Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Academia.eduAcademia.edu

Facteurs associés à l’infection par le SARS-CoV-2, étude de cohorte de personnes en situation de sans-abrisme

2021, Infectious diseases now

Posters : COVID-19 Infectious Diseases Now 51 (2021) S56–S74 COVID-05 COVID-06 Étude multicentrique des déterminants à la vaccination COVID-19 chez les travailleurs hospitaliers, en établissements publics et privés Facteurs associés à l’infection par le SARS-CoV-2, étude de cohorte de personnes en situation de sans-abrisme Navarre 1 , Fabre 2 , Esparcieux 3 , Issartel 4 , Dutertre 4 , C. M. A. B. M. A. Blanc-Gruyelle 4 , F. Suy 4 , L. Adelaide 5 , H. Champagne 1 , J. Saison 1 1 CH de Valence, Valence, France 2 CH Bourgoin-Jallieu, Bourgoin-Jallieu, France 3 Clinique de l’infirmerie protestante, Caluire-et-Cuire, France 4 Centre Léon-Blum, Villeurbanne, France 5 CH de Vienne, Vienne, France Introduction La vaccination contre la COVID-19 est devenue le nouvel espoir pour enrayer la pandémie. Le but de cette étude était d’évaluer les freins et déterminants de cette vaccination parmi le personnel hospitalier, juste avant que ne débute la campagne officielle de vaccination. Matériels et méthodes Une étude transversale multicentrique a été menée auprès de l’ensemble des personnels hospitaliers de 11 hôpitaux et cliniques d’une région française en décembre 2020, afin d’évaluer les freins et les déterminants à la vaccination contre la COVID-19. Des analyses uni- et multivariées ont été effectuées pour identifier les facteurs associés à l’hésitation à la vaccination. Résultats Au total, 1964 réponses ont été analysées : 78 % de femme, âge moyen 42 ans, 21,5 % de profession médicale, 41 % travaillaient en établissement privé. Au total, 1048 (53 %) travailleurs hospitaliers étaient en faveur de la vaccination contre la COVID19. Le genre féminin, le jeune âge, les professions paramédicales, techniques et administratives (c.-à-d. non médicales), ainsi que le secteur privé étaient associées de façon indépendante à une plus grande défiance envers le vaccin (p < 0,05). La méfiance envers les autorités de santé et les lobbies pharmaceutiques étaient les principaux freins à la vaccination. À l’inverse, créer une immunité de groupe, protéger ses proches et ses patients étaient les principales motivations à la vaccination. Plus de 70 % des participants trouvaient que la période de recherche avait été trop courte. La plupart des participants étaient intéressés par une information écrite sur les vaccins disponibles, mais les catégories socioprofessionnelles les plus réticentes préféraient une information orale. Seuls 35 % étaient favorables à une obligation vaccinale. Conclusion Il existe une surprenante importante défiance visà-vis de la vaccination COVID-19 chez les travailleurs en établissements de santé. Sur la base des informations recueillies sur les freins à la vaccination, des campagnes d’information écrites, orales et surtout ciblées (selon la profession, l’âge, le type d’établissement. . .) seront nécessaires pour améliorer la couverture vaccinale des personnels hospitaliers. Rendre obligatoire la vaccination pourrait être contre-productif. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. E. Mosnier 1 , S. Loubière 2 , E. Monfardini 3 , A. Alibert 3 , J. Landier 4 , L. Ninoves 3 , T. Bosetti 5 , M. Mosnier 5 , S. Nguengang Wakap 6 , A. Tinland 7 1 SESSTIM, AP–HM, Marseille, France 2 CEREeSS, Marseille, France 3 AP–HM, Marseille, France 4 SESSTIM, Marseille, France 5 Médecin du Monde, Marseille, France 6 Médecin du Monde, Paris, France 7 CEREeSS, AP–HM, Marseille, France Introduction Les populations vulnérables semblent être particulièrement touchées par l’infection à SARS-CoV-2. Pour autant, la caractérisation de l’impact de la pandémie est potentiellement biaisée par les méthodes de surveillances basées sur les données de dépistage en laboratoire et sur le nombre d’hospitalisations du fait de possible difficultés d’accès aux soins de cette population. Cette étude de cohorte a pour objectif d’estimer la prévalence et les facteurs associés à l’infection par le SARS-CoV-2 chez les personnes en situation de sans-abrisme. Matériels et méthodes Les personnes adultes vivant à la rue, en squat/bidonville, hébergement d’urgence, hôtel de mise à l’abri ou centre d’hébergement et de réinsertion sociale de la ville de Marseille ont été invitées à participer à l’étude. Un questionnaire et un test rapide sérologique ont été administrés de juin à début août puis de septembre à décembre 2020. Pour chaque période les résultats incidents des PCR à SARS-CoV-2 étaient également rapportés. Une analyse de survie avec courbe de Kaplan–Meier ainsi qu’un modèle de Cox multivarié a été réalisé afin d’évaluer les facteurs associés à l’infection par le SARS-CoV-2. Résultats Au total, 1249 participants ont été inclus. La séroprévalence était de 6,01 % [4,68–7,34] entre juin et août et de 18,86 % [16,00–21,72] entre septembre et décembre (p < 0,005). Le fait de vivre dans un centre d’hébergement d’urgence (3,58 [1,08–11,82]) ou un hôtel de mise à l’abri (3,43 [1,04–11,31]) et d’avoir plus de 5 personnes contacts par jour (1,75 [1,23–2,50]) étaient associés dans l’analyse multivariée a un risque plus élevé d’infection. A contrario, la consommation de tabac (0,45 [0,32–0,63]), la difficulté d’accès à des produits d’hygiène (0,64 [0,43–0,96]) et le fait de garder une source de revenue au décours de la crise (0,71 [0,52–0,96]) étaient associées à un risque plus faible. Conclusion Nos résultats confirment l’importance d’adapter les types d’hébergements d’urgence ainsi que la nécessité d’une approche globale auprès des plus vulnérables afin de limiter la diffusion de l’épidémie dans cette population. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.124 https://doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.123 S58