z
zyxwvut
zyxwvut
zyxwvutsrqp
Modklisation numkriaue du transfert de matikre dans un
kcoulement annulaire faiblement tourbillonnaire non-entretenu
P. LEGENTILHOMME et J . LEGRAND”
Laboratoire de G h i e des Prockdh
- I. U.T. - BP 420, 44606 Saint-Nazaire Cidex - France
Ce travail est consacre h la modClisation de l’hydrodynamique et du transfert de matitre lors de 1’Ccoulement tourbillonnaire laminaire produit par une entrCe tangentielle dans un espace annulaire cylindrique. Les Cquations du mouvement et de diffusion-convection, simplifi6es en utilisant la th6orie de la couche limite, sont rCsolues par une mCthode
implicite aux diffkrences finies. Bien que cette mCthode ne permette pas de traiter les Ccoulements fortement tourbillonnaires ou ceux oh se produisent des phCnombnes de recirculation, ce travail nous a cependant permis de soulever un
probltme intkressant quant h la validit6 des hypotheses de la thkorie de la couche limite pour la dbtermination du transfert
de matitre pour des nombres de Schmidt ClevCs.
Mass transfer and hydrodynamics in a laminar swirling flow induced by a tangential inlet in a cylindrical annulus
was investigated. The simplified version of the momentum and convection-diffusion equations using the boundary layer
theory, was resolved by an implicit finite difference method. Although the proposed method cannot be applied to vortex
flows and recirculating phenomena, the present work identified a relevant problem about the validity of the boundary
layer theory for the mass transfer determination at high Schmidt numbers.
Mots clCs: koulement tourbillonnaire, entrke tangentielle, espace annulaire, modClisation numkrique, transfert de matsre.
D
ans le domaine du Gtnie des ProctdCs, un grand
nombre de travaux rtcents est consacrt au dkveloppement de nouveaux appareillages caracttrists notamment par
des coefficients de transfert de chaleur ou de matibre tlevts. Parmi les diffdrentes techniques mises en oeuvre, la
gtnkration d’tcoulements ?
caractkre
i
tourbillonnaire permet
d’accroitre les tchanges de manibre constquente.
Les Ccoulements tourbillonnaires, caractCrisCs par une
vitesse tangentielle Clevk, peuvent &re divists en deux cat&
gories d’aprbs Gupta et al. (1984), suivant la mCthode
employte pour assurer la rotation du fluide:
1 - les tourbillons entretenus, dont les propriCtts (composante tangentielle de vitesse, inclinaison des lignes de courant) persistent tout au long d’un appareillage donne. Ces
structures peuvent Ctre obtenues par la rotation d’un tube
(Korjack, 1985) ou d’un des cylindres constituantsun espace
annulaire (Simmers et Coney, 1979) ou par l’insertion, le
long d’une canalisation, d’objets tels que des hClices (Burfoot et Rice, 1984), des spirales de fil mttallique (Sethumadhavan et Raja Rao, 1983), etc,
2 - le second type d’Ccoulements tourbillonnaires est
caracttrist par la mise en oeuvre de structures nonentretenues; le mouvement de rotation est communiquC au
fluide B son admission dans la cellule, l’intensitt tourbillonnaire dCcroit par constquent lorsque l’on s’tloigne du gtntrateur de tourbillons, la composante tangentielle de vitesse
diminue, de m&meque l’inclinaison des lignes de courant
par rapport 2 l’axe de la canalisation. Ce type d’hydrodynamique peut Ctre obtenu par la rotation de I’extrCmitC d’un
tube, par des htlices ou des serpentins de fil disposes ?i
l’entrte de I’appareillage, ou B l’aide de differents dispositifs h ailettes inclintes (Clayton et Morsi, 1984) et enfin, en
utilisant une (ou plusieurs) entrte(s) tangentielle(s) couplte(s)
ou non B une entrke axiale du fluide (Yukawa et Hashimoto,
1982; Hallet, 1986).
Lors de prtcbdents travaux expbimentaux, nous avons
employ6 plusieurs entrees tangentielles (figure 1) de
differents diamktres pour produire un tcoulement tourbillonnaire non-entretenu dans un espace annulaire cylindrique.
zy
zyxwv
Des mesures tlectrochimiques de gradients parittaux de
vitesse, sur le cylindre exttrieur (Legrand et al., 1991) et
de coefficients globaux de transfert de matibre sur le cylindre inttrieur (Legentilhommeet Legrand, 1990; 1991) nous
ont permis d’Ctudier l’incidence du rapport de l’tpaisseur
de I’espace annulaire, e, au diambtre de l’entrke tangentielle,
4%.
Les Ccoulements tourbillonnaires ont d’ores et dtja fait
l’objet d’applications dans les domaines des cellules tlectrochimiques, pour la rCcuptration de mttaux prtcieux en solution dilute (Cedrone, 1958; Walsh et Wilson, 1986), des
Cchangeurs thermiques (Hong et Bergles, 1986), ou des stparateurs gaz-solide (Duggins et Frith, 1987) ou gaz-liquide
(Thew, 1986). Par ailleurs, nous sommes en train de dtvelopper un proctdt de mtlange bast sur des entrtes tangentielles des rtactifs.
Les Ccoulementstourbillonnaires en rtgime laminaire ont
fait l’objet de quelques travaux thtoriques, consacrts pour
la plupart i la dttermination des profils de vitesses dans un
tube ou un espace annulaire muni de plusieurs types de gCnCrateurs de tourbillons. Talbot (1954) a dttermint analytiquement les composantes axiale et tangentielle de vitesse dans
un espace annulaire dont l’une des extrCmitCs du cylindre
inttrieur est animCe d’un mouvement de rotation. La vitesse
angulaire dtcro2t exponentiellement lorsque l’on s’Cloigne
de la section d’entrCe et prCdit correctement les dtterminations expirimentales dans ce type de cellule (Talbot, 1954).
Lavan et al. (1969) se sont inttressts B l’hydrodynamique
engendree par la rotation de l’extrkmitk d’un tube et tirent
les mCmes conclusions que Talbot (1954) quant-a-1’Cvolution du profil de vitesse angulaire et montrent par ailleurs
que l’affaiblissementdes structures tourbillonnaires s’accompagne d’une augmentation de la pression prbs de l’axe du
tube et d’une diminution de cette grandeur prbs de la paroi.
Kinney et Sparrow (1970) ont Ctudit analytiquement 1’Ccoulement dans un dispositif semblable avec extraction ou injection de fluide radialement au travers de la paroi du tube
supposte permeable. 11s ont montre que la dkcroissance de
I’intensitC tourbillonnaire (dCfinie comme le rapport du flux
angulaire de quantitt de mouvement au flux axial de quantitC
de mouvement) est freinte lorsque l’on injecte du fluide et
zyxwvutsrqpon
*Auteur auquel la correspondance doit b r e adress6e.
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL, 1993
299
zy
Cette modClisation est basCe sur la rCsolution, par une
mtthode numCrique aux diffirences finies, des Cquations du
mouvement et de diffusion-convection simplifiCes en utilisant les hypotheses de la thCorie de la couche limite (Schlichting, 1979).
Mise en Cquations du problhme
FORMULATION
SIMPLIFIEE DES EQUATIONS DU MOUVEMENT
ET DE DIFFUSION-CONVECTION
ConsidCrons 1’Ccoulement stationnaired’un fluide visqueux
incompressible entre deux cylindres coaxiaux. En adoptant
le systbme de coordonnCes cylindriques reprCsentC sur la
figure 2, les Cquations du mouvement sont les suivantes (u,
v, w reprksentant respectivement les composantes axiale,
radiale et tangentielle de la vitesse et p la pression):
zyxwvutsrqpon
zyxwvu
zy
zyxw
- suivant la coordonnCe radiale:
Figure 1 - DCtermination de la vitesse tangentielle initiale.
-
Cyl indre --,
exte‘rieur
A
- (lip)
ut,
I
I
I
I
+ (wit-) ada6 + u aviaz - w2/r =
v aviar
Cyl i n d r e
’-int&ieur
apiar
+v
[v
2~ -
v/r2 - ( 2 / r 2 )aviae] (1)
- suivant la coordonnee angulaire:
zyx
+ (wir) awiae + u awiaz + vw/r =
- (i/p)(i/r)ap/a6 + v [ v 2~ + (2/r2)aw/a8 - w/r2]
v awiar
.....................................
-
suivant la coordonnCe axiale:
(2)
zyxw
+ (w/r) auia6 + u auiaz =
- (11~)apiaz + v 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .(3)
06: v = a2/ar2 + (lir) aiar + (l/r2) a2/ae2 + a2iaz2
v auiar
p et v &ant respectivement la masse volumique et la visco-
sit6 cinCmatique du fluide.
Par ailleurs, 1’Cquation de continuit6 s’tcrit:
Figure 2 - Le systkme de coordonnCes cylindriques.
qu’elle est au contraire accC1CrCe dans le cas d’une aspiration radiale. Cette chute de I’intensitC tourbillonnaire est principalement localiste dans la couche limite hydrodynamique
au contact de la paroi du tube.
En ce qui concerne la modtlisation des phCnomknes de
transfert de chaleur ou de matibre, trbs peu d’Ctudes sont disponibles. Kiya et al. (1971) ont utilisC une methode aux differences finies pour rCsoudre les equations du mouvement
et I’Cquation de conservation de la chaleur dans un tube sibge
d ’un Ccoulement faiblement tourbillonnaire et ont dCterminC
les profils de vitesses axiale et tangentielle et le transfert de
chaleur entre le fluide et la paroi du tube. Cette Ctude a confirm6 la dkcroissance exponentielle de I’intensitC tourbillonnaire et montri que le transfert de chaleur est d’autant plus
important que 1’intensit6 tourbillonnaire initiale est ClevCe.
Ce dernier point a Cgalement t t t relevC par Mukherjee et
al. (1987) dans le cas d’un Ccoulement tourbillonnaire produit
par deux entrtes tangentielles opposees dans un tube.
Le prtsent travail a trait h une prem5re modClisation de
I’hydrodynamique et du transfert de matibre lors de 1’Ccoulement tourbillonnaire laminaire induit par une entrCe
tangentielle B la base d’un espace annulaire cylindrique.
300
(llr) a/& (rv)
+ ( l l r ) awlae + adaz = 0
. . . . . (4)
En l’absence de rCaction chimique, l’tquation gCnCrale de
diffusion-convection prend la forme (Bird et al., 1960):
+ (wit-) aciae + u ac/az
= D [(lir)aiar(r aclar) + (l/r2)a2~ia62
+ a2c/dz2]
v aciar
........................................
(5)
ob c reprCsente la concentration de I’espbce transfCrCe et D
son coefficient de diffusion molCculaire dans la solution.
D’aprbs la plupart des auteurs, 1’Ccoulement produit par
une entrCe tangentielle disposCe ti la base d’une conduite
cylindrique ou d’une cellule annulaire prksente un caractbre
asymttrique (Hay et West, 1975). Cependant, les travaux
thioriques concernant ce type d’hydrodynamiquefont I’hypothbse d’un Ccoulement bidimensionnel 5 symttrie axiale (Kiya
et al., 1971; Morsi et Clayton, 1986). Par ailleurs, immddiatement aprbs le gtnCrateur de tourbillons, Kiya et al.
(1971) ont supposC que l’amplitude des variations des trois
composantes de la vitesse est negligeable suivant la coordonnCe axiale par rapport a celle observCe dans la direction
perpendiculaire au sens general de 1’Ccoulement. De plus,
zyx
zyxwvutsr
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL, 1993
zyxwvutsrqpo
zyxwvu
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
zyxw
zyxw
les variations de la vitesse radiale sont supposCes trks faibles devant celles des composantes axiale et tangentielle dans
la mCme direction. Dans ce cas, en appliquant les hypothhses de la thCorie de la couche limite (Schlichting, 1979), les
Cquations (1) h (5) se rCduisent B la formulation suivante;
en utilisant les grandeurs adimensionnelles dtfinies ci-aprh:
- suivant la coordonnte radiale:
W ~ I R= aPiaR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- suivant
(6)
la coordonnCe angulaire:
v awiaR + u awiaz + w i R = a2wiaR2
+ ( i i R ) awiaR
- suivant
-
la coordonnke axiale:
v a u a R + u aviaz
+ ( I I R )a u a R
- tquation
- Cquation
=
-apiaz
+ a2uiaR2
...........................
VIR =
o
. . . . . . . . . . . . . . . . . .(9)
de diffusion-convection:
+ u aciaz = ( m ) [a2ciaR2+ I I Ra c i a ~ ]
.......................................
avec:
U = uIV,
(8)
de continuitk:
aviaz + aviaR +
vaciaR
wiR2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (7)
W = wIU,
(10)
Z = 2z(1 - N)/(Re R2) R = r / R 2 C = clc
Pour calculer les trois composantes de la vitesse, la pression et la concentration, il faut se donner les profils initiaux
de vitesses axiale et tangentielle, de pression et de concentration a I’entrCe de la cellule (Z = 0) ainsi que les valeurs
de ces diffkrentes grandeurs, plus la vitesse radiale, sur les
parois de I’espace annulaire ( R = N et R = 1).
La condition d’adhirence aux parois s’Ccrit:
Z > O e t R = N : U = V = W = O
Z
> OetR
= 1 : U =
..........
V= W=0
Kiya et al. (1971), comme dans tous les travaux thCoriques sur les Ccoulements tourbillonnaires, considbent que
le profil depression est uniforme a I’entrCe de la cellule soit,
en utilisant la pression adimensionnelle P:
z
= 0,
vR: p
Z = O , v R : U = 1 .......................
(13)
En ce qui concerne le profil initial de vitesse tangentielle,
on rencontre plusieurs hypothbes dans la littirature:
1 - lorsque les structures tourbillonnaires sont gCnCrCes
par la rotation de l’extrtmitt d’un tube, Talbot (1954) suppose que la composante tangentielle initiale obiit B une loi
de type vortex ford: w = k r,
2 - d’autres travaux (Mukherjee et al., 1987) sont bases
sur une vitesse tangentielle initiale suivant une loi de type
vortex libre: w = k‘lr. Cette hypothkse semble cependant
plus particulibrernent adaptCe B la rnodklisation des jets tourbillonnaires libres (Gupta et al., 1984),
3 - Morsi et Clayton (1986) expriment la vitesse tangentielle B l’entrte d’un espace annulaire sous la forme d’un
polyn6me du rayon, r , qui inclut les diffirents types de
vortex: w = a, r - ’ + al + a2 r + a3 r2 + . . . + a,+I
r”; les coefficients ai sont dkterrninks B partir d’investigations exptrimentales (Clayton et Morsi, 1984).
Compte tenu du caractbe confink de 1’Ccoulernent dans
notre cellule annulaire et du fait qu’il est probable que, immCdiaternent en aval de I’entrCe tangentielle, l’hydrodynamique soit essentiellement gouvernCe par la composante
angulaire de vitesse, nous avons exprime la vitesse tangentielle initiale sous la forme d’un vortex ford: w = k r ; d’ob,
en coordonnCes adimensionnelles, on obtient:
zyxw
W = w/Um = (kR21Um)R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (14)
zyxwvut
zyxwvut
V = v R ~ I v P = @ -p,)I(pU~)
CONDITIONS
AUX FRONTIERES
Nous supposerons la vitesse axiale uniforme dans la section
d’entrke, ce qui constitue l’hypothltse communCment admise
dans la plupart des travaux thtoriques (Kiya et al., 1971;
Mukherjee et al., 1987) se rapportant aux Ccoulements tourbillonnaires non-entretenus:
= 1 .......................
(12)
On suppose qu’h Z = 0, la quantite de mouvement communiquCe au fluide par l’intermddiaire de 1’entrCe tangentielle l’est uniquement sous forme d’une composante
angulaire. Par ailleurs, en considCrant la conservation du
dCbit, on admet (figure 1) que le rapport de la vitesse
tangentielle moyenne en Z = 0 a la vitesse dibitante dans
l’entrbe tangentielle est Cgal au rapport des sections
II 4; 1 [ 4 4, (R2 - R , ) ], oh d~~(R2 - R , ) reprksente la section d’admission du fluide dans I’espace annulaire. En integrant 1’Cquation (14) sur la section de I’espace annulaire et
en explicitant la vitesse dkbitante dans 1’entrCe tangentielle,
on obtient finalement le profil de la composante angulaire
initiale adimensionnelle:
W = (2IT R214c)R = K R . . . . . . . . . . . . . . . .
Dans les Cquations (6) a (lo), la dCrivCe de la vitesse radiale
par rapport a Z : (aVlaz) n’apparait pas; il n’est donc pas
nCcessaire, a priori, de supposer un profil initial de cette composante; mais nous verrons par la suite que I’application de
notre schema aux differences finies ntcessite cette condition
initiale supplCmentaire. La plupart des auteurs s’intkressant
aux Ccoulements tournants suppose la vitesse radiale nulle
a Z = 0 (Morsi et Clayton, 1986; Coney et El-Shaarawi,
1974):
Z = O , v R , v = O ........................
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL, 1993
(16)
30 I
zyxwvu
zy
zyxwvutsrq
Enfin, pour rCsoudre 1’Cquation (lo), nous devons Cgalement nous donner un profil initial de concentration, ainsi que
la valeur de cette grandeur sur les parois de l’espace annulaire. Par analogie avec les travaux de Ould-Rouis et al.
(1989), concernant le transfert de matikre fluide-paroi lors
d’un tcoulement laminaire axial nonttabli dans un espace
annulaire, et compte tenu des conditions adoptCes lors de nos
prCcCdents travaux exptrimentaux (Legentilhomme et
Legrand, 1990; 1991) - concentration nulle en substance
transfkrte sur le cylindre intCrieur - nous avons utilisC les
conditions suivantes:
Z
=
4
1
2
i-1
i
”
i+t
4
zyxwvutsrq
zyxwvutsrqponm
zyxwvut
zyxwvutsrqponm
zyxwvutsrqp
0, VR, C = 1
Z>O,
R = N , C = O ....................
(17)
Z > 0, R = 1 , C = 1
Figure 3 - DiscrCtisation du domaine physique.
METHODE DE RESOLUTION
Schkma aux diflkrences Jinies
Pour rCsoudre le systbme d’Cquations aux dCrivCes partielles (relations (6) h (lo)), nous avons adopt6 un schema
aux differences finies dCrivC de celui dtveloppt par Coney
et El-Shaarawi (1974) pour modCliser 1’Ccoulement d’un
fluide incompressible dans un espace annulaire dont les deux
cylindres peuvent Ctre animCs d’un mouvement de rotation.
Ce schCma et quelques variantes ont Cgalement CtC utilists
par diffirents auteurs traitant d’kcoulements tournants
(El-Shaarawi et Sharan, 1982). Les Cquations sont discretistes en utilisant un schema centrC sur la coordonnCe radiale
et dtcentrt suivant la cote axiale (figure 3):
- suivant la coordonnCe angulaire (equation (7)):
On pose:
Les coefficients A!, A f , A: et A; se dkduisent facilement en
remplaCant les dCrivCes partielles de 1’Cquation (7) par leurs
expressions sous forme de diffkrences finies.
- suivant la coordonnke radiale (Cquation (6)):
avec :
1’Cquation (6) prend la forme:
W!,j+l / ( N
+ i AR) = (Pi,j+l- P;-l,,+l)/AR . . (19)
- suivant la coordonnCe axiale (equation (8)):
On approxime les dCrivCes partielles par les expressions
suivantes:
zyxwvut
1’Cquation (8) devient alors:
Coney et El-Shaarawi (1974) supposent que dans les
produits W,i,j+l V,,j+l, Wi,j+lUi,j+l,etc, les termes h la cote
2 AZ (pasj l), autres que ceux concernant W, conservent leurs valeurs dCterminCes au pas prtcCdent (pas j,
cote 3.Pour commencer le calcul, B la cote AZ,il nous faut
par consCquent connaitre non seulement les composantes
axiale et tangentielle de la vitesse, mais Cgalement la composante radiale i Z = 0, alors que la rtsolution des Cquations initiales (6) h (10) peut thCoriquement Ctre rCalis&esans
connaitre la vitesse radiale initiale; ce qui nous a conduit B
utiliser 1’Cquation (16). En faisant l’hypothbse de Coney et
El-Shaarawi, l’kquation (7) devient:
+
A!
+
X
FV-l,j+l
+ A;
X
W,,j+l
+ A!
X F+l,j+l=
.......................................
302
Pi,j+l + A:
X
Ui-l,j+I
+ A:
X
Ui,,+l
+ A:
x Ui+l,j+l = A$ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(20)
En faisant la mCme hypothbse que pour la composante
angulaire, c’est-&dire que les termes au pas j
1, autres
que ceux ayant trait B U , conservent leurs valeurs du pas j ,
les coefficients A! B A$ ne dependent que des termes calcu16s au pas j (cote Z).
- Cquation de continuit6 (equation (9)):
Nous avons employ6 les differences finies suivantes:
+
A!
(18)
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL. 1993
zyxwvutsrq
zyxwvut
zyxwvutsrq
zyx
zyxwvuts
Pour assurer la stabilitt du schtma de discrttisation, Terhmina et Mojtabi (1988) prtconisent d’utiliser l’expression
suivante pour approximer le terme VIR:
2 - l’tquation (19) s’tcrit tgalement sous la forme:
ou :
Pi,j+l = po,j+l +
L’tquation (9) peut alors s’tcrire sous la forme:
A: x Vi+l,j+l
+ A!’
x Vi,,+l = A!’ . . . . . . . . . (2 1)
~
C = ( ,A R / ( N + k AR))Wi,j+,. (25)
oa
dtsigne la pression sur le cylindre inttrieur de
l’espace annulaire ( R = Nj sur la section j
1. En remplaFant
par son expression dans l’tquation (20), cette
dernibre devient:
+
- Equation de diffusion - convection (equation (10)):
On pose:
+
PO,^+^
= Aj6
..........................
(26)
avec :
A!6 = AS -
X
Ctl,j+l + A!3 x Cij+l
+ A!4
X
Ci+l,j+l = A / ’
.......................................
(22)
Pour rtsoudre le problkme hydrodynamique, nous avons
introduit une tquation suppltmentaire traduisant la conservation du dtbit & travers la section droite de l’espace annulaire. Celle-ci s’tcrit:
R UdR
zyxwvu
zyxwvu
zyxwvu
zyxwvuts
zyxwvuts
zyxwvuts
soit, sous forme adimensionnelle:
SN
= 1/2 (1
- N2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . (23)
En utilisant la mtthode d’intbgration “des trapkzes” sur le
maillage de la figure 3, la relation (23) devient:
i u;,j+l
(N + i AR) = 1/2AR (1 - N*) . . . . . (24)
,=I
Rbolution du systtme d ’kquations am difSe’rences j n i e s
Connaissant les champs de vitesses, de pression et de concentration sur une sectionj (cote Z),les Cquations aux difftrences finies nous permettent de dtterminer ces grandeurs
sur la section j + 1 (cote Z + AZ). Le calcul dtbute & la
cote A2,les conditions aux frontikres (1 l), (12), (13), (15),
(16) et (17) nous fournissent les difftrents profils B la cote
Z = 0. Le code de calcul, tcrit en FORTRAN 77, procbde
de la manikre suivante:
1 - en appliquant l’tquation (18) pour 2 Ii In - 1,
et les conditions limites (11) pour i = 1 et i = n , on obtient
un systkme de n tquations 1inCaires & n inconnues dont la
matrice des coefficients est tridiagonale. La rksolution de ce
systkme par l’algorithme de Thomas (Carnahan et al., 1969)
permet de calculer le profil de vitesse tangentielle au pas
j
1.
+
En appliquant l’tquation (26) pour 2 Ii In - 1 et les
conditions limites (11) pour i = 1 et i = n , on obtient un
systkme de n tquations 2 n
1 inconnues (les n vitesses
axiales et la pression sur le cylindre intkrieur). Pour r6soudre ce systbme, nous devons lui adjoindre 1’Cquation de conservation du dCbit (relation (24)). Le systkme de n + 1
tquations lintaires B n + 1 inconnues ainsi obtenu est caractkrist par une matrice tridiagonale des coefficients augmentCe d’une ligne et d’une colonne. Sa rtsolution, par un
algorithme spCcifique issu des travaux d’Amaouche (1986),
permet de calculer le profil de vitesse axiale et la pression
sur le cylindre intCrieur (Po,j+l)et par la suite le profil de
pression sur toute la section de l’espace annulaire & I’aide
de l’tquation (25).
3 - en appliquant l’tquation de continuit6 (9), pour 2 I
i In - 1 et les conditions aux limites (11), on obtient n
tquations lintaires dkcoupltes (systkme bidiagonal), qui nous
permettent de calculer simplement la composante radiale de
la vitesse.
4 - enfin, l’utilisation de l’tquation (22) et des conditions
aux limites (17), se traduit par l’obtention d’un systkme de
n Cquations linCaires B n inconnues & matrice tridiagonale
permettant de dtterminer le profil de concentration.
La convergence et la stabilitt de ce schtma de diffkrences
finies ont ttC Ctudites par El-Shaarawi et Sharan (1982) qui
ont montrt que:
- la solution numtrique converge vers la solution exacte
lorsque les incrkments A2 et AR tendent simultanement
vers 0,
- le schtma de discrttisation est stable, c’est-&-direque
les erreurs inputables & la prtcision du calculateur utilist ne
s’amplifient pas lorsque l’on effectue un increment de AZ,
& la condition que la vitesse axiale demeure positive. Ce
schCma n’est donc pas utilisable pour modtliser l’tcoulement
tourbillonnaire produit par une entrCe tangentielle de diambtre
infkrieur B l’entrefer de l’espace annulaire (#e < e ) pour
lequel nous avons montrt l’existence de phtnomknes de recirculation ( U C 0, Legentilhomme et Legrand, 1991).
+
La relation (10) prend donc la forme:
Aj2
E ( A R / ( N + kAR))Wi,j+l
k = I
Test du modkle, problkme de la prCdiction du transfert
de matihe pour des critkres de Schmidt ClevCs
De manibre B tester la validid de notre schtma de difftrences finies, nous avons modt5lis6 deux types d’hydrodynamique qui ont fait l’objet de plusieurs ttudes thtoriques:
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303
I-
zyxwvut
c
3
- 03
- 05
zyx
1 .o
/
zyxwvuts
zyxw
0.5
N = 0.51
Re
= 1800
z = 604 mm
zyxwvutsr
zyxw
c
0
0
“
Figure 4(b) - Simulation d’un Ccoulement tourbillonnaire nonentretenu dans un espace annulaire en partant d’une composante
tangentielle initiale de type vortex libre ( W = UR); (a) resultats
de Morsi et Clayton (1986), (b) nos rksultats.
0”
ETABLISSEMENT
D’UN ECOULEMENT
0”
1
t
A
1.0
0.9 0.8
0.7
R
0.6 0.51
AXIAL LAMINAIREDANS
U N ESPACE ANNULAIRE
Odd-Rouis et al. (1989) ont Ctudie numkriquement I’Ctablissement d’un Ccoulement laminaire dans une cellule annulaire. Par une mCthode de diffkrences finies, ces auteurs ont
calculC, les profils de vitesses radiale et axiale en fonction
de 2. A 2 = 0, la vitesse radiale est supposee nulle (Z =
0, V R , V = 0) et la composante axiale constante (Z = 0.
V R , U = I), ou correspondant au profil de vitesse a la sortie d’un lit de particules spheriques place dans un espace
annulaire (profil riel Ctabli par Cheng et Hsu, 1986). En considtrant une vitesse tangentielle nulle quel que soit Z, nous
avons comparC les profils de vitesses obtenus avec notre code
de calcul I? ceux dCterminCs par Odd-Rouis et al. (1989).
Les rCsultats sont illustris sur les figures 5 et 6; on peut constater la bonne concordance des profils de vitesses axiale et
radiale.
L’Ctude du transfert de chaleur fluide-paroi d’un espace
annulaire, en prksence d’un Ccoulement axial laminaire nonCtabli, a fait l’objet de plusieurs travaux thkoriques (Terhmina et Mojtabi, 1988; Coney et El-Shaarawi, 1975). Par
contre, il n’existe pas, B notre connaissance, de modtlisation numtrique satisfaisante du transfert de matikre dans une
telle configuration. La connaissance du profil de concentration, caIculC B partir de l’tquation (22),nous permet de dtterminer le coefficient local de transfert de matikre. k , , entre
la solution et le cylindre intkrieur de I’espace annulaire, et
par suite le nombre de Sherwood local, Sh I, base sur le diamktre hydraulique, et le nombre de Sherwood global, Sh,
par intCgration depuis le point de dtveloppement de la couche
limite diffusionnelle, soit:
zyxwvutsrqpo
zyxwvutsr
zyxwvutsrq
zyx
Figure 4(a)
1 - la dtcroissance d’un Ccoulement tourbillonnaire nonentretenu dans un espace annulaire en supposant une composante angulaire initiale obCissant B une loi de type vortex
libre,
2 - I’Ctablissement des profils de vitesses axiale et radiale
en rCgime laminaire dans un espace annulaire et le transfert
de matibre, sur le cylindre intirieur, en prtsence d’un tel
Ccoulement .
ECOULEMENT
TOURBILLONNAIRENON-ENTRETENU DANS UN
ESPACE ANNULAIRE
Morsi et Clayton (1986) ont dCvelopp6 un modble numCrique permettant de calculer les trois composantes de vitesse
dans un Ccoulement tourbillonnaire laminaire ou turbulent,
gtntrt B I’entrCe d’un espace annulaire. Dans le cas d’une
vitesse angulaire initiale obkissant B une loi de type vortex
libre (W = K ‘ / R avec K ‘ = I ) , ces auteurs ont calculC
W en fonction de la distance parcourue par le fluide. En
rCgime laminaire, pour une distribution de vitesse axiale
uniforme B I’entrte, ils ont obtenu les profils de vitesse
tangentielle reprCsentCs sur la figure 4(a), qui sont tout B
fait comparables h ceux calculCs avec notre propre code
(figure 4.b).
304
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING. VOLUME 71, APRIL. 1092
Figure 5(a)
1.50
1.25
1 .oo
3
zyxwvutsrqpo
zyxwvutsr
zyxwvutsrqp
zyxwvutsrq
zyxwvutsrqponmlk
zyxwvutsrqp
0.75
0.50
0.25
zyxw
~ 1 1 1 1 1 1 1 , 1 , 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 , 1 1 1 , , ~
0.00
0.80
0.85
0.90
0.95
1.
Figure 5(b) - Etablissement d’un ecoulernent axial laminaire dans
un espace annulaire: composante axiale de vitesse; (a) travaux de
Ould-Rouis et al. (1989), (b) nos resultats.
slt = (l/z)
(pzldZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
,
,
N
-401
R
*
-50 I I I
0.80
I I I I I I I
I
0.8
=
I 1 I I I I I I I
I
I I I I 1 1 I I I
I
I I I II I II
r
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb
(28)
Sur la figure 7 , nous avons reprCsentC Sh, en fonction de
2, d’une part en prCsence d’un Ccoulement laminaire nonCtabli et lors d’une hydrodynamique pleinement dCveloppCe,
d’aprh les travaux analytiques de Turitto (1975). On peut
remarquer que le nombre de Sherwood local calculi numiriquement en icoulement axial non-6tabli est t r b infirieur
0.85
0.90
0.95
1 .I 10
R
Figure 6(b) - Etablissement d’un Ccoulement axial laminaire dans
un espace annulaire: composante radiale de vitesse; (a) travaux de
Ould-Rouis et al. (1989), (b) nos rksultats.
B la valeur obtenue en hydrodynamique pleinement dkveloppie. Ce fait est en total dCsaccord avec les rtsultats
exp6rimentaux de Ould-Rouis (1989) et Q i et Savinell (1990)
qui ont montri qu’en presence d’un tel icoulement, le
zyxwvut
zyxwvu
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL, 1993
305
”--
zyxw
1zyxwvutsrqponm
zyxwvutsr
sc
300
1
= 1000
sc = 1
AR =
AZ = 1 0 - ~
AR = 1 0 - ~
2
zyxwvutsrqponmlk
zyxwvutsrqp
O - f d
0.000
0.001
0.003
0.002
3.004
0.005
Z
35
Figure 7 - Comparaison du transfert de matikre obtenu lors d’un
Ccoulement axial non-etabli avec celui relev6 en presence d’une
hydrodynamique pleinement dCveloppCe.
L
zyxwvuts
zyxwvutsrq
zyxw
transfert de masse est plus important qu’en rCgime laminaire
Ctabli.
Les rCsultats numtriques paraissent a priori difficiles h
expliquer. En effet, comme le montre la figure 5, le gradient de vitesse axiale sur le cylindre intkrieur (aU/aR en
R = N ) , qui rCgit le transfert de masse, est plus grand en
Ccoulement axial nondtabli que lors d’une hydrodynamique
pleinement dCvelopp6e. Le problbme semble par constquent
&treliC B I’incidence de la vitesse radiale sur le transfert de
matibre (Cquation (10)). L’existence d’une composante
radiale dirigte de la paroi du cylindre intkrieur vers le centre de l’espace annulaire (figure 6) a tendance h homogCnCiser le fluide, donc h diminuer le gradient parittal de
concentration et par consCquent le transfert de matikre
fluide-paroi .
Les auteurs qui se sont inttressbs h la dttermination numtrique du transfert de chaleur fluide-paroi d’un espace annulaire, en presence d’un tel Ccoulement, ne semblent pas avoir
relevC une incidence aussi marquCe de la composante radiale
de vitesse. Bien que les transferts de chaleur et de matibre
soient rCgis par des lois similaires, il faut noter que le nombre de Prandtl, intervenant en transfert de chaleur, est de
l’ordre de 10 pour un liquide et de 1 dans le cas d’un gaz,
alors que le nombre de Schmidt est souvent voisin de 1000.
ConsidCons 1’Cquation de diffusion-convection sous sa forme
discrCtiste (relation (22)):
avec:
+ i AR)SC]
- ~ / [ s cm2]
[lRAR]vi,j+,........................
A!3 = 2 /
[SCAR2]
+
306
(29)
[l/AZ] Ui,j+l . . . . . . . . . . (30)
= - ~ / [ s c AR’] - I / [ ~ A R
(N
+
.....................
A!5 = [Ui,j+l /AZ]ci,j
(32)
L’influence de la vitesse radiale sur les coefficients A!2
et At4 est d’autant plus importante que le nombre de
Schmidt, Sc, est ClevC. Ce fait est illustrC sur la figure 7,
oa nous avons report6 les rtsultats obtenus pour Sc = lo00
en prenant en compte ou non la vitesse radiaie. Pour de faibles valeurs de Sc, cette incidence devient ntgligeable comme
c’est le cas en transfert de chaleur (Pr faible) ou en transfert
de masse gaz-solide (Sc faible). Pour mettre en tvidence ce
resultat, nous avons dCterminC le nombre de Sherwood local,
pour Sc = 1 en tenant compte ou non de la vitesse radiale.
Les rCsultats sont illustrCs sur la figure 8, et sont h mettre
en parallble avec les travaux de Coney et El-Shaarawi (1975)
concernant le transfert de chaleur entre un fluide et le cylindre inttrieur d’un espace annulaire maintenu B temperature
constante, pour Pr = 0.7 (figure 9).
Nous venons de montrer que la dttermination numkrique
du transfert de masse lors d’un Ccoulement laminaire nonCtabli h partir de notre schCma de differences finies est en
disaccord avec les investigations exPCrimentales rCalisCes
dans ce domaine (Ould-Rouis, 1989; Qi et Savinell, 1990).
On peut par consCquent s’interroger sur la validit6 des hypoth2ses que nous avons utitiskes pour simplifier les equations
du mouvement (equations (1) h (3)) et de diffusion-convection
(Cquation (5)), et plus particulikrement les simplifications
likes h l’utilisation de la thCorie de la couche limite. En effet,
Schlichting (1979), qui s’est intCressC 21 l’ordre de grandeur
des difftrents termes intervenant dans les Cquations, a montrC que, pour que les hypothkses y conduisant soient justifiCes, il faut notamment que l’bpaisseur, 6 h , de la couche
limite hydrodynamique soit trks infkrieure h une dimension
caracttristique, 1, de la gComttrie sikge de 1’Ccoulement. I1
montre par ailleurs que la vitesse radiale normalisCe par
rapport h la vitesse axiale dCbitante (vlUm)est de l’ordre de
grandeur de ah/l alors que la composante axiale reduite
@/Urn)est de l’ordre de 1 , soit:
zyxwvut
zyxwvutsrqponmlkjihg
zyxwvutsr
A ! ~= I / [ ~ A R
(N
-
Figure 8 - Influence de la vitesse radiale sur Sh, en Ccoulement
axial nondtabli.
+ i AR)SC]
[ l l m ] v i , j + l .........................
(31)
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMlCAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL, 1993
40K
zyxwvutsrqponmlkjihg
zyxwvutsrqp
600
N
36
=
0.9, PR = 0.7
CYLINDRE
zyxwvutsrqponmlk
I N T ~ R EUR
I
I SOTHERHE,
CYLINDRE EXTERIEUR ADIABATIPUE
U=lAZ=O
12-
a-
Re = 9 9 6
zyxwv
zyxwvutsrqpo
zyxwvut
zyxwvutsrqp
zyxwvutsrqponmlkj
4L
0
w.;o5
Z=2z( l-N)/Re R2
C.d
.:c- 4
00
0d.;~.3
Figure 9 - Influence de la vitesse radiale sur le transfert de chaleur
fluide-paroi d’un espace annulaire en Ccoulernent axial non-Ctabli,
d’aprks Coney et El-Shaarawi (1975).
1
2
3
04
Figure 10 - Comparaison de nos resultats numCriques avec les
mesures de Ould-Rouis (1989) concernant le transfert de matibre
en kodement axial nonCtabli, en nCgligeantla vitesse radide.
d’un espace annulaire (N = 0.72 et Sc = 1255) disposC
immtdiatement en aval d’un lit de billes. Dans cette configuration, le profil initial de vitesse axiale est donne par Cheng
et Hsu (1986) et est caractCrisC par un “pic” au voisinage
de chacun des cylindres de l’espace annulaire. La figure 10
montre que les pddictions numCriques obtenues en nCgligeant la vitesse radiale sont en bon accord avec les mesures
de Ould-Rouis.
zyxwvut
or, dans notre cas, vlU, peut atteindre le l/lOikmede ulU,
pour de faibles valeurs de Z . La condition (33) n’est donc
pas satisfaite.
ConsidCrons d’autre part 1’Cquation de diffusionconvection, en supprimant seulement les dCrivkes partielles
par rapport B la coordonnCe angulaire:
v aciaR + w aciaz = i/sc
[a2ciaR2+ (UR) a u a R
+ a2c/az2]. . . . . . (34)
Schlichting (1979) a montrC que U aC/aZ est de l’ordre de
1, alors que V aCIaR est de l’ordre de Bh / 6 d , ob 6d est
l’bpaisseur de la couche limite diffusionnelle. Le rapport
6h /6d est une fonction croissante de Sc. Pour des nombres
de Schmidt de l’ordre de loo0 (6, / 6 d z lo), V aCIaR
devient prCpondCrant devant U aC/aZ, ce qui corrobore Cgalement l’influence de la vitesse radiale sur le transfert de
1, les deux termes sont du
masse. Par contre, pour Sc
mCme ordre de grandeur. I1 semble donc que l’utilisation des
Cquations de la couche limite, et plus particulibrement 1’Cquation de diffusion-convection, conduise A des calculs erronis
du transfert de masse du fait de l’importance de la contribution de la composante radiale de vitesse.
Pour s’affranchir des simplificationsde type couche limite,
il est nCcessaire de rCsoudre les Cquations du mouvement et
de conservation de la matibre en supprimant seulement les
dCrivCes par rapport h la coordonnCe angulaire (symttrie
axiale), mais nous nous limiterons ici A une rksolution simplifike. La vitesse radiale semblant Ctre 2 l’origine de
l’inexactitude des rtsultats numCriques de transfert de
matibe, nous avons dCcidC de la supposer nulle. Pour s’assurer de la 1CgitimitCde cette nouvelle hypothbse, nous avons
comparC le transfert de matibre prtdit par notre modble avec
les rksultats exfirimentaux de Ould-Rouis (1989). Cet auteur
a mesure, au moyen de micro-Clectrodes travaillant en paroi
active, le transfert de masse local sur le cylindre intkrieur
=
Modelisation de l’hydrodynamique et du transfert de
matiere en Ccoulement tourbillonnaire
Lors de prCcCdents travaux expkrimentaux (Legentilh o m e et Legrand, 1990; 1991), nous avons mesurd le transfert de matEre global entre un liquide en Ccoulement
tourbillonnaire et le cylindre intCrieuf d’une cellule annulaire munie d’une entrke tangentielle. A chaque couple, diambtre de 1’entrCe tangentielle, +e, entrefer de I’espace
annulaire, e , est associC une valeur de la constante K du vortex for& initial (Cquation (15)) donnte dans le tableau 1.
Nous nous limitons aux cas des Ccoulements tourbillonnaires pur (+e = e) et avec contraction (& > e ) , l’ecoulement
tourbillonnaire avec expansion &r( < e) Ctant sibge de phCnombnes de recirculation (Legentilhome et Legrand, 1991)
qui rendent notre schCma de diffkrences finies instable
(El-Shaarawi et Sharan, 1982).
zyx
INFLUENCE DE LA VITESSE TANGENTIELLE INITIALE SUR
L’HYDRODYNAMIQUE
Sur les figures 11 et 12, nous avons reprCsentC les profils
de vitesses tangentielle et axiale calculCs sur diffkrentes sections de l’espace annulaire pour K = 0.5 et 3.5. On remarque que, quel que soit K,WprCsente un “pic” prbs des parois
de l’espace annulaire, et ce phknombne persiste trbs loin de
1’entrCe de la cellule. Dans la littkrature, nous n’avons relev6
aucune Ctude, tant exPCrimentale que thCorique, faisant Ctat
de tels profils. Mais, exptrimentalement, il est trbs difficile
de mesurer des vitesses prbs des parois solides. Or, les deux
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL, 1993
307
0.6
zyxwvutsrqponm
zyxwvutsr
zyxwvu
I
I
nz
I
=
4.0
AZ
=
0
Figure 1 l(a)
2.0
4
I
zyxwvut
zy
zyxwvutsr
zyxwvu
zyxw
zyxwvutsrq
0.0
0.72
R
Figure ll(b) - Influence de Z sur les profils de vitesses pour
K = 0.5; (a) vitesse tangentielle, (b) vitesse axiale.
TABLEAU 1
Valeur de la constante du vortex force initial (W = K R) pour les
diffkrentes configurations CtudiCes exHrimentalement par
Legentilhomme et Legrand (1990, 1991)
1
Type d’CcouIement
tourbillonnaire
e = R, - R, (mm)
Pur
contraction
contraction
contraction
7
7.0
9.0
12.5
34.7
22.44
17.45
12.57
4.53
14.5
14.5
10.83
PU‘
17.0
17.0
9.24
Pur
“pics’ ’ sont localisCs sur quelques incrCments sur la coordonnCe radiale. Ainsi, sur la figure ll(a), on peut estimer
que le “pic” a disparu h partir de R = 0.726; soit h 0.15 mm
308
0.76
0.80
0.84
R
0.88
0.92
0.96
1. 0
Figure 12(b) - Influence de Z sur les profils de vitesses pour
K = 3.5; (a) vitesse tangentielle, (b) vitesse axiale.
du cylindre intCrieur si R2 = 25 mm (cas exp6rimental CtudiC par Legentilhomme et Legrand, 1990; 1991). Ces “pics”
semblent fortement liCs h la forme et h l’amplitude de la
vitesse tangentielle initiale. Ainsi, ils n’apparaissent pas avec
une vitesse tangentielle initiale de type vortex libre
(W = K‘lR, figure 4) ou avec un profii parabolique (Legentilhomme, 1991). On peut remarquer, sur les figures 1l(b)
et 12(b), que la vitesse angulaire a pour effet de dCplacer
le maximum de la composante axiale vers le cylindre int6rieur (R = N), augmentant ainsi le gradient pariCtal de vitesse
axiale qui rCgit le transfert de matike, cornme lors de 1’Ccoulement dans un espace annulaire rnuni d’un cylindre int6rieur tournant (El-Shaarawi et Sharan, 1982).
INFLUENCE DE LA VITESSE TANGENTIELLE INITIALE SUR LE
TRANSFERT DE MATIERE
Sur la figure 13, nous avons reprCsentC 1’Cvolution du nombre de Sherwood local, Sh,, calculC sur le cylindre intbrieur
(Cquation (27)), en fonction de Z, pour diffkrentes valeurs de
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL, 1993
1000
N
=
-
L
0.72 et Sc
=
N
1255
+e
*
K = 1
A
K = 2
0
K = 3
0
=
0.72
=
34.7 rnrn
Z
10
A
zyxwvut
0
A
v,
zyxwvutsr
zyxwvutsr
zyxwvutsrqpon
zyxwvutsrqp
~~
L
0
A
*
100
100
o
zyxwvutsrqp
A
zy
zyxwvutsrq
zyxwvuts
Ecoulement laminaire ‘etabli
d‘aprGs Turitto ( 1 9 7 5 )
avec K = 3.5
I
0.0001
Rgsultats expkrimentoux
2
0.001
r
100
I,,
1
ooo
Re
Figure 13 - Influence de K sur le transfert de matikre local en
Ccoulement tourbillonnaire dans un espace annulaire.
Figure 14 - Comparaison du transfert de matihe global mesure
par Legentilhomme et Legrand (1991) pour e = 7 mm et
0, = 34.7 mm avec la modklisation pour K = 3.5.
K dans un espace annulaire de rapport des rayons
N = RI lR2 = 0.72 et Sc = 1255 (cas expirimental).
L’addition d’une vitesse angulaire sur un Ccoulement rCsultant axial a un effet bCntfique sur 1’intensitC du transfert de
matikre: Sh, augmente avec K , pour une cote axiale donnee, et tend d’autant moins rapidement vers sa valeur obtenue en Ccoulement laminaire axial pleinement dCvelopp6. La
vitesse tangentielle retarde l’ktablissement du profil de vitesse
axiale, par consCquent le gradient pariCtal de concentration
sur le cylindre intkrieur (aCIaR en R = iV) augmente avec
K pour une cote axiale 2 fixte. Cet accroissement des phCnombnes de transfert dii It la vitesse angulaire a Cgalement
CtC mis en Cvidence par Kiya et al. (1971) lors d’une ttude
numCrique du transfert de chaleur dans un tube sibge d’un
Ccoulement tourbillonnaire.
Sur la figure 13, nous nous sommes limit& B des valeurs
de K infkrieures ou Cgales It 3. En effet, pour des constantes
K telles que celles utiliskes expkrimentalement (tableau 1 :
K 2 4.53), notre code de calcul devient instable du fait de
l’apparition de vitesses axiales ntgatives pour K > 3.5. Ce
phCnombne a Cgalement CtC mis en Cvidence par Kiya et al.
(1971) pour K > 2. Ces auteurs attribuent ce fait It une “cassure du vortex” (“vortex breakdown”); une vitesse tangentielle ClevCe crCte un gradient radial de pression important
qui engendre un “sur-dCbit” au centre de l’espace annulaire,
celui-ci Ctant compensC par des zones d’tcoulements en
retour au voisinage des parois solides. Dans ce cas, la
mCthode numerique utilisee est instable (El-Shaarawi et Sharan, 1982). L’Ccoulement It une cote Z donnCe dCpend non
seulement de l’hydrodynamique en amont, mais Cgalement
de ce qui se passe en aval de cette position axiale. I1 faut
alors employer un schema de diffkrences finies centre sur
2 et tenir compte des termes de diffusion de quantitk de mouvement dans cette direction (a2U/aZ2,d2W/aZ2,a2V/aZ2
dans les Cquations (1) 5 (3)), ce qui conkre un caractbre elliptique aux Cquations du mouvement. Pour rtsoudre ce type
de problbme, il faut employer un algorithme qui permette
de calculer les champs de vitesses simultan6mentsur l’ensemble du domaine physique (N IR I 1 et 0 IZ I m).
Lors de nos prkctdentes etudes exPCrimentales, et surtout
lors de la visualisation de 1’Ccoulement dans notre cellule
annulaire (Legentilhomme, 1991), nous n’avions pas dCcelC
de zone de recirculation lorsque 4, 2 e (Ccoulements tourbillonnaires pur ou avec contraction). Cependant, il est
possible qu’il existe, prbs des parois solides, des “microrecirculations” responsables de l’augmentation conskquente
du transfert de matibre qui n’ont pas CtC mises en Cvidence
par la technique de visualisation relativement globale que
nous avons utilisCe (mCthode Clectrochimique basCe sur le
virage d’un indicateur color6 par degagement d’hydrogkne
sur une cathode). De tels Ccoulements en retour apparaissent notamment, dans une region trbs restreinte, immCdiatement en aval de la contraction brusque d’un tube (Garcia
et Sparrow, 1987).
COMPARAISON
MODBLE EXPERIENCE: CAS DE FAIBLES
INTENSIT& TOURBILLONNAIRES
Nous avons CtudiC exgrimentalement (Legentilhomme et
Legrand, 1991) une configuration pour laquelle K = 4.53
(tableau 1). Dans ce cas, l’entrte tangentielle de 34.7 mm
de diambtre forme une contraction avec l’espace annulaire
de 7 mm d’entrefer. Sur la figure 14, nous comparons le
nombre de Sherwood global, Sh, obtenu experimentalement
avec celui calculC numeriquement (Cquation (28)) pour une
surface de transfert (cylindre intbrieur) comprise entre z = 0
et z = 10 cm par rapport 1’entrCe tangentielle, avec la
valeur maximale de K admissible par notre code de calcul
(K = 3.5). LesrCsultats numCriques sont proches des mesures pour des nombres de Reynolds, Re, inferieurs It environ
600. Dans ce cas, I’intensitCtourbillonnaire initiale est relativement faible et diminue rapidement lorsque l’on s’Cloigne de I’entrCe tangentielle. Le fait de calculer Sh avec
K = 3.5 au lieu de 4.53 a peu d’incidence sur le transfert
de matibre. Par contre, pour des valeurs de Re plus ClevCes
(Re 1 700), le modble numCrique prCdit des risultats infCrieurs It la rCalitC. En effet, nous avons constati, lors des
ttudes exgrimentales du transfert de masse (Legentilhomme
et Legrand, 1990; 1991) et de la visualisation de 1’Ccoulement (Legentilhomme, 1991) que les structures tourbillonnaires persistent d’autant plus loin de I’entrCe tangentielle
zyxwvutsr
zyxwvutsr
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL, 1993
309
zyxwvutsrqpo
zyxwvut
zyxwvut
zyxwvuts
que Re est ClevC. Par consequent, le fait de prendre K = 3.5
au lieu de 4.53 entraine un k a r t entre les valeurs numCriques et experimentales (figure 14) dii essentiellement B
l’augmentation de I’intensitC tourbillonnaire.
Conclusion
Cette moddisation numCrique ne nous a pas permis de prCdire I’ensemble de nos rksultats expdrimentaux concernant
le transfert de matibre entre un liquide en Ccoulement tourbillonnaire et le cylindre intCrieur d’une cellule annulaire
munie d’une entrCe tangentielle. Pour les fortes intensitis
tourbillonnaires mises en oeuvre exptrimentalement, notre
schCma de diffkrences finies s’est rev616 instable du fait de
I’apparition de vitesses axiales negatives. Cependant, ce travail nous a amen6 B soulever un problkme important quant
B la validit6 des hypothbses de la thCorie de la couche limite
pour la dktermination du transfert de maticre en Ccoulement
nonCtabli dans le cas de nombres de Schmidt Clevis. Cette
constatation et l’apparition de phCnombnes de recirculation
en presence d’tcoulements fortement tourbillonnaires, montrent qu’il est nCcessaire de rCsoudre les equations du mouvement complbtes, en conservant seulement l’hypothbse de
symCtrie axiale, sur I’ensemble du domaine physique sirnultanCment (N IR 5 1 et 0 IZ Im). Mais pour cela,
il faut non seulement connaitre les profils de vitesses et de
concentration B Z = 0, mais Cgalement B Z = 00. Physiquement, si le rCgime hydrodynamique Ctabli (vitesses tangentielle et radiale nulles et vitesse axiale obCissant au profil de
Poiseuille) est obtenu rapidement, il n’en est pas de mCme
en ce qui concerne le profil de concentration caractkristique
d’un rCgime purement diffusionnel (aC/aZ = a2C/aZ2 = 0
et I/ = 0 dans 1’Cquation(34)). On peut dire en quelque sorte
que “l’infini hydrodynamique est beaucoup plus proche que
l’infini diffusionnel” . I1 faudrait alors discrktiser le domaine
physique en un trks grand nombre de pas sur la coordonnCe
axiale pour atteindre le rCgime diffusionnel pur, alors que
l’hydrodynamiqueest d’ores et dCjB Ctablie. Une solution plus
satisfaisanteconsiste B utiliser un algorithme B incrkment axial
croissant au fur et B mesure que I’on s’Cloigne de la section
d’entrCe, sans pour cela sacrifier considerablementla precision sur les premiers pas.
Pr
r
R = r/R2
R,
nombre de Prandtl
coordonnCe radiale, m
rayon adimensionnel
rayon extCrieur du cylindre intCrieur de
I’espace annulaire, m
= rayon intCrieur du cylindre ext6rieur de
R2
I’espace annulaire, m
Re = 2 e Umlv
= nombre de Reynolds
Sc = u / D
= nombre de Schmidt
Sh
= nombre de Sherwood global
(Cquation (28))
Sh, = 2 e k , ID
= nombre de Sherwood local
(Cquation (27))
U
= vitesse axiale, mls
u = UIU,
= vitesse axiale rkduite
= vitesse axiale dCbitante dans I’espace
urn
annulaire, mls
V
= vitesse radiale, mls
V = v R,lv
= vitesse radiale rCduite
W
= vitesse tangentielle, m/s
w = w1um
= vitesse tangentielle rkduite
= coordonnCe axiale, m
2
Z=2z(1 -N)/(R,Re) = coordonnCe axiale rCduite
=
=
=
=
zyxwvuts
zyxwvutsrqp
zyxwvutsr
zyxwv
zyxwvutsr
Nomenclature
concentration en espkce transfCrCe,
mol/m3
concentration moyenne dans la solution
CO
en esptce transfirie, mol/m3
concentration adimensionnelle
c = CICO
coefficient de diffusion molCculaire de
D
~’espkcetransfkrke, m2/s
Cpaisseur de l’espace annulaire, m
e = R2 - R,
constantes intervenant dans la vitesse
k,k’
tangentielle initiale, s ou s - ’
coefficient local de transfert de matitre,
k,
mls
constante du vortex forcC initial
K
adimensionnel (Cquation (15))
dimension caractkristique de la
1
gComCtrie, m
rapport caractkristique de I’espace
N = R , IR2
annulaire
nombre de Nusselt local
NU/
= pression, Pa
P
= pression moyenne sur la section
Po
d’entrke, Pa
P = (p - po)/(pUa = pression adimensionnelle
C
Lettres grecques
= Cpaisseur de la couche limite
diffusionnelle, m
= Cpaisseur de la couche limite
hydrodynamique, m
= coordonnCe angulaire, rad
viscosit6 cinhatique du fluide, m2/s
masse volumique du fluide, kglm3
= diamhtre de I’entrCe tangentielle, m
=
=
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Manuscript received January 14, 1992; revised manuscript
received September 18, 1992; accepted for publication October 2,
1992.
THE CANADIAN JOURNAL OF CHEMICAL ENGINEERING, VOLUME 71, APRIL, 1993
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