Talks by Arnaud Campaner
33ème journées internationales d’Archéologie mérovingienne de l’AFAM
Bookmarks Related papers MentionsView impact
BARRAND EMAM H., ALONSO L., FISCHBACH T avec la collaboration de BOURY L., CAMPANER A., CHENAL F.
Résumé :
La fouille de sauvetage réalisée sur la commune de Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin), a pe... more Résumé :
La fouille de sauvetage réalisée sur la commune de Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin), a permis la mise au jour d’un important ensemble funéraire mérovingien, utilisé du début du VIème s. à la fin du VIIè s. ap. J.-C. La qualité des données archéologiques, l’abondance et la richesse du mobilier funéraire ainsi que la bonne conservation des matières organiques (bois et textiles notamment) ont permis d’observer des aspects inédits concernant les pratiques funéraires dans la région.
Mots clés :
Ensemble funéraire mérovingien, chambre funéraire type Morken, chambre funéraire à madriers fendus et cercueil monoxyle, enclos circulaires, dépôts de cheval, pillage, tombes privilégiées.
Abstract :
The rescue excavation carried out in the municipality of Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin), allowed the discovery of an important Merovingian cemetery, used from the beginning of the 6th century at the end of the 7th century. The archaeological data quality, the abundance and wealth of funerary deposits and the good preservation of organic materials (wood and textiles in particular) allowed to observe new aspects about burial practices in the region.
Keywords :
Merovingian cemetry, Morken’s funerary chamber, Split beam’s funerary chamber and coffin, ring enclosures, horses deposits, loot, wealthy’s burials.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
RESCUE ARCHEOLOGY REPORTS by Arnaud Campaner
Rapport final d'archéologie préventive, 2016
Préalablement à la construction d’un magasin Ikea au lieu-dit
« Ungeheuer Hoelzle » sur la commu... more Préalablement à la construction d’un magasin Ikea au lieu-dit
« Ungeheuer Hoelzle » sur la commune de Morschwillerle-
Bas, une opération de fouille archéologique a été réalisée
par la société Antea-Archéologie lors de l’été 2013. La zone
fouillée se situe au sud-est du centre-ville de Morschwillerle-
Bas, à proximité immédiate des communes de Mulhouse
et Didenheim.
Le site est fréquenté dès le Paléolithique supérieur
(Magdalénien). L’existence d’un petit gisement de pleinair
a en effet pu être mise en évidence. Cette occupation,
exceptionnelle pour la région, n’a pas été traitée de manière
exhaustive durant cette opération mais a fait l’objet d’une
prescription complémentaire menant à une fouille réalisée
par le PAIR.
Les premières traces d’une occupation humaine postglaciaire
remontent au Néolithique ancien (Rubané). Il s’agit d’un
ensemble de plusieurs sépultures et d’épandages de mobilier.
Les tombes, dont une a livré un bel ensemble de parure en os
et coquillage, s’intègrent bien dans le corpus connu pour la
tradition funéraire I avec cependant quelques traits originaux
comme la présence importante de céramique et l’absence
d’ocre saupoudrée.
Les épandages sont en revanche plus difficiles à interpréter.
Le mobilier les composant, vraisemblablement d’origine
détritique, a été mis au jour au sein d’une couche surmontant
le niveau d’apparition des sépultures. Ils ne correspondent
vraisemblablement ni à un niveau de sol, ni à une grande
fosse dont les limites ne seraient pas visibles et ne souffrent
d’aucune comparaison dans le Rubané alsacien ni même, à
notre connaissance, dans l’ensemble de l’aire de répartition du
Rubané occidental. La nature du site n’est donc pas facile à
établir car le lien entre les épandages et les tombes est difficile
à définir même s’ils sont vraisemblablement contemporains
(du moins appartiennent-ils, d’après le mobilier céramique à la
même étape chronologique). S’agit-il d’un groupe de tombes
dans un habitat ou de sépultures faisant partie d’une nécropole
au-dessus desquels se développeraient des épandages de
mobilier ? Les deux hypothèses sont possibles mais aucune
n’est pleinement satisfaisante d’autant plus que la surface
connue du site est relativement petite et que l’occupation
doit très probablement continuer vers le nord.
Après un hiatus de plus d’un millénaire, le site est ensuite
occupé durant le Néolithique récent (Munzingen), comme
en atteste la découverte de deux fosses, dont une ayant servi
à accueillir une inhumation.
Une dizaine de fosses, l’une d’entre elles ayant livré un bel
ensemble de vases et une lame de hache en serpentinite,
témoignent de la présence dans la zone d’un habitat de la
culture de Horgen durant le début du Néolithique final.
Il s’agit là du second site et de la plus importante série de
matériel de cette culture à être mis au jour dans la région, ce
qui le rend particulièrement intéressant et offre l’occasion de
mettre à jour nos connaissances sur cette période, encore mal
connue dans le sud de la plaine du Rhin supérieur
Le site est ensuite fréquenté lors du Bronze final IIb. Moins
d’une dizaine de fosses et silos ont pu être attribués à cette
période.
Les indices d’une occupation du site durant l’âge du Fer sont
minces : seules trois fosses ont pu être datées entre les phases
D2-D3 du Hallstatt et A-B de La Tène.
Enfin, plusieurs éléments issus du comblement d’une fosse
profonde (entre autres, une dizaine de cartouches de fusil
Lebel) font écho aux tentatives françaises d’août 1914 de
prendre le contrôle du sud de l’Alsace.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Un projet de lotissement résidentiel, initié par un particulier, dans le centre de la commune de ... more Un projet de lotissement résidentiel, initié par un particulier, dans le centre de la commune de Wettolsheim, a donné lieu à une fouille préventive réalisée par Antea- Archéologie entre les mois de mars et d’avril 2012. Cette opération fait suite à un sondage réalisé par l’INRAP en 2011 sur plus de 4800 m². Cette évaluation a permis de mettre en évidence une occupation protohistorique datée de l’âge du Bronze fi nal, ainsi qu’une sépulture pauvre en mobilier, du haut Moyen-âge.
La fouille préventive a couvert une superficie de 1662 m² située au sud-est de la zone diagnostiquée. Au total 19 structures archéologiques ont été découvertes appartenant a priori à une même occupation s’étendant
sur plusieurs siècles.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Un projet de Zone d’Activité Commerciale (ZAC PAEI) initié par la Communanuté de Communes du Piém... more Un projet de Zone d’Activité Commerciale (ZAC PAEI) initié par la Communanuté de Communes du Piémont de Barr, et situé entre les communes de Goxwiller et de Valff, a donné lieu à une fouille préventive réalisé par Antea-Archéologie entre les mois de mai et d’août 2011. Cette opération fait suite à un sondage réalisé par le PAIR en 2006 sur plus de 25,5 ha. Cette évaluation a permis de mettre en évidence des occupations protohistoriques datées de l’âge du Bronze final, de la fin du Premier Âge du Fer et de la période romaine.
La fouille couvre une superficie de 37870 m² située au nord de la zone diagnostiquée. Au total 241 structures archéologiques ont été découvertes dont 105 pouvant être attribuées à 3 périodes d’occupations.
L’occupation la plus ancienne présente correspond à la période du Bronze ancien qui est soulignée sur le terrain par la présence d’au moins 2 structures : un puits et une fosse simple. L’occupation est très discrète et semble se concentrer dans la partie sud du terrain.
On constate avant l’instalation du site du Bronze final IIIa, un hiatus de 8 à 9 siècles : le Bronze final IIIa. Pour cet horizon chronologique, on compte 7 structures dont une très grande fosse polylobée, 3 silos et 3 fosses simples. Les nombreuses céramiques issues de l’un des silos et de la fosse polylobée permettent de proposer une datation précise : Bronze final IIIa.
Par la suite, une occupation du Hallstatt vient s’implanter dans cette zone. Il s’agit de la phase majeure du site puisque qu’elle correspond à près de 40 % du nombre total de structures archéologiques. Elle est représentée par un ensemble de 96 structures composées d’au moins deux fosses polylobées, de plusieurs dizaines de silos et de fosses simples diverses. Les indices chronologiques (étude céramique réalisée sur les ensemble les plus riches) indiquent la fin de la phase du Hallstatt, autrement dit une occupation d’étendant entre le Hallstatt D2 et le début du Hallstatt D3.
À ce jour, le site de Goxwiller ZAC PAEI est le site le plus important au niveau régional, en terme de nombre de structures et de mobiliers archéologiques pour cette période du Ha D2/D3.
Par ailleurs, bien qu’un certain nombre d’entités n’a pas livré de mobilier suffisamment pertinent pour fournir une fourchette chronologique précise au sein du Hallstatt, aucun indice net d’une phase plus ancienne ou plus récente n’a pu être observé.
Après l’abandon de ce site au début du Hallstatt D3, plus aucune structure archéologique ancienne ne vient s’implanter sur ce terrain excepté un mince fossé situé à l’extrême sud du décapage. Dans le remplissage de celui-ci, un empierrement associé à quelques fragments de tegula gallo-romaines ont été découverts. Par ailleurs, les activités agricoles des périodes modernes et/ou contemporaines ont laissés quelques traces comme des fossés parcellaires ou encore des fosses diverses. L’une d’elle contenait les restes d’un cheval visiblement enterré à la hâte.
Enfin, un très grand nombre de chablis ont été mis au jour lors du décapage. Il est probable qu’ils correspondent à un couvert forestier ancien, postérieur à l’occupation du Premier Âge du Fer comme en témoigne certaines fosses ou silo clairement perturbées par ces structures.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
"Réalisée en amont d’un projet de lotissement de la société SOVIA, l’opération de diagnostic arch... more "Réalisée en amont d’un projet de lotissement de la société SOVIA, l’opération de diagnostic archéologique sur la commune de Bischwihr, lieu-dit « Muelhaecker », a conduit à la mise en place d’une problématique visant à d’une part, mieux cerner l’occupation funéraire daté du Néolithique ou de la Protohistoire qui avait été révélée par la mise au jour de deux sépultures et, d’autre part, à préciser les modalités de mise en place et les relations que pouvaient entretenir une couche hydromorphe évoquant un paléosol et l’occupation de l’Age du fer matérialisée par des fosses et des trous de poteau.
La fouille a permis la mise au jour de plusieurs occupations datant de différentes périodes.
Les plus anciens vestiges découverts sont neuf sépultures datant des débuts de l’Age du Bronze ancien. Deux d’entre elles sont les tombes qui avaient été découvertes lors du diagnostic. Bien qu’assez moyennement conservé, ce petit ensemble vient compléter le corpus modeste des sites funéraires connus pour cette période en Alsace. L’existence pour certaines de ces tombes d’une probable architecture funéraire en bois et la présence d’une tombe double marquent en outre une certaine originalité au sein de la région.
Après quelques siècles, un habitat s’implante sur le site durant la phase moyenne/finale de l’Age du Bronze.
Seules quelques fosses ont été mises au jour, ainsi qu’une épingle en alliage cuivreux découverte en décapage, ce qui ne permet pas de caractériser correctement ce site. Il faut toutefois souligner la rareté des habitats de cette période dans le sud de la plaine du Rhin supérieur.
Le site se développe surtout à partir du Hallstatt D3-La Tène A-B. Des artefacts ont été recueillis dans la zone hydromorphe localisée dans le quart sud-est de la fouille et quelques fosses et trous de poteau ont livré des mobiliers céramiques. Les trous de poteau et les remplissages stratifiés des fosses supposent
l’existence d’un habitat à proximité, mais il ne nous a pas été possible de saisir un plan de ce site. Il est toutefois possible que deux bâtiments sur poteaux appartiennent à cette phase.
L’occupation du site se poursuit durant La Tène finale. Les fosses, avares en mobiliers, ne permettent pas de proposer une fourchette chronologique serrée. C’est toutefois dans une fosse laténienne qu’a été mis au jour un lingot bipyramidal en fer. Il s’agit du premier lingot découvert en contexte daté. Cette découverte est exceptionnelle en fouille.
Les bâtiments mis au jour au sud du décapage appartiennent certainement à cette même phase. L’habitat était composé d’une petite habitation et d’une série de greniers à 4 poteaux, situation classique pour cette période.
Une dernière phase a été répertoriée : il s’agit du début de l’époque romaine. Les structures datées de cette période sont des fossés faisant probablement partie d’un réseau parcellaire qui reprenait en partie des limites fixées aux époques antérieures.
Enfin, la découverte, lors du décapage, d’éclats d’obus, rappelle les violents combats ayant eu lieu lors du franchissement du canal de Colmar en 1945."
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Papers by Arnaud Campaner
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Jan 17, 2023
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Marquees par de nombreuses traces d'occupations humaines anciennes, les sols forestiers actue... more Marquees par de nombreuses traces d'occupations humaines anciennes, les sols forestiers actuels n'apparaissent finalement plus si naturels a qui sait les regarder de pres. En effet, au cours du temps, l'homme a pu generer un remaniement important et durable du paysage affectant non seulement de la couverture vegetale forestiere, mais egalement les sols. Souvent encore visibles sous la forme de microreliefs caracteristique, qui ont parfois fait l'objet de recherches archeologiques, Ces remaniements ont aussi modifie plus discretement la structure profonde des profils pedologiques, et peuvent etre detectes par des analyses pedologiques specifiques. A partir d'exemples issus principalement du massif forestier vosgien, cet article propose quelques nouvelles approches methodologiques pour mieux apprehender l'evolution des sols et l'histoire des forets.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
The environmental conditions of the evolution of chernozems in Central Europe have not been satis... more The environmental conditions of the evolution of chernozems in Central Europe have not been satisfactory
explained. In this paper, seven buried chernozems were investigated using near-infrared spectroscopy
(NIRS) in order to get information about the former vegetation cover. Near-infrared (NIR) data
were collected from organic matter of recent natural grasslands and forests. The spectra from these two
groups of soils were perfectly discriminated by a multivariate statistical analysis. The statistical model
was applied on the buried soils. There are four types of vegetation development within the chernozems
before the burial. Comparison to other paleoenvironmental proxies shows no major contradiction and
confirms the potential of the NIRS as a paleopedological proxy. The identified changes of vegetation are
from grassland vegetation to forest vegetation and vice versa. These changes bring new data to the
discussion about the pedogenesis of chernozems. According to the radiocarbon dating, buried soils
developed and were preserved not only in the Preboreal and the Boreal, but also in later phases of the
Holocene.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Quaternary International, 2014
ABSTRACT Abstract The environmental conditions of the evolution of chernozems in Central Europe h... more ABSTRACT Abstract The environmental conditions of the evolution of chernozems in Central Europe have not been satisfactory explained. In this paper, seven buried chernozems were investigated using near-infrared spectroscopy (NIRS) in order to get information about the former vegetation cover. Near-infrared (NIR) data were collected from organic matter of recent natural grasslands and forests. The spectra from these two groups of soils were perfectly discriminated by a multivariate statistical analysis. The statistical model was applied on the buried soils. There are four types of vegetation development within the chernozems before the burial. Comparison to other paleoenvironmental proxies shows no major contradiction and confirms the potential of the NIRS as a paleopedological proxy. The identified changes of vegetation are from grassland vegetation to forest vegetation and vice versa. These changes bring new data to the discussion about the pedogenesis of chernozems. According to the radiocarbon dating, buried soils developed and were preserved not only in the Preboreal and the Boreal, but also in later phases of the Holocene. Keywords: Holocene; Paleopedology; Paleoecology; Near-infrared Spectroscopy; Chernozem; Buried paleosol
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Etudes anthropo by Arnaud Campaner
Un projet de Zone d’Activité Commerciale (ZAC PAEI) initié par la Communanuté de Communes du Piém... more Un projet de Zone d’Activité Commerciale (ZAC PAEI) initié par la Communanuté de Communes du Piémont de Barr, et situé entre les communes de Goxwiller et de Valff, a donné lieu à une fouille préventive réalisé par Antea-Archéologie entre les mois de mai et d’août 2011. Cette opération fait suite à un sondage réalisé par le PAIR en 2006 sur plus de 25,5 ha. Cette évaluation a permis de mettre en évidence des occupations protohistoriques datées de l’âge du Bronze final, de la fin du Premier Âge du Fer et de la période romaine
La fouille couvre une superficie de 37870 m² située au nord de la zone diagnostiquée. Au total 241 structures archéologiques ont été découvertes dont 105 pouvant être attribuées à 3 périodes d’occupations.
L’occupation la plus ancienne présente correspond à la période du Bronze ancien qui est soulignée sur le terrain par la présence d’au moins 2 structures : un puits et une fosse simple. L’occupation est très discrète et semble se concentrer dans la partie sud du terrain.
On constate avant l’instalation du site du Bronze final IIIa, un hiatus de 8 à 9 siècles : le Bronze final IIIa. Pour cet horizon chronologique, on compte 7 structures dont une très grande fosse polylobée, 3 silos et 3 fosses simples. Les nombreuses céramiques issues de l’un des silos et de la fosse polylobée permettent de proposer une datation précise : Bronze final IIIa.
Par la suite, une occupation du Hallstatt vient s’implanter dans cette zone. Il s’agit de la phase majeure du site puisque qu’elle correspond à près de 40 % du nombre total de structures archéologiques. Elle est représentée par un ensemble de 96 structures composées d’au moins deux fosses polylobées, de plusieurs dizaines de silos et de fosses simples diverses.
Les indices chronologiques (étude céramique réalisée sur les ensemble les plus riches) indiquent la fin de la phase du Hallstatt, autrement dit une occupation d’étendant entre le Hallstatt D2 et le début du Hallstatt D3.
A ce jour, le site de Goxwiller ZAC PAEI est le site le plus important au niveau régional, en terme de nombre de structures et de mobiliers archéologiques pour cette période du Ha D2/D3.
Par ailleurs, bien qu’un certain nombre d’entités n’a pas livré de mobilier suffisamment pertinent pour fournir une fourchette chronologique précise au sein du Hallstatt, aucun indice net d’une phase plus ancienne ou plus récente n’a pu être observé.
Après l’abandon de ce site au début du Hallstatt D3, plus aucune structure archéologique ancienne ne vient s’implanter sur ce terrain excepté un mince fossé situé à l’extrême sud du décapage. Dans le remplissage de celui-ci, un empierrement associé à quelques fragments de tegula gallo-romaines ont été découverts.
Par ailleurs, les activités agricoles des périodes modernes et/ou contemporaines ont laissés quelques traces comme des fossés parcellaires ou encore des fosses diverses. L’une d’elle contenait les restes d’un cheval visiblement enterré à la hâte.
Enfin, un très grand nombre de chablis ont été mis au jour lors du décapage. Il est probable qu’ils correspondent à un couvert forestier ancien, postérieur à l’occupation du Premier Âge du Fer comme en témoigne certaines fosses ou silo clairement perturbées par ces structures.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Talks by Arnaud Campaner
La fouille de sauvetage réalisée sur la commune de Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin), a permis la mise au jour d’un important ensemble funéraire mérovingien, utilisé du début du VIème s. à la fin du VIIè s. ap. J.-C. La qualité des données archéologiques, l’abondance et la richesse du mobilier funéraire ainsi que la bonne conservation des matières organiques (bois et textiles notamment) ont permis d’observer des aspects inédits concernant les pratiques funéraires dans la région.
Mots clés :
Ensemble funéraire mérovingien, chambre funéraire type Morken, chambre funéraire à madriers fendus et cercueil monoxyle, enclos circulaires, dépôts de cheval, pillage, tombes privilégiées.
Abstract :
The rescue excavation carried out in the municipality of Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin), allowed the discovery of an important Merovingian cemetery, used from the beginning of the 6th century at the end of the 7th century. The archaeological data quality, the abundance and wealth of funerary deposits and the good preservation of organic materials (wood and textiles in particular) allowed to observe new aspects about burial practices in the region.
Keywords :
Merovingian cemetry, Morken’s funerary chamber, Split beam’s funerary chamber and coffin, ring enclosures, horses deposits, loot, wealthy’s burials.
RESCUE ARCHEOLOGY REPORTS by Arnaud Campaner
« Ungeheuer Hoelzle » sur la commune de Morschwillerle-
Bas, une opération de fouille archéologique a été réalisée
par la société Antea-Archéologie lors de l’été 2013. La zone
fouillée se situe au sud-est du centre-ville de Morschwillerle-
Bas, à proximité immédiate des communes de Mulhouse
et Didenheim.
Le site est fréquenté dès le Paléolithique supérieur
(Magdalénien). L’existence d’un petit gisement de pleinair
a en effet pu être mise en évidence. Cette occupation,
exceptionnelle pour la région, n’a pas été traitée de manière
exhaustive durant cette opération mais a fait l’objet d’une
prescription complémentaire menant à une fouille réalisée
par le PAIR.
Les premières traces d’une occupation humaine postglaciaire
remontent au Néolithique ancien (Rubané). Il s’agit d’un
ensemble de plusieurs sépultures et d’épandages de mobilier.
Les tombes, dont une a livré un bel ensemble de parure en os
et coquillage, s’intègrent bien dans le corpus connu pour la
tradition funéraire I avec cependant quelques traits originaux
comme la présence importante de céramique et l’absence
d’ocre saupoudrée.
Les épandages sont en revanche plus difficiles à interpréter.
Le mobilier les composant, vraisemblablement d’origine
détritique, a été mis au jour au sein d’une couche surmontant
le niveau d’apparition des sépultures. Ils ne correspondent
vraisemblablement ni à un niveau de sol, ni à une grande
fosse dont les limites ne seraient pas visibles et ne souffrent
d’aucune comparaison dans le Rubané alsacien ni même, à
notre connaissance, dans l’ensemble de l’aire de répartition du
Rubané occidental. La nature du site n’est donc pas facile à
établir car le lien entre les épandages et les tombes est difficile
à définir même s’ils sont vraisemblablement contemporains
(du moins appartiennent-ils, d’après le mobilier céramique à la
même étape chronologique). S’agit-il d’un groupe de tombes
dans un habitat ou de sépultures faisant partie d’une nécropole
au-dessus desquels se développeraient des épandages de
mobilier ? Les deux hypothèses sont possibles mais aucune
n’est pleinement satisfaisante d’autant plus que la surface
connue du site est relativement petite et que l’occupation
doit très probablement continuer vers le nord.
Après un hiatus de plus d’un millénaire, le site est ensuite
occupé durant le Néolithique récent (Munzingen), comme
en atteste la découverte de deux fosses, dont une ayant servi
à accueillir une inhumation.
Une dizaine de fosses, l’une d’entre elles ayant livré un bel
ensemble de vases et une lame de hache en serpentinite,
témoignent de la présence dans la zone d’un habitat de la
culture de Horgen durant le début du Néolithique final.
Il s’agit là du second site et de la plus importante série de
matériel de cette culture à être mis au jour dans la région, ce
qui le rend particulièrement intéressant et offre l’occasion de
mettre à jour nos connaissances sur cette période, encore mal
connue dans le sud de la plaine du Rhin supérieur
Le site est ensuite fréquenté lors du Bronze final IIb. Moins
d’une dizaine de fosses et silos ont pu être attribués à cette
période.
Les indices d’une occupation du site durant l’âge du Fer sont
minces : seules trois fosses ont pu être datées entre les phases
D2-D3 du Hallstatt et A-B de La Tène.
Enfin, plusieurs éléments issus du comblement d’une fosse
profonde (entre autres, une dizaine de cartouches de fusil
Lebel) font écho aux tentatives françaises d’août 1914 de
prendre le contrôle du sud de l’Alsace.
La fouille préventive a couvert une superficie de 1662 m² située au sud-est de la zone diagnostiquée. Au total 19 structures archéologiques ont été découvertes appartenant a priori à une même occupation s’étendant
sur plusieurs siècles.
La fouille couvre une superficie de 37870 m² située au nord de la zone diagnostiquée. Au total 241 structures archéologiques ont été découvertes dont 105 pouvant être attribuées à 3 périodes d’occupations.
L’occupation la plus ancienne présente correspond à la période du Bronze ancien qui est soulignée sur le terrain par la présence d’au moins 2 structures : un puits et une fosse simple. L’occupation est très discrète et semble se concentrer dans la partie sud du terrain.
On constate avant l’instalation du site du Bronze final IIIa, un hiatus de 8 à 9 siècles : le Bronze final IIIa. Pour cet horizon chronologique, on compte 7 structures dont une très grande fosse polylobée, 3 silos et 3 fosses simples. Les nombreuses céramiques issues de l’un des silos et de la fosse polylobée permettent de proposer une datation précise : Bronze final IIIa.
Par la suite, une occupation du Hallstatt vient s’implanter dans cette zone. Il s’agit de la phase majeure du site puisque qu’elle correspond à près de 40 % du nombre total de structures archéologiques. Elle est représentée par un ensemble de 96 structures composées d’au moins deux fosses polylobées, de plusieurs dizaines de silos et de fosses simples diverses. Les indices chronologiques (étude céramique réalisée sur les ensemble les plus riches) indiquent la fin de la phase du Hallstatt, autrement dit une occupation d’étendant entre le Hallstatt D2 et le début du Hallstatt D3.
À ce jour, le site de Goxwiller ZAC PAEI est le site le plus important au niveau régional, en terme de nombre de structures et de mobiliers archéologiques pour cette période du Ha D2/D3.
Par ailleurs, bien qu’un certain nombre d’entités n’a pas livré de mobilier suffisamment pertinent pour fournir une fourchette chronologique précise au sein du Hallstatt, aucun indice net d’une phase plus ancienne ou plus récente n’a pu être observé.
Après l’abandon de ce site au début du Hallstatt D3, plus aucune structure archéologique ancienne ne vient s’implanter sur ce terrain excepté un mince fossé situé à l’extrême sud du décapage. Dans le remplissage de celui-ci, un empierrement associé à quelques fragments de tegula gallo-romaines ont été découverts. Par ailleurs, les activités agricoles des périodes modernes et/ou contemporaines ont laissés quelques traces comme des fossés parcellaires ou encore des fosses diverses. L’une d’elle contenait les restes d’un cheval visiblement enterré à la hâte.
Enfin, un très grand nombre de chablis ont été mis au jour lors du décapage. Il est probable qu’ils correspondent à un couvert forestier ancien, postérieur à l’occupation du Premier Âge du Fer comme en témoigne certaines fosses ou silo clairement perturbées par ces structures.
La fouille a permis la mise au jour de plusieurs occupations datant de différentes périodes.
Les plus anciens vestiges découverts sont neuf sépultures datant des débuts de l’Age du Bronze ancien. Deux d’entre elles sont les tombes qui avaient été découvertes lors du diagnostic. Bien qu’assez moyennement conservé, ce petit ensemble vient compléter le corpus modeste des sites funéraires connus pour cette période en Alsace. L’existence pour certaines de ces tombes d’une probable architecture funéraire en bois et la présence d’une tombe double marquent en outre une certaine originalité au sein de la région.
Après quelques siècles, un habitat s’implante sur le site durant la phase moyenne/finale de l’Age du Bronze.
Seules quelques fosses ont été mises au jour, ainsi qu’une épingle en alliage cuivreux découverte en décapage, ce qui ne permet pas de caractériser correctement ce site. Il faut toutefois souligner la rareté des habitats de cette période dans le sud de la plaine du Rhin supérieur.
Le site se développe surtout à partir du Hallstatt D3-La Tène A-B. Des artefacts ont été recueillis dans la zone hydromorphe localisée dans le quart sud-est de la fouille et quelques fosses et trous de poteau ont livré des mobiliers céramiques. Les trous de poteau et les remplissages stratifiés des fosses supposent
l’existence d’un habitat à proximité, mais il ne nous a pas été possible de saisir un plan de ce site. Il est toutefois possible que deux bâtiments sur poteaux appartiennent à cette phase.
L’occupation du site se poursuit durant La Tène finale. Les fosses, avares en mobiliers, ne permettent pas de proposer une fourchette chronologique serrée. C’est toutefois dans une fosse laténienne qu’a été mis au jour un lingot bipyramidal en fer. Il s’agit du premier lingot découvert en contexte daté. Cette découverte est exceptionnelle en fouille.
Les bâtiments mis au jour au sud du décapage appartiennent certainement à cette même phase. L’habitat était composé d’une petite habitation et d’une série de greniers à 4 poteaux, situation classique pour cette période.
Une dernière phase a été répertoriée : il s’agit du début de l’époque romaine. Les structures datées de cette période sont des fossés faisant probablement partie d’un réseau parcellaire qui reprenait en partie des limites fixées aux époques antérieures.
Enfin, la découverte, lors du décapage, d’éclats d’obus, rappelle les violents combats ayant eu lieu lors du franchissement du canal de Colmar en 1945."
Papers by Arnaud Campaner
explained. In this paper, seven buried chernozems were investigated using near-infrared spectroscopy
(NIRS) in order to get information about the former vegetation cover. Near-infrared (NIR) data
were collected from organic matter of recent natural grasslands and forests. The spectra from these two
groups of soils were perfectly discriminated by a multivariate statistical analysis. The statistical model
was applied on the buried soils. There are four types of vegetation development within the chernozems
before the burial. Comparison to other paleoenvironmental proxies shows no major contradiction and
confirms the potential of the NIRS as a paleopedological proxy. The identified changes of vegetation are
from grassland vegetation to forest vegetation and vice versa. These changes bring new data to the
discussion about the pedogenesis of chernozems. According to the radiocarbon dating, buried soils
developed and were preserved not only in the Preboreal and the Boreal, but also in later phases of the
Holocene.
Etudes anthropo by Arnaud Campaner
La fouille couvre une superficie de 37870 m² située au nord de la zone diagnostiquée. Au total 241 structures archéologiques ont été découvertes dont 105 pouvant être attribuées à 3 périodes d’occupations.
L’occupation la plus ancienne présente correspond à la période du Bronze ancien qui est soulignée sur le terrain par la présence d’au moins 2 structures : un puits et une fosse simple. L’occupation est très discrète et semble se concentrer dans la partie sud du terrain.
On constate avant l’instalation du site du Bronze final IIIa, un hiatus de 8 à 9 siècles : le Bronze final IIIa. Pour cet horizon chronologique, on compte 7 structures dont une très grande fosse polylobée, 3 silos et 3 fosses simples. Les nombreuses céramiques issues de l’un des silos et de la fosse polylobée permettent de proposer une datation précise : Bronze final IIIa.
Par la suite, une occupation du Hallstatt vient s’implanter dans cette zone. Il s’agit de la phase majeure du site puisque qu’elle correspond à près de 40 % du nombre total de structures archéologiques. Elle est représentée par un ensemble de 96 structures composées d’au moins deux fosses polylobées, de plusieurs dizaines de silos et de fosses simples diverses.
Les indices chronologiques (étude céramique réalisée sur les ensemble les plus riches) indiquent la fin de la phase du Hallstatt, autrement dit une occupation d’étendant entre le Hallstatt D2 et le début du Hallstatt D3.
A ce jour, le site de Goxwiller ZAC PAEI est le site le plus important au niveau régional, en terme de nombre de structures et de mobiliers archéologiques pour cette période du Ha D2/D3.
Par ailleurs, bien qu’un certain nombre d’entités n’a pas livré de mobilier suffisamment pertinent pour fournir une fourchette chronologique précise au sein du Hallstatt, aucun indice net d’une phase plus ancienne ou plus récente n’a pu être observé.
Après l’abandon de ce site au début du Hallstatt D3, plus aucune structure archéologique ancienne ne vient s’implanter sur ce terrain excepté un mince fossé situé à l’extrême sud du décapage. Dans le remplissage de celui-ci, un empierrement associé à quelques fragments de tegula gallo-romaines ont été découverts.
Par ailleurs, les activités agricoles des périodes modernes et/ou contemporaines ont laissés quelques traces comme des fossés parcellaires ou encore des fosses diverses. L’une d’elle contenait les restes d’un cheval visiblement enterré à la hâte.
Enfin, un très grand nombre de chablis ont été mis au jour lors du décapage. Il est probable qu’ils correspondent à un couvert forestier ancien, postérieur à l’occupation du Premier Âge du Fer comme en témoigne certaines fosses ou silo clairement perturbées par ces structures.
La fouille de sauvetage réalisée sur la commune de Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin), a permis la mise au jour d’un important ensemble funéraire mérovingien, utilisé du début du VIème s. à la fin du VIIè s. ap. J.-C. La qualité des données archéologiques, l’abondance et la richesse du mobilier funéraire ainsi que la bonne conservation des matières organiques (bois et textiles notamment) ont permis d’observer des aspects inédits concernant les pratiques funéraires dans la région.
Mots clés :
Ensemble funéraire mérovingien, chambre funéraire type Morken, chambre funéraire à madriers fendus et cercueil monoxyle, enclos circulaires, dépôts de cheval, pillage, tombes privilégiées.
Abstract :
The rescue excavation carried out in the municipality of Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin), allowed the discovery of an important Merovingian cemetery, used from the beginning of the 6th century at the end of the 7th century. The archaeological data quality, the abundance and wealth of funerary deposits and the good preservation of organic materials (wood and textiles in particular) allowed to observe new aspects about burial practices in the region.
Keywords :
Merovingian cemetry, Morken’s funerary chamber, Split beam’s funerary chamber and coffin, ring enclosures, horses deposits, loot, wealthy’s burials.
« Ungeheuer Hoelzle » sur la commune de Morschwillerle-
Bas, une opération de fouille archéologique a été réalisée
par la société Antea-Archéologie lors de l’été 2013. La zone
fouillée se situe au sud-est du centre-ville de Morschwillerle-
Bas, à proximité immédiate des communes de Mulhouse
et Didenheim.
Le site est fréquenté dès le Paléolithique supérieur
(Magdalénien). L’existence d’un petit gisement de pleinair
a en effet pu être mise en évidence. Cette occupation,
exceptionnelle pour la région, n’a pas été traitée de manière
exhaustive durant cette opération mais a fait l’objet d’une
prescription complémentaire menant à une fouille réalisée
par le PAIR.
Les premières traces d’une occupation humaine postglaciaire
remontent au Néolithique ancien (Rubané). Il s’agit d’un
ensemble de plusieurs sépultures et d’épandages de mobilier.
Les tombes, dont une a livré un bel ensemble de parure en os
et coquillage, s’intègrent bien dans le corpus connu pour la
tradition funéraire I avec cependant quelques traits originaux
comme la présence importante de céramique et l’absence
d’ocre saupoudrée.
Les épandages sont en revanche plus difficiles à interpréter.
Le mobilier les composant, vraisemblablement d’origine
détritique, a été mis au jour au sein d’une couche surmontant
le niveau d’apparition des sépultures. Ils ne correspondent
vraisemblablement ni à un niveau de sol, ni à une grande
fosse dont les limites ne seraient pas visibles et ne souffrent
d’aucune comparaison dans le Rubané alsacien ni même, à
notre connaissance, dans l’ensemble de l’aire de répartition du
Rubané occidental. La nature du site n’est donc pas facile à
établir car le lien entre les épandages et les tombes est difficile
à définir même s’ils sont vraisemblablement contemporains
(du moins appartiennent-ils, d’après le mobilier céramique à la
même étape chronologique). S’agit-il d’un groupe de tombes
dans un habitat ou de sépultures faisant partie d’une nécropole
au-dessus desquels se développeraient des épandages de
mobilier ? Les deux hypothèses sont possibles mais aucune
n’est pleinement satisfaisante d’autant plus que la surface
connue du site est relativement petite et que l’occupation
doit très probablement continuer vers le nord.
Après un hiatus de plus d’un millénaire, le site est ensuite
occupé durant le Néolithique récent (Munzingen), comme
en atteste la découverte de deux fosses, dont une ayant servi
à accueillir une inhumation.
Une dizaine de fosses, l’une d’entre elles ayant livré un bel
ensemble de vases et une lame de hache en serpentinite,
témoignent de la présence dans la zone d’un habitat de la
culture de Horgen durant le début du Néolithique final.
Il s’agit là du second site et de la plus importante série de
matériel de cette culture à être mis au jour dans la région, ce
qui le rend particulièrement intéressant et offre l’occasion de
mettre à jour nos connaissances sur cette période, encore mal
connue dans le sud de la plaine du Rhin supérieur
Le site est ensuite fréquenté lors du Bronze final IIb. Moins
d’une dizaine de fosses et silos ont pu être attribués à cette
période.
Les indices d’une occupation du site durant l’âge du Fer sont
minces : seules trois fosses ont pu être datées entre les phases
D2-D3 du Hallstatt et A-B de La Tène.
Enfin, plusieurs éléments issus du comblement d’une fosse
profonde (entre autres, une dizaine de cartouches de fusil
Lebel) font écho aux tentatives françaises d’août 1914 de
prendre le contrôle du sud de l’Alsace.
La fouille préventive a couvert une superficie de 1662 m² située au sud-est de la zone diagnostiquée. Au total 19 structures archéologiques ont été découvertes appartenant a priori à une même occupation s’étendant
sur plusieurs siècles.
La fouille couvre une superficie de 37870 m² située au nord de la zone diagnostiquée. Au total 241 structures archéologiques ont été découvertes dont 105 pouvant être attribuées à 3 périodes d’occupations.
L’occupation la plus ancienne présente correspond à la période du Bronze ancien qui est soulignée sur le terrain par la présence d’au moins 2 structures : un puits et une fosse simple. L’occupation est très discrète et semble se concentrer dans la partie sud du terrain.
On constate avant l’instalation du site du Bronze final IIIa, un hiatus de 8 à 9 siècles : le Bronze final IIIa. Pour cet horizon chronologique, on compte 7 structures dont une très grande fosse polylobée, 3 silos et 3 fosses simples. Les nombreuses céramiques issues de l’un des silos et de la fosse polylobée permettent de proposer une datation précise : Bronze final IIIa.
Par la suite, une occupation du Hallstatt vient s’implanter dans cette zone. Il s’agit de la phase majeure du site puisque qu’elle correspond à près de 40 % du nombre total de structures archéologiques. Elle est représentée par un ensemble de 96 structures composées d’au moins deux fosses polylobées, de plusieurs dizaines de silos et de fosses simples diverses. Les indices chronologiques (étude céramique réalisée sur les ensemble les plus riches) indiquent la fin de la phase du Hallstatt, autrement dit une occupation d’étendant entre le Hallstatt D2 et le début du Hallstatt D3.
À ce jour, le site de Goxwiller ZAC PAEI est le site le plus important au niveau régional, en terme de nombre de structures et de mobiliers archéologiques pour cette période du Ha D2/D3.
Par ailleurs, bien qu’un certain nombre d’entités n’a pas livré de mobilier suffisamment pertinent pour fournir une fourchette chronologique précise au sein du Hallstatt, aucun indice net d’une phase plus ancienne ou plus récente n’a pu être observé.
Après l’abandon de ce site au début du Hallstatt D3, plus aucune structure archéologique ancienne ne vient s’implanter sur ce terrain excepté un mince fossé situé à l’extrême sud du décapage. Dans le remplissage de celui-ci, un empierrement associé à quelques fragments de tegula gallo-romaines ont été découverts. Par ailleurs, les activités agricoles des périodes modernes et/ou contemporaines ont laissés quelques traces comme des fossés parcellaires ou encore des fosses diverses. L’une d’elle contenait les restes d’un cheval visiblement enterré à la hâte.
Enfin, un très grand nombre de chablis ont été mis au jour lors du décapage. Il est probable qu’ils correspondent à un couvert forestier ancien, postérieur à l’occupation du Premier Âge du Fer comme en témoigne certaines fosses ou silo clairement perturbées par ces structures.
La fouille a permis la mise au jour de plusieurs occupations datant de différentes périodes.
Les plus anciens vestiges découverts sont neuf sépultures datant des débuts de l’Age du Bronze ancien. Deux d’entre elles sont les tombes qui avaient été découvertes lors du diagnostic. Bien qu’assez moyennement conservé, ce petit ensemble vient compléter le corpus modeste des sites funéraires connus pour cette période en Alsace. L’existence pour certaines de ces tombes d’une probable architecture funéraire en bois et la présence d’une tombe double marquent en outre une certaine originalité au sein de la région.
Après quelques siècles, un habitat s’implante sur le site durant la phase moyenne/finale de l’Age du Bronze.
Seules quelques fosses ont été mises au jour, ainsi qu’une épingle en alliage cuivreux découverte en décapage, ce qui ne permet pas de caractériser correctement ce site. Il faut toutefois souligner la rareté des habitats de cette période dans le sud de la plaine du Rhin supérieur.
Le site se développe surtout à partir du Hallstatt D3-La Tène A-B. Des artefacts ont été recueillis dans la zone hydromorphe localisée dans le quart sud-est de la fouille et quelques fosses et trous de poteau ont livré des mobiliers céramiques. Les trous de poteau et les remplissages stratifiés des fosses supposent
l’existence d’un habitat à proximité, mais il ne nous a pas été possible de saisir un plan de ce site. Il est toutefois possible que deux bâtiments sur poteaux appartiennent à cette phase.
L’occupation du site se poursuit durant La Tène finale. Les fosses, avares en mobiliers, ne permettent pas de proposer une fourchette chronologique serrée. C’est toutefois dans une fosse laténienne qu’a été mis au jour un lingot bipyramidal en fer. Il s’agit du premier lingot découvert en contexte daté. Cette découverte est exceptionnelle en fouille.
Les bâtiments mis au jour au sud du décapage appartiennent certainement à cette même phase. L’habitat était composé d’une petite habitation et d’une série de greniers à 4 poteaux, situation classique pour cette période.
Une dernière phase a été répertoriée : il s’agit du début de l’époque romaine. Les structures datées de cette période sont des fossés faisant probablement partie d’un réseau parcellaire qui reprenait en partie des limites fixées aux époques antérieures.
Enfin, la découverte, lors du décapage, d’éclats d’obus, rappelle les violents combats ayant eu lieu lors du franchissement du canal de Colmar en 1945."
explained. In this paper, seven buried chernozems were investigated using near-infrared spectroscopy
(NIRS) in order to get information about the former vegetation cover. Near-infrared (NIR) data
were collected from organic matter of recent natural grasslands and forests. The spectra from these two
groups of soils were perfectly discriminated by a multivariate statistical analysis. The statistical model
was applied on the buried soils. There are four types of vegetation development within the chernozems
before the burial. Comparison to other paleoenvironmental proxies shows no major contradiction and
confirms the potential of the NIRS as a paleopedological proxy. The identified changes of vegetation are
from grassland vegetation to forest vegetation and vice versa. These changes bring new data to the
discussion about the pedogenesis of chernozems. According to the radiocarbon dating, buried soils
developed and were preserved not only in the Preboreal and the Boreal, but also in later phases of the
Holocene.
La fouille couvre une superficie de 37870 m² située au nord de la zone diagnostiquée. Au total 241 structures archéologiques ont été découvertes dont 105 pouvant être attribuées à 3 périodes d’occupations.
L’occupation la plus ancienne présente correspond à la période du Bronze ancien qui est soulignée sur le terrain par la présence d’au moins 2 structures : un puits et une fosse simple. L’occupation est très discrète et semble se concentrer dans la partie sud du terrain.
On constate avant l’instalation du site du Bronze final IIIa, un hiatus de 8 à 9 siècles : le Bronze final IIIa. Pour cet horizon chronologique, on compte 7 structures dont une très grande fosse polylobée, 3 silos et 3 fosses simples. Les nombreuses céramiques issues de l’un des silos et de la fosse polylobée permettent de proposer une datation précise : Bronze final IIIa.
Par la suite, une occupation du Hallstatt vient s’implanter dans cette zone. Il s’agit de la phase majeure du site puisque qu’elle correspond à près de 40 % du nombre total de structures archéologiques. Elle est représentée par un ensemble de 96 structures composées d’au moins deux fosses polylobées, de plusieurs dizaines de silos et de fosses simples diverses.
Les indices chronologiques (étude céramique réalisée sur les ensemble les plus riches) indiquent la fin de la phase du Hallstatt, autrement dit une occupation d’étendant entre le Hallstatt D2 et le début du Hallstatt D3.
A ce jour, le site de Goxwiller ZAC PAEI est le site le plus important au niveau régional, en terme de nombre de structures et de mobiliers archéologiques pour cette période du Ha D2/D3.
Par ailleurs, bien qu’un certain nombre d’entités n’a pas livré de mobilier suffisamment pertinent pour fournir une fourchette chronologique précise au sein du Hallstatt, aucun indice net d’une phase plus ancienne ou plus récente n’a pu être observé.
Après l’abandon de ce site au début du Hallstatt D3, plus aucune structure archéologique ancienne ne vient s’implanter sur ce terrain excepté un mince fossé situé à l’extrême sud du décapage. Dans le remplissage de celui-ci, un empierrement associé à quelques fragments de tegula gallo-romaines ont été découverts.
Par ailleurs, les activités agricoles des périodes modernes et/ou contemporaines ont laissés quelques traces comme des fossés parcellaires ou encore des fosses diverses. L’une d’elle contenait les restes d’un cheval visiblement enterré à la hâte.
Enfin, un très grand nombre de chablis ont été mis au jour lors du décapage. Il est probable qu’ils correspondent à un couvert forestier ancien, postérieur à l’occupation du Premier Âge du Fer comme en témoigne certaines fosses ou silo clairement perturbées par ces structures.