FR2587399A1 - Pylone auto-elevateur comportant des moyens de guidage perfectionnes de ses elements constitutifs - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE UN PYLONE AUTO-ELEVATEUR CONSTITUE DE PLUSIEURS ELEMENTS EMBOITABLES, CHAQUE ELEMENT COMPRENANT AU MOINS TROIS MEMBRURES LONGITUDINALES DE SECTION CIRCULAIRE RELIEES ENTRE ELLES PAR UN TREILLIS DE BARRES. SELON L'INVENTION, LES ELEMENTS 10, 11 SONT GUIDES LES UNS PAR RAPPORT AUX AUTRES PAR DES PLAQUES 17, 18 PORTEES PAR LES MEMBRURES 14. CHAQUE PLAQUE 17, 18 PORTE UN PATIN ANTI-FRICTION 24, 25 EN MATIERE PLASTIQUE CONTRE LEQUEL S'APPLIQUE UNE MEMBRURE. APPLICATION DANS LA FABRICATION DE PYLONES AUTO-ELEVATEURS MOBILES, MONTES SUR UN CHASSIS OU UNE REMORQUE.

Description

Pylône auto-elévateur comportant des moyens de guidage perfectionnés de ses éléments constitutifs.

L'invention est relative a un pylône auto-élévateur comportant des moyens de guidage perfectionnés de ses éléments constitutifs. Elle concerne notamment les pylônes mobiles montés sur un châssis transportable ou sur une remorque.

Un pylône auto-élévateur comprend généralement un certain nombre d'éléments de structure dont la section varie et qui sont emboîtables les uns dans les autres, des moyens étant prévus pour deployer le pylône, c'est-à-dire dégager partiellement chaque élément de l'élément -qui le reçoit et qui lui sert de guide. I1 existe déjà des systèmes assurant un guidage de chacun de ces éléments. Selon un système classique, des rainures longitudinales sont pratiquees sur la face intérieure de chaque élément, ces rainures constituant des glissières pour des rebords longitudinaux saillants prévus sur la face extérieure de l'élément adjacent de section plus faible. Un tel système conduit à concevoir des éléments de pylône compliqués, dans lesquels il faut ménager des rainureset rapporter ou former des rebords saillants.En outre, le guidage par rainures exige de fabriquer les éléments selon des. tolerances dimensionnelles faibles.

Selon un perfectionnement de ce système, deux élé- ments de pylône adjacents cooperent entre eux par l'intermédiaire de roulettes limitant le frottement, ces roulettes étant portées par des chapes prévues sur l'un des éléments.

Un tel perfectionnement complique encore la conception des éléments de pylône. En outre, il conduit à un encombrement plus important des éléments, vus en section.

Un des buts de l'invention est de proposer un pylône auto-élévateur de conception simple, dont certaines parties de la structure participent directement au guidage des éléments de pylône entre eux.

Un autre but de l'invention est de proposer un pylône dont les moyens de guidage n'exigent pas de faibles tolérances de fabrication, et pas d'entretien particulier.

Un but complémentaire de l'invention est de proposer un tel pylône dont le chassis est adapté pour être aisément déposé sur la plate-forme d'un véhicule utilitaire.

Un autre but complémentaire de l'invention est de proposer un pylône disposé sur une remorque et dont les différents moyens d'appui sur le sol sont avantageusement escamotables.

L'invention concerne à cet effet un pylône autoélévateur constitué d'une pluralité d'éléments longitudinaux de section décroissante, emboîtables les uns dans les autres, chaque élément comprenant au moins trois membrures longitudinales de section circulaire, disposées parallèlement les unes aux autres et reliées entre elles par un treillis de barres, ce pylône étant équipé de moyens de déploiement des éléments par rapport à un élément de base.Selon l'invention chaque élément comporte des moyens de guidage de l'élément de section plus faible qu'il reçoit, qui sont disposés suivant au moins deux sections de l'élément éloignées l'une de l'autre se-lon 1'-axe~ & cet~élement, les moyens de guidage comprenant, pour chaque section, deux plaques qui sont disposées à l'in térieur du treillis de barres et qui sont portées par chacunedes membrures en étant reliées à elles par un de leurs bords, de façon à être parallèles à l'axe longitudinal des membrures en formant un V tourné vers l'intérieur de l'élément et de façon à s'appuyer sur le treillis de barres par une de leurs faces, l'autre face de ces plaques portant un patin antifriction en matériau plastique, ces patins constituant une glis sière de guidage contre laquelle s'appuie la membrure correspondante de l'élément adjacent de section plus faible.

De préférence les patins sont en polytétrafluoréthy lente,
Avantageusement, les plaques sont soudées sur les membrures, les patins étant fixés de manière réglable sur les plaques par l'intermédiaire de cales, la fixation des patins sur les cales et des cales sur les plaques s'effectuant au moyen de vis.

De préférence, les plaques sont disposées selon deux sections de chaque élément, distantes l'une de l'autre mais voisines du sommet de cet élément, et selon une troisième section voisine de la base de l'élément.

Selon un agencement préféré du pylône, son élément de base est monté pivotant sur un châssis de support destiné à recevoir l'élément de base, autour d'un axe de pivotement perpendiculaire à l'axe longitudinal de l'élément de base, et le châssis est équipé d'une centrale hydraulique qui est reliée d'une part à un premier vérin de déploiement du pylône, attelé entre I'élément de base et le deuxième élément du py lône qui lui est adjacent, et qui est reliée d'autre part à un second vérin de basculement de l'élément de base autour de l'axe de pivotement, articulé sur le châssis et sur l'élément de base.

Selon une première application de l'invention, le pylône est destiné à être déposé sur la plate-forme d'un véhicule utilitaire, le châssis comportant au moins trois vérins assurant son auto-élévation, qui sont disposés parallèlement entre eux et perpendiculairement à l'axe de pivotement de l'elément de base du pylône.

En complément, deux des vérins d'élévation du châssis sont montés mobiles par rapport à lui, de façon à pouvoir être écartés l'un de l'autre, au moyen de vérins d'écartement disposés perpendiculairement aux deux vérins d'élévation.

Selon une seconde application de l'invention, le châssis constitue une remorque et est monté sur un train de roues, et il comporte au moins trois vérins stabilisateurs qui sont disposés parallèlement entre eux et perpendiculairement à l'axe de pivotement de ltélément de base du pylône.

De préférence ces vérins stabilisateurs sont escamotables, chacun d'eux étant monté pivotant par rapport à la remorque dans un plan parallèle aux flancs de celle-ci, de façon à pouvoir être disposé selon une position de service dans laquelle chaque vérin stabilisateur est perpendiculaire à la direction de déplacement de la remorque et selon une position d'escamotage dans laquelle il est parallèle cette direction de déplacement, chaque vérin stabilisateur comprenant un bras pour son immobilisation dans les deux positions précitées, qui est monté pivotant par rapport au vérin par sa première extrémité, dans ledit plan parallèle aux flancs dela remorque, et qui peut être fixé en deux points différents de la remorque, par sa seconde extrémité.En complément, la remorque comporte deux jambes de force ou bracons montés pivotants sur elle par une extrémité, du côté du point de pivotement du pylône sur la remorque, chaque bracon étant rabattable le long de la remorque et étant équipé, à son extrémité libre, d'une embase montée pivotante selon l'axe longitudinal du bracon, pour son escamotage.

D'autres détails et avantages de l'invention appa rairont au cours de la description qui suit, de quelques modes de réalisation donnés à titre d'exemples non limitatifs en regard des figures annexées, parmi lesquelles
la figure 1 représente une section du pylône, faisant apparaître les moyens de guidage des éléments de pylône,
la figure 2 est une vue partielle et agrandie de la figure 1,
la figure 3 représente, en élévation, deux éléments de pylône adjacents, en position déployée et non déployée,
la figure 4 représente, en élévation latérale, un mode de réalisation de l'invention, dans lequel le pylône est destiné à être déposé sur la plate-forme d'un véhicule utilitaire,
la figure 5 est une vue de dessous du pylône de la figure 4,
la figure 6 représente, en élévation latérale, un autre mode de réalisation, dans lequel le pylône est monté sur une remorque.

Le pylône de la figure 1 comprend une pluralité d'blé- ments longitudinaux, par exemple au nombre de six, dont seulement deux 10, 11 sont représentés en trait plein et un 12 en trait mixte. Chaque élément est constitué de trois membrures longitudinales métalliques 13, 14, 15, qui sont creuses et de section circulaire. Ces membrures sont disposées aux trois sommets d'un triangle équilatéral et reliées entre elles sur toute leur longueur par un treillis constitué d'un grand nombre de courtes barres 16 soudées è leurs extrémités sur les membrures. Chaque barre 16 s'étend entre deux membrures.

Les éléments 10, 11, 12 sont de section décroissante, de façon à pouvoir être emboîtés les uns dans les autres a leurs membrures respectives se faisant face. De façon a pouvoir recevoir en appui les membrures de lselEment adjacent de section inférieure, chaque élément porte, selon plusieurs sections, deux plaques 17, 18 sur chacune de ses membrures
Chaque plaque 17, 18 s'étend sur une longueur faible par rapport à celle des éléments de pylône. Elle est disposée parallèlement à l'axe longitudinal des membrures, à liin térieur de l'élément qui la porte.Chaque plaque 17,18 s'appuie, par un de ses bords parallèles aux membrures, sur la membrure adjacente 14 (fig. 2), et par une de ses faces sur la ou les barres adjacentes 16 soudées sur la membrure 14.

Elle est soudée par son bord sur la membrure 14.

Vues en section, les plaques 17, 18 d'une membrure 14 forment donc, comme les barres 16, un V tourné vers l'inte- rieur de l'élément de pylône. Elles sont disposeessymétri- quement par rapport à un plan 20 qui contient les axes longitudinaux des membrures 14 adjacentes des différents 6 ments 10, 11 et l'axe de chaque élément pris dans son ensemble.

Du côté du bord longitudinal libre de chaque plaque 17, 18, et sur la face de celle-ci opposée à la barre adjacente 16, est disposée parallèlement aux membrures 14, une cale longitudinale 21, 22. Cette cale est fixée sur la plaque, notamment au moyen d'une pluralité de vis 23 prenant appui sur la face opposée de la plaque (et tel que représenté pour la plaque 17 et la cale 21 de l'élément de pylône 10)
Sur la face de chaque cale 21, 22, opposée à la plaque 17, 18 qui la porte, est disposé un patin anti-friction plat 24, 25 recouvrant la face de la cale. Chaque patin antifriction 24, 25 est fixé sur la cale 21, 22, notamment au moyen de vis à tête fraisée 26 dont la tête est noyée dans le patin, et qui se visse dans la cale. (et tel que représenté pour la plaque 18 de l'élément 10 et les plaques 17, 18 de l'élément 11).Les vis 26 de fixation des patins sont dEca- lées selon l'axe de l'élément de pylône par rapport aux vis 23 de fixation des cales. Les plaques 17, 18 et les cales 21, 22 sont par exemple métalliques, et les patins 24, 25 sont en plastique, de préférence en polytétrafluoréthylène.

Gracie à cet agencement, la membrure 14 de l1élément 11 s'appuie sur les deux patins 24, 25 portés par la membrure 14 de l'élément 10 adjacent et de section supérieure, et la membrure 14 de l'élément 12 s'appuie de la même façon contre l'élément 11. En jouant sur l'épaisseur des cales 21, 22 ou des patins 24, 25 on règle facilement le guidage des éléments de pylône entre eux.

Ainsi, lors du déploiement du pylône, les éléments glissent les uns par rapport aux autres avec un minimum de frottement. Si un tel système assure un bon guidage des éléments, il ne réclame cependant pas de tolérances dimensionnelles très précises, en fabrication. I1 est en effet possible de prévoir un certain jeu entre les membrures et les patins qui les guident. Dans ce cas, l'une au moins des trois membrures des éléments de pylône ne s'appuiera pas sur les deux patins qui lui correspondent, mais seulement sur l'un d'eux, ce qui assurera néanmoins un guidage suffisant des éléments.

Les différentes positios des patins, le long de chaque élément du pylône, sont précisées en regard de la figure 4.

Chaque position est repérée par une section de l'élément de pylône, au voisinage de laquelle s'étendent les patins correspondants , de part et d'autre de cette section. Un élément 41 dit "récepteur", reçoit un autre élément dit "coulissant" qui coulisse à l'intérieur de l'élément récepteur 41 entre deux positions dans lesquelles il est représenté partiellement à savoir une position déployée 42a et une position rétractée 42b. En position rétractée, l'élément coulissant est presque complètement emboîté dans l'élément récepteur 41 ; en position déployée, une partie réduite de l'élément coulissant reste encastrée dans l'élément récepteur 41, en vue de son maintien.

Les patins de l'élément récepteur 41 sont disposés selon deux sections 43, 44 de l'élément qui sont distantes l'une de l'autre mais voisines de son sommet, et selon une troisième section 45 voisine de sa base. Ainsi, lorsque l'élément coulissant est dans sa position rétractée 42b, et notamment en vue du transport du pylône, il est soutenu au niveau des trois sections 43, 44, 45 de l'élément récepteur 41. En revanche, lors du déploiement du pylône, celui-ci étant vertical, l'élément coulissant se déplace par rapport à l'seulement récepteur 41, jusqu'à sa position déployée 42a, en étant guidé seulement au niveau des deux sections 43, 44 voisines du sommet de l'élément récepteur 41 ; cependant, l'écartement entre ces deux sections permet de garantir un guidage correct de l'élément coulissant.

Les moyens de déploiement du pylône, non représentés, sont par exemple conformes à ceux décrits dans le brevet français nO 2 476 727.

Sur les figures 4 et 5, est représenté un pylône 50 monté sur un châssis 51. Le châssis 51 comprend principalement un plancher 52 longitudinal, aux quatre coins duquel sont disposés quatre montants(53a, b, c, d) reliés entre eux par un treillis de barres. Le pylône 50, représenté en position rétractée, comprend plusieurs éléments dont l'élément de base 54 est, de façon connue, monté pivotant sur le châssis 51 autour d'un axe de pivotement 55 perpendiculaireà l'axe longitudinal de l'élément de base 54 et fixé au sommet des montants 53 < a à d), c'est-a-dire parallèlement au plancher 52 du châssis 51, à l'une des extrémités du châssis 51. Lorsqu'il n'est pas en service, le pylône 50 est couché et prend appui sur l'autre extrémité du châssis.

De façon également connue, le pylône 50 comprend un vérin de déploiement 56 attelé entre l'élément de base 54 et le le deuxième élément 57 qui lui est adjacent, et un vérin de basculement 58 de l'élément de base 54 autour de l'axe de pivotement 55, qui est articulé sur le plancher 52 du châssis 51 et sur I'élement de base 51. Ces vérins sont reliés à une centrale hydraulique 59. En complément, le châssis 51 porte deux jambes de force ou bracons 60, 61 montés pivotants, par une extrémité, au voisinage de l'axe de pivotement 55 du pylône 50, ces bracons étant rabattus, hors utilisation, le long du châssis 51.

Selon l'invention, le châssis 51 est équipé de quatre vérins d'auto-élévation, soit deux vérins (62a, 62b) et (62c, 62d) respectivement montés à chacune de ses extrémités.

Ces quatre vérins sont parallèles entre eux et perpendiculaires à l'axe de pivotement 55 de l'élément de base 54 du pylône, soit, plus précisément, perpendiculaires au plancher 52 du châssis 51. Les deux vérins 62c, 62d sont fixés contre les montants 53c, 53d de châssis,du côté de l'axe de pivotement 55 ; quand aux deux vérins 62a, 62b, ils sont montés mobiles par rapport aux montants adjacents 53a, 53h de façon à pouvoir être écartés l'un de l'autre, au moyen de deux vérins d'écartement 63. En outre, les quatre vérins d'auto-élévation 62(a, b, c, d) sont tels que, dans leur position rétractée, leur extrémité libre ne depasse pas sous le plancher 52 du châssis 51, alors que dans leur position déployée, cette extrémité dépasse largement sous le plancher 52, d'une longueur supérieure à la hauteur moyenne d'une plate-forme de véhicule utilitaire par rapport au sol.

Les deux vérins d'écartement 63 sont fixés sur le châssis 51 en étant disposés à distance l'un de l'autre dans le plan contenant les deux vérins adjacents d'auto-élévation du châssis 62a, 62b, entre ces vérins et perpendiculairement à eux ; ils sont reliés aux vérins d'auto-élévation en deux points correspondants de ceux-ci.

Par ailleurs, chacun des quatre vérins 62(a, b, c, d) d'auto-élévation du châssis est muni, à son extrémité libre, d'une embase pour prendre appui sur le sol.

En utilisation, le pylône 50 porté par son châssis 51 peut être déposé sur la plate fonne 65 d'un véhicule utili- taire 64, à partir d'une situation dans laquelle les verins d'auto-élévation 62(a, 62 < a, b, c0 d) et les vérins d'écartement 63 sont rétractés, le châssis 51 reposant sur le sol par son plancher 52. La première opération consiste à déployer les vérins d'écartemGnt 63, de façon à éloigner les deux vérins d'auto-élévation correspondants 62a, 62b, d'une distance su perieure à la largeur de la plate-formue 65 et tel que représenté en trait discontinu sur la igure 5.La seconde opération consiste à déployer les quatre vérins 62 (a, b, c1 d) d'auto élévation du châssis 51, de façon à disposer son plancher 52 à une hauteur supérieure à celle de la plate-forme 65 tel que représenté sur la figure 4.

Le véhicule utilitaire 64 peut alors, en marche arriè- re, se placer sous le châssis 51, sa plate-forme 65 se dépla çant entré les vérins d'auto-élévation 62a, 62b jusqu'à avoisiner les deux autres vérins d'auto-élévation 62c, 62d. Dans cette situation, le plancher du châssis 51 est disposé presque entièrement en regard de la plate-forme 65.

L'opération finale de chargement du pylône 50 sur le véhicule utilitaire 64 consiste à commander la rétraction complète des quatre vérins d'auto-élévation 62 (a, b, c, d), puis celle des vérins d'écartement 63, le plancher 52 venant en contact avec la plate-forme 65.

Le pylône 50 est de largeur inférieure à la largeur moyenne d'une plate-forme de véhicule utilitaire, mais de longueur supérieure; ainsi il n'augmente pas l'encombrement transversal du véhicule, mais seulement son encombrement longitudinal.

Les operations précédentes effectuées dans l'ordre inverse permettent le déchargement du pylône, sur le site de son utilisation. Afin de pouvoir disposer le châssis 51 horizontalement, malgré les éventuels accidents de terrain, les vérins d'auto-élévation, et éventuellement d'écartement, sont commandés de façon indépendante. Une fois l'assiette du châssis obtenue, des cales peuvent être disposées au voisinage des vérins, de façon à pouvoir soulager ceux-ci et obtenir un appui purement mécanique.

Sur la figure 6 est représenté un pylône 70 monté sur un chassis constituant une remorque 71. Ce pylône possède des moyens d'érection semblables à ceux du pylône des figures 4 et 5, à savoir un vérin de déploiement 72 et un vérin de basculement 73. La remorque 71 comprend deux roues latérales principales 74 disposées dans sa partie médiane, et une roulette ou roue jockey 75 disposée dans l'axe médian de la remorque 71, et à l'avant de celle-ci, c'est-à-dire à l'opposé de l'axe de pivotement du pylône 70 sur la-remorque 71. La roue jockey 75 est montée à l'extrémité d'un vérin hydraulique 76 par l'intermédiaire d'une chape 77 qui peut pivoter par rapport au vérin 76, autour d'un axe 78 parallèle au plancher 79 de la remorque 71 et perpendiculaire à l'axe longitudinal de celle-ci.La roue jockey 75 peut ainsi prendre une position d'utilisation et une position d'escamotage, dans chacune desquelles elle est maintenue de façon appropriée. Le vérin 76 de la roue jockey 75 est monté perpendiculairement au plancher 79 de la remorque et permet de rapprocher ou d'éloigner cette roue du sol.

La remorque 71 est encore équipée de trois vérins stabilisateurs, à savoir deux vérins arriere hydrauliques 80, 81 et un vérin avant mécanique 82, qui sont chacun pourvu d'une embase pour prendre appui sur le sol. Les trois vérins stabilisateurs 80, 81, 82 sont montés chacun de façon pivotante sur la remorque 71, autour d'un axe parallèle au plancher 79 et perpendiculaire à l'axe longitudinal de la remorqnpeuvent--insi -être disposés perpendiculairement au plancher 79 pour leur utilisation, et parallèlement à ce plancher pour leur escamotage.

En vue du montage des vérins stabilisateurs arrière 80, 81, les montants arrière 83, 84 de la remorque ne descendent pas jusqu'au niveau du plancher 79, et comme par ailleurs ils ne sont pas situés à l'aplomb de ce plancher mais décalés en arrière de celui-ci, ils sont reliés chacun au plancher 79 par leur extrémité inférieure, au moyen d'une barre de liaison 85, 86 inclinée par rapport au plancher 79.

A l'extrémité inférieure de chaque montant arrière 83, 84, est montée, pivotante par une extrémité dans le plan latéral de la remorque, une barre support de vérin 87, 88 à laquelle est fixé parallèlement l'un des vérins stabilisateurs arrière 80, 81. Enfin, un bras d'immobilisation 89, 90 est monté pivotant par une extrémité sur chaque barre support de vérin 87, 88; il peut être fixé au moyen d'une goupille, par son autre extrémité, soit à l'extrémité du plancher 79, soit en un point intermédiaire de la barre de liaison 85, 86 adjacente.

Lorsque chaque bras d'immobilisation 89, 90 est fixé sur le plancher 79, les vérins stabilisateurs arrière 80, 81 sont en position de service, c'est-à-dire perpendiculaire au plancher 79 et à la direction de déplacement de la remorque 71, et disposés essentiellement sous le plancher 79. Ils peuvent alors être déployés pour s'appliquer sur le sol par l'intermédiaire d'une embase. En revanche, lorsque chaque bras d'immobilisation 89, 90 est fixé au point intermédiaire précité de la barre de liaison 85, 86, ces vérins 80, 81 sont en position d'escamotage, c'est-a-dire disposés parallèlement à la direction de déplacement de la remorque 71 et au-dessous du plancher 79.

Le vérin stabilisateur avant 82 est par exemple un vérin à vis, manoeuvrable par une manivelle 97. De façon analogue aux vérins stabilisateurs arrières 80, 81, il est maintenu dans ses positions d'utilisation et d'escamotage au moyen d'un bras d'immobilisation 92 attelé au vérin de façon rotative par une extrémité, et attelage en deux points du plancher 79 distants l'un de l'autre par son autre extrémité.

La remorque 71 comporte enfin deux jambes de force ou bracons 93, 94 montés de façon pivotante au voisinage de l'extrémité supérieure des montants arrières 83, 84, chaque bracon étant rabattable sur le côté et le long de la remorque. Chaque bracon 93, 94 est muni ,à son extrémité libre, d'une embase 95, 96 pour son appui sur le sol lorsqu'il est déployé. Chaque embase 95, 96 est montée pivotante sur le bracon 93, 94 selon l'axe longitudinal de ce bracon, de façon à pouvoir prendre une position d'escamotage dans laquelle elle est parallèle au flanc de la remorque.

En ce qui concerne l'utilisation de la remorque, celle-ci est tractée jusqu'au site désiré, en étant suppor tée seulement par ses deux roues- latérales 74. Lors de petits déplacements sur le site, la roue jockey 75 est avantageusement déployée. Enfin, avant l'érection du pylône 70, cette roue jockey 75 est escamotée et les trois vérins stabilisateurs 80, 81, 82 de la remorque sont déployés. De même, les deuxbracons 93, 94 sont déployés de façon à constituer avec le vérin stabilisateur avant 82, un triangle de sustentation du pylône, qui est de grandes dimensions. En raison du choix d'un vérin avant mécanique, l'appui obtenu en association avec les bracons est purement mécanique, et donc fiable.

L'invention trouve son application dans la fabrication de pylônes auto-élévateurs mobiles, montés sur un châssis ou une remorque.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Pylône auto-élévateur constitué d'une pluralité d'éléments longitudinaux de section décroissante, emboltables les uns dans les autres, chaque élément comprenant au moins trois membrures longitudinales de section circulaire, disposées parallèlement les unes aux autres et reliées entre elles par un treillis de barres, ledit pylone étant équipé de moyens de déploiement desdits éléments par rapport â un élément de base, caractérisé en ce que chaque élément (î0, 11, B2) comporte des moyens de guidage de l'élément de section plus faible qu'il reçoit, qui sont disposés suivant au moins deux sections de l'élément éloignées l'une de l'autre selon l'axe de cet élément, lesdits moyens de guidage comprenant, pour chaque section, deux plaques (17, 18) qui sont disposées a l'intérieur dudit treillis de barres et qui sont portées par chacune des membrures (14) susdites en étant reliées à elles par un de leurs bords, de façon à être parallèles à l'axe longitudinal des membrures (14) en formant un V tourné vers l'intérieur de l'élément (10, 11, 12) et de façon à s'appuyer sur ledit treillis de barres par une de leurs faces, l'autre face de ces plaques (17, 18) portant un patin anti-friction

(24, 25) en matériau plastique, ces patins constituant une glissière de guidage contre laquelle s'appuie la membrure correspondante (14) de l'élément adjacent de section plus faible.

2. Pylône selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits patins (24, 25) sont en polytétrafluoréthylène

3. Pylône selon la revendication 1 ou la revendica tion 2, caractérisé en ce que lesdites plaques (17, 18) sont soudes sur les membrures (14), lesdits patins (24, 25) étant fixés de maniera réglable sur les plaques par l'intermédiaire de cales (21, 22), la fixation des patins (24, 25) sur les cales (21, 22) et des cales sur les plaques (17, 18) s'effectuant au moyen de vis ( 23, 26).

4. Pylône selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérise en ce que lesdites plaques (17, 18) sont disposées selon deux sections de chaque élément (43, 44) distantes l'une de l'autre mais voisines du sommet de cet élément, et selon une troisième section (45) voisine de la base de l'élément.

5. Pylône selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que son élément de base est monté pivotant sur un châssis de support (51) destiné à recevoir ledit élément de base (54), autour d'un axe de pivotement (55) perpendiculaire à l'axe longitudinal dudit élément de base, et en ce que ledit châssis (51) est équipé d'une centrale hydraulique (59) qui est reliée d'une part à un premier vérin de déploiement (56) du pylône (50), attelé entre l'élément de base (54) et le deuxième élément (57) du pylône (50) qui lui est adjacent, et qui est reliée d'autre part à un second vérin de basculement (58) de l'élé- ment de base (54) autour dudit axe de pivotement (55), articulé sur le châssis (51) et sur ledit élément de base (54).

6. Pylône selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il est destiné à être deposé sur la plate-forme (65) d'un véhicule utilitaire (64), ledit châssis (51) comportant au moins trois vérins (62a, b, c) assurant son autoélévation, qui sont disposés parallèlement entre eux et perpendiculairement audit axe de pivotement (55) de l'élément de base (54) du pylône.

7. Pylône selon la revendication 6, caractérisé en ce que deux desdits vérins d'élévation (62a, b) du châssis (51) sont montés mobiles par rapport à lui, de façon à pouvoir être écartés l'un de l'autre, au moyen de vérins d'écartement (63) disposés perpendiculairement aux deux vérins d'élévation susdits (62a, b).

8. Pylône selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit châssis constitue une remorque (71) et est monté sur un train de roues (74, 75) et en ce qu'il comporte au moins trois vérins stabilisateurs (80, 81, 82) qui sont disposés parallèlement entre eux et perpendiculairement audit axe de pivotement de l'élément de base du pylône (70).

9. Pylône selon la revendication 8, caractérisé en ce que lesdits vérins stabilisateurs (80, 81, 82) sont escamotables, chacun d'eux étant monté pivotant par rapport à la remorque (70) dans un plan parallèle aux flancs de celle-ci, de façon à pouvoir être disposé selon une position de service dans laquelle chaque vérin stabilisateur (80, 81, 82) est perpendiculaire à la direction de déplacement de la remorque (71), et selon une position d'escamotage dans laquelle il est parallèle à cette direction de déplacement, chaque vérin stabilisateur (80, 81, 82) comprenant un bras (89, 90, 91) pour son immobilisation dans les deux positions susdites, qui est monté pivotant par rapport au vérin (80, 81, 82) par sa première extrémité, dans ledit plan parallèle aux flancs de la remorque (71), et qui peut être fixé en deux points différents de la remorque (71), par sa seconde extrémité.

10. Pylône selon la revendication 8 ou la revendication i, caractérisé en ce que ladite remorque (71) comporte deux jambes de force ou bracons (93, 94) montés pivotants sur elle par une extrémité, du côté du point de pivotement du pylône sur la remorque, chaque bracon (93, 94) étant rabattable le long de la remorque (71) et étant équipé, à son extrémité libre, d'une embase (95, 96) montée pivotante selon l'axe longitudinal du bracon, (93, 94), pour son escamotage.