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TURQUIE REFUGE RUSSE

Publié le 25/11/2022 à 09:49 par papilacabane Tags : enfants prix sur mer base vie place saint monde photo femme coeur nuit

La côte méditerranéenne turque, refuge des Russes Dans le sud de la Turquie, la petite ville balnéaire de Kas se recompose avec l’arrivée de 10 000 Russes ayant fui leur pays depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. La côte méditerranéenne turque, refuge des Russes

 

De nombreux Russes, travaillant souvent dans le domaine informatique, se sont installés à Kas pour fuir la mobilisation. De quoi ­dynamiser l’activité économique de cette petite ville turque de 60 000 habitants. Frilet Patrick/hemis.fr

 

La côte méditerranéenne turque, refuge des Russes

Kas (province d’Antalya)

De notre envoyée spéciale

La nuit tombe, sur la petite ville méditerranéenne de Kas. Une petite dizaine de développeurs informatiques se retrouvent pour une conférence dans l’espace de co-working Hub Web 3.0. « Kas est en train de devenir le nouveau Bali ! », assure Sait, jeune entrepreneur turc qui a fondé le lieu avec sa petite amie russe Ulia il y a quatre mois.

« Avec la guerre en Ukraine, beaucoup de développeurs russes qui travaillent sur les cryptomonnaies, la block chain, etc., sont venus s’installer à Kas. Il y a des membres du CEO d’Ethereum(une plateforme informatique décentralisée, NDLR) qui vivent ici désormais ! Il y a le soleil, il y a la mer, et beaucoup de gens de leur domaine avec qui échanger », se réjouit-il, étonné lui-même du succès fulgurant de leur initiative. À l’image des grandes stations balnéaires d’Antalya, Alanya ou Fethiye, le petit port de Kas vit désormais au rythme des évolutions de la politique internationale.

« La moitié des gens que je connais travaillent dans le domaine informatique »,confirme Vera, assise avec son amie Nadia à quelques pas de là, à la terrasse d’un restaurant de poisson. « À bas Poutine ! », lancent-elles avec malice en levant un verre. « Ici, c’est sans doute ce que l’on dit le plus souvent quand on porte un toast entre nous ! », fanfaronne Vera, soulagée d’avoir retrouvé un peu de sérénité loin de Saint-Pétersbourg.

Avocate de profession, elle s’est installée à Kas au mois de septembre, et a pu réorganiser son activité professionnelle afin de continuer à travailler à distance. Nadia, originaire de Moscou, a quant à elle dû renoncer à son métier d’anthropologue des religions. Elle raconte comment elle a fait temporairement de son hobby une activité professionnelle rémunératrice : son appareil photo à la main, elle sillonne les plages de la région pour vendre des clichés aux Russes de plus en plus nombreux à être installés sur place. Si l’une comme l’autre souhaitait partir en Allemagne ou en Angleterre, la fermeture des frontières les a contraintes à se tourner vers la Turquie, destination plus accueillante.

Un groupe Telegram en russe a été ouvert pour guider les nouveaux arrivants. On y échange des conseils pour transférer de l’argent, trouver un logement sur place, faire avancer des dossiers de permis de séjour, etc. Il compte aujourd’hui près de 10 000 participants (pour une population locale de 60 000 personnes, NDLR). Bars, espaces associatifs, salle de gym… des stars du monde de la nuit auraient même fait de Kas leur base arrière. Une ville russe est venue se superposer à la vie locale.

Stas, 31 ans, est arrivé il y a bientôt deux mois par crainte d’être recruté par l’armée au moment de l’annonce de la mobilisation « partielle » fin septembre. Aujourd’hui, avec sa femme ­Tania, ils tentent de reconstruire un quotidien qui leur ressemble. « Je ne reconnaissais plus mon pays. J’ai préféré partir. Et puis, nous voulons avoir des enfants. Cela nous paraissait de plus en plus difficile là-bas »,précise-t-il.

Oguz Karapinar se frotte les mains. L’entrepreneur turc de 43 ans s’est lancé dans la location à Kas il y a cinq ans. Ivan, Pavlina, Sergueï… la liste des clients installés dans les 25 appartements qu’il gère affichent essentiellement des noms slaves. « L’arrivée des Russes et des Ukrainiens est une aubaine pour nous car ils louent plusieurs mois », reconnaît-il. À 1 500 € par mois, il étale désormais sur toute l’année une activité qui était auparavant saisonnière.

La situation inquiète en revanche beaucoup Simge, restauratrice sur place, qui craint de devoir bientôt mettre la clé sous la porte : « Avec la pandémie et l’explosion des loyers, je ne trouve plus d’appartement pour loger le personnel saisonnier qui vient habituellement travailler pour nous. Et puis, cette année, le ­propriétaire risque de me demander de doubler, voire tripler le prix du loyer et je vais être obligée de partir. »

Les Russes fuient la mobilisation

Selon une estimation de l’édition russe du magazineForbes,700 000 hommes russes auraient quitté le pays depuis l’annonce de la mobilisation par le gouvernement, le 21 septembre.

Les Russes ont besoin d’un passeport international pour se rendre dans la plupart des pays étrangers.

Mais la Turquie, la Serbie, la Géorgie, l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et le Kirghizstansont les rares destinations étrangères restées ouvertes aux voyageurs russes, sans obligation de visa.

Selon les autorités kazakhes, plus de 98 000 hommes russes auraient traversé leur frontière depuis l’appel à la mobilisation du gouvernement russe.