Champ Magnetique Bobine I
Champ Magnetique Bobine I
Champ Magnetique Bobine I
b) Les courants :
Plaçons une aiguille aimantée au dessous d'un fil
conducteur rectiligne de telle façon que cette aiguille soit
parallèle au fil lorsque aucun courant ne le parcourt.
Lorsqu'un courant électrique circule, l'aiguille tend à
s'orienter perpendiculairement au conducteur.
Un conducteur parcouru par un courant électrique crée un
champ magnétique en son voisinage. Le sens du champ dépend du sens du courant.
Règle du bonhomme d'Ampère :
Un observateur, disposé le long du conducteur de façon que le courant électrique circule
→
de ses pieds vers sa tête, et regardant vers un point M, voit en M le champ magnétique B
orienté vers sa gauche.
Une bobine ou solénoïde parcourus par un courant
est le siège d'un champ magnétique.
c) La Terre :
La terre et pratiquement tous les astres actifs (dont le
noyau est en fusion) sont source de champ magnétique.
Le "vent solaire", qui est constitué de particules chargées
éjectées à très grande vitesse par le Soleil, modifie la
topographie du champ magnétique terrestre.
Remarque : Les lignes de champ "sortent du pôle Nord
magnétique terrestre qui constitue donc un
pôle "sud" du point de vue du magnétisme !!
Ecole Européenne de Francfort Page 87
Champ magnétique
2) Unité et mesure du champ magnétique :
a) Unité légale :
Dans le système international (S.I.) l'unité légale fondamentale de mesure du champ
magnétique est le tesla (symbole T).
b) Le tesla-mètre :
Nous étudierons le principe de fonctionnement de la sonde à effet Hall dans la suite.
La sonde elle-même est constituée d'un petit parallélépipède formé d'un semi-conducteur
parcouru par un courant. Lorsque la sonde est "plongée" dans un champ magnétique, il
apparaît entre deux de ces faces une faible tension qui est mesurée par un millivoltmètre.
Le millivoltmètre est gradué directement en teslas.
L'ensemble formé de la sonde et du millivoltmètre constitue un tesla-mètre.
c) Ordre de grandeur :
- La composante horizontale du champ magnétique terrestre vaut BH ≈ 2.10−5 T.
- Un aimant permanent produit un champ magnétique de 0,01 T à 0,1 T.
- Une bobine de 1000 spires sur 10 cm parcourue par un courant de quelques ampères
produit en son centre un champ magnétique Bcentre ≈ 0,1 T.
- Un électroaimant de même type peut donner un champ de quelques teslas.
- Le champ produit par un électroaimant est limité par l'effet Joule. A très basse
température (quelques K) certains métaux ou alliages deviennent supraconducteurs.
Grâce à la supraconductivité on peut produire des champs magnétiques intenses (10 à
100 T). Par champ "pulsé" on obtient des valeurs de 1000 T.
4) Spectre magnétique :
a) Lignes de champ :
Une ligne de champ magnétique est une courbe qui est tangente au vecteur champ
magnétique en chacun de ses points.
On l'oriente dans le sens du vecteur champ magnétique.
Remarque : Il existe une différence entre le spectre d'un aimant droit et celui d'une
bobine, au niveau de la continuité des lignes de champ. Cet aspect est lié au
fait qu'il n'existe pas de monopôle magnétique.
a) Le ferromagnétisme :
Le ferromagnétisme est la propriété de certains corps de s'aimanter très fortement
sous l'effet d'un champ magnétique extérieur (influence), et pour certains (les
aimants) de garder une aimantation importante même après la disparition du champ
extérieur (rémanence).
b) Le paramagnétisme :
Le paramagnétisme est la tendance des dipôles magnétiques atomiques à s'aligner
avec un champ magnétique externe. Dans le cas du paramagnétisme, les moments
dipolaires magnétiques sont sans interaction entre eux ; c'est ce qui fait que les
effets du paramagnétisme, à l'échelle macroscopique, sont moins spectaculaires
que dans le cas du ferromagnétisme.
Les éléments paramagnétiques sont : l'aluminium Al (métal), le baryum Ba (métal alcalino-
terreux), le calcium Ca (métal alcalino-terreux), l'oxygène liquide O2 (non métal), le platine
Pt (métal de transition), le sodium Na (métal alcalin), le strontium Sr (métal alcalino-
terreux), l'uranium U (métal (actinide), le magnésium Mg (métal alcalino-terreux), le
technétium Tc (métal de transition artificiel), le lithium Li (métal alcalin).
c) Le diamagnétisme :
Lorsqu'on introduit de la matière en un lieu ou règne un champ magnétique, ce
dernier agit sur l'ensemble du mouvement électronique par un phénomène
d'induction magnétique (chapitre suivant). Cela produit un dipôle magnétique induit
qui est proportionnel au champ appliqué et qui s'oppose à ce dernier.
La diminution du champ magnétique provoqué par ce phénomène est très faible :
l'effet relatif de l'ordre de 10-5 (sauf pour les supraconducteurs).
Le diamagnétisme apparait dans tous les matériaux mais il est masqué par les
effets du paramagnétisme ou du ferromagnétisme lorsque ceux ci coexistent.
Certains corps placés dans un état supraconducteur (basse température) sont dit
diamagnétiques parfaits car toute variation de champ magnétique entraîne en leur
sein des courants induits qui ne sont pas amortis du fait de l'absence de résistance.
Ces courants induits créent un champ magnétique induit qui compense exactement
la variation du champ magnétique extérieur. Cette propriété est utilisée pour réaliser
la lévitation magnétique des supraconducteurs.
d) L'antiferromagnétisme :
C'est une forme de magnétisme dans lequel les dipôles magnétiques des atomes voisins
s'organisent de façon anti-parallèle. Comme dans le cas du ferromagnétisme, il existe des
matériaux qui en dessous d'une température critique manifestent un ordre magnétique. Ici, à
cause de phénomène quantique, les atomes s'organisent de manière à former une
alternance de dipôles magnétiques de sens opposés. Il en résulte que le matériau n'apparait
pas aimanté malgré l'ordre magnétique régnant en son sein. Louis Néel a reçut le prix Nobel pour
ses travaux sur l'antiferromagnétisme.
2) Bobines de Helmholtz :
On appelle bobines de Helmholtz l'association de deux bobines plates coaxiales séparées
par une distance D égale à leur rayon commun R.
L'étude expérimentale du champ magnétique créé par les
bobines de Helmholtz montre que dans une région voisine du
centre de symétrie du système le champ magnétique est :
- uniforme,
- dirigé suivant l'axe commun des bobines,
- de sens donné par la règle de la main droite.
Si N est le nombre de spires de chaque bobine, R leur rayon et
qu'elles sont montées en série et parcouru par un courant
d'intensité I, le champ considéré comme uniforme au centre du
dispositif a pour valeur : B = 0,72. µ0. N .I
R
A l'aide d'une sonde à effet Hall, on peut étudier l'intensité du champ magnétique créé par
chaque bobine puis par l'ensemble des bobines de Helmholtz.
On mesure l'intensité B1 du champ magnétique créé par une bobine le long de son axe, puis
l'intensité B2 du champ créé par l'autre le long de l'axe commun.
En modifiant la distance D qui sépare les centres des deux bobines, on montre que lorsque
D = R, l'intensité B du champ magnétique résultant est pratiquement uniforme dans une
zone délimitées par le cylindre formé par les deux bobines.
b) Les courants :
Un observateur, disposé le long du conducteur de façon que le courant électrique circule
→
de ses pieds vers sa tête, et regardant vers un point M, voit en M le champ magnétique B
orienté vers sa gauche.
c) La Terre :
La terre et pratiquement tous les astres actifs (dont le noyau est en fusion) sont source de
champ magnétique.
4) Spectre magnétique :
a) Lignes de champ :
Une ligne de champ magnétique est une courbe qui est tangente au vecteur champ
magnétique en chacun de ses points.
On l'oriente dans le sens du vecteur champ magnétique.
III) Champ magnétique créé par un fil infini parcouru par un courant :
En un point M de l'espace, le
→
champ magnétique B a une
direction orthogonale au fil
conducteur.
2) Bobines de Helmholtz :
On appelle bobines de Helmholtz l'association de deux bobines plates coaxiales séparées
par une distance D égale à leur rayon commun R.
Si N est le nombre de spires de chaque bobine, R leur rayon et qu'elles sont montées en
série et parcouru par un courant d'intensité I, le champ considéré comme uniforme au centre
du dispositif a pour valeur : B = 0,72. µ0. N .I
R
a) Quelle doit être l'intensité du courant dans la bobine pour que le champ magnétique créé ait
une valeur de 12 T ?
b) Quelle est la résistance R de cette bobine si le câble de cuivre de 1 cm2 de section a une
résistance linéique (par unité de longueur) de 1,7.10−4 Ω.m−1 ?
c) Quelle serait la puissance électrique correspondant à l'effet Joule dans une telle bobine ?
Que pensez-vous du résultat ?
f) Pour des raisons encore inconnues, un point du fil supraconducteur peut devenir résistant. La
résistance de ce point devient r = 10−4 Ω.
La théorie montre que le temps au bout duquel l'énergie de la bobine s'est dissipée est égal
2.L
à . Quelle est la puissance moyenne de ce choc thermique ? Qu'en pensez-vous ?
r
Donnée : µ0 = 4.π.10−7 S.I.