Les théâtres du XIXème siècle.
Les théâtres du XI Xème Siècles.
Projet : opéra
Site : Avenue de l’opéra, Paris
Dates : premier tour de 29 Décembre 1860 à 31 Janvier 1861, deuxième tour de
Mars 1861 à Mai 1861, rendue des Architectes 6 Juin 1861.
Nombre d’entrée : 171
Jury : A. de Walewski (Président), Académie des Beaux Arts : A. N. Caristie, F.
Duban, A. H. de Gisors, E. Gilbert (Vice-président), H. Lebas, J. I . Hittorf, J.
B. Ciceron-Lesueur, H. Lefuel. Conseil des bâtiments Civils : De Cardeillac
(Directeur des Services), C. A. Questel, L. Lenormand, S. C. ConstantDufeux.
Résultat : premier tour P. R. L. Ginain (premier prix, 6000 Francs),
Botrel et A. C. Crépinet (second prix, 4000 Francs), A. M. G. Garnaud
(troisième prix, 2000 Francs), Louis Duc (quatrième prix, 1500
Francs), C. Garnier (cinquième prix, 1000 Francs). Autres projets du
premier tour Louet, Uchard, Viollet-le-Duc, Diet, Magne, Barry,
Moreau, Rohault de Fleury, Simonet, Tétaz et Hénard. Deuxième tour
Charles Garnier (unanimement choisit)
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
Commissionné par : Napoléon I I I et Ministre sans portfolio de De Walewski.
Construction : du 27 Août 1861 au 5 Janvier 1875 (des problèmes financiers
étaient les causes principales des délais de construction)
L’Opéra, Paris, 1860-1861
( * ) Les opinions sur l’importance de l’Opéra de Garnier dans l’histoire de
l’architecture sont divergentes. Alors que pour un auteur, Steinhauser, il marque la
fin d’une époque, pour d’autres, comme Middleton et Watkin, il représente un
tournant. Une vision plus équilibrée a été récemment développée par Mead qui fait
de ce prestigieux édifice l’interprétation originale de la rencontre de styles d’époques
révolues.
a) - Historique :
Depuis l’incendie de son théâtre en 1781, la troupe de l’Opéra s’était réfugiée dans
différentes salles comme, par exemple, celle du théâtre Le Peletier (François Debret,
1821). Paris avait bien multiplié les plans pour un nouveau bâtiment, mais seul un
changement radical de circonstances allait permettre de trouver une solution
définitive. L’opportunité tant attendue se présenta avec le règne de Napoléon I I I .
Convaincu que la grandeur d’un souverain se juge aux traces de son passage qu’il
laisse à la postérité, l’Empereur souhaitait construire un nouvel opéra. I l confia ce
désir à un haut fonctionnaire doté d’une personnalité exceptionnelle, le baron
Georges Eugène Haussmann (1807-1891) L’Empereur lui demanda de transformer
Paris en une cité digne de la grandeur impériale et capable d’accueillir une
population croissante tout en limitant les risques d’émeutes. De larges boulevards,
facilitant les mouvements de troupes, paraissaient apporter une solution à ce dernier
problème.
Ju les- Ch ar les Si m o n et Le
Nou v el Op ér a, p r em i er t ou r ,
p r oj et
de
co m p ét i t io n ,
1 8 6 1 , ( v u e ex t ér i eu r ) .
b) Le
Haussmann :
plan
Bien qu’une commission
ait
été
officiellement
nommée pour choisir le
site,
Haussmann
avait
décidé dès 1858 que l’Opéra serait construit dans les quartiers nord-ouest de la
capitale. La commande du bâtiment fut ordonnancée en 1860. Chargé du projet à
l’origine, le ministre des Affaires I ntérieures, Fould, fut vite remplacé par Walewski,
responsable du Conseil des Bâtiments Civils mais dépendant en fait de l’Empereur
dont il était proche. En tant que préfet, Haussmann avait la responsabilité
urbanistique de la zone choisie. Au départ, il avait imaginé une place rectangulaire
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
au fond de laquelle s’élèverait la façade de l’Opéra fermant la perspective de
l’Avenue Napoléon I I I qui s’achevait en T sur le boulevard des Capucines. Deux
radiales partaient de chaque côté du bâtiment vers la place Vendôme et la place de
la Bourse (1860). I l modifia ce projet en fonction d’un plan préparé entre 1850 à
1860 pour l’Opéra par Rohault de Fleury, architecte qui n’allait guère jouer de rôle
dans le concours. Cependant, comme souvent par le passé, ces esquisses initiales
exercèrent une certaine influence sur la version retenue en final. Dans son dernier
plan, daté de 1860, Fleury avait ajouté deux ailes latérales à sa superstructure
rectangulaire. Afin d’harmoniser cette forme au schéma des rues, un plan de masse
en forme de diamant fut étudié. En 1861, c’est ce projet qui orienta l’urbanisme du
futur quartier de l’Opéra.
Le premier projet de voirie d’Haussmann se développait en deux croix de SaintAndré symétriques qui formaient le cadre de ce joyau que devait devenir le théâtre
de l’Opéra. La façade était dans la coupe de biseau, fermant une place carrée aussi
large qu’elle. Vu de l’Avenue Napoléon I I I (aujourd’hui avenue de l’Opéra), l’Opéra
occupait ainsi le centre d’une mise en scène parfaite.
Mais il fallait d’abord organiser le concours. (Les efforts de Rohault de Fleury pour
obtenir directement la commande vaine. On disait même que l’I mpératrice Eugénie
avait informé son protégé Viollet-le-Duc, au détriment de Fleury). Le concours fut
lancé le 29 Décembre 1860 et ses 171 participants dont peu d’entre eux possédaient
une quelconque expérience de l’architecture théâtrale, n’avaient qu’un pour
soumettre leurs plans. Mais le prestige éventuel de cette commande était tel que
beaucoup d’architectes tinrent à y participer.
Tout au long du XI Xème siècle, l’architecture du théâtre avait évolué, en particulier
sous l’influence de G. Semper.
Ce n’était plus un bâtiment fermé et austère, mais plutôt u lieu public ouvert et
chaleureux, dans lequel spectacle se déroulait aussi bien sur la scène que dans les
couloirs où la nouvelle élite bourgeoise, sur son trente-et-un, pouvait enfin se
rapprocher de3 la vie de la cour.
Comme à Vienne, la confiance en soi des nouvelles classes moyennes (dont celles
des architectes) atteignait de nouveaux sommets. L’Opéra reflétait la puissance et le
statut de l’Empereur mais également celui de ses sujets.
Ce nouvel aspect du théâtre s’exprimait en particulier dans des escaliers et des
foyers de dimensions extravagantes.
Eu g èn e Em m an u el Vio llet le- Du c, Le No u v el Op ér a,
Pr em ier Tou r , p r oj et d e
com p ét it i on , 1 8 6 1 , ( v u e
ex t ér i eu r e) .
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
c) -Un jury biaisé :
Le jury assez partial avait proposé un programme de concours extrêmement
sommaire. Tous ses membres avaient étudié à l’Ecole des Beaux-Arts ou lui étaient
encor attachés, ce qui impliquait automatiquement que les participants devaient
soumettre des projets en accord avec les conceptions architecturales de cette
institution.
Tout approche néogothique
aurait
probablement
été
écartée au profit de
projets
néobaroques ou néoclassiques.
Même
Viollet-le-Duc n’osa
pas proposer de
plans
néogothiques. Charles
Garnier ne reçut
que le cinquième
prix et son nom ne
fut
qu’à
peine
mentionné par la
presse qui s’étendit
pourtant longuement sur les résultats. Le plan de Fleury fut écarté pour de bon.
Heureusement pour Garnier, une deuxième épreuve fut organisée. Deux mois
supplémentaires furent accordés aux cinq lauréats pour préciser et adapter leurs
projets à un programme beaucoup plus détaillé qui les obligeait, par exemple, à
prendre en compte des équipements spécifiques comme un magasin des costumes,
un atelier de tailleurs, un magasin de décors pour les productions en cours et une
scène de 30 m de profondeur capable de recevoir 300 chanteurs et figurants. Par
ailleurs, le public devait pouvoir bénéficier d’une grande liberté de mouvement dans
le bâtiment et il fallait aussi prévoir un portique couvert pour accueillir les voitures,
une entrée séparée pour les abonnés, un restaurant et un vaste escalier, où les
spectateurs pouvaient se retrouver dans un cadre prestigieux, enfin, les architectes
devaient réserver des pièces pour le seul usage de l’Empereur. Lors de cette
seconde phase, Duc (quatrième prix) se retira et Botrel et Crépinet (deuxième prix)
soumirent chacun de leur côté un plan. Vaine tentative, car le jury et les autres
candidats, tous prix de Rome, étaient favorables à une orientation néo-classique que
Botrel et Crépinet étaient bien en mal d’offrir.
Le jury choisit à l’unanimité Garnier, à la grande fureur du gagnant de la première
phase, Ginain, qui avait repoussé avec arrogance une offre de collaboration du
nouveau vainqueur. Parmi les autres perdants, amers et mécontents figuraient
également A. Garnaud (second prix de la première phase qui mourut peu après la
publication des résultats et même l’impératrice Eugénie).
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
On raconte qu’elle aurait jeté à Garnier, lors de la présentation du projet un
« Qu ’est cela ? Ce n ’est p as u n st y le, ce n ’est n i d u Lou is XI V, n i d u Lou i s
XV, n i d u Lou is XVI » . Cette remarque en disait long sur les préférences
stylistiques de l’époque et les connaissances architecturales de la souveraine.
Garnier lui répondit avec à-propos : « C’est d u Nap oléon I I I , M ad am e ! » .
d) -Faire du neuf avec de l’ancien.
Deux facteurs essentiels déterminèrent le goût de l’époque. D’une part, les
bâtisseurs n’étaient plus des individus cultivés – princes, évêques ou patriciens -,
mais le plus souvent des groupes anonymes ou des commissions agissant au nom
de sociétés collectives ou d’administrations abstraites qui n’avaient aucune envie de
prendre des risques. En outre, avec la division du travail liée à l’apparition de la
société industrielle, élites politiques et intellectuelle s’étaient séparées, ce qui
entraîna inévitablement du goût de masse, qui privilégie ce qui est déjà reconnu et
familier.
Ch ar l es Gar n i er , Le No u v el Op ér a, secon d
t ou r , 1 8 6 1 , cou p e su r la scèn e.
Le goût des masses fut cependant
ébranlé par de profondes incertitudes. La
marche triomphale des machines et le
développement des sciences naturelles
et physiques avaient, en quelques
décennies, bouleversé tous les domaines
de la vie comme aucune autre époque
auparavant. « Un médecin allemand
avait déclaré que la vitesse des premiers
chemins de fer – en moyenne trente
kilomètres
à
l’heure
–
causerait
inévitablement de graves dommages du
cerveau. L’époque était déchirée, d’un
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
côté euphorique face aux promesses du progrès, de l’autre d’un romantisme
nostalgique face au passé.
Ces contrefaçons architecturales permettaient d’échapper à l’insécurité du présent et
de remédier à certains complexes historiques. Les villes récentes, datant des
XVI I I ème ou XI Xème siècles, construisirent des hôtels de ville néo-gothiques, les
Etats-Unis élevèrent des cathédrales néo-gothiques. En Prusse orientale, où les
Allemands ne s’implantèrent qu’à l’époque du Roman tardif, on vit apparaître
d’imposants monuments néo-romans.
La bourgeoisie enfin, parvenue au
pouvoir après avoir été le principal
moteur des grands changements
sociaux et architecturaux, voulut
s’approprier l’éclat révolu de l’ordre
féodal. Une volonté qui, pour faire
barrage
au
mécontentement
grandissant de la classe ouvrière, se
traduisit également sur le plan
politique par l’utilisation de vestiges
de l’ordre féodal : résurgence de
l’Empire allemand, fondé en 1871,
au moment où le Second Empire
disparaissait
en
France.
Le
témoignage architectonique le plus
remarquable de cette tendance est
sans doute l’Opéra de Paris (18611874). Parmi tous les opéras
construits
au
cours
de
ces
décennies, ce fut le plus grandiose
pondérant – y compris plus tard aux
Etats-Unis – de l’Ecole des BeauxArts de Paris dans la diffusion de
l’architecture éclectique.
Son architecte, Charles Garnier,
conçut l’opéra dans un style mibaroque,
mi-renaissance,
correspondant aux désirs du riche
public parisien qui fréquentait
l’Opéra. Plus d’un tiers de l’espace
est dédié à la « rencontre » sociale.
L’immense hall d’entrée, le foyer et
l’escalier occupant toute la hauteur
comme au Baroque, mais une
succession d’espaces en continuité
qui traduisent déjà, au-delà de la
reprise des formes traditionnelles,
l’arrivée des tendances modernes.
Ch ar l es Gar n ier , Le N ou v el Op ér a, d eu x ièm e
t ou r , 1 8 6 1 , Vu e i n t ér i eu r d u g r an d escalier .
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
I dées :
Voir et êt r e v u ! Telle était la devise du Second Empire et tel se présente l’Opéra
de Paris, cathédrale de la bourgeoisie parisienne du XI Xème siècle, symbole du style
Second Empire. Entièrement conçue pour mettre en scène la brillante société
parisienne, la somptuosité de l’architecture et du décor est portée à son paroxysme
dans le grand escalier et le foyer. L’architecture de représentation y accueillant le
spectacle du mouvement d’une foule élégante, s’étalant sur les marches et l’éclat
des soies se mêlant aux reflets des marbres ne peut y être mieux définie. Le
langage éclectique des formes et du décor aux dépens d’une esthétique normative
et descriptive est manifeste. L’esthétique ne se pose plus en juge, mais décrit. Les
styles historiques, n’exprimant plus que les manifestations de mode et de société,
sont formellement considérés comme pouvant être combinés à volonté.
e) -Les solutions de Garnier :
Garnier devait adapter son projet au plan de
masse en forme de diamant qui avait été
adopté.
I l résolut cette difficulté en dessinant deux
pavillons latéraux, un pour l’entrée des
abonnés, l’autre pour celle du souverain,
souligné d’un double-escalier monumental.
L’escalier et le foyer étaient dessinés pour
permettre une circulation aisée du public à l’intérieur du bâtiment, tout en évitant
que les spectateurs de l’orchestre et ceux des galeries supérieures ne se croisent. I l
fallut donc créer un foyer séparé, avec salon et loges pour les spectateurs moins
aisés et une double rangée de loges de première classe pour les amateurs d’opéra
aisés de plus en plus nombreux. Garnier trouva des solutions satisfaisantes. Son
style, en revanche, souleva un débat autour du respect de la tradition des BeauxArts et du recours aux nouveaux matériaux et aux techniques de la révolution
industrielle.
Garnier multiplia les références aux styles
architecturaux du passé sur le thème de « n ou s
r eg ar d on s, m ais n o u s cr éon s » . Cette approche,
qui considère tous les styles comme égaux, est celle
de l’éclectisme. Les historiens d’art ont exprimé
quelques doutes sur la validité de cette démarche,
rejoignant en cela l’I mpératrice.
I ls ont relevé pour la façade une copie de la
colonnade du Louvre de Perrault et de ses célèbres
colonnes couplées, une interprétation libre d’un
escalier baroque du XVI I I ème siècle, la grande salle
de Victor Louis et un certain nombre d’autres
caractéristiques empruntées de-ci de-là. Cette vision
critique néglige le fait que l’apport de Garnier réside
justement dans cette interprétation du passé.
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
Ayant étudié à l’Ecole des Beaux-Arts dans la tradition de Quatremère de Quincy
puis dans celles des styles ‘néo’ qui faisaient leur apparition, Garnier essayait de se
libérer des contraintes étouffantes imposé par la tradition architecturale dominante.
D’un autre côté, il s’opposait aux rationalistes comme Labrouste et Durand qui
expérimentaient de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques. Bien qu’il
n’hésitât pas à se servir de ces matériaux (structures métalliques), il excellait à les
dissimuler.
Son plan de masse symétrique est un
souvenir de sa formation académique.
Des dômes et des voussures astucieuses
cachent la structure tandis que les arêtes
de la voûte sont plus décoratives que
fonctionnelles. Les statues, les fresques et
autres embellissements sont en harmonie
avec l’architecture et offrent au public un
vaste décor théâtral.
Pour
Garnier,
les
spectateurs
faisaient
partie du spectacle qui
était
un
évènement
autant
musical
que
social.
On
trouve
également des citations
de Versailles et de
Pompéi
dans
la
décoration. Les coloris
sont à la fois raffinés et
exubérants : or, rouge
foncé, brun foncé et
vert. Même la façade est polychrome, ce qui était assez osé à une époque où la
couleur était réservée aux intérieurs. L’Opéra aura été la brillant contribution de
Garnier à l’histoire de l’architecture comme à celle de l’Empire, même si l’Empereur
ne vit jamais ce grand-œuvre terminé.
Cou p e t r an sv er sale d e l a cou p o le et d u Par ad is « b alcon s d e la classe b ou r g eoise » , au
m ilieu la ch am b r e r éser v ée à l’em p er eu r .
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
f) -Stratégies et points forts :
a) -Stratégies :
1-Adaptation du projet au plan en forme de
diamant.
I ntégration urbaine.
2-Création d’une micro ville bourgeoise.
Le foyer et l’escalier sont vastes ( lieu
de rencontre) .
3-Culture et apprentissage
Statues et fresques étaient aux
portées des gens.
4-Qualité d’espace
Salle de spectacle, galeries, balcons.
5-Recherche et richesse
Mélange de styles et une
décoration imposante.
6-Valorisation
Monumentalité et intégration.
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
b) -Points fort :
Urbanisme :
I ntégration : urbaine, architecturale et monumentale.
Façade : rythme, équilibre et ombre et lumière.
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
Etude des ombres, Façades et proportions.
Scène
Tour de
Scène
Coupole
Balcons
Galeries
Paradis
Salle d’observation
circulation
Accès
Rencontre
Grand escalier
Foyer*
Entrée
principale
Narthex*
( incultivés)
Apprentissage
Plan n iv eau d e l’en t r ée.
( * ) Nar t h ex : d an s le sen s d ’u n sép ar at eu r en t r e l es g en s cu l t iv és et les n o n cu l t iv és,
m ais c’ét ai t l eu r seu l en d r oi t ou lieu accessi b le.
( * ) Foy er : p o u r g en s q u i o n t accéd é n ou v ell em en t à la b ou r g eoisie et la classe social e
r ich e, c’est l’esp ace où aller se r en co n t r er .
Architecture :
Espaces : bourgeois, noble, public et théâtral.
Lumière : coupole et foyer.
Monumentalité : escalier, foyer, pavillon.
Organisation : scène, tours de scène, coulisses, locaux, salle, galeries, balcons, hall,
foyer, entrées.
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
Vision : focalisation du champ de vision.
La f açad e lat ér al e su f f isam m en t ét alée et l on g u e est com m e u n « p aq u eb ot » , m ais l’id ée
et là, u n p aq u eb o t p lein d e cu l t u r e « v oy ag e » et l es g en s q u ’il p eu t l es em b ar q u er
« v oy ag eu r s » son t p r op or t i on n ell em en t ét u d i és.
Cet t e cou p e n ou s d on n e l’im p r essi on d ’u n e m ach in e, o u m êm e p lu s d ’u n e u sin e.
M ais cet t e illu si on ét ait l e co n cep t d e la cu lt u r e, « l’u sin e d e cu lt u r e, c’est l’Op ér a » .
M êm e en cor u n e cou p e d ’u n p aq u eb o t .
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
Analyse :
Façade postérieure sur la place Diaghilev.
Façade frontale sur la place de l’Opéra.
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
Plan n iv eau d u f oy er .
Le foyer est un noyau central, qui sert à la rencontre des gens, puis une fois ces
gens dedans il gère leur circulation, cette circulation est orientée par la lumière. La
lumière joue un rôle majeur dans cette surface cylindrique. En bas on voit le pavillon
de l’Empereur couronné par un majestueux escalier.
L’opéra de paris (Garnier) a été influencé par le Haltes muséum de Berlin, fait par
Schinkel, vers 1830. Cette influence est marquée surtout par le foyer et les escalier
éclairé et vaste, mais de point de vue esthétique des escaliers cette influence est
maniériste et signé Michael Ange.
Ce foyer est un carré pur et même un carré très régulier.
De ce foyer on accède à la salle de spectacle, puis aux galeries, et puis aux balcons.
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6
Les théâtres du XIXème siècle.
La salle au milieu c’est la salle de spectacle. C’est une salle à l’italienne et loges.
Historique :
En 1600, à Florence, les cérémonies du mariage de Marie de Médicis avec Henri I V
marquent l’avènement du drame lyrique. Apparu dans un milieu aristocratique, cet
art se développe rapidement dans toutes les villes d’I talie jusqu’à ce qu’en 1637 ‘a
république de Venise édifie le premier opéra public et donne naissance à une
nouvelle forme de salle.
Le spectacle est désormais payant. La configuration de la salle – adoptant le plan en
U du théâtre Farnèse avec des loges remplaçant les gradins – reflète les différences
sociales de l’assistance. Le parterre est laissé au peuple qui se tient debout derrière
le parapet de l’orchestre (les musiciens, autrefois dissimulés derrière la scène, puis
sur des balcons latéraux, trouvent maintenant place en contrebas de al scène)
tandis que les loges, qui s’étagent sur le pourtour, sont louées à l’année ou achetées
à vie par les grandes familles.
La salle à l’italienne – un cylindre plaqué de loges comme les alvéoles d’une ruche –
révèle l’émergence d’un théâtre de classe. Ce modèle gagnera, avec quelques
variations, tous les genres dramatiques, et se propagera, avec les inflexions
nationales, dans tous les pays occidentaux – d’abord en France et en Angleterre,
puis en Autriche et en Allemagne.
Histoire et théorie de l’architecture II.
Préparé par Omar Harb 13-02-04
A6