secte
Étymologie
modifier- Du latin secta (« ligne de conduite ; école philosophique, parti politique, secte religieuse »).
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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secte | sectes |
\sɛkt\ |
secte \sɛkt\ féminin
- Ensemble de personnes professant une même doctrine religieuse, philosophique ou autre.
La secte d’Épicure.
La secte des stoïciens.
Toute secte, en quelque genre que ce puisse être, est le ralliement du doute et de l'erreur. […] Il n'y a point de secte en géométrie ; on ne dit point un euclidien, un archimédien. Quand la vérité est évidente, il est impossible qu'il s'élève des partis et des factions.
— (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1765)
- Groupe dissident minoritaire, clos sur lui-même et créé en opposition à des pratiques religieuses dominantes.
Ainsi, ceux qui s’étaient séparés de l’Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme.
— (Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, volume 6, 1858, page 158)Ce village, […], avait déjà, […], acquis toute l’importance d’une ville. Deux tavernes regorgeaient de buveurs, trois temples de sectes différentes servaient à réunir les fidèles.
— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)Chez les peuples protestants, il y a d’autant plus d’ardeur morale que l’Église établie est plus fortement battue en brèche par des sectes dissidentes.
— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 301)L’éclosion des sectes dissidentes au sein du christianisme n’a donc fait qu’aiguiser les passions anti-juives de l’Église.
— (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)La renaissance d’un certain patriotisme de clocher se traduisit par la prolifération des sectes manichéennes et millénaristes.
— (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)Cette secte japonaise, dirigée par Daisaku Ikeda depuis le 3 mai 1960, est le pendant laïque de l’ordre des moines bouddhistes de l’obédience Nichiren Shoshu.
— (Bruno Fouchereau, La Mafia des sectes: Du rapport de l'Assemblée nationale aux implications des multinationales, Levallois-Perret : chez Filipacchi, 1996, chapitre 3, § d)
- Groupe religieux ou autre dont la visée est d’exploiter ses adeptes au profit d’un ou plusieurs gourous.
Sur un plan plus particulier, quiconque a lu mes textes sait que j'ai toujours fustigé les identités, les sectes et les folklores, ironisé sur la « gouroufication » et les « japoniaiseries ».
— (Kenneth White, Dialogue avec Deleuze: politique, philosophie, géopoétique, éditions Isolato, 2007, page 23)
Traductions
modifier- Allemand : Sekte (de) féminin
- Anglais : sect (en) (1), cult (en) (2)
- Breton : ranngredenn (br) féminin
- Catalan : secta (ca) féminin
- Croate : sekta (hr)
- Espagnol : secta (es)
- Espéranto : sekto (eo)
- Finnois : kultti (fi)
- Français cadien : secte (*)
- Galicien : seita (gl) féminin
- Grec : σέχτα (el) sékhta féminin
- Ido : sekto (io)
- Indonésien : aliran sesat (id)
- Italien : setta (it)
- Javanais des Caraïbes : zuktyui (*)
- Kotava : viray (*)
- Kurde : mezheb (ku) féminin, terîqet (ku) féminin
- Mandarin : 邪教 (zh) xiéjiào
- Néerlandais : sekte (nl)
- Norvégien : sekt (no)
- Occitan : sècta (oc)
- Portugais : seita (pt)
- Romani : sèkta (*)
- Russe : секта (ru) sekta
- Same du Nord : oskosuorgi (*)
- Shingazidja : mbawa (*)
- Solrésol : s'iresimi (*)
- Suédois : sekt (sv)
- Tchèque : sekta (cs)
- Turc : mezhep (tr)
- Vietnamien : giáo phái (vi)
Prononciation
modifier- \sɛkt\
- France : écouter « secte [sɛkt] »
- France (Toulouse) : écouter « secte [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « secte [Prononciation ?] »
Anagrammes
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