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Giuseppe Verdi (Autre)Eusebio Trabucchi (Autre)Margaux Bricler (Traducteur)
EAN : 9788831312196
64 pages
L'orma éditions (10/11/2020)
4.67/5   3 notes
Résumé :
La correspondance de Giuseppe Verdi (1813-1901) nous invite dans un monde d'enthousiasme et de créativité. On y découvre le portrait inédit d'un artiste au caractère prodigue, très conscient de son propre génie. Cette savoureuse sélection propose les lettres les plus drôles du maître de la musique italienne, qui vivait avec la passion du vin, de l'amitié et de la liberté.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« C'est si beau de rire. Lettres d'un génie compris » Lettres choisies et présentées par Eusebio Trabucchi. Traduction de Margaux Bricker.
Les échanges épistolaires de Giuseppe Verdi avec Opprandino Arrivabene, journaliste, Antonio Barezzi, riche propriétaire terrien, négociant d'épices et de liqueurs, (le beau-père de Verdi), Léon Escudier, journaliste et éditeur musical, Vincenzo Luccardi, sculpteur et mélomane, Clara Maffei, salonnière accueillante. Pietro Massini, musicien, directeur de l'Académie philarmonique de Milan. Dominico Morelli, peintre, Emilia Morosini, noble dame d'origine helvétique, elle tenait un salon que Verdi fréquenta. Francesco Maria piave, librettiste de renom sont apprenants. On découvre Giuseppe Verdi, sa forte personnalité, son libre-arbitre, l'épicurien, le génie fait homme, Maître d'Opéras. « le Maître était un être opiniâtre, têtu même, doté d'un amour extraordinaire pour la vie et conscient d'avoir prise sur ce qui l'entourait. » « L'artiste qui hésite n'avance pas. » Verdi aux prémices de son art à des difficultés financières. Il écrit à son beau-père l'implorant de l'aider. Il travaillait alors à son premier opéra « Oberto conte di San Bonifacio » créé à la Scala le 17 novembre 1839. « Je m'en remets à votre bonté et vous remercie d'ores et déjà. Et c'est en espérant bientôt pouvoir vous embrasser que je vous salue. » La lettre au citoyen Francesco Maria Piave réconforte ce dernier. Tant par la loyauté de cette missive que par la teneur d'un esprit républicain et empreint de compassion pour le peuple. « Honneur à ces héros ! Honneur à toute l'Italie qui brille par sa grandeur en ce moment !... Ils ne parviendront pas à spolier le peuple de ses droits. L'Italie sera libre, Une, républicaine. » La lettre pour Francisco Maria Piave datée du 4 septembre 1846 : « Voici l'esquisse du Macbeth. Cette tragédie est l'une des plus grandes créations de l'humanité. » Que dire de toutes ces lettres qui couronnent la gloire d'un homme extraordinaire dont l'aura musicale dépassait tout entendement. Génie quand tu nous tiens ! Ce Pli-Prêt-A-Expédier au doux prix de 7,95 € est un bel objet livre. L'épistolaire renoué à l'aube d'un XXI e siècle est plus qu'un hommage. Giuseppe Verdi est un emblème. Un bienfaiteur de l'humanité : le Maître Verdi. Affiches, billets, pièces de monnaie, portraits illustrent ce Pli-Prêt-A-Expédier. La pièce de 2€ frappée par l'Italie en 2013 pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Verdi est une reconnaissance pour ce créateur hors pair connu et reconnu dans le monde entier. Les Editions l'Orma viennent de mettre au monde une collection fabuleuse et culte des Grands de ce monde. A glisser dans une boîte aux lettres. Affirmer le perpétuel.
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Verdi a vécu de 1813 à 1901. À vingt-sept ans, il avait déjà perdu ses deux enfants et son épouse, avait besoin de l'aide financière de son beau-père pour survivre et travaillait à corps perdu. À la fin de sa vie, il était internationalement acclamé.

Mais soyons honnêtes : il n'était pas seulement compositeur, il était aussi épistolier. Des dizaines de milliers de lettres du Maître, comme il est désigné dans ce petit ouvrage, nous sont parvenues !

Eusebio Trabucchi a choisi des extraits de son courrier pour nous présenter l'homme et l'artiste. le résultat est remarquable : en si peu de pages, un tempérament et une époque transparaissent avec sincérité, humilité et humour.

On rencontre un travailleur acharné qui veut "être quelque chose parmi les hommes, et non un inutile engin comme tant d'autres", mais surtout, sans piston !

Un homme fort qui fait passer l'intérêt de son pays avant sa vie, et qui le clame avec assurance : "Il n'y a et ne doit y avoir qu'une seule musique qui soit douce aux oreilles des Italiens de 1848 : la musique des canons !"

Un collaborateur exigeant aussi, qui méprise les censeurs qui "saccag[ent] le sens du drame" et les vilaines langues, et qui sait exactement ce qu'il attend de ses partenaires : "fais-moi confiance, sois toi aussi concis dans tes vers", écrit-il à son ami Francesco Maria Piave qui compose le livret de McBeth.

Et derrière cette rigueur se dévoile le tendre qui se donne entièrement dans l'amitié. Et alors là, oui, on rit ! On rit de tout et de rien, même du rôle public du génie, devenu parlementaire malgré lui, et "si l'on voulait, ou devait rédiger [sa] biographie de membre du Parlement, on aurait juste à imprimer en grands caractères au milieu d'une feuille blanche : ils ne sont pas 450 mais bien 449, car le député Verdi n'existe pas." Humour noir, humour vache, "c'est si beau de rire" !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce qu'il y a de bon par ici, c'est que l'on n'écoute ni ne joue de la musique. Cela a été une sacrée idée de ne pas faire venir de clavecin. Il me semble à présent que je ne suis plus moi-même : je ne peux pas croire que je sache la musique, que je sache composer toutes ces choses belles et laides, et je ne comprends même pas comment je pourrais retourner à ma table de travail. Et sait-on jamais : si, par un beau matin, je me réveillais millionnaire... Quel doux mot ! Doté d'un sens plein et beau! Et comme sonnent creux, à côté de lui, les mots renommée, gloire, génie, etc.
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Je ne me rendrai pas à Rome pour plusieurs raisons. La première : l'Impresario est un rapiat. La seconde: la censure a saccagé le sens du drame. Ils ont rendu la Traviata pure et innocente. Merci bien ! De la sorte, ils ont gâché tous les équilibres, tous les personnages. Une putain est et demeure une putain.
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Voilà six ans que j'écris nuit et jour, que je voyage de pays en pays sans avoir jamais soufflé mot à un journaliste, jamais demandé la faveur d'un ami et jamais fait la cour à un riche pour rencontrer le succès. Jamais, jamais : je mépriserai toujours ces moyens.
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