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INSTITUT D’HISTOIRE DE PARIS DOCUMENTS D’HISTOIRE PARISIENNE 12 Ouvrage publié avec le concours de l’École pratique des Hautes Études 2011 Un dessin de carrosse provenant de la collection du comte d’Angiviller retrouvé dans un recueil d’ornements de la bibliothèque de l’Institut national d’Histoire de l’Art par Michaël DECROSSAS docteur de l’École pratique des Hautes Études Amorcé, conjointement, depuis la fin de l’année 2010, par le Département des études et de la recherche et la Bibliothèque de l’Institut national d’Histoire de l’Art, l’examen des recueils d’ornements de cette dernière a déjà permis de mieux apprécier ce fonds qui restait jusque-là peu connu des chercheurs1. Une première analyse a ainsi révélé la richesse de la collection constituée en grande partie par les acquisitions de Jacques Doucet à la fin du XIXe et au début du XXe siècle2. Elle s’est aussi avérée riche en surprises. Un petit recueil factice, composé au tournant du XXe siècle, retient l’attention3. Portant sur la reliure le titre de Carrosse du Roi, il contient trois planches gravées éditées par Pierre Roguié, vers 1750, et représentant des dessus-de-porte dans des cadres rocaille, portant, pour deux d’entre elles le chiffre du roi Louis XV et les armes de France4. À leur suite, on trouve un beau dessin de carrosse, à la plume avec des rehauts à la gouache et à l’or, mesurant 33,6 sur 24 cm, collé sur un carton bleu (fig. 1). Il représente une voiture bleue et blanche à caisse entièrement fermée, avec une portière sur toute la hauteur. Des putti dorés et des guirlandes de fleurs de différentes couleurs en ornent les montants et le toit. Au revers, une inscription, à l’encre brune, précise : Coll. Dangiviller émig. / Dessiné par Moreau le jeune / Faict en orfèvrerie par F. T. Germain ci-devant orfèvre du Roy / pour le Dauphin. L’écriture paraît bien être de la fin du XVIIIe siècle. Étant postérieures au dessin, ces indications doivent être envisagées de manière critique. En effet, si on les examine successivement, on constate qu’elles sont, sinon contradictoires, du moins difficiles à accorder. Né en 1730, Charles Claude de Flahaut de La Billarderie, chevalier puis comte d’Angiviller, connut d’abord une courte carrière militaire où il se fit remarquer par le Dauphin, fils de Louis XV. En 1759, il reçut des provisions de « gentilhomme de la Manche » du duc de Bourgogne. Après la mort de ce dernier, en 1760, il poursuivit ses fonctions auprès des trois autres enfants du Dauphin, jusqu’en 1766, s’attachant tout particulièrement à l’aîné, le duc de Berry, futur Louis XVI. Homme brillant et cultivé, il fréquenta ensuite les salons parisiens proches des physiocrates et des encyclopédistes, notamment celui de madame de Marchais, qui devint sa maîtresse, puis sa femme en 1781. Il entretint aussi des liens avec le marquis de Marigny, et avec des artistes comme Greuze, Vien et, surtout, Pierre, futur premier peintre du Roi. Il fut finalement nommé par le jeune Louis XVI, le 24 août 1774, directeur général des Bâtiments, Arts et Manufactures, poste qu’il abandonna en 1791 ; il partit alors pour l’exil où il mourut en 18095. 1. Je tiens à remercier Julie Ramos, conseillère scientifique à l’INHA, en charge du programme « Histoire de l’ornement », et Lucie Fléjou, conservateur à la Bibliothèque de l’INHA, pour toute l’aide qu’elles ont bien voulu apporter à ce travail. 2. Michaël Decrossas, « Les recueils d’ornements du XVIIIe siècle de la collection Jacques Doucet : une première analyse », dans les Nouvelles de l’INHA, no 40, sous presse. 3. Bibliothèque de l’INHA, coll. Jacques Doucet, Fol. Rés. 72. 4. La carrière de ce graveur sur bois et éditeur d’estampes parisien demeure mal connue, tout comme son œuvre. Maxime Préaud [et al.], Dictionnaire des éditeurs d’estampes à Paris sous l’Ancien Régime, Paris, 1987, p. 276. 5. Concernant la vie du comte d’Angiviller, voir en premier lieu Jacques Silvestre de Sacy, Le comte d’Angiviller directeur général des Bâtiments du Roi, Paris, 1953 ; et, pour ses collections, Barbara Scott, « The comte d’Angiviller, The last DirecteurGénéral des Bâtiments », dans Apollo, t. 93, janvier 1973, p. 78-85. 54 Michaël DECROSSAS Fig. 1. Attribué à Moreau le jeune, Carrosse Bibliothèque de l’INHA, coll. Jacques Doucet, Fol. Rés. 72, fo 4 On ne peut se faire une idée complète des collections du comte d’Angiviller, confisquées à la Révolution comme biens d’émigré. Seule est connue celle provenant de sa maison parisienne de la rue de l’Oratoire, proche du Louvre, comme le notaient les commissaires dans le registre du dépôt de Nesle à Paris. Elle fut inventoriée en deux fois, d’abord le 21 avril 1793, puis quelques mois plus tard6. Outre les tableaux, quelques sculptures et objets d’art divers, des dessins et des gravures sont répertoriés, soit montés dans des cadres, soit dans six portefeuilles dont le contenu est précisé. Le dessin de carrosse n’y apparaît pas. Mais cette liste ne représente qu’une sélection d’œuvres, pour la plupart destinées au Muséum ou à d’autres collections nationales, et elle n’est donc pas exhaustive. De même, on ne sait pratiquement rien de ce qu’il advint des collections qui se trouvaient dans l’hôtel de la Surintendance de Bâtiments à Versailles, qu’il occupait depuis sa prise de fonction en 1774, ou encore dans la maison d’Étangs-Gobert, qui lui avait été donnée par le Roi en 1779 et où il avait fait réaliser d’importants travaux7. Sans doute passèrent-elles aussi par des dépôts avant d’être vendues. Il y eut au moins une vente le 7 juin 17938. 6. Arch. nat., F17 372*, dépôt de Nesle : Registre des objets d’arts et antiquités trouvés chez les Émigrés et Condamnés, réservés par la Commission temporaire des arts adjointe au Comité d’Instruction publique. Du 28 pluviose l’An 2e de la République Française, une & indivisible; fos 4-8 : D’Angiviller Émigré, Près le Louvre du 21 avril 1793, Inventaire fait par la commission des Monuments ; fo 198 : Suite des articles de D’Angiviller [s. d.] ; cette liste a été publiée en partie par Marc Furcy-Raynaud (« Les tableaux et objets d’art saisis chez les émigrés et condamnés et envoyés au Muséum central », dans les Archives de l’Art français, t. IV, 1912, p. 245-335, aux p. 248-253 pour le comte d’Angiviller) ; Collin B. Bailey, « “Quel dommage qu’une telle dispersion”: Collectors of French Painting and the French Revolution », dans 1789 : French Art During the Revolution, catalogue de l’exposition tenue au Colnaghi à New York, 10 octobre - 22 novembre 1989, New York, 1989, p. 11-26, aux p. 17-18 pour le comte d’Angiviller. 7. On sait seulement que sa collection de tabatières et celle de ses livres furent envoyées pour la première au Muséum et pour la seconde à l’embryon de bibliothèque de la ville de Versailles. Fernand Boulé, « Études de topographie versaillaise : la résidence d’été du comte et de la comtesse d’Angiviller », dans la Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, 1926, p. 31-38. 8. J. Silvestre de Sacy, op. cit. à la note 5, p. 244. Un dessin de carrosse provenant de la collection du comte d’Angiviller L’entrée du dessin dans les collections du comte d’Angiviller est tout aussi difficile à cerner et dépend en grande partie de la date à laquelle il fut exécuté. On ne peut sur ce plan s’en tenir qu’à des hypothèses. L’annotation mentionne le nom du dessinateur, Jean-Michel Moreau, dit le jeune. Né en 1741 à Paris, celuici étudia la peinture auprès de Louis Joseph Le Lorrain, avec lequel il partit à SaintPétersbourg en 1758. Il revint en France à la mort de son maître en 1760, et fréquenta alors l’atelier de Le Bas, où il apprit la gravure. L’année suivante il participa au Salon de la Jeunesse. Son talent lui permit d’obtenir le poste de dessinateur des Menus-Plaisirs en 1770, puis celui de dessinateur du Cabinet du Roi en 1778. 55 Membre de l’Académie de Saint-Luc à Paris, il fut agréé à l’Académie royale de peinture et sculpture en 1780, mais ne fut reçu qu’en 17899. La fourchette chronologique est donc assez large. Toutefois, un élément pourrait permettre de la réduire. Moreau dessina en 1776 une suite de quatre cahiers de Voitures, gravés par Jacques Juillet et édités par Le Père et Avaulez, rue Saint Jacques, à la Ville de Rouen 10. Ces modèles plus rigides, moins marqués par la ligne courbe que le dessin, trahissent au contraire un retour à la ligne droite que prône le néoclassicisme de ces années (fig. 2)11. Il conviendrait donc d’envisager une réalisation du dessin entre 1760, date du retour en France de Moreau, et 1776, année de parution de son recueil. Fig. 2. Moreau le jeune, Berline françoise montée à la Dhalem (Premier cahier de voitures, Paris, 1776, no 1) Bibliothèque de l’INHA, collection Jacques Doucet, Fol. Est. 384 9. Henri Béraldi, L’œuvre de Moreau le jeune. Notice & catalogue, Paris, 1874, p. 1-6 ; Marie-Joseph-François Mahérault, L’œuvre de Moreau le jeune. Catalogue raisonné et descriptif avec des notes iconographiques et bibliographiques, Paris, 1880, p. VII-XI ; Journal de Papillon de La Ferté, intendant et contrôleur de l’Argenterie, Menus-Plaisirs et Affaires de la Chambre du Roi (1756-1780), éd. par Ernest Boysse, Paris, 1887, p. 413-415 ; Adrien Moureau, Les Moreau, Paris, 1893, p. 42 ; Jules Guiffrey, « Histoire de l’Académie de SaintLuc », dans les Archives de l’Art français, t. IX, 1915, p. 398-399. 10. Michèle Hébert et Yves Sjöberg, Inventaire du Fonds Français. Graveurs du XVIIIe siècle, Paris, 1973, t. XII, p. 212-213. B.N.F., Est., Ld 14 petit in-fol.; Bibliothèque de l’INHA, coll. Jacques Doucet, Fol. Est. 384 [manque le troisième cahier]. 11. Jean-Louis Libourel, « Le patrimoine hippomobile : un témoignage de la production carrossière française du XVIIe au XIXe siècle », dans Voitures, chevaux et attelages, sous la direction de Daniel Roche, Paris, 2000, p. 27-39. 56 Le deuxième nom mentionné est celui de l’orfèvre du Roi, François Thomas Germain. Sa carrière est bien connue, notamment grâce aux travaux de Christiane Perrin12. Elle fut à la fois brillante et tumultueuse, et finalement marquée par une faillite retentissante en 1765, dont le jugement définitif fut rendu en 1769. Cependant, entre ces deux dates, la protection du Roi lui permit de garder son titre d’orfèvresculpteur de la Couronne et de fournisseur du Garde-Meuble13. Parallèlement, il fut aussi un bronzier réputé, exécutant des modèles de feux et de bras de cheminée pour l’essentiel, souvent sur des dessins de Pierre Contant d’Ivry, et pour lesquels il collabora avec le fondeur Richard, le doreur Charier et le sculpteur Fixon. Mais cette production ne semble pas, elle non plus, excéder l’année 177214. La suite de son activité est plus difficile à cerner. Il tenta sa chance en Angleterre (1771), puis en Autriche (1774). Finalement, il revint à Paris, mais ne semble pas avoir poursuivi ses activités d’orfèvre, même s’il n’y renonça officiellement qu’en 1783, pour se consacrer à l’« art du dessin ». Il mourut à Paris le 23 janvier 179115. La date d’exécution du carrosse fut sans doute très proche de celle du dessin. Il semble difficile d’envisager que celle-ci puisse se situer au-delà de 1769, si elle revient bien à Germain, compte tenu des difficultés qu’il connut par la suite. Il faut aussi se demander à quel usage était destiné ce carrosse. Il devait s’agir d’un jouet. Le musée de la voiture à Compiègne possède de nombreux exemples de ce type d’objets pour le XVIIIe siècle. Mais, notamment pour la richesse, le plus proche de ce à quoi il aurait pu ressembler, bien que plus tardif, est sans doute la Voiture en or attelée « à la d’Aumont » que Louis XVIII offrit à ses petits-neveux, Louise et Henri, futur comte de Chambord, pour les étrennes de 1824, et qui est aujourd’hui conservée au musée Carnavalet16. Michaël DECROSSAS Les jeunes enfants avaient respectivement cinq et quatre ans. Pour la période 1760-1770, deux princes auraient pu être les destinataires de l’œuvre : le duc de Bourgogne, né en 1751 et mort en 1760, et le duc de Berry, né en 1754. Le premier ne porta jamais le titre de Dauphin, qui était celui de son père qui mourut après lui, en 1765. Mais l’inscription sur le dessin étant tardive, il est possible qu’il y ait eu une erreur. De plus, le comte d’Angiviller était à son service depuis 1759. Le second fut Dauphin en 1765. Le comte d’Angiviller lui fut tout particulièrement attaché, même s’il quitta ses fonctions officielles auprès de lui en 1766. Là encore le carrosse aurait pu être commandé alors que le jeune prince n’était pas encore l’héritier de la Couronne, soit entre 1760 et 1765. Il faut cependant noter que les armes peintes sur la portière du carrosse, « de gueules à la bande d’argent », ne sont ni celles de Bourgogne, ni celles de Berry, ni celles du Dauphin. La couronne pourrait être celle de duc, mais le dessin en est assez approximatif. L’absence de dauphins ou de fleurs de lys, que l’on s’attendrait à trouver sur un tel objet, soulève là encore des interrogations, qui demeurent pour l’instant sans réponse. Une dernière hypothèse, celle d’une commande plus tardive du jeune Louis XVI pour son fils Louis Joseph Xavier François, né en 1781, paraît difficile à retenir. Certes, Moreau était alors dessinateur du Cabinet du Roi et surtout des Menus-Plaisirs, qui avaient la charge de fournir les Enfants de France. De plus, ces fonctions lui avaient sans doute permis de voir les projets de carrosse de Bélanger pour le sacre de Louis XVI. Ces derniers offraient encore certains archaïsmes, des formes marquées par la ligne courbe, la présence de putti et de nombreux éléments décoratifs sculptés, comme des guirlandes de fleurs17, qui auraient pu l’inspirer pour un jouet destiné au fils du souverain. Cependant, 12. Christiane Perrin, François Thomas Germain orfèvre des rois, Saint-Remy-en-l’Eau, 1993. 13. Ibid., p. 16-33. 14. Ibid., p. 234-245. 15. Ibid., p. 16-33. 16. Paris, musée Carnavalet, OM 2649, fourni par la maison Giroux, tabletier à Paris, 1824, or, argent, nacre, perles et pierres précieuses, 15 cm ; Jouets de princes 1770-1870, catalogue de l’exposition tenue au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau du 16 octobre 2001 au 28 janvier 2002, Paris, 2001, p. 18. 17. Rudolf Wackernagel, « La voiture du sacre de Louis XVI : un vestige retrouvé en Suisse », dans Voitures, chevaux et attelages, sous la direction de Daniel Roche, Paris, 2000, p. 143-155. Un dessin de carrosse provenant de la collection du comte d’Angiviller 57 Fig. 3. Jean-François Chopard, Berline à deux fonds À Paris chez N. J. B. Poilly, rue Saint-Jacques, à l’Espérance Bibliothèque de l’INHA, collection Jacques Doucet, Fol. Est. 481 il paraît peu vraisemblable que Germain, même pour répondre à une demande royale, soit sorti de sa « retraite » dans les années 1780, d’autant qu’à cette période, le fournisseur de la Couronne était l’orfèvre Auguste. D’autre part, la dernière partie de l’inscription, écrite vers 1793-1794, n’aurait sans doute pas été formulée de la même manière. Il n’aurait pas été question de « Dauphin », mais de « ci-devant Dauphin » ou de «fils Capet ». Deux éléments qui pourraient donc exclure l’hypothèse d’une commande dans les années 1780 pour le Dauphin, fils de Louis XVI. D’ailleurs, stylistiquement, le dessin correspond mieux aux modèles et aux carrosses du troisième quart du XVIIIe siècle, marqués par un rocaille assagi, un dépouillement ornemental, la légèreté des volumes et des lignes, à l’image de la berline de gala aux panneaux ornés de figures mythologiques peintes sur fonds aventurine, réalisée vers 1760 et aujourd’hui conservée au musée de la voiture à Compiègne18. Il est aussi proche des modèles de voitures inventés par Jean-François Chopard, parus entre 1756 et 1766, notamment des planches 1 et 3 du premier cahier et 1 du troisième19 (fig. 3 et 4). Enfin, l’absence d’éléments tels que armes et dauphins, déjà évoquée, pourrait laisser penser qu’au moment de la commande le jeune prince, pour lequel il était destiné, n’était pas Dauphin, comme cela était le cas des ducs de Bourgogne et de Berry entre 1760 et 1765. En dehors de cette période du début des années 1760, il semble donc difficile d’envisager la réunion des deux artistes et du destinataire de l’objet cités dans l’inscription, voire du possesseur du dessin, bien que ce dernier ait pu l’acquérir plus tard. Le style et le vocabulaire ornemental utilisé paraissent eux aussi correspondre à cette décennie20. Dans tous les cas de figure, il n’y a aucune trace de commande du jouet, ni auprès de Germain, ni dans les comptes des Menus-Plaisirs, pour la période entre 1759 et 1772, ni plus tard, pas plus que dans ceux du 18. Compiègne, musée national de la voiture et du tourisme, MNVT no 51 ; J.-L. Libourel, op. cit. à la note 11, p. 30, 36. 19. Bibliothèque de l’INHA, coll. Jacques Doucet, Fol. Est. 481 [recueil factice]. 20. Le contre-collage du dessin sur un carton empêche de voir la présence éventuelle d’un filigrane, qui aurait pu apporter un élément matériel de datation. 58 Michaël DECROSSAS Garde-Meuble , ou des comptes des Maisons des Enfants de France22. L’objet, qui n’aurait sans doute pas manqué d’être mentionné, n’apparaît pas davantage dans les listes des objets précieux de la Couronne, comme c’est le cas d’un autre 21 jouet de prince, le petit canon en vermeil du Dauphin, fils de Louis XV, utilisé ensuite par le duc de Normandie, second fils de Louis XVI, et aujourd’hui conservé au musée de l’Armée à Paris23. Fig. 4. Jean-François Chopard, Berline montée sur 4 coins de ressorts à la Dalème À Paris chez N. J. B. Poilly, rue Saint-Jacques, à l’Espérance Bibliothèque de l’INHA, collection Jacques Doucet, Fol. Est. 481 21. Arch. nat., O1 2867*-2877*, registres de recettes et dépenses de l’Argenterie, Menus-Plaisirs et affaires de la Chambre, 1760 à 1772 (l’année 1767 est manquante) ; O1 3317-3322*, mouvements du Garde-meuble, journal des entrées et des sorties, 1659-1790 ; O1 3370, inventaire spéciaux : État des Bronzes du Gardemeuble de la Couronne / Vérifiés et estimés en l’année mil sept cent quatre vingt huit. 22. Arch. nat., O1 3744, Maison du Dauphin, fils de Louis XV, 1735-1779 ; O1 3785-3786, Maisons des enfants du Dauphin, petits-fils et petites-filles de Louis XV [dont le duc de Bourgogne et le duc de Berry], 1753-1792 ; O1 3799, Maison de Enfants de France, fils et filles de Louis XVI, 1778-1792. 23. Paris, musée de l’Armée, inv. 6734 ; Arch. nat., O1 3374, inventaires spéciaux : Appréciations des Bijoux, vases et armures du Cabinet du Gardemeuble de la Couronne, faite par Mrs Sage et Nitor en 1790 ; O1 3376, inventaires et états divers : bijoux, bronzes, meubles etc., 1767-1792.