/III. I
Heat Mars
Pergamon
0017-9310(93)E0042-F
Transfer.
Vol. 37, No. 8. pp. 1227-1233. 1994
Copyright
tQ 1994 Ekvier
Scirnce Ltd
Printed in Great Britain. All rights reserved
0017-9310/94 57.00+0.00
Mise au point d’un calorirn&re adiabatique
ut~~isab~e avec des liquides
N. SEMMAR,
Laboratoire
J. L. TANGUTER
et J. KLEINCLAUSS
Universitaire
de Mtcanique
et d’Energ&ique
de Nancy, Facultk
Bd des Aiguillettes, BP 239, 54 506 Vandoeuvre Cedex, France
des Sciences,
Wsum&La
conception
d’un calorimktre
adiabatique
s’appuie sur une &de thermo~in~tique
dktaillte.
La rkolution
de I’kquation de la chaleur permet de d&G
les caracttristiques
du montage expkimental.
Dans le cas de solutions visqueuses pour lesquelles le transfert de chaleur est pseudo-conductif.
on montre
qu’il est possible de dkterminer simultankment
la chaleur massique et la diffusivitt? thermique. Sur le plan
exptkimental,
des mesures de la chaleur massique effectkes SW l’eau et le glycCro1 permettent de verifier
la prtcision de 2% annoncke.
1. INTRODUCTION
des grandeurs
thermophysiques
l’une des &apes indispensables
pr&Cdant toute
tentative de modtslisation en transfcrt de chaleur. Ceci
est particuli&ement
vrai lorsqu’il s’agit d’Ctudier des
fluides g structure complexe. En effet, ceux-ci poss&dent une viscosit6 apparente
6levCe et prCsentent
souvent une rhCodCpendance t&s marquCe et un comportement fortement thermosensible.
La chaleur massique intervient dans l’kquation du
transfert conductif en rkgime instationnaire.
Selon
Quemada [l], en l’absence de cisaillement elle dCpend
essentiellement
de la temptrature
et de la concentration massique.
L’&ude de la chaleur
massique
de solutions
visqueuses n’a fait I’objet que de quelques travaux
refs. f2, 31. Pour &valuer correctement
cette grandeur
physique, il convient d’effectuer des mesures directes
sur des intervafles de tempkature
aussi riduits que
possible.
Ces conditions
permettent,
en plus, de
s’affranchir d’une kventuelle thermodkpendance
de la
chaleur massique.
Nous avons done con$u et rCalisP un calorim6tre
adiabatique
de gi?omCtrie sphitrique qui fonctionnc
entre 0 et 1OO“C. Chaque point de mesure correspond
ii un intervalle de tem~rature
tr& rt?duit (I’C) qui
peut itre r&g16ii volont6.
Aprt-s avoir Ctudiit l’&olution spatio-temporelle
de
la tempkrature
i l’intkrieur de la cellule calorimktrique, nous avons analysi: les solutions du modkle
thermocin6tique
que nous proposons.
Nous pouvons
ainsi dimensionner cette cellule et optimiser le dbroulement automatique
de la manipulation.
LA CARACTfiRISATION
est
2. PROTOCOLE
EXPERIMENTAL
La cellule CalorimCtrique est I’ClCment principal du
dispositif expbrimental.
Elle est le siege du processus
1227
thermique qui conduit a la mesure de la chaleur massique. Les liquides Cchantillons contenus dans cette
cellule sent chauff&s par effet Joule grace ri une rbistante Clectrique.
Le principe de mesure de la chaleur massique d
l’aide de calorimZtres
adiabatiques
a 6t6 particuli6rement dCvelopp& par Mainard et Kleinclauss
[4] et se r&me, pour chaque point de mesure, en deux
sCquences thermiques (Fig. 1) :
l une skquence
de chauffage, pendant laquelle la
tempkrature de la cellule calorim&rique
varie d’une
valeur uniforme T, i l’instant to jusqu’g une tempCrature T(r, t*) g l’instant t,+t*.
o Une skquence de mise en bquilibre thermique
pendant laquelle la tempkrature de la cellule calorimttrique tend vcrs une valeur uniforme T,. A l’instant I,, cette temperature
devient alors la tempCrature T, du point de mesure suivant. 11 faut noter
que T, - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQP
T, ne varie que de I-3°C suivant un rCglage
prt?diifini.
Toutefois, il faut itre certain que l’knergie apportke
au rCcipient calorimktrique
et Li son contenu ne sert
qu’8 &lever leur tempkrature,
et qu’aucun Cchange
parasite de chaleur ne peut avoir lieu avec le milieu
environnant.
3. ETUDE
THERMOCINETIQUE
3.1. ElypothSses
Des auteurs comme Dutta et Mashelkar [5] se sont
inttresses B l’ktude thermophysique
des fluides complexes. Ces fluides, appelCs aussi liquides structur&s,
posskdent pour la plupatt un comportement
thermom~canique original qui s’explique par la prksence
d’une structure interne propre. Nous pouvons titer Li
titre d’exemples:
les graisses, les solutions de polymkres, les pdtes ou les gels.
Dans ces milieux, le transfert de chaleur est essen-
1
NOMENCLATURE
a
(‘P
e
K
I,
N
P*
‘iPI
rlllz
I
YI
I.7
I.2
diffusivit6 thermique [m2 s ‘1
chaleur massique du corps analysi:
[J kg ’ K ‘1
kpaisseur de I’&li-ment chauffant [m]
indice de consistance [Pas”]
rayon caractkristique
[m]
indice de comportement
puissance capacitive des liquides [W]
densit& de flux pariktal cn I‘, [W m ‘1
densit& de flux par&al en ~7 [W m ‘1
position radialc [m]
rayon interne de I’tltment chauffant [m]
rayon externc dc I’Gment chauffant [m]
rayon interne dc la cellule calorimitrique
t*
T,,
T,
durt-e d’une skquence de chauffagc [s]
tempkrature initiale de la skquencc dc
chauffage [K]
tempCraturc finale de la skquence dc zyxwvutsrqponm
stabilisation [K].
Symboles grecs
#xi. \ii valeurs proprcs [m ‘1
coefficient de dilatation [K ‘1
11
taux de cisaillement [s ‘1
+
conductiviti- thcrmiquc [W m ’ K
i.
viscositk dynamiquc [Pa s ‘1
/L
masse volumiquc [kg m ‘1
p
contraintc dc cisaillement [Pa].
T
‘1
[ml
S,
ST
t
surface sph&riquc de rayon r , [m ‘1
surface sph&iquc de rayon rT [m’]
temps [s]
tiellement convectif. Cependant, pour de faiblcs gradicnts de ternpi-rature. les courants convectifs sont tr&s
limit& surtout dans des espaces confini-s.
Pour
vkrifier I’importance
de la convection
naturelle. il est commode d’utiliser le nombre de Rayleigh comme critkre de contrdle.
Selon plusieurs
auteurs tels que Naziev [6], Scanlan et al. [7] ou Dutta
et Mashelkar [5], pour de faibles nombres de Rayleigh
(Ra* < IOOO), les effets de la convection
sont nt-gligeables et le transfert de chalcur est pseudo-conductif.
De plus, Schrock et Starkman [8] ont montri- que les
espaces annulaires sphkriques reprksentent
la meilleure configuration gbomktrique pour rkduire les courants de convection.
Notre cellule calorimCtrique (Fig. 5) comporte deux
volumes utiles sphiriques
dont les rayons caractiristiques sont respectivcment
10 et 3,5 mm. L’kpaisseur dc I’Clkment chauffdnt est de I,5 mm. Avec nos
conditions expkrimentales.
la densitb de flux pariktal
apportk au niveau de I’i-Ement chauffant est d’cnviron
100 W m ‘. La gamme de tempkraturc
concernbe
varie de IO-80 C. Pour vbrifier que I’hypoth&se priTempCrature
t
I-l
/
ci-dente s’applique
i notre configuration
expCrimentale, nous avons calcul& le nombre de Rayleigh
modifit: (rapport& Li la densit& de flux) pour Its deux
tempkratures extrimes de la gamme.
Pour cela, nous consid&ons les fluides &chantillons
suivants :
Solution
1
seche)’
Solution
i 3% ;
Solution
No. 1 : sirop de glucose (a 66% de mat&e
No. 2 : Carboxym~thylcellulose
No. 3 : Carbopol
(C.M.C.)
i 0.2%.
Si nous admettons,
i juste titre, quc Its solutions
No. 2 et 3 p&it&es posshdent
un comportement
pseudo-plastique
qui peut itrc dicrit par une loi
d’ostwald :
z = KG
i I1
Le nombre
par :
de Rayleigh
gCnCralis& cst alors donnk
Ra* = Gr** Pr*
(I)
oti Gr* et Pr* sont les nombres dc Grashof et dc
Prandtl gCnCralisi_s introduits initialement par Shenoy
et Mashelkar [9] et communkment
admis pour des
fluides pseudo-plastiques
sous la formc :
sbquencede
mesure
I
Indices
i=lsiO<i<r,
i = 2 si r: < r < r? . zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY
I+1
T6mps
avec L rayon caracteristique
FIG. I. Thermogramme type : (a) au voisinage de la r&stance
t-lectrique: (b) loin de la r&stance Clectrique.
L=r,
tel que :
lorsque i = 1
Mise au point d’un calorimitre
adiabatique
.-.
r2
.-. @
1229
avec des liquides
isation thermique diminuent, ce qui reduit le temps
ntcessaire pour mesurer la chaleur massique. II est
clair que la presence de courants convectifs ne permet
pas, alors, de determiner la diffusivite thermique.
rl
.-.-
utilisable
3.2. Mise en Pquation
Tenant compte des hypotheses precedentes et du
protocole experimental,
l’equation de la chaleur en
Pl
coordonnees
spheriques,
et
pour une diffusion uniquei zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
ment radiale, se resume a :
.-.
-.
-.-
simplifit- de la cellule calorimktrique. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ
FIG. 2. Schima
lorsque i = 2
L = r2-r:
Comme nous I’avons deja ,mentionnC au paragraphe 2, la temperature
initiale T, d’un point de
mesure correspond a la temperature finale T, du point
precedent
(Fig. 1). La condition
initiale pour la
sequence est alors :
(Fig. 2).
La solution No. I posdde un comportement
newtonien (n = 1, K = p). Dans ce cas particulier, nous
retrouvons aisement la formulation classique du nomT(r,O)
= T,,.
bre de Rayleigh modifie zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
:
Le calorimetre Ctant adiabatique, la condition
est donnee par :
L’evolution des parametres rheologiques
(n, K) et
de la viscosite dynamique (p) en fonction de la temperature est detcrminee experimentalement
suivant le
modele d’Arrhinius
[ 10, I I] :
I:
SolutionNo.
Solution No. 2 :
--r
(0,003T).
I. Evolution du nombre de Rayleigh g&Gxalis~ pour
khantillons
Nombre
T (“C)
Solution
No.
10
80
i=l
16
6000
i=2
0,25
89
de Rayleigh
I Solution No. 2 Solution No. 3
i= 1
2,3
320
i=2
0,03
5,3
i= 1
1,I
20
(8)
0.
=
Pendant la sequence de chauffage, I’apport calorifique se produit au niveau de I’element chauffant.
Les conditions aux hmites aux limites s’ecrivent alors
comme suit :
K(T) = 16,0lexp(-0,0146T)
3 solutions
rz
restc finie au centre dc
c?T(O,t)
Les autres proprietes thermo-physiques
de ces solutions sont empruntees aux mimes auteurs [IO, 1I].
Les resultats obtenus (Tab. 1) montrent que, dans
le cas de solutions tres visqueuses (solutions no. 2 et
3), le nombre de Rayleigh generalise est effectivement
inferieur a 10’. Dans ces conditions, I’effet des courants convectifs est tres faible. Le transfert de chaleur
est alors assimilable a celui qui se produit dans des
solides peu conducteurs de la chaleur.
Cependant,
pour la solution no. 1, les effets des
courants convectifs ne sont plus negligeables. Cette
situation n’est pas prejudiciable
a la mesure de la
chaleur massique. Au contraire, les temps de stabil-
Tableau
D’autre part, la temperature
la cellule, soit :
K(T) = 9,85 exp (-0,057)
n(T) = 0,327exp
en
‘:T(r>, t)
--=I)
i’r
p(T) = 1,15exp(-0,06T)
n(T) = 0,5 exp (0,006T)
SolutionNo.3:
(6)
i=2
0,02
0.38
et
WC, t)
I
-A
-.-dr-
=
qp2.
(10)
Pour la sequence de mise en bquilibre thermique.
alors que yp, = qp2 = 0, la condition initiale est :
T(r,
0)
=
T(r,
t *).
(11)
En fonction de la valeur de r, nous distinguons deux
cas lors de la resolution pour la sequence de chautfdge
et un seul pour la sequence de mise en equilibrc thermique.
Pendant la sequence de chauffage, l’equation de la
chaleur (5) est trait&e en prenant comme condition
initiale T(r,
0) = To avec comme
conditions
aux
limites :
0 les expressions
0 les expressions
(8) et (9) lorsque 0 < r < r,
(7) et (10) lorsque r: < r <
r2.
Pendant la sequence de mise en equilibre, l’equation
de la chaleur est trait&e en prenant comme condition
1230
N. SEMMAR ct ul.
initialc T(u, 0) = T(r, t*) avec comme conditions
limites les expressions (7) et (8).
3.3. Rtkolution
aux
particulierement
efficacc ct qui nous kite par consequent d’effectuer un calcul analytique lourd.
drs kptions
Pour les deux premiers cas. nous posons: f),(r. t)
= T,(r, f) - T,,.
En phase de chauffage, lorsquc 0 < r < I’, . cn separant les variables et en utihsant le thcorcmc de superposition, nous aboutissons au resultat suivant :
avec tg CL~I’,= xir,.
Nous avons calcule Its 100 prcmicres racincs de
I’equation transccndante
par combinaison
des dcux
methodes numeriqucs suivantcs :
l predictionselection:
qui nous permet de localiser la racine au voisinage des points singuliers krri2.
l Newton-Raphson:
qui nous permet d’obtenir
dcs precisions de l’ordre de IO I” sur Its valeurs propres zl.
En phase de chauffage, lorsque rT < I’ < r2, en integrant la solution en flux obtenue par separation dcs
variables, la solution finale se presente comme suit:
3(6r;-5r:r:‘-ri)
3t
lOi(ri-r:)
+ /Fp
4. ANALYSE
ET EXPLOITATION
Afin d’optimiscr le processus thcrmique durant Its
sequences de chauffage et d’egdlisation de temperature, nous avons determine la position de l’elcmcnt
chauffant a l’intcrieur de ccttc cellule.
L’clement chauffdnt es1 constituc de deux enceintes
spheriqucs en cuivrc de 0.5 mm d’cpaisseur, entrc
lesquellcs est dispose un enroulement resistant. L’importantc conductivitc
thermique du cuivre vis-a-vis
des liquides echantillons
permct de considtrer,
avec
une tres bonne approximation.
que le champ de temperature est uniformc dans cet Clement. Dans ces conditions, nous obtcnons I’egalitt des densites de flux a
la paroi, soit alors :
Dans I’equation (15). nous avons ncglige d’une part
I’inertie de I’element chauffant et d’autre part son
epaisseur.
4.2. Position de I’&ncnt
cha@tint
Nous constatons
numeriquement
quc. avec nos
conditions experimentales,
les termes des sommations
dans les equations (I 2) et (I 3) sont negligeablcs.
En ccrivant I’cgalite des flux de part et d’autre de
l’element
chauffdnt,
nous obtenons
un rapport
r,/rl = 0,791 a lo-~ 3pres. Ainsi, les quantitcs de chalcur emmagasinecs sont identiques.
avec :
(14)
4.3. Edution
de la tempc~mture
Afin d’cstimer la densitc de flux parietal au niveau
de I’element chauffant. et par consequent
I’intensite
du courant a apportcr aux fils resistants, nous avons
calculi: puis represcnte sur la Fig. 3 I’evolution du
rapport X* = fl(r, t *)/q, & I’interieur de la cellule.
Dans le cas de la solution no. 3, la Fig. 3(a) montre
bien quc les &arts de temperature
entre d’une part
I’elemcnt chauffant, et d’autre part la surface exterieure ou le centre de la cellule, sont fonctions de la
dcnsite de flux parietal yp ainsi quc du temps t.
Pour optimiser la procedure automatique, ces ri-sultats sont pris en comptc dans le programme de pilotage de la manipulation.
La Fig. 3(b) montre que la temperature I), est pratiquemcnt attcinte apres un temps de stabilisation de
avec tg t(gz = qr2.
Connaissant
O(r, t*) pour lcs diffkentes
positions
radiales, nous avons calcule les 100 premieres valeurs
de Ak par la methode de Gauss a huit points qui est
4.4. Idcnt~fication & lu d@isiz~itk thwmiqur~
L’ttude thcrmocinctique
nous permet de montrer,
qu’a I’aide d’un seul processus experimental,
nous
pouvons obtenir a la fois la chaleur massique et une
fik =
kn ~(r’-rT)’
Pour la
siderons :
sequence
de
stabilisation,
nous
con-
O(r, t) = T(r, t) - T,
oti T, est determinee par I’equation de la conservation
de la quantite de chalcur. La solution est don&e par:
I
O(r, t) = 1 A, sin (r;r)e
““;’
i-1
fl(r, t *) sin (d_r) dr
1 sin’ (air)
dr
Mise au point d’un calorimitre
adiabatique
utilisable
1231
avec des liquides
1
ia)
5
0
10
Position radiale (mm)
0.05
0.045
E
.
Y
%
0.04
FIG. 4. Dispositif experimental : I. passages ttanche; 2. bride
d-assemblage;
3. tube de pompage;
4. support en time de
verre ; 5. enceinte a double paroi ; 6. thermocouples
diffirentiels TD, et TD2; 7. contre-poids;
8. kran cylindrique;
0.03 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
9. &ran sphtrique;
10. cellule calorimetrique.
0.035
(b)
5
0
10
15
Position radiale (mm)
Fro. 3. (a) Evolution du rapport X* = y(r, I*)/(/, pendant
la sequence de chaupdge.
(b) Evolution du rapport X* =
y(~, l*)ic/, pendant la sequence de stabihsation.
estimation
de I’ordrc
de grandeur
de la diffusivitc
ther-
des fluides fortement visqueux.
En effet, l’expression de la relation (12) &rite pour
Y = 0, devient :
mique
Elle peut se simplifier si les termes serie sont
negliges. Ceci est vrai pour des temps de chauffage
importants ( > 400 s). Dans ces conditions. cette dernicre expression se reduit a :
5.1. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM
Cellule ralurirnhtrique
Cette cellule (Fig. 5), de 30 mm de diametre interieur, contient I’element chauffant qui apporte par effet
Joule la chaleur necessaire au fluide echantillon. Cet
eltmcnt etant dimensionne,
nous avons realist des
cnroulements
chauffants
sous forme bifilaire ct en
‘escargot’ sur dcux demi-enceintcs
spheriques
en
cuivre.
Ces resistances electriques sont en constantan gaine
de polyamide.
Afin de proteger ces enroulements,
nous les avons encastrts dans deux autres demi-enceintes. Le collage est realise avec une fine couche de
vernis conducteur thermique qui permet de rigidifier
l’enscmble. Cet element chauffant est rclie a des passages Ctanches qui assurent I’alimentation en courant.
Pour garder lc calorimetre ctanche. un joint plat de
D’oti nous deduisons, par identification,
la valeur
de la diffusivite a partir de l’enregistrement
de la temperature au centre de la cellule en fonction du temps.
La chaleur massique c,, est elle-meme mesuree pendant
la mEmc sequence cxperimentale.
5. DISPOSITIF
Comme
rimetrique
le montre
se compose
EXPERIMENTAL
la Fig. 4, le dispositif
calode quatre elements principaux :
0 la cellule calorimetrique,
l
l
l
une enceinte spherique,
une enceinte cylindrique,
une enceinte a double paroi.
FIG. 5. Cellule calorimetrique
3. tube pour thermocouple
brides de serrage
: I. event ; 2. passage etanche:
; 4. crochet pour contre-poids ; 5.
; 6. element chauffant.
1232
N. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
SEMMAR rt 01.
0.5 mm d’ipaisseur
est disposk entre les brides de
serrage du calorim&re. D’autre part, le collage d’un
tube en Gflon sur V&vent du calorim&tre permet de
garantir
une bonne CtanchCitt sous une pression
diff~rentielle de 3 bars aussi bien au niveau du joint
qu’au niveau du collage mCme.
La mesure de tempCrature se fait i I’aidc d’un thermocouple type T italonne suivant la norme NF C 4232 I. Toutefois, nous avons pris soin de vCrifier les
valeurs de la tcmpirature
don&s
par cet Ctalonnage.
Le thermocouple
est disposk a I’int&ieur du tube
de mesure centrC dans le calorimttre.
Les difftrents
composants mitcaniques dc ccttc cellule exp&rimentalc
sont nickel&s pour f&iter
I‘entrcticn des surfaces
intkrieures et rkduire I’&missivit& de sa surface ext&icure.
&changes par convection sont done rkduits et la manipulation peut alors $tre Ian&e.
5.5 Estimation des dkptvditions thcrmiqucs
En supposant qu’un point de mesure de chaleur
massique dure au maximum 20 min (IO min pour le
chaurage et IO min pour la stabilisation),
les d&perditions thermiques reprhsentcnt
0,3% dc la quantiti:
de chalcur apportCe au calorim&e.
De plus, des
mcsures systCmatiques de la masse de l’t?chantillon de
fluide permettent d’estimer que I’Cvaporation (dans le
cas dc l’eau) reprksente 0.05% de la masse totale.
Cela conduit tj unc erreur sllppl~rnent~~ire par chalcur
latcnte de 0,6% i 90 ‘C.
L’utilisation
de nanovoltmttres
et d’un microamp&em&re augmente I’incertitude de mesure sur la
chaleur massiquc dc O,S%. Nous pouvons alors 2trc
certains quc celle-ci est mesurke avec une prkcision de
I’ordre de 2%.
Pour rBduire les &changes thermiques
par rayonnement, un &ran sphtrique concentrique
entoure le
5.6. R&.&~zt,r e.~p~rir??~ntal~“~-nlesureu
de c.ontr&
r&cipient calorim&rique.
L’&an est constitut: par des
Des
essais
r&ah&s
sur
I’eau
distill&e
entre
30 et 80 C
calottes sphCriqucs sur tesquellcs nous rCalisons des
nous
ont
permis
de
tester
ce
dispositif
cxp~rilnental.
enroulcments
chauffants.
L.‘L:volution de la chaleur massique est alors obtcnuc
Comme prCc&demment, et pour les mSmes raisons,
en efl‘ectuant la difference entre l’irvolution de la
les surfaces de cet Jcran sont nickel&s. La cellulc
capacitit thermique du calorimBtre vide et celle du
calorimktrique
est parfaitcment
centrCe grice Li un
calorim&tre plein.
contre-poids.
Lcs deux soudures d’un thermocouple
Nos r&sultats, Fig. 6, prisentent
une bonne cohkrdiff&enticl
(TD,), appliqut-es sur les sureaces en
ence
avec
ceux
donnits
dans
la
IittCrature
par Touregard. pcrmet de maintcnir, gAce $ un systkme de
loukian
et
I\ifakitd
fi2].
r&guiation. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
un &art
de teInp~~dtL~re
infkieur
d 0,02 C.
Nous avons effect& un second essai de contr&z
avec du glyc&ol CIH,(OH) 1 de marque Prolabo $
98% de pure&
C’est le second &ran thermique. Son r6le est de
Cct essai cst particul&ement
intkressant car la chalcri-cr une zone isotherme autour de I’ensemblc caloricur massique du glyct-rol est nettement infirieure i
mitre-tcran
sphkrique afin de diminuer encore les
celle de l’eau. Ceci nous permet d’kvaluer la sensibiliti:
&changes de chaleur parasites. Le cylindre es1 en laiton
calorim&tre.
ct Porte sur sa surface exttrieure
une &istance
en
D’autre part, le glycttrol est une substance H viscosconst~~ntan bobinCe en spires.
it& relati~~ement &levte tout comme ceile des prod&s
Les MS de thermocouples,
les fils d’amenke de courque nous nous proposons
d’analyser (solutions de
ant et lc tube en t6flon sont plaquCs contre la surface
polymL:res).
intcrne du cylindre, ce qui rtduit les &changes par
Sur la Fig. 7, nous avons consigni: les principaux
conduction.
Au moyen d’un second thermocouple
r&+ultats obtenus. La premikre strie de mesure montre
diffkrentiel (TD,) install& cntre la surface intkrieure
unc disparitk des rirsultats de 4% entrc 295 et 325 K
du cylindrc bgalement nickelie et la surface ext&ricurc
alors que la seconde skrie, effect&e dans les mEmcs
de la sph&e t&an, et g&e & un systime de rbgulation,
nous maintenons
la tcmp~rature
dcs surfaces identique g ceilc du calorim&e.
Nous limitons ainsi les
Touloukian+ 1 %
&changes par rayonnemcnt
avec I’enccintc B double
paroi.
5.4. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
Enceinte d douhk park
Tout I’enscmble
pr&zt-dent (calorimttre,
&ran
spherique, &ran cylindrique) est place dans une enceinte d double paroi. C&e-ci est plongke dans un vase
de Dewar rempli dc glace fondantc. Apr& injection
36a
310
d’hklium entre les parois de l’enceinte, puis autour du
260
calorim&re, tout le dispositif atteint une tempkrature
Temperature(K)
voisine de 0“C. Nous r&lisons ensuite un vide seconFIG. 6. Chaleur massique du I’eau obtenue exptrimentalement.
daire g I’interieur de l’ensemble du dispositif. Les
1233
Mise au point d’un calorimktre adiabatique utilisable avec des liquides
Touloukian plus 2
Touloukian
270
290
310
330
Temperature (K)
350
FIG. 7. Chaleur massique du glyc&-ol obtcnue
talemenl
370
exp&rimen-
homogkne dc la tempkrature en surface d’autant plus
que la gkomktric est sphkrique. Les prtcautions
prises
au niveau de l’isolation thermique
du ca1orimZtre
autorisent des mesures prkcises. De plus, I’installation
d’un calculateur rend totalement autonhme le diroulement de la manipulation.
Les mesurcs de contr6le effectuCes sur I’cau et le
gly&rol montrent
la fiabilitk de notre calorim&trc.
Nous disposons
done d’un appareil parfaitement
adapt6 j l’ktude de la chalcur massique des liquides
en gi-ntral et des fluides visqucux en particulier.
REFERENCES
Aspects gkntraux dc la mod&lisation dcs
thermorhiologiques des Ruides complexes, zyxwvutsrqp
D. Quemada.
conditions expCrimentales, ne prksentc qu’une erreur
relative infkrieure i 2%.
Un phknomine
de dkgdzagc est i l’origine dcs
imprCcisions de la premikre st-rie de mesurcs. Pour y
remkdier, nous prkonisons
un prkhauffage
du calorim&re rempli de substances
visqueuses avant toute
manipulation.
6. CONCLUSION
Les liquides structuri-s ou complexes poss@dcnt des
caractt-ristiques
physiques fortement thermosensibles.
Pour effectuer les mesures de chaleur massique, qui
sont presque inexistantes, et examiner avec precision
le comportement
thermique
des fluides non-Newtoniens, nous avons adapt&. pour l’ktude dcs liquides,
un calorimktre adiabatique de gkomktrie sphkrique.
Au prkalable, nous avons dCvelopp& une synthtkc
dcs transferts de chaleur au sein de la cellule calorimi-trique. Nous avons ensuite dimensionnk et rkalisk
la cellule. L’&ude thermocin&tique permet de pr&voir,
dans le cas d’une solution visqueuse. I’&volution de la
tempkraturc Li I’intkrieur du calorim&re. Par ailleurs,
nous avons ktabli un modi-le thermocinktique
avec
lequel nous identifions la ditfusivitk thermique pour
dcs substances dc grande consistance. Cette approche
originale conduit i unc d&termination simultarke de
deux grandeurs
physiques par un meme processus
expCrimental.
Sur le plan technique, lc choix des matkriaux rkpond
aux impkratifs de la mesure. Ainsi, lc choix du cuivre
pour la cellule calorimktrique
assure une rkpartition
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OF AN ADIABATIC
proprib&
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of Non-Mc,lallic
New York (1970).
TO LIQUIDS
Abstract-The
conception of an adiabatic calorimeter is the result of a detailed thermokinetical study. The
solutions of the equation of heat lends to fix some characteristics of the apparatus. In the case of viscous
solutions, for which the heat transfer is pseudo-conductive.
it is shown that specific heat and thermal
diirusivity can be evaluated in the same sequence of measurement.
For viscous solutions the precision of
specific heat is lower than 2%. Check measurement
with water and glycerol are detailed in this paper.