FR2964853A1 - Gouttieres dentaires a bielles de liaison articulees sur pivots - Google Patents

Abstract

Dans cette paire de gouttières dentaires (10, 11) définissant un plan médian (P) et un plan transversal, comprenant deux pivots latéraux (33) sur chaque gouttière (10, 11) destinés à articuler les extrémités (22) de deux bielles sensiblement rigides (20) disposées en position vestibulaire et reliant latéralement respectivement un pivot (33) d'une gouttière (10) à un pivot (33) de l'autre gouttière (11), et dans laquelle les pivots (33) sont perpendiculaires au plan médian (P) sur chaque gouttière (10, 11), chaque pivot (33) comporte des moyens (36) d'encliquetage élastique des extrémités de bielles (33).

Description

Gouttières dentaires à bielles de liaison articulées sur pivots

La présente invention concerne des gouttières dentaires destinées à être disposées sur les arcades dentaires des mâchoires inférieure et supérieure d'un sujet et reliées par des bielles fixées à des dispositifs d'attache adaptés pour ces bielles. On connaît par le document EP 2 143 397 au nom du Demandeur une paire de gouttières dentaires destinées à être disposées sur les arcades dentaires des mâchoires inférieure et supérieure d'un sujet, définissant un plan médian, comprenant deux pivots latéraux sur chaque gouttière, et deux bielles sensiblement rigides en position vestibulaire reliant latéralement respectivement un pivot d'une gouttière à un pivot de l'autre gouttière, dans laquelle les pivots sont perpendiculaires au plan médian sur chaque gouttière et où chaque bielle est composée d'une partie centrale définissant un axe et de deux pattes d'extrémité définissant chacune un plan, les deux dits plans définis par les pattes d'extrémité étant distincts et parallèles au plan médian précité, ledit axe de la partie centrale coupant ces deux plans sous un angle non nul. Selon ce document, chaque extrémité de bielle est associée à un dispositif d'attache comportant une base adaptée à la gouttière de l'arcade dentaire sur laquelle elle doit être montée, une portée parallèle au plan médian de l'arcade dentaire destinée à recevoir la patte d'extrémité de la bielle, et un axe perpendiculaire à cette portée. La patte comporte un orifice traversant comportant une première section plus grande que la section principale de l'axe du dispositif d'attache et une seconde section correspondant à une section terminale à profil orienté de l'axe du dispositif d'attache, moyennant quoi la bielle peut être engagée sur l'axe du dispositif dans une première position et ne peut pas être désengagée quand elle est dans une seconde position relative de la bielle et du dispositif d'attache.

Bien que ces dispositions donnent généralement satisfaction, notamment quand le dispositif d'attache sur la gouttière est métallique, il est apparu qu'il était possible d'améliorer encore le système d'attache pour des gouttières du type précité, et d'obtenir un système qui soit particulièrement bien adapté à des réalisations entièrement en plastique moulé.35 L'invention atteint son but grâce à une paire de gouttières dentaires définissant un plan médian et un plan transversal, comprenant deux pivots cylindriques latéraux sur chaque gouttière destinés à articuler les extrémités de deux bielles sensiblement rigides disposées en position vestibulaire et reliant latéralement respectivement un pivot d'une gouttière à un pivot de l'autre gouttière, caractérisé en ce que le pivot comporte des moyens d'encliquetage élastique des bielles. Des moyens d'encliquetage se prêtent bien à une réalisation en matière plastique et sont pratiques à fabriquer et à utiliser. Par ailleurs, l'encliquetage garantit une bonne tenue de l'appareil io lors de son utilisation dans la bouche du patient. Avantageusement, ces moyens d'encliquetage élastique consistent en un relief prévu sur une surface cylindrique du pivot et destiné à coopérer avec un relief sensiblement complémentaire prévu à l'extrémité de bielle. Le pivot est dans un mode préféré de réalisation un demi-axe mâle 15 porté par la gouttière et il coopère avec une douille formée dans la bielle. Le relief est alors avantageusement une rainure prévue sur la périphérie cylindrique du pivot, destiné à coopérer avec une nervure interne prévue dans l'extrémité de bielle. La nervure est avantageusement chanfreinée pour faciliter son engagement sur le pivot. 20 Avantageusement, l'extrémité du pivot est fendue de manière à former une zone compressible pour faciliter l'engagement de l'extrémité de bielle sur le pivot. La fente, avantageusement disposée diamétralement, s'enfonce de préférence dans la partie extrémale du pivot sensiblement jusqu'au niveau de la rainure d'encliquetage. 25 Chaque bielle est avantageusement composée d'une partie centrale définissant un axe et de deux pattes d'extrémité dans chacune desquelles est formé un orifice destiné à s'encliqueter sur le pivot et comportant à cet effet le relief complémentaire d'encliquetage. Avantageusement, les pivots sont perpendiculaires au plan médian 30 sur chaque gouttière. De préférence, la patte d'extrémité de bielle comporte un tronçon cylindrique à pan coupé sur son côté intérieur, destiné à être parallèle et voisin de la gouttière dans cette région, et sur son côté extérieur elle comporte une face parallèle au plan médian des gouttières.

Selon une variante de réalisation, inversée par rapport à la première réalisation, le pivot est sous forme d'un demi-axe creux et reçoit un demi-axe formé sur l'extrémité de bielle. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la 5 description suivante d'exemples de réalisation. Il sera fait référence aux dessins annexés sur lesquels : La figure 1 est une vue schématique en perspective d'une paire de gouttières conformes à l'invention, munies de leurs deux bielles, articulées grâce aux dispositifs d'articulation de l'invention. 10 La figure 2 est une vue de dessus plus détaillée de la paire de gouttières de la figure 1, avec coupe en écorché du détail d'un dispositif d'articulation de l'invention. La figure 3 est une vue en coupe partielle montrant le détail agrandi F du dispositif d'articulation de la figure 2. 15 La figure 4 est une vue analogue à la figure 3 d'une variante du dispositif d'articulation de la figure 2. La figure 5 est un schéma simplifié d'une variante de réalisation de la figure 3 dans laquelle le pivot de gouttière est perpendiculaire à la gouttière elle-même. 20 La figure 6 est un schéma simplifié d'une variante de réalisation de la figure 3 dans laquelle le pivot de gouttière est sous forme d'axe creux. On a représenté schématiquement sur la figure 1 la gouttière 10 de l'arcade dentaire de la mâchoire supérieure (ou maxillaire) située au-dessus de la gouttière 11 de l'arcade dentaire de la mâchoire inférieure (ou 25 mandibule). Les deux gouttières d'arcades 10, 11 ont sensiblement une forme de canal creux en U et sont symétriques par rapport au plan médian P du sujet. Le plan d'extension et de contact des gouttières, défini entre les gouttières supérieure et inférieure est défini comme le plan transversal, orthogonal au plan P. La gouttière 11 de l'arcade inférieure est représentée 30 ici en avancée par rapport à la gouttière 10 de l'arcade supérieure. Les deux gouttières d'arcades 10 et 11 sont reliées par deux bielles 20 articulées chacune à leurs deux extrémités sur des dispositifs d'attaches avant et arrière 30 liés respectivement à une gouttière d'arcade 10 ou 11. Ces deux dispositifs d'attaches sont placés au plus près du plan de contact 35 transverse de manière à minimiser l'ouverture buccale en propulsion, laquelle entraînerait une perte d'efficacité et de l'inconfort pour le porteur. Les bielles 20 sont en position vestibulaire, latérale aux mâchoires : une de leurs grandes faces plates est dirigée vers les mâchoires tandis que leurs longs bords minces sont dirigés respectivement vers le haut et vers le bas.

Chaque dispositif d'attache 30 comporte une base 32 et un pivot 33 sous forme de demi-axe cylindrique mâle. La base 32 s'intègre au profil de la coque de la gouttière 10 ou en fait partie intégrante par moulage. Le pivot cylindrique 33, venu de moulage avec la base 32, est perpendiculaire au plan médian P et forme donc un angle avec la base 32. Le pivot comporte io une première section cylindrique 34 d'un premier diamètre dl, suivi d'une seconde section cylindrique d'extrémité 35 de plus petit diamètre d2, les deux sections 34, 35 étant séparées par une gorge annulaire à section rectangulaire 36 formant un épaulement 37 sur la première section 34. L'extrémité du pivot 33 est fendue au niveau de la seconde section 35 par 15 une fente diamétrale 38 de manière que les deux demi-sections 39 séparées par la fente présentent une certaine flexibilité élastique qui permet de le compresser. Le pivot 33 est réalisé dans une matière thermoplastique relativement rigide et élastique, par exemple du SEBS (un copolymère de styrène-éthylène-butylène-styrène, éventuellement modifié). 20 Les deux dispositifs d'attache avant et arrière 30 ne diffèrent entre eux que par l'inclinaison plus ou moins grande du pivot 33 par rapport à la base 32, de manière à respecter l'orientation du pivot 33 perpendiculaire au plan médian P. Chaque bielle 20 est constituée par une plaquette sensiblement rigide, 25 en forme de Z allongé et aplati, obtenue avantageusement par moulage d'une matière plastique. Elle comporte un corps principal 21, sous forme de plaque mince allongée, par exemple d' 1 mm ou moins, aux extrémités duquel sont formées, avec un angle, deux pattes arrondies 22 définissant par leurs faces extérieures des plans parallèles distincts parallèles au plan 30 médian P quand la bielle 20 est en place. Ces deux plans sont écartés d'une distance non nulle correspondant à l'écart d'implantation entre les dispositifs d'attache avant et arrière 30. L'épaisseur des pattes 22 est supérieure à celle de la partie centrale 21 de bielle, pour pouvoir y former les moyens de coopération en articulation avec le dispositif d'attache 30.

La patte forme la douille dans laquelle tourillonne le demi-axe mâle 33. À cette fin, la patte 22 est percée d'un orifice 25 comportant une première section cylindrique 23, du côté tourné vers l'arcade, suivie d'une seconde section 24, séparée de la première section 23 par une nervure intérieure circulaire 26. Le diamètre Dl de la première section 23 est juste légèrement supérieur au diamètre dl de la première section 34 du pivot 33 pour laisser un jeu d'articulation minime suffisant pour permettre l'introduction du pivot dans l'orifice de la bielle. Le diamètre D2 de la seconde section 24 est supérieur au diamètre d2 de la seconde section 35 du pivot 33, avec un jeu supérieur à celui entre les premières sections de pivot et de patte. Les dimensions de la nervure 26 sont telles que la nervure 26 peut se loger dans la gorge 36 du pivot, avec un jeu minime dans le sens de l'axe du pivot. La nervure 26 comporte une face chanfreinée tronconique 28 pour permettre plus facilement sa mise en place ; la surface divergente 28 a son diamètre qui diminue avec l'éloignement de la gouttière. Un bord arrondi ou chanfreiné est prévu à son extrémité de plus petit diamètre pour faciliter le désengagement du pivot. Lors du passage de l'orifice 25 de la patte 22 sur le pivot 33, la nervure 26 dans un premier temps porte par sa face 29, dirigée vers la gouttière, sur les deux demi-sections d'extrémité 39 du pivot 33, qui sont chanfreinées sur leur bord et peuvent se resserrer élastiquement l'une contre l'autre en absorbant le volume de la fente 38, de sorte que la nervure 26 peut s'enfoncer sur le pivot et atteindre la rainure 36 dans laquelle elle vient se loger, sa face 29 venant buter sur l'épaulement 37 de la rainure 36. Une fois la nervure 26 en butée, les deux demi-sections 39 reprennent par élasticité leur position écartée et bloquent en position la nervure 26 dans la rainure 36. Les bielles sont réalisées par moulage d'un matériau plastique tel que du POM (polyoxyméthylène) ou du polycarbonate. Contrairement à la représentation du schéma, la fente 38 peut aussi être orientée non pas perpendiculairement à l'axe général de la bielle mais parallèlement à lui pour mieux résister aux forces de propulsion lors de l'utilisation de l'orthèse. Sur le mode de réalisation des figures 1 à 3, le première partie cylindrique 23 est formée dans un manchon cylindrique à pan oblique disposé parallèlement à la base 32 du dispositif d'attache et relativement proche de celle-ci, alors que dans le mode de réalisation de la figure 4, qui pour l'essentiel est similaire à ce qu'on a décrit plus haut, la première partie cylindrique 23 est formée dans un manchon cylindrique court à bases parallèles entre elles et à la face des pattes 22.

Bien entendu, comme dans l'invention du document EP 2 143 397, les deux bielles qu'on a montrées appartiennent à un jeu de plusieurs bielles de longueurs différentes, destinées à s'adapter à différentes avancées d'une mâchoire par rapport à l'autre, lors du processus de titration. Selon l'invention, pour obtenir les meilleurs résultats avec les io gouttières de l'invention, il est important de respecter certaines dimensions. Ainsi, le diamètre dl du corps du pivot 33 est de préférence égal à 5mm ± 1,5mm pour obtenir une résistance importante aux forces imposées lors de la propulsion de la mandibule. Plus petit, le pivot risque de fléchir et la fixation deviendrait inefficace ; plus gros, le volume du système 15 pivot/bielle serait trop important et créerait de l'inconfort. Le diamètre d2 de l'extrémité du pivot 33 est de préférence égal à 4,8mm ± 1,5mm. La longueur totale du pivot 33, comptée sur son axe central à partir de son engagement dans la gouttière, est avantageusement de 7,23mm ± 1,5mm, pour d'une part offrir une surface de prise et de contact suffisante 20 avec la bielle, notamment au niveau du manchon cylindrique constituant sa première section cylindrique, et donc assurer une bonne résistance en propulsion, et d'autre part limiter le volume en bouche. Coopérant avec le pivot, la longueur du manchon cylindrique de l'extrémité de bielle 23 est avantageusement de 3,32mm ± 1,5mm, comptée sur sa plus longue 25 génératrice, et 1,05 ± 0,5mm sur sa plus courte génératrice, pour assurer un bon contact mais ne pas entrer en contact avec la gouttière. La fente 38 présente avantageusement une largeur de 0,8 ± 0,2mm et une profondeur de 2,2mm ± 0,8mm. Plus profonde et/ou plus large, la fente rendrait l'attache moins résistante et la bielle pourrait se désengager du 30 pivot sous l'effet des forces exercées lors de la propulsion. Moins profonde et/ou moins large, le désengagement des bielles nécessaire au processus de titration (avancée millimétrique de la mandibule) serait rendu difficile et impliquerait une déformation de la partie extrémale 39 du pivot 33 sous l'effet du frottement, entraînant une perte d'efficacité du système d'attache.

Selon la variante de réalisation de la figure 5, le pivot 33" qui reçoit la partie en douille de la patte 22" est disposé perpendiculaire localement à la gouttière, et non plus perpendiculaire au plan médian des gouttières. Selon la variante de réalisation de la figure 6, l'articulation mâle et l'articulation femelle sont inversées. Le pivot 33' solidaire de la base 32' forme une douille dans laquelle vient s'encliqueter un demi-axe mâle formé sur la patte 22' au bout du corps de bielle 21'. io 25 30

Claims (9)

1. REVENDICATIONS1. Paire de gouttières dentaires (10, 11) définissant un plan médian (P) et un plan transversal, comprenant deux pivots latéraux (33) sur chaque gouttière (10, 11) destinés à articuler les extrémités (22) de deux bielles sensiblement rigides (20) disposées en position vestibulaire et reliant latéralement respectivement un pivot (33) d'une gouttière (10) à un pivot (33) de l'autre gouttière (11), caractérisé en ce que le pivot (33) comporte des moyens (36) d'encliquetage élastique des extrémités de bielles (33).
2. 2. Paire de gouttières selon la revendication 1, caractérisée en ce que ces moyens d'encliquetage élastique consistent en un relief (36) prévu sur une surface du pivot (33) et destiné à coopérer avec un relief sensiblement complémentaire (26) prévu à l'extrémité (22) de la bielle.
3. 3. Paire de gouttières selon la revendication 2, caractérisée en ce que le relief (36) est une rainure prévue sur la périphérie cylindrique du pivot (33), destiné à coopérer avec une nervure interne (26) prévue dans l'extrémité (22) de bielle.
4. 4. Paire de gouttières selon la revendication 3, caractérisée en ce que la nervure (26) est chanfreinée.
5. 5. Paire de gouttières selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la partie extrémale (39) du pivot est fendue de manière à former une zone compressible pour favoriser l'engagement de l'extrémité (22) de bielle sur le pivot (33). 35
6. 6. Paire de gouttières selon la revendication 5 et la revendication 3 combinées, caractérisée en ce que la fente (38) est diamétrale et s'enfonce dans la partie extrémale (39) du pivot (33) sensiblement jusqu'au niveau de la rainure (36) d' encliquetage.
7. 7. Paire de gouttière selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans laquelle les pivots (33) sont perpendiculaires au plan médian (P) sur chaque gouttière (10, 11) i0
8. 8. Paire de gouttières selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que chaque bielle (20) est avantageusement composée d'une partie centrale (21) définissant un axe et de deux pattes d'extrémité (22) dans 15 chacune desquelles est formé un orifice (23 ; 24)) destiné à s'encliqueter sur le pivot (33) et comportant à cet effet le relief complémentaire (26) d'encliquetage.
9. 9. Paire de gouttières selon la revendication 8, caractérisée en ce 20 que la patte d'extrémité (22) de bielle comporte un tronçon cylindrique à pan coupé sur son côté intérieur, destiné à être parallèle et voisin de la gouttière dans cette région, et sur son côté extérieur elle comporte une face parallèle au plan médian des gouttières. 25