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Étymologie

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(XVe siècle)[1] De l’italien piastrone, dérivé de piastra (« plaque ») apparenté à piastre et plâtre[2].

Nom commun

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Singulier Pluriel
plastron plastrons
\plas.tʁɔ̃\

plastron \plas.tʁɔ̃\ masculin

  1. (Armurerie) Pièce de la cuirasse qui protège la poitrine.
     
    • Les gilets pare-balles ont toujours existé. Avant, on appelait cela une cotte de maille ou une armure. En 1914, les soldats des deux camps se confectionnent des plastrons en acier pour se protéger des éclats d'obus comme des balles. — (Philippe Lobjois & Michel Olivier, Ne pas subir: Petit manuel de résistance en temps de guerre terroriste, Fayard, 2016)
  2. (Habillement) Pièce de certains vêtements, dans l’uniforme de certaines troupes et dans certains costumes masculins ou féminins, qui recouvre toute la poitrine.
    • Un plastron de chemise est le devant empesé d’une chemise.
    • Il se leva tout à fait, passa la main entre l’échancrure de son gilet et le plastron de sa chemise qui godait, tira les revers de son habit, et s’assura que le nœud de sa cravate n’avait pas été dérangé. — (Octave Mirbeau, Le Colporteur, 1886)
    • Cavalerie, ma mie, à vous de donner l’exemple. Quittez vos vieilles fanfreluches, soutaches, brandebourgs ou plastrons ; pelisses engonçantes, habits vestes étranglant la taille ; tresses et torsades gênant les mouvements. Renoncez à ces couleurs éclatantes, cibles niaisement glorieuses, devant le tir certain des armes d’aujourd’hui. Disons ensemble ici, un dernier adieu à ces héroïques défroques, symboles encore si vivaces des sublimes chimères pour lesquelles nos pères versèrent le plus pur de leur sang ; cela fait, endossez gaiement votre nouvelle tunique qui, pour si sombre et si prussienne qu’elle soit, est aussi plus saine, plus commode, moins coûteuse, vous couvrant mieux les reins et vous tenant plus chaud au ventre. — (Émile-Marcelin-Isidore Planat dit « Marcelin », « Vieux Uniformes », in La Vie parisienne : magazine mensuel artistique et littéraire, 19 décembre 1868)
    • Et dire que pendant que nous sommes là, parqués comme un bétail, ballottés à tâtons dans ce vacarme sinistre qui nous entoure, tous ces beaux fils de la Commune à écharpes d’or, à plastrons rouges, tous ces poseurs, tous ces lâches qui nous poussaient en avant, sont bien tranquilles dans des cafés, dans des théâtres, à Londres, à Genève, tout près de France. Quand j’y songe, il me vient des rages ! — (Alphonse Daudet, Monologue à bord, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 147)
    • Bert portait toujours ce plastron ; c’était sa chimère favorite, créée par une somnambule extra-lucide qui avait déclaré au jeune homme qu’il avait les poumons faibles. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 102 de l’édition de 1921)
    • Placé comme je l’étais, je n’avais pas le privilège d’observer le visage de M. l’inspecteur qui, c’était certain, restait empreint de la plus grande sérénité. En revanche, j’eus tout le loisir de remarquer que son plastron blanc, si impressionnant par-devant, ne tenait par-derrière que par des élastiques de couleur jaune. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 107)
  3. (Escrime) Pièce de cuir, rembourrée et matelassée, dont le fleurettiste, afin d’amortir les coups de bouton de fleuret.
     
    • Deux femmes parurent, un fleuret à la main, en costume de salle, vêtues d'un maillot sombre, d'un très court jupon (…) et d'un plastron. — (Guy de Maupassant, Bel-Ami, 1885)
    • Pour les compétitions, les fleurettistes revêtent un plastron métallisé, recouvrant strictement la surface valable. — (R. Cléry, L'Escrime, 1973)
  4. (Baseball) Équipement de protection du receveur.
  5. Morceau de bois garni d’une plaque de fer percée de plusieurs trous à moitié épaisseur, qui s’applique sur la poitrine et sur laquelle l’ouvrier appuie la tête du foret pour percer en le faisant tourner.
  6. Tablier de protection.
    • Le plastron de cuir du cordonnier.
  7. (Par analogie) (Zoologie) Partie ventrale, sternale de certains animaux.
    1. (En particulier) Partie ventrale du bouclier tégumentaire des tortues.
       
  8. (Sens figuré) (Familier) Homme qui est en butte aux railleries ou aux importunités d’un autre.
    • Le rêveur dont je parle est l’homme qu’ils haïraient s’ils en avaient le loisir ; c’est celui qu’ils prendraient volontiers pour plastron de leurs bonnes plaisanteries. — (Stendhal, De l’Amour, 1re préface de 1826)
    • Avec ces gens sans esprit, prompts à la colère et aux paroles vilaines, il avait beau jeu. C’étaient ses plastrons et ses têtes de Turc. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, pages 43-44)
  9. (Par extension) (Militaire) Élément, personne ou véhicule, utilisé comme cible lors d’un entrainement militaire ou policier ; personne qui joue une victime, un otage lors d'une reconstitution judiciaire.
  10. (Médecine) Péritonite localisée compliquant une appendicite.

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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Références

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