Les chiffres ci-dessous expliquent la différence entre ces deux puissances : 2014/2024
Comparaison Économique États-Unis vs Europe (2014/2024)
| Indicateurs | États-Unis | Europe |
|---|---|---|
| Population en habitants en 2024 | 341,8 millions | 449 millions |
| Population en habitants en 2014 | 318,4 millions | 507,4 millions |
| PIB global en 2024 | 27.963 Mds $ | 17.000 Mds € |
| PIB global en 2014 | 17.608 Mds $ | 18.412 Mds € |
| PIB par habitant en 2024 | 83.372 $ | 34.470 € |
| PIB par habitant en 2014 | 55.304 $ | 36.286 € |
| Dépenses publiques en 2024 | 22,7% : 6270 Mds $ | 49,4% : 8398 Mds € |
| Dépenses publiques en 2014 | 4027 Mds $ | 6701 Mds € |
| Production manufacturière en 2024 | 2500 Mds $ | 289,2 Mds € |
| Production manufacturière en 2014 | 1844 Mds $ | 255,5 Mds € |
| Productivité en 2024 | 114,5% | 104% |
| Productivité en 2014 | 106% | 94% |
| Taux d’emploi en 2024 | 64,5% | 59,6% |
| Taux d’emploi en 2014 | 59,5% | 73,2% |
| Taux de chômage en 2024 | 3,99% | 5,9% |
| Taux de chômage en 2014 | 5,39% | 11,5% |
| Taux de chômage des jeunes en 2024 | 9,5% | 15,3% |
| Taux de chômage des jeunes en 2014 | 11,6% | 16,1% |
| Montant des exportations en 2024 | 2724 Mds $ | 2557 Mds € |
| Montant des exportations en 2014 | 2328 Mds $ | 2842 Mds € |
Malgré une population très inférieure à celle de l’Europe, les Etats-Unis n’arrêtent pas de la distancer économiquement.
Les différences :
Départs en retraite aux USA : Actuellement 66 ans et 2 mois et 67 ans pour les personnes nées après 1970. C’est aussi 218 jours travaillés par an et 262 jours ouvrés. (250 en Europe)
Aux Etats-Unis plus de 30% des salariés travaillent plus de 45 heures par semaine. C’est beaucoup plus qu’en Europe et bien plus qu’en France. De plus, ils travaillent beaucoup plus la nuit et les week-ends. Aux Etats-Unis les heures travaillées n’ont baissé que de 2% de 1979 à 2012 contre 18% en France. En Europe c’est 7% de travail de nuit contre 25% aux Etats-Unis.
Les congés payés dépassent rarement deux semaines par an. Et ils leur arrivent couramment de les reporter. Il existe à un certain niveau, les fameux Unlimited Paid Time Off (congés illimités) mais les salariés posent rarement plus de trois semaines par an sous peine d’être mal vu. Aux Etats-Unis on vit pour travailler, pour honorer la grâce de Dieu et montrer les grâces que l’on a en échange, argent, biens, propriétés etc. Ce n’est pas tabou de parler d’argent et les salaires sont quasi tous affichés sur les offres d’emploi. Cela a peut-être un lien avec le protestantisme.
D’autre part, ils ne peuvent compter que sur eux même. Il faut être le meilleur depuis tout jeune. Les études valent très chères et impossible de compter sur le gouvernement. Les Américains ne perdent pas de temps et sont très efficaces, pragmatiques (par obligation) et se prennent très au sérieux professionnellement.
Cela se retrouve dans une société plus compétitive et individualiste avec moins de solidarité. Au bureau, il n’y a pas vraiment de pause, tout le monde mange sur place et ils vont peu devant la machine à café. Les relations professionnelles sont superficielles.
S’ils sont si investit, c’est qu’ils ne bénéficient pas de sécurité d’emploi, ni de Sécurité Sociale ou si peu. Le contrat de travail « at-will employement » permet de mettre fin au contrat sans justifier d’une raison particulière, ni préavis, dans la journée. Pour les Américains ce n’est pas un traumatisme d’être licencié, car ils savent qu’ils pourront rapidement retrouver un job. Le taux de chômage n’est que de 3,7% alors qu’en France on a couramment dépassé les 10% et même près de 30% pour les jeunes, par manque d’adaptabilité et de mobilité. Ces américains avancent qu’ils sont plus libres pour accepter d’autres opportunités et même créer leur société.
Rappel : En France, chaque salarié qui part trop tôt fait perdre l’embauche de 3 jeunes, voire quatre, cause principale du chômage des jeunes.
En conclusion : En diminuant constamment les temps de travail et d’activité, l’Europe et encore plus la France, sont parties sur une pente descendante « douce » depuis 1980, qui les entraînent vers la « décadence », la perte de compétitivité mondiale. Les chiffres ci-dessus en sont le reflet flagrant.
Sans virage rapide, il ne sera plus possible d’accrocher les wagons de la modernité, de l’IA, de l’export…
L’Europe manque d’unité, de gouvernance, de règlements communs, de fédéralisme. En fait, elle semble ne pas savoir d’où elle vient, où elle va. Son manque de compétences est devenu flagrant.
Les jeunes diplômés et start-up vont s’installer là-bas vers l’eldorado.
Ce sont aussi des faiblesses récurrentes, telles ; une zone monétaire qui n’est pas internationalisée, une politique de la concurrence non établie, une bataille à l’export dispersée, des règles fiscales contraignantes et divergentes, des règles budgétaires trop éparpillées et disparates. La flat taxe est de 9% en Hongrie, de 12.5% en Irlande et plus élevée à Malte 35% et au Portugal 31.5%.
En Allemagne, l’impôt société est de 15.8% mais se rajoute un impôt régional de 14%. La France après la diminution décidée par E.Macron, l’IS se trouve à 25%, c’était 33.3% sous la présidence de F. Hollande.
Mais ce qui manque le plus : Des européens qui ont envie de s’impliquer, de travailler plus. Les entreprises cherchent constamment du personnel compétent, solide, alors que le taux de personnes au chômage, ou vivant d’aide est trop important.
L’autre point qui aggrave la situation économique européenne, c’est un trop faible taux de natalité notamment en Allemagne, Italie et maintenant la France. Alors que le nombre de retraités augmente constamment.
A cela s’ajoute un manque d’innovation politique pour réinsérer toutes ces personnes sans emploi et cela dure depuis des décennies. Particulièrement en France, Espagne, Grèce où le taux de chômage a toujours été très élevé. La France a depuis de nombreuses années plus de 6 millions de personnes inscrites au chômage et maintenant plus de 2 millions de famille au RSA, c’est insupportable pour les finances publiques !!!
Moins on travaille, plus la fainéantise s’installe, avec refus de mobilité puisque les aides d’attente d’emploi mais aussi sociales, peuvent souvent dépasser le salaire proposé !!! Pourquoi aller s’échiner à aller chercher un emploi pour gagner moins ou pas plus ?
Sans modification des règles européennes et nationales, aucune possibilité de retrouver une situation favorable économiquement, un pouvoir d’achat et un niveau de vie suffisant pour acheter plus local, moins low-cost, pour diminuer l’import et produire plus européen.