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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
18.02.2025
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Avec qui gouvernera demain Friedrich Merz, le leader des conservateurs allemands ? En tête des intentions de vote pour les législatives anticipées du 23 février prochain, il a promis de ne jamais s’allier avec l’extrême droite. Mais il a brouillé les cartes, le 29 janvier dernier, en acceptant le soutien des élus de l’AfD, le parti d’extrême droite, lors d’un débat au parlement sur l’immigration.
Depuis, il est sous le feu des critiques du chef de file des sociaux-démocrates, Olaf Scholz. Lors du premier débat préélectoral, le 9 février dernier, ce dernier a accusé son adversaire d’avoir « brisé un tabou » dans la politique allemande.
Friedrich Merz, depuis, ne cesse de répéter qu’il ne gouvernera en aucun cas avec l’extrême droite : « Qu’il s’agisse de l’Europe, de l’Otan, de l’euro, de la Russie ou des États-Unis, il n’y a aucun point commun entre l’AfD et la CDU, aucun accord, ni aucune connivence ». Lorsque le dirigeant conservateur est interrogé sur la coalition qu’il pourrait former après les élections, il évoque une alliance possible avec le SPD ou avec les Verts.
Le revirement de MerzMais cela n’empêche pas les Allemands d’exprimer leur défiance. Plusieurs centaines de milliers d’entre eux ont manifesté à Munich et Berlin, le 8 février dernier, pour dire leur rejet de l’extrême droite. « Aujourd’hui, la question se pose pour les Allemands car en septembre dernier, Friedrich Merz avait dit qu’il ne présenterait jamais une loi pouvant obtenir une majorité avec le soutien de l’AfD », explique Hélène Miard-Delacroix, professeure à Sorbonne Université et spécialiste de l’Allemagne contemporaine.
« Puis Friedrich Merz est revenu sur cette promesse… Alors s’il a été capable de mélanger ses voix avec celles de l’extrême droite, comment être sûr qu’il ne sera pas tenté de tendre la main à l’AfD, après les élections, pour créer une majorité ? Olaf Scholz base toute sa campagne sur ce doute. Il dit : à moi vous pouvez faire confiance, tandis que Merz a trahi… », décrypte l’enseignante.
L’AfD deuxième force politiqueL’extrême droite est aujourd’hui en pleine ascension en Allemagne. Les sondages placent l’AfD au-dessus des 20 % d’intention de vote, ce qui en fait la deuxième force politique du pays. L’Allemagne a longtemps paru immunisée contre le danger de l’extrême droite. Le pays apparaissait même comme une forme d’exception en Europe. Mais depuis la crise migratoire de 2015, ce parti s’est installé dans la vie politique allemande : Il était sous les 5 % lors des législatives de 2013, puis a remporté 12 % des voix en 2017 et encore 10 % en 2021.
Malgré tout, l’AfD a été tenue à l’écart. Les partis traditionnels ont maintenu un « brandmauer » (pare-feu) avec l’extrême droite, version allemande du « cordon sanitaire ». L’AfD n’a pas réussi à obtenir un vice-président au Bundestag. Et même dans les Länder de l’ex-RDA, ou l’AfD réalise ses meilleurs scores, le parti d’extrême droite n’a pas pu décrocher un poste de ministre-président, faute de partenaires.
Les Églises contre l’extrême droite« La CDU est explicitement chrétienne et revendique cet héritage intellectuel et moral. Orles Églises évangéliques allemandes tout comme les évêques catholiques ont pris des positions très claires pour condamner les positions de l’AfD et toute forme de main tendue vers ce parti. Elles ont manifesté leur désapprobation face aux propositions d’enfermement des migrants et au refus de leur venir en aide », relève Hélène Miard-Delacroix.
Il est donc peu probable que Friedrich Merz décide, demain, de rompre ce « brandmauer » pour tendre la main à l’extrême droite. En revanche, le leader des conservateurs n’hésite pas à aller sur son terrain, avec l’intention de ramener vers la CDU des électeurs qui étaient partis vers l’AfD. Il le fait en faisant campagne sur le thème de la maîtrise de l’immigration et de la sécurité.
Une attaque au couteau pèse sur la campagneEt c’est ainsi qu’il a choisi de frapper fort, après une attaque au couteau, le 22 janvier dernier, à Aschaffenbourg, une petite ville au sud de l’Allemagne. Ce fait divers a provoqué une immense émotion en Allemagne car il s’est traduit notamment par la mort d’un enfant de deux ans. L’auteur des faits était un Afghan en situation irrégulière et qui aurait dû être expulsé. Le dirigeant conservateur a voulu démontrer qu’avec lui, les choses pouvaient changer. Il a voulu également adresser un signe aux électeurs qui se détournent de la politique. Friedrich Merz a donc présenté au Bundestag une motion non contraignante, demandant que les étrangers sans-papiers soient désormais retenus dans des centres fermés aux frontières.
Le débat risque d’être ravivé par le nouvel attentat survenu ce 13 février à Munich : une voiture a foncé dans la foule, faisant au moins 28 blessés, selon les premières informations jeudi 13 février. Au volant, se trouvait un demandeur d’asile afghan.
Jusqu’à ce jour, la manœuvre politique de Friedrich Merz n’avait pas produit les résultats escomptés. Le dirigeant conservateur a alors été accusé par le SPD et les Verts de légitimer l’extrême droite. Et même Angela Merkel, l’ancienne chancelière, est sortie de sa réserve pour dénoncer une faute tactique du candidat de la CDU.
Les sondages, de leur côté, n’ont pas bougé : Friedrich Merz est resté à 30 % d’intentions de vote. Il n’a pas décroché dans l’opinion, mais pas non plus obtenu le gain électoral espéré. Le dirigeant conservateur demeure le favori pour devenir le prochain chancelier. Or il va devoir, demain, trouver des partenaires pour gouverner. Son choix de mettre ainsi la barre à droite lui permettra-t-il, au lendemain des élections, de trouver un accord de coalition avec le SPD ou les Verts ? Et ce nouvel attentat, à 15 jours du scrutin, va-t-il influencer les intentions de vote ? En Allemagne, cette fin de campagne prend un tour de plus en plus dramatique.