents Accords commerciaux internationaux et à
des degrés variés se conformerait strictement à cette triple exigence, à sa manière, quoi qu’il en
fût. En effet, une observation attentive de l’organisation actuelle du Gouvernement de notre
pays confère sans aucun doute le leadership dans l’élaboration et la mise en œuvre de l’action
de l’Etat, à certaines Ministères et organismes que sont, entre autres : Le MINREX, LE
MINCOMMERCE, LE MINEPAT, le MINFI, le MINADER, le MINIMIDT, le MINPMEESA, L’API, dans
le domaine stratégique des politiques publiques en matière économique, industrielle et
commerciale internationale, des relations Extérieures, de coopération économique et financière
,entre autres.
Ce qui laisse croire que l’Etat du Cameroun disposerait bel et bien d’une « Stratégie » de
Diplomatie Economique, comme tout Etat digne de ce nom soucieux du renforcement
permanent de son positionnement économique aussi bien à l’de son territoire propre qu’en
dehors. Et nous amène nous intéresser à son fonctionnement au quotidien dans la perspective
de son appropriation d’une part, et par la suite, d’une évaluation de son efficacité et son
efficience aux doubles plans théorique et pratique, d’autre part
Cameroon's economic diplomacy is carried out by several actors, among others: the Presidency of the
Republic; the Ministry of External Relations; the Ministry of Economy, Planning and Regional
Development; the Ministry of Finance; the Ministry of Commerce; etc It manifests itself on several
dimensions namely: The bilateral economic dimension: these are bilateral agreements with other
countries; The sub-regional and regional economic dimension:
All these bodies are involved in the Diplomacy strategy of Cameroons economic
Cameroon is implementing several strategies to enable access to foreign markets for its companies:
Promote heavy investments in certain sectors to increase the added value, quality and quantity
produced as well as the diversification of production for export to foreign markets. Ex: the case of the
company PROMETAL; The use of trade policy instruments such as tariff and non-tariff measures to
promote growth in certain sectors and the promotion of exports abroad through the conquest of new
market shares. E.g. suspension of rebar imports; The business upgrading policy through the
Implementing Agency which enables businesses to increase their competitiveness to position themselves
in external markets; The incentive measures of the APE, in particular the reduction of the acquisition
costs of inputs, equipment and materials. This reduces production costs and increases competitiveness
towards foreign markets;
A- Constraints to be lifted Several factors hamper the smooth running of Cameroon's economic
diplomacy: On access to foreign markets The lack of innovation and competitiveness of national
companies. This considerably hinders the conquest of market shares abroad; The economic fabric is
based essentially in the primary sector; Difficult access to high production areas due to adequate
infrastructure; The problem of securing the label of certain products of Cameroonian origin; The
persistence of international inflationary pressures; At the level of FDI attraction Cumbersome public
procurement procedures due to delays in processing tender documents; The glaring deficit of electric
power; The delay in the implementation of structural reforms; Insufficient skilled labor At the level of
negotiations The dispersion of this function among several actors is an obstacle to its success; Despite its
leading role in the highest decision-making body of the AU, Cameroon's position on African issues
remains ambiguous; The lack of clarity of foreign and trade policy in Central Africa; The weak presence of
Cameroonians in regional and international organizations; The preponderance of the Prince and personal
preferences constitute an obstacle to the emergence of principled diplomacy as well as to the
affirmation of the Ministry of External Relations as the main organ of animation; The widespread
prejudice that only diplomatic posts in the capitals of the North are prestigious, thus neglecting African
diplomacy on which Cameroon can easily influence.
II-B- Optimization prospects On access to foreign markets Strengthen actions aimed at: Efficiency in
public administration; Facilitating access to factors of production; Innovation within companies by
subsidizing Research and Development; Improving the supply of economic infrastructure. Set up a
support program for the private sector to seize ZLECAF opportunities; The organization of economic
missions to promote made in Cameroon in foreign diplomatic representations; Continue negotiations of
the 2nd phase of the AfCFTA Agreement relating to protocols on investment, intellectual property and
competition; Support local businesses in achieving compliance with standards allowing access of their
products to the EU market; Create a framework of reflection for the promotion of certified organic
products with a view to promoting their export; Put into operation the Export Promotion Agency and
popularize programs and institutions to improve the competitiveness of Cameroonian exports. At the
level of FDI attraction Increase cross-cutting measures that should affect priority economic sectors for
which comparative advantages exist, such as agriculture, fishing and livestock, agrifood industry and
timber industry.
At the level of negotiations Cameroon has a unique strategic position at the crossroads between the
Francophonie and the Commonwealth, the Sahel and the equatorial forest, West Africa and Central
Africa, and at the heart of the Gulf of Guinea, which is a major asset in negotiations. regional and
international; Highlight Cameroon's negotiating capacity according to the current international game;
Put access on specialization in the training of Cameroonian diplomats; Build the capacity of diplomats in
economic negotiations; Strengthen Cameroon's position in international organizations and relations with
international partners.
I- État des lieux de la diplomatie économique du Cameroun sous le prisme des fonctions
traditionnelles.
Le Cameroun n’a pas de document spécifique qui présente sa diplomatie économique. Mais il y a
des acteurs principaux qui au quotidien contribue à mettre en pratique cette diplomatie. Nous
pouvons citer le ministère des Relations extérieures, le ministère du Commerce, le ministère de
l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire et le ministère des Petites et
moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat. Il y a aussi des institutions
spécialisées telles que l’Agence de promotion des investissements, l’Agence de promotion des
petites et moyennes entreprises et des chambres consulaires. Au quotidien donc, le Cameroun met
en œuvre sa diplomatie économique à travers les trois principales fonctions de celle-ci.
A) Au niveau de l'accès aux marchés étrangers pour les entreprises nationales
Le Cameroun mène des actions pour permettre à ses entreprises de pouvoir investir les marchés
extérieurs.
-L’obtention des agréments au régime préférentiel de certains regroupements communautaires.
Ce qui permet aux produits bénéficiaires de circuler en franchises de droit de douanes au sein de
ces espaces. Le Cameroun est en ce moment au premier rang des pays bénéficiaires du régime
préférentiel communautaire en Afrique centrale avec 61 entreprises bénéficiaires pour 761
produits pour la Cemac et 36 entreprises pour 249 produits pour la Ceeac.
-L’organisation des missions économiques. Le Cameroun en organise régulièrement autant à
l’initiative de ces représentations diplomatiques que des chambres de commerce. Ce qui permet
aux entreprises locales de divers secteurs de se vendre sur le marché extérieur et trouver des
partenaires de choix. En effet, ces événements contribuent à renforcer la visibilité de nos produits
sur les marchés extérieurs.
-L’adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine. A travers l’initiative sur le
commerce guidé de la Zone de libre-échange continentale africaine, le Cameroun s’est clairement
positionné sur le marché extérieur à travers l’exportation des produits tels que le thé et les fruits
séchés.
-L’accompagnement des entreprises à l’arrimage aux exigences des marchés à l’exportation.
-Les accords bilatéraux. On peut ici citer les Accords de partenariat économiques, L'African
Growth and Opportunity Act, etc. qui
Le développement économique passe par la diplomatie économique que cette dernière décide
d’adopter. Il est important de mettre en place une véritable stratégie pour le développement de
celle-ci. En guise d’actions en mettre en œuvre pour développer la diplomatie économique, il
faudrait :
-Définir une stratégie de diplomatie économique où on consignera la vision que l’on a de cet outil
de développement ;
-Créer une direction à part entière de la diplomatie économique au ministère des Relations
extérieures où on va retrouver les compétences de divers secteurs d’activités qui auront pour
mission d’exécuter la stratégie de diplomatie économique ;
-Renforcer les capacités des diplomates en leur donnant des compétences plus pointues sur les
enjeux économiques ;
-Accompagner les entreprises à travers des formations sur les opportunités à saisir ;
-Faciliter la procédure de normalisation des produits en réduisant les coûts qui sont jusqu’ici très
élevées ;
-Améliorer l’accès à la fourniture de l’énergie électrique, moteur même d’une industrialisation
réussie.
A- Les mesures visant l’accès des produits camerounais aux marchés extérieurs
L’adoption en juillet 2015 de la Stratégie Nationale des Exportations, dont l’objectif est
de doubler les exportations du Cameroun entre 2015 et 2035.
Le soutien de l’Etat en faveur des entreprises exportatrices : avance des fonds dans le
cadre du financement anticipé des exportations (art.13ède la Loi de finances 2023), la
mise en place du régime de zone franche industrielle avec l’ordonnance de 1990. C’est le
cas notamment avec les zones franches industrielles de Bassa et Bonabéri qui permettent
aux entreprises agréées à ce régime de bénéficier des exonérations fiscales, pour les biens
destinés à l’exportation.
Depuis 2010, le Gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre des réformes
structurelles destinées à améliorer l’environnement des affaires au Cameroun. Des cadres
de concertation public-privé ont été créés à cet effet, dont le plus en vue est le Cameroon
Business Forum. Ceci a permis au pays d’améliorer quelque peu sa position dans le
classement Doing Business de la Banque mondiale, passant de la 168 è à la 158èplace entre
2013 et 2014.
En dépit des progrès enregistrés dans le vaste chantier d’assainissement de l’environnement des
affaires, force est de constater que beaucoup reste à faire, en témoigne les différents classements
du pays dans les rapports Doing Business de la Banque mondiale. En 2020 par exemple, le
Cameroun a occupé la 167èmesur les 190 pays classés. Les principales entraves ici sont entre
autres l’accès à la terre, l’accès au financement, les coûts commerciaux élevés, etc.
Les entreprises sont au cœur de la mise en œuvre des accords commerciaux conclus entre Etats.
Ce sont elles qui exportent. De ce point de vue, l’Etat doit renforcer ses actions en faveur des
entreprises locales, afin de permettre que celles-ci exportent davantage. Cela passe par :
L’amélioration continue du climat des affaires : faciliter l’accès à la terre à travers une
réforme agraire, l’amélioration de l’offre en infrastructures productives (énergie, routes,
internet) à l’effet de réduire les coûts de production, faciliter l’accès au crédit ;
La mise en effectivité des zones économiques spéciales, considérées comme des espaces
viabilisés, aménagés et dotés d’infrastructures pour permettre aux entreprises qui y sont
installées de produire et d’exporter des biens et services dans les conditions optimales. La
Chine l’a fait et en compte aujourd’hui plus de 18.
La création des champions nationaux, entreprises choisies par l’Etat pour devenir un
producteur ou un prestataire dominant sur le marché national, avec des perspectives de
s’étendre vers les marchés extérieurs. Ceux-ci bénéficient d’un accompagnement soutenu
de l’Etat. Ex : l’entreprise chinoise HUAWEI, l’entreprise coréenne SAMSUNG.
2) La mise en place d’une unité d’action extérieure de l’Etat sous l’égide du Ministère des
Affaires Etrangères
Cas de la France, étant donné que le Ministère des Affaires Etrangères maîtrise mieux la carte
diplomatique du pays.
Ce sont des accords qui regroupent, à l’échelle mondiale, plusieurs Etats dans une
même organisation et auxquels le Cameroun est membre originel ou a adhéré. Dans ce
registre, nous citerons l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la Commission des
Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI), la Conférence des
Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), la Convention sur le
commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées
d’extinction (CITES), les Accords internationaux de produits et l’Organisation de la
Conférence Islamique (OIC).
Ces accords et décisions de l'OMC qui constituent un paquet unique, énoncent les
principes de la libéralisation et les exceptions autorisées. Ils reproduisent les engagements
pris par chaque pays pour réduire les droits de douane et d’autres obstacles au commerce,
et pour ouvrir et maintenir ouverts les marchés de services. Ils définissent les procédures
de règlement des différends. Ils prévoient un traitement spécial en faveur des pays en
développement et font obligation aux gouvernements d’assurer la transparence de leur
politique commerciale en notifiant à l’OMC les lois en vigueur et les mesures adoptées,
parallèlement aux rapports périodiques établis par le Secrétariat au sujet des politiques
commerciales des pays.
Le Cameroun est Membre fondateur de l'OMC, en ce qu’il a ratifié ces différents accords,
à travers un engagement unique, par décret N° 95/194 du 26 septembre 1995.
Le Cameroun n'est signataire d'aucun accord plurilatéral négocié dans le cadre de l'OMC;
néanmoins, il a le statut d'observateur au Comité en charge de l'Accord sur les marchés
publics.
Les concessions du Cameroun durant le Cycle d'Uruguay sont contenues dans la Liste
CIII pour ce qui concerne les consolidations tarifaires (chapitre III 2) iii) c), et le
document GATS/SC/15 pour ce qui est des engagements spécifiques au titre de l'Accord
général sur le commerce des services (AGCS) (chapitre IV 5). Il n'a participé ni aux
négociations de l'OMC sur les télécommunications de base, ni à celles sur les services
financiers.
En tant que pays en développement, le Cameroun a bénéficié d'une période de transition
pour l'exécution d'un certain nombre de dispositions de divers Accords de l'OMC, tels que
l'Accord sur l'évaluation en douane et l'Accord sur les procédures de licences
d'importation.
Les accords de l’OMC ne sont pas immuables: ils sont renégociés de temps à autre. C’est
dans cette optique que certains d’entre eux ont fait l'objet de négociations dans le cadre du
Programme de Doha pour le développement, lancé par les Ministres du commerce des
pays membres de l'OMC à Doha (Qatar), en novembre 2001, négociations à ce jour
suspendues du fait des divergences de positions et d’intérêts entre les Parties en jeu.
La Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI) a été
créée par l'Assemblée générale en 1966 (résolution 2205 (XXI) du 17 décembre 1966).
Celle-ci a estimé en effet que les disparités entre les diverses lois nationales régissant le
commerce international constituaient des obstacles au déroulement des échanges et a
considéré la Commission comme le moyen par lequel l'Organisation des Nations Unies
pourrait contribuer plus activement à réduire ou aplanir ces obstacles.
Sur l’arbitrage commercial international et conciliation
2012 - Recommandations visant à aider les institutions d'arbitrage et autres
organismes intéressés en cas d'arbitrages régis par le Règlement d'arbitrage de la
CNUDCI (révisé en 2010)
Créée en 1964, la CNUCED qui est un organe subsidiaire de l´Assemblée générale des
Nations Unies, vise à intégrer les pays en développement dans l´économie mondiale de
façon à favoriser leur essor. Elle est devenue progressivement une institution fondée sur
le savoir, dont les travaux visent à orienter le débat et la réflexion actuels sur la politique
générale du développement, en s´attachant tout particulièrement à faire en sorte que
les politiques nationales et l´action internationale concourent ensemble à faire naître le
développement durable.
Le mandat de la CNUCED est de déterminer les mesures propres à aider les entreprises,
particulièrement les PME à se conformer aux normes internationales, à promouvoir leur
capacité en matière de technologie et d’innovation, de les aider à accéder aux nouvelles
technologies et de renforcer leur participation dans les chaînes mondiales de valeur.
Les Accords internationaux sur les bois tropicaux sont des accords, signés sous l'égide
de l'ONU, concernant le commerce des bois tropicaux. Trois accords ont été signés, le
premier le 18 novembre 1983, le second le 26 janvier 1994 et enfin le dernier en 2006.
Le traité de 1983 a été signé par les 58 parmi lesquels le Cameroun et est entré en
vigueur le 1er avril 1985.
Pour atteindre ces objectifs, les Membres doivent, dans le contexte approprié,
encourager le secteur privé à s'impliquer plus activement dans les travaux de
l'Organisation. L’ICCO gère aussi un Centre d'information sur le cacao en vue d'assurer la
libre circulation de l'information.
Le Conseil international du Sucre a pris beaucoup de décisions jusqu’à ce jour, donc celle
de prorogation de l’accord. En effet, cet accord a été régulièrement prorogé et la
dernière prorogation du 6 juin 2013 court jusqu’au 31 décembre 2015.il a également pris
la décision du 20 février 2006 établissant des conditions d'adhésion pour le Cameroun.
L’Accord portant création du Fonds commun pour les produits de base a été conclu le 27
juin 1980 à Genève. Cet accord fut approuvé par l’Assemblée fédérale le 9 octobre 1981.
Le Fonds a pour principaux objectifs de:
La COPAL compte en 2009 dix (10) Etats membres : Brésil, Cameroun, Côte d’Ivoire,
République Dominicaine, Gabon, Ghana, Malaisie, Nigéria, Sao Tome et Principe, Togo.
L'Organisation Interafricaine du Café (OIAC), qui est une structure
intergouvernementale composée de 25 pays africains producteurs de café et qui
fournissent la presque totalité de la récolte caféière africaine. Cette organisation
poursuit les objectifs suivants :
Cette organisation est dotée de plus d’une vingtaine d’organes et dont les trois
principaux sont:
- la Conférence des Rois, Chefs d’Etats et de Gouvernements ;
- la Conférence Islamique des affaires étrangères ;
- le Secrétariat Général.
La Conférence Islamique des affaires étrangères réunit chaque année les ministres des
affaires étrangères des Etats membres, auxquels est dévolue la charge de la mise en
œuvre de la politique générale.
Le Secrétariat Général est animé par un Secrétaire Général, assisté de quatre adjoints.
C’est la « cheville arrière » de l’organisation, en ce qu’il est chargé de l’organisation des
taches qui lui sont confiées par la Conférence Islamique, en vertu de la charte. Il assiste
en outre les autres organes dans leurs missions et coordonne leur programme.
Il existe également d’autres organes qui présentent une nature différente. Il s’agit
notamment des :
Organes subsidiaires : ils sont constitués sur la base des résolutions prises par les
organes principaux sus-évoqués. Ce sont entre autres :
- le Fonds de la solidarité islamique ;
- le Fonds Al Qads ;
- le Conseil islamique de l’aviation civile.
Organes spécialisés : ils diffèrent en fonction des pays. Les plus connus au Cameroun
sont :
- la Banque Islamique de Développement (BID) dont le siège est à Djeddah ;
- l’organisation Islamique pour l’Education la Science et la Culture (IRESCO), basée à
Rabat au Maroc ;
- l’Université Islamique de Technologie (UIT), dont le siège est à Dhaka au
Bangladesh.
- tous les Etats membres s’engagent à respecter les buts et principes de la charte
des nations unis ;
- les Etats membres sont souverains, indépendants et égaux en droits et
obligations ;
- tous les Etats membres règlent leurs différents par des moyens pacifiques et
s’abstiennent de tout secours ou menace de recours à la force dans leurs
relations ;
- tous les Etats membres s’engagent à respecter la souveraineté nationale,
l’indépendance et l’intégrité territoriale des autres Etats membres ;
- tous les Etats membres s’engagent à participer au maintient de la paix et de la
sécurité internationales et à s’abstenir de toutes ingérence dans les affaires
intérieures des Etats membres ;
- aucune disposition de la présente charte n’autorise l’organisation ni ses organes à
s’immiscer dans les affaires relevant essentiellement de la législation interne d’un
Etat ou s’y rapportant et ce, conformément à la charte des nations unies ;
- les Etats membres soutiennent et favorisent, au niveau national et international,
la bonne gouvernance, la démocratie, les droits humains, les libertés
fondamentales et l’Etat de droit ;
- les Etats membres veillent à la protection et à la sauvegarde de l’environnement.
Le COMCEC continue la mise en œuvre des résolutions dans les domaines économiques
et commerciaux, explore les moyens possibles qui visent à renforcer la coopération des
États Membres, et prépare des programmes et des propositions capables d'améliorer les
capacités dans ces secteurs. Le COMCEC est présidé par S.E. Monsieur le Président de la
République de Turquie. Il siège annuellement au niveau ministériel à Istanbul depuis
1984. Pendant les sessions annuelles du COMCEC, les délégations des États Membres et
les institutions de l'OCI considèrent et délibèrent sur un certain nombre de points
inscrits à l'ordre du jour et liés à diverses questions, dans le but d'augmenter la
coopération économique et commerciale des États Membres. En outre, lors des sessions
annuelles du COMCEC, les Ministres de l'économie et du commerce des Pays Membres
de l'OCI partagent leurs points de vues et élaborent sur les questions spécifiques dans le
but d'augmenter et de renforcer la coopération économique et commerciale des Pays
Membres face aux défis économiques globaux. Avant les sessions annuelles du COMCEC,
le Comité de suivi du COMCEC se réunit avec la participation d’un certain nombre de
Pays Membres, qui sont membres au sein de ce Comité, ainsi que les institutions
appropriées de l'OCI.
1. L’Union Africaine
Par ailleurs, la CEEAC est le point focal du NEPAD en Afrique centrale. Dans ce cadre, il a
été institué une Coordination Régionale de Mise en œuvre et de Suivi du NEPAD en
Afrique centrale.
Les Etats membres ont convenu de créer un nouveau mécanisme de financement des
activités de la Communauté intitulé la Contribution Communautaire d’Intégration (CCI),
qui est assise sur un cordon douanier ou un prélèvement dont le taux est 0.4% de la
valeur en douane des importations hors Communauté.
Le Cameroun et ses voisins ont une longue histoire commune d'intégration régionale,
datant formellement de leurs indépendances. En complément à l'Union Monétaire de
l'Afrique Centrale (UMAC) (chapitre I 1)), l'Union Douanière et Economique de l'Afrique
Centrale (UDEAC) a été établie par le Traité de Brazzaville de 1964. Le processus
d'intégration économique au sein de cette Union a été relancé au début des années 90 par
le traité instituant la CEMAC, qui a démarré ses activités en juin 1999 et a succédé
officiellement à l'UDEAC. L'un des objectifs principaux de la CEMAC est la création
d'un marché unique, fondé sur la libre circulation des biens, des services, des capitaux et
des personnes.
En fin de compte, le plan opérationnel (2011-2015) du PER présente trois atouts majeurs
: Un cadre institutionnel clair caractérisé par la déclinaison des axes en objectifs
stratégiques, en programmes puis en projets ; un plan cohérent, dans lequel les projets
des différents axes se renforcent les uns les autres et convergent vers un même objectif;
une approche programme permettant l’élaboration d’un budget programme pluri
annuel qui facilite la recherche, la mobilisation et l’affectation des ressources aux projets
déjà identifiés.
Quant au dispositif institutionnel de mise en œuvre du PER, il est constitué d’un Comité
de Pilotage, d’un Comité régional des experts et des Cellules nationales du PER.
LA COMMISSION
- le Marché Commun ;
- Infrastructure et Développement Durable ;
- Politiques Économiques, Monétaires et financières ;
- Droit de l’Homme, Bonne Gouvernance, Développement Humain et Social.
A ces services, il faut ajouter les Représentations de la Commission dans les pays
membres, assurées par une équipe d’environ six personnes.
Pour mener à bien les activités concourant toutes vers l’intégration effective et un
développement harmonieux de la Sous-région, des organismes spécialisés ont été mis en
place. A ce jours, on dénombre dix dont :
Mesures douanières
La CEMAC est une zone de libre échange depuis plus d’une décennie ; Les principales
mesures prises par les pays de la Communauté en matière de réforme du système
douanier visent trois objectifs majeurs à savoir :
- la simplification des procédures et du système douanier pour décourager la
contrebande et la fraude, et se conformer à la réglementation internationale ;
- l’adoption d’un régime douanier commun au sein de la sous-région et
l’élimination des distorsions pour l’égalité de traitement des entreprises en
matière douanière ;
- la facilitation des procédures de dédouanement.
Du fait de la réticence des autres pays de la CEMAC, le Cameroun a paraphé, puis signé
un accord intérimaire avec l’Union Européenne.
Sur un autre plan, les pays de la Sous-région sont éligibles à la loi américaine sur la
croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), qui donne un accès
privilégié aux produits originaires de la Sous-région. Cette loi a comme particularité de
favoriser les investissements dans les pays bénéficiaires en vue d’exporter vers les Etats-
Unis en franchise des droits de douane.
L’OHADA a été créée par le Traité relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en
Afrique signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis et révisé à Québec au Canada, le 17
Octobre 2008.
Les règles communes aux États Parties de l'OHADA découlent principalement des Actes
Uniformes pris par le Conseil des Ministres. Sont déjà adoptés, par le Conseil des
Ministres de l'OHADA, les Actes Uniformes suivants:
Avant l’adoption de l’acte uniforme relatif au droit commercial général par le Conseil des
ministres le 17 avril 1997, cette matière était soumise à des règles extrêmement
diversifiées tant dans ses sources (lois, décrets, ordonnances,....) que dans son objet.
Proche de la réalité économique et de la vie des entreprises, l’Acte Uniforme doit
permettre de faciliter et de sécuriser les échanges économiques entre les opérateurs
économiques. Ce texte comporte, outre les dispositions finales, cinq livres.
La nouvelle version de cet acte, telle que révisée et adoptée à Lomé, est entrée en
vigueur le 15 décembre 2010.
L’Acte uniforme sur le Droit des sociétés commerciales et du Groupement d’Intérêt
Économique (GIE)
Cet Acte uniforme qui prévoit les règles de fonctionnement des sociétés commerciales
et des GIE, constitue le droit des sociétés commerciales de l’ensemble des Etats parties,
depuis le 1er janvier 2000. Les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui veulent
exercer une activité en société, dans un des Etats parties, doivent obligatoirement
choisir l’une des formes de sociétés prévues par l’Acte uniforme.
partiels d’actifs, dissolution liquidation, nullité, formalités et publicité.
La seconde partie règle successivement les diverses formes de sociétés commerciales :
Société en Nom Collectif (SNC), Société en Commandite Simple (SCS), Société A
Responsabilité Limitée (SARL), Société Anonyme (SA), Société en Participation, Société
de Fait et GIE. La succursale appartenant à une personne physique ou morale étrangère,
a une durée de vie de deux ans à l’expiration de laquelle elle doit être apportée à une
société nationale, sauf dispense ministérielle.
L’Acte uniforme organise les sûretés (garanties juridiques accordées au créancier pour
assurer l’exécution des engagements de son débiteur) et en distingue trois types :
- les sûretés personnelles : cautionnement, lettre de garantie et de contre
garantie ;
- les sûretés mobilières: droit de rétention, gage, nantissements et privilèges ;
- les sûretés immobilières : hypothèques.
Entrée en vigueur le 1er janvier 1998, la nouvelle version telle que révisée date du 15
décembre 2010.
L’Acte Uniforme relatif aux Procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d'exécution
Cet Acte uniforme organise deux procédures judiciaires simples à mettre en œuvre par
un créancier, afin de contraindre son débiteur à exécuter ses engagements : injonction
de payer une somme d’argent et injonction de délivrer ou restituer un bien. Il renforce
les voies d’exécution destinées à contraindre un débiteur défaillant à exécuter ses
obligations, par les moyens suivants : saisie conservatoire, saisie vente, saisie attribution
des créances, saisie et cession des rémunérations, saisie appréhension et saisie
revendication des biens meubles corporels, saisie des droits et valeurs mobilières, saisie
immobilière.
L’Acte uniforme organise les procédures collectives d’apurement du passif sur décision
et sous contrôle judiciaires (règlement préventif ; redressement judiciaire ; liquidation
de biens) et définit les sanctions patrimoniales, professionnelles et pénales, applicables
au débiteur et aux dirigeants de l’entreprise (faillite personnelle et banqueroute).
Cet Acte uniforme est le droit commun de l’arbitrage pour l’ensemble des Etats parties.
Il expose les principes de droit de l’arbitrage et ses différentes phases : convention
d’arbitrage (clause compromissoire ou compromis), désignation des arbitres composant
le Tribunal arbitral, déroulement de l’instance aboutissant à la sentence arbitrale qui
devra être revêtue de l’exequatur. Trois voies de recours sont ouvertes contre la
sentence : recours en annulation, recours en révision et tierce opposition.
L’Acte Uniforme relatif aux Contrats de transport des marchandises par route
Cet Acte uniforme s’applique à tout contrat de transport de marchandises par route
lorsque le lieu de prise en charge de la marchandise et le lieu prévu pour la livraison, tels
qu’ils sont indiqués au contrat, sont situés soit sur le territoire d’un Etat partie à
l’OHADA, soit sur le territoire de deux Etats différents dont l’un au moins est membre de
l’OHADA ; à l’exclusion des transports de marchandises dangereuses, des transports
funéraires, des transports de déménagement, ou des transports effectués en vertu de
conventions postales internationales.
L’Acte Uniforme relatif au Droit des sociétés coopératives, adopté le 15 décembre 2010
à Lomé.
5. Les instruments juridiques avec l’Union Européenne
Le Cameroun bénéficie d'un accès préférentiel au marché des Etats-Unis sous le SGP et,
depuis le 2 octobre 2000, dans le cadre du programme établi par les États-Unis en vertu de
la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA). Le
Cameroun est également éligible, depuis le 1er mars 2002, à la clause spéciale sur le textile
de l'AGOA. En 2006, les importations des États-Unis en provenance du Cameroun
s'élevaient à 223,5 millions de dollars E.U., dont 767 000 de dollars E.U. étaient importés
sous le SGP et 152,4 millions sous l'AGOA.
Les biens importés sous l'AGOA concernaient uniquement les produits énergétiques, et
ceux importés sous le S
GP concernaient les produits agricoles (313 000 dollars E.U.), les produits chimiques
(241 000), produits forestiers (141 000), les autres produits de manufacture (68 000), les
produits de textile et d'habillement (2 000), et les produits minéraux et métaux (2 000).
1
Cameroun, dans le cadre du SGP. Le Système Généralisé des Préférences (SGP) est un
système préférentiel non réciproque, en vertu duquel les pays développés (pays
donneurs de préférences) appliquent aux importations en provenance des pays en voie
de développement (pays bénéficiaires) des préférences tarifaires pour leur permettre d
´accroître leurs exportations. Ainsi, le SGP permet aux pays en développement d
´exporter les produits admis au titre des préférences à des taux de droits de douane
réduits ou nuls.
Les produits couverts sont les produits manufacturés, les produits semi-finis, certains
produits agricoles et de pêche ainsi que les produits de l´artisanat.
Les accords commerciaux signés entre le Cameroun et les Pays amis sont une base légale
qui permet, de façon mutuellement bénéfique, de consolider les liens d’amitié et de
coopération qui existent entre eux, de renforcer et de diversifier leurs relations
commerciales, conformément aux règles et principes de l’OMC. On distingue les accords
commerciaux bilatéraux classiques et les accords commerciaux bilatéraux préférentiels.
Le Cameroun a signé des accords commerciaux avec plus d'une cinquantaine de pays.
Ces accords sont aménagés suivant l'évolution de son économie et spécifient:
- le mode de paiement des transactions ;
- le traitement réservé aux marchandises ;
- le mécanisme de règlement des différends.
Il s’agit notamment des accords avec la Côte-d'Ivoire (1962), le Japon (1962), le Sénégal
(1974), le Maroc (1987), la Tunisie (1999), l'Égypte (2000), la Chine (1972 et réactualisé
en 2002), la Guinée équatoriale. Ces accords établissent un cadre général de coopération
en la matière, sans accorder des préférences tarifaires.
Seul l'accord signé avec le Sénégal le 10 janvier 1974 dans le cadre de l'Organisation
Africaine et Malgache de Coopération Economique (DAMCE), contient une clause
préférentielle. Son article premier prévoit la franchise de droits de douanes et taxes
d'effets équivalents pour toutes les marchandises originaires et en provenance des deux
pays.
1 Accord sur le Fonds Commun des produits de base 1980 Accord de produits
2. Accords multilatéraux
N° DENOMINATION DATE DE NATURE DE
SIGNATURE OU
L’ACCORD
DE
RATIFICATION
3. Accords régionaux
4. Accords bilatéraux
N° PAYS NATURE DE L’ACTE DATE DE REVISION OBSERVATION
SIGNATURE
préférentiel
5. Conventions
2 Convention des Nations Unies sur les contrats de vente Vienne 1980
internationale de marchandises.
4 Convention des Nations Unies sur les lettres de change New York 1988
internationale.
Il paraît important de signaler ici que les conventions commerciales ci-dessus listées ont
été conclues sous l’égide de la grande Convention des Nations Unies sur le Droit
Commercial International (CNUDCI), et ont pour objectif principal, l’harmonisation et
l’uniformisation du droit commercial international.
Enfin, le Cameroun est membre du Centre international pour le règlement des différends
relatifs aux investissements (CIRDI) et de l'Agence multilatérale de garantie des
investissements (AMGI), et signataire de la Convention pour la reconnaissance et
l'exécution des sentences arbitrales étrangères (la Convention de New York).
Jusqu'en juin 2006, le Cameroun avait signé des traités bilatéraux sur l'investissement
avec l'Allemagne (1963), la Suisse (1964), les Pays-Bas (1966), l'Union économique
belgo-luxembourgeoise (1981), la Roumanie (1981), le Royaume-Uni (1985), les États-
Unis (1989) et l'Italie (2004). Il a également signé des traités, non encore en vigueur,
avec la Chine (1997), l'Égypte (2000), la Guinée (2001), le Mali (2001), la Mauritanie
(2001), Maurice (2001) et la Turquie.
CONCLUSION
Au bout du compte, force est de reconnaitre qu’en dépit des efforts consentis par le
Gouvernement pour booster l’attractivité industrielle, économique et commerciale de notre
pays, la stratégie de Diplomatie Economique mise en œuvre actuellement n’a pas atteint les
résultats escomptés, dont les principaux sont et demeurent :
Réduire les couts commerciaux à l’international et renforcer le positionnement
stratégique des entreprises nationales sur les marchés étrangers ;
Accroitre l’attractivité de la destination Cameroun à travers une augmentation
substantielle des Investissements Directes Etrangers (IDE);
Accroître les performances dans le domaine des négociations commerciales
multilatérales ;
;
Fort de ce qui précède, il y a lieu de procéder à une revue urgente de la Stratégie de Diplomatie
Economique du Cameroun et envisager son adaptation subséquente sur la base des pistes
d’amélioration identifiées ci-dessus.