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D ANIELA D UMBRAVA DE L’ENVOÛTEMENT DES ERINYES: L’ÉPILEPSIE INFANTILE ET LE RHUMATISME DANS LE FOLKLORE MACÉDO-ROUMAIN Dans la région de la Thessalie, les Roumains vivant dans les montagnes de Pinde, massifs montagneux de l’Épire et autrefois dédié à Apollon, ainsi qu’aux Muses, s'appelaient des fãsherot (dérivation de ville albanaise de Frashër), épirotes o arvanitovalaque. Les Aroumains (ou macédo-roumains) et la vallée du Pinde étaient situés dans la proximité de l'ancien Nécromanteion (Nεκροµαντεȋον), le temple grec de l'oracle de nécromancie consacré à Hadès et les divinités chothoniennes. Un fait remarquable c’est l’influence des principaux concepts de la tradition posthomérique et orphique dans cette tradition archaïque du folklore médical macédo-roumain et des éléments concentrés sur la nature humaine mortelle et la divinité de l’âme, sur la culpabilité qui se « tisse » dans le destin humain, sur l’expiation des pêchés, sur la justice divine et les esprits en colère (Erinyes) manifesté sur les destins des mortels, etc. La question particulière de la sémantique du mot daimones dans ce papyrus, c’est que chacun individu ayant reçu ces Érinyes pourrait le garder. Leur dualité (Érinyes/Euménides) est déterminée par ses propres actions, c’est- à-dire par sa transgression ou bien par l’ordre de sa nature humaine. J’ai trouvé cette structure orphique dualiste de l’âme et de la nature humaine corruptible, parfaitement analogue avec les éléments de la pathologie humaine comme l’épilepsie infantile dans le folklore macédo-roumain. L’entier contexte pathologique est muni aussi des rites seulement pour l’expiation des pêchés, c’est- à-dire pour garantir l’ordre humain et cosmique. Les techniques de guérison coïncident avec tous ces rites religieux archaïques et leur but c’est de changer la disposition des Érinyes et de changer le destin de l'homme. STATUS QUÆSTIONIS ∏ • • • Dans la région de la Thessalie, les Roumains vivant dans les montagnes de Pinde, massifs montagneux de l’Épire et autrefois dédié à Apollon, ainsi qu’aux Muses, s'appelaient des fãsherot (dérivation de ville albanaise de Frashër), épirotes o arvanitovalaque. Les Aroumains (ou macédo-roumains) et la vallée du Pinde étaient situés dans la proximité de l'ancien Nécromanteion (Nεκροµαντεȋον), le temple grec de l'oracle de nécromancie consacré à Hadès et les divinités chothoniennes. Un fait remarquable c’est l’influence des principaux concepts de la tradition posthomérique et orphique dans cette tradition archaïque du folklore médical macédo-roumain et des éléments concentrés sur la nature humaine mortelle et la divinité de l’âme, sur la culpabilité qui se « tisse » dans le destin humain, sur l’expiation des pêchés, sur la justice divine et les esprits en colère (Erinyes) manifesté sur les destins des mortels, etc. De l’envoûtement des Erinyes: L’épilepsie infantile et le rhumatisme dans le folklore macédo-roumain Dans la région de la Thessalie, les Roumains vivant dans les montagnes de Pinde, massifs montagneux de l’Épire et autrefois dédié à Apollon, ainsi qu’aux Muses, s'appelaient des fãsherot (dérivation de ville albanaise de Frashër), épirotes o arvanitovalaque. En outre, la population des nomades Valaques étaient dissipée dans les territoires de l'Albanie, de l'Épire, de la Macédoine et de la Grèce et ils ont formé la culture des Aroumains, une culture majoritaire pastorale où de la transhumance, leur activité centrale. Entre les villages roumains de Thessalie et les Valaques nomades, existe toujours des variations dialectales aroumaines, mais c’est l'élément linguistique définissant. Les Aroumains (ou macédo-roumains) et la vallée du Pinde étaient situés dans la proximité de l'ancien Nécromanteion (Nεκροµαντεȋον), le temple grec de l'oracle de nécromancie consacré à Hadès et les divinités chothoniennes. Dans ce contexte historico-religieux, j'ai l'intention de contextualiser le thème de la pathologie causée par la Erinyes et de faire quelques remarques à propos de la «Déesse Mère », une divinité chrothonienne en même temps présente dans la culture Cucuteni-Trypillia, le territoire septentrional de l’actuelle Roumanie et de l’Ukraine. Le folklore médical macédoroumain se fonde exclusivement sur une tradition orale, néanmoins les études roumaines d’ethnographie et de linguistique sont très généreux avec le matériel folklorique, très utiles pour être exploitées et étudiées de point de vue historique et religieux aujourd’hui. Existe aussi un riche répertoire des artéfacts archéologiques complémentaires, qui va être utilisé dans cet exposé. Un fait remarquable c’est l’influence des principaux concepts de la tradition posthomérique et orphique dans cette tradition archaïque du folklore médical macédo-roumain et des éléments concentrés sur la nature humaine mortelle et la divinité de l’âme, sur la culpabilité qui se « tisse » dans le destin humain, sur l’expiation des pêchés, sur la justice divine et les esprits en colère (Erinyes) manifesté sur les destins des mortels, etc. Par exemple, la dénomination des maladies associées à l'épilepsie infantile et au rhumatisme dans le folklore macédo-roumain, c’est toujours autour de ces daimones: agudit de albe (arom.), c’est à dire persécutée/tourmentée des blanches (à propos de leur apparence translucente). Elles peuvent produire à la fois la paralysie et le rhumatisme, car elles sont des esprits chrotoniennes génératrices des changements brusques de température, affectant à la fois les adultes et les enfants. Dans le Papyrus de Derveni (coll. VI, 3-4) existe le terme de iatros [ἰατρός], le médicine, qui vient d'attribuer à ces daimones ou les esprits favorables ou bien féroces, influencés de nos propres actions. La question particulière de la sémantique du mot daimones dans ce papyrus, c’est que chacun individu ayant reçu ces Érinyes pourrait le garder. Leur dualité (Érinyes/Euménides) est déterminée par ses propres actions, c’est- à-dire par sa transgression ou bien par l’ordre de sa nature humaine. J’ai trouvé cette structure orphique dualiste de l’âme et de la nature humaine corruptible, parfaitement analogue avec les éléments de la pathologie humaine comme l’épilepsie infantile dans le folklore macédo-roumain. L’entier contexte pathologique est muni aussi des rites seulement pour l’expiation des pêchés, c’est- à-dire pour garantir l’ordre humain et cosmique. Les techniques de guérison coïncident avec tous ces rites religieux archaïques et leur but c’est de changer la disposition des Érinyes et de changer le destin de l'homme. 2