Richard Morgiève vous dit pourquoi il aime Mon amie Flicka de Mary O'Hara
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En se projetant sur la clôture, elle en arracha vingt mètres; prise dans les fils supérieurs, elle fit une culbute complète, tomba sur le dos, ses quatre pieds entraînant les fils de fer et l'y entortillant tout entière.
-Le diable emporte ces barbelés, dit McLaughlin... si seulement j'avais les moyens de les remplacer par des palissades convenables!
Ken, la mort dans l'âme, suivit les hommes qui s'étaient rapprochés de la pouliche et la regardaient se livrer à des efforts héroïques et vains pour se libérer: elle ne fit que se ligoter davantage dans le réseau acéré qui lui déchirait la peau et la chair. [...]
Gus, avec ses cisailles, se mit à couper le fil de fer; les hommes réparèrent la clôture, traînèrent Flicka au milieu du pré et placèrent à sa portée une caisse d'avoine et un seau d'eau.
-Je serai étonné si elle s'en tire, dit McLaughlin. Ce sera tant mieux. Si ce n'avait été ainsi, c'eût été d'une autre manière. Un cheval fou ne vaut pas un fifrelin.
A l'intérieur des fermes parois de chair qui le tenaient captif, le poulain ruait rageusement. Il refusait de naître, les violentes contractions des murs de sa demeure qui se faisaient sentir inopinément dérangeaient sa longue croissance paisible et le mettaient en fureur. Alors il se déplia et rua à plusieurs reprises.
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Lady, tout comme Ken, assistait à ce spectacle, tendue et tremblante d’émotion. Les poulinières aussi, sans bouger, suivaient la course des yeux.
Comme elle courait, cette petite pouliche ! Rocket trottait avec nervosité, allant et venant, près des poulinières; Banner fit demi-tour et se précipita sur Rocket. La pouliche passa devant Ken, comme un éclair; il vit des yeux effrayés au milieu d’une crinière flottante, des jambes minces, et pendant une fraction de seconde, ces yeux apeurés lui adressèrent comme un appel. Il fit faire volte-face à sa monture et suivit la petite alezane. Un coup d’œil jeté en arrière lui montra Rocket repartant au galop, Banner à ses trousses; puis elle s’arrêta; le grand corps de l’étalon s’éleva au-dessus du sien et la masse unique des deux chevaux se sculpta sur le ciel orageux.
[…]
Le poulain de Rocket — un yearling, une pouliche — la sienne à lui. Il n’avait pas eu à la choisir, elle s’était donnée. Elle lui appartenait parce que d’un regard elle lui avait demandé secours. Elle lui appartenait à cause de sa beauté sauvage, de sa vitesse, et parce qu’à sa vue, à sa seule pensée, il sentait faillir son cœur.
Nous vînmes donc dans ces vastes plaines herbeuses et, en découvrant les hauts plateaux de la région, élevés en leur milieu et plus bas sur l'horizon, non seulement je sus, mais je me rendis vraiment compte pour la première fois que la terre est ronde. Je regardais de tous mes yeux, je m'émerveillais et ne pouvais me rassasier de contempler le déroulement infini des plateaux vallonnés tapissés d'émeraude.
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Comme elle gravissait la petite éminence, Carey s'aperçut qu'il ne neigeait plus. Elle se retournait continuellement pour suivre les cavaliers des yeux. Ils progressaient en une formation serrée, suivis d'un nuage de poussière. Quand elle atteignit le sommet, elle arrêta sa monture et chercha, au moyen des jumelles, à distinguer Ken et Howard. Puis, dirigeant la lorgnette de droite et de gauche, elle étudia tous les détails de la plaine qui, enfermés dans un cercle restreint, prenaient une importance surprenante. Ils n'avaient pas du tout l'air réel, mais semblaient avoir été crées pour elle spécialement.
Un magnifique tableau surgit à sa vue dans le petit cadre rond: la statue d'un cheval d'un blanc pur, debout sur une crête escarpée. Immobile, légèrement tourné, la tête relevée, chacun de ses muscles paraissaient tendu et prêt à l'action.
Carey abaissa sa lorgnette. Son cœur battait. Était-ce Thunderhead ? Non... ce n'était pas un être vivant, c'était une illusion que lui présentaient les jumelles..."
- Kennie, dit-elle ; tu es libre de monter n’importe quel cheval du ranch ; pourquoi tiens-tu tellement à avoir un poulain ?
- Oh ! Mère ! ce n’est pas seulement pour le monter. Je veux un poulain pour que nous soyons amis. Je veux qu’il soit à moi, tout à moi, Mère...
j adore mais comme le film sa fait pleure