J’avais peur de mourir sans avoir jamais aimé. Sans être aimé en retour.
Je ne veux pas que tu ne sois qu’un été pour moi.
Depuis que tu es avec moi, je ris de nouveau. Tout reprends du sens, même s’il n’y en a plus. Le monde a des couleurs quand tu es là.
Quand j’étais aux soins intensifs, j’imaginais que le souffle de l’oxygène, c’était le bruit des vagues. Exactement comme ici.
- J’avais peur de mourir sans avoir jamais aimé. Sans être aimé en retour.
- Je me demande si je ne pourrais pas rester ici pour toujours. Avec toi.
- Tu le peux. Il existe un univers parallèle où c’est possible. Ou il n’y a que nous. Nous deux. Il est intemporel. Essentiel.
C'est le problème, avec les promesses : on y croit, on attend avec impatience qu'elles se réalisent, on anticipe, ça vous tarde tant ! On se monte la tête, puis on se prend un coup sur la tête, allez, on redescend et là ça fait mal. J'ai beau le savoir, je me fais toujours avoir.
Après, nous sommes restés enlacés, l’un contre l’autre, fronts joints. Il aurait fallu que cela ne cesse jamais. Je voulais refermer les yeux mais, en même temps, je ne le voulais pas, parce que dès lors, je ne l’aurais plus vu. Je voulais tout, tout de suite, pour toujours
Soudain, il a levé les yeux et, sous son regard infini si intense, je suis resté saisi.
Je veux que tu t'en souviennes toujours. Ne pense jamais qu'on n'a pas eu beaucoup de temps, toi et moi. Je veux que tu comprennes ça : le temps n'est qu'une construction humaine, une illusion. Seuls les sentiments sont réels.