Alimentation, santé globale 3 min
Que connaissez-vous de la vie des poules ?
"Se coucher comme les poules", "Être maman ou papa poule", "Avoir la chair de poule", "Être comme une poule qui a trouvé un couteau"...
Publié le 27 février 2019
Les traits de caractère des poules nous sont familiers à travers nos expressions populaires. Mais les connaissons-nous vraiment ? Que savons-nous de leurs comportements ? de leurs capacités cognitives ? Ce quiz vous permettra d'en savoir plus...
Réalisation 3dlight-studio.com Illustrations et mise en page Estelle Emonnot
Étudier le comportement des volailles pour prévenir les infections
Les salmonelles sont des bactéries qui infectent plantes, animaux et humains. Les principales sources de contamination de nos aliments sont les volailles (œufs et viandes) et les porcs (viandes). Pour réduire ces infections, l’équipe Signalisation, portage et virulence bactérienne de l’UMR Infectiologie et Santé Publique (Inra, Université de Tours) a travaillé sur la sélection d’animaux plus résistants aux salmonelles. De plus, certains animaux « super excréteurs » diffusent la contamination à tout le troupeau. Les chercheurs utilisent actuellement des approches novatrices pour prédire ce risque. Explications en vidéo avec Philippe Velge, INRAE Val de Loire :
Tous les animaux n’ont pas le même risque d’être infectés, certains sont « faibles excréteurs » et d’autres « super excréteurs » de salmonelles. Ces derniers diffusent la contamination à tout le troupeau. Les chercheurs utilisent actuellement des approches novatrices pour prédire ce risque :
- l’approche microbiote. Les chercheurs ont découvert que, face à la salmonelle, les poussins ne sont pas égaux. Certains, les super-excréteurs, y sont plus sensibles, et leurs fèces (excréments solides) la propagent de façon spectaculaire. À l’opposé, il y a les poussins faibles excréteurs, qui, non seulement résistent mieux au pathogène, mais en plus, n’infectent que rarement leurs congénères. Or, les microbiotes digestifs de ces deux groupes s’avèrent être très différents.
Les chercheurs du laboratoire Infectiologie et Santé Publique ont montré qu’il est possible de transférer les caractéristiques des super excréteurs par un transfert du microbiote digestif. Puis, ils ont analysé les différences entre les microbiotes des deux groupes de poussins. Ils ont ainsi identifié quatre espèces de bactéries caractéristiques des volailles résistantes. En les inoculant à des poussins au microbiote digestif encore immature, ils ont montré que l’on peut augmenter leur résistance à la salmonelle de façon importante. Ces bactéries ont donc un effet barrière qui pourrait être mis à profit par les éleveurs.
À présent, les chercheurs mettent au point le cocktail de bactéries protectrices le plus performant possible. Ils tentent aussi d’identifier les autreseffets positifs de ces microorganismes. En effet, ils pourraient protéger les poussins d’autres agents pathogènes, comme par exemple les virus responsables de la grippe aviaire. - l’approche comportementale : les animaux changent de comportement avant de devenir super excréteurs. L’identification des animaux manifestant ces comportements pourrait donc permettre de détecter précocement l’infection afin d’empêcher sa diffusion. La vision finalisée ce ces recherches est ici celle de la ferme connectée avec une surveillance du troupeau assistée par caméra et analyse d’images.