marc
Étymologie
modifier- (Nom commun 1) (1330) Dérivé régressif de l’ancien français marcher (« fouler, piétiner »).
- (Nom commun 2) (1130) De l’ancien français mark (quantité d’or, d’argent, pesant huit onces, issu du sens « marque, signe » par l’intermédiaire de celui de « lingot de métal muni d’une marque officielle »), provenant du latin médiéval marca (limite) attesté depuis le IXe siècle, ou du latin merx issu du grec μέρος.
Nom commun 1
modifiermarc \maʁ\ masculin
Singulier | Pluriel |
---|---|
marc | marcs |
\maʁ\ |
- Résidu des fruits dont on a extrait le suc.
On fait encore en Bourgogne des eaux-de-vie avec les marcs du raisin. Cette eau-de-vie a toujours un goût d’empyreume, causé par une certaine quantité de marc ou de lie qui s’est attachée aux parois intérieures de l’alambic, et qui a été en partie décomposée par le calorique, […].
— (M. Salmon, Art de cultiver la vigne et de faire de bon vin, 1826, page 229)On fait quelquefois de la piquette avec le marc définitif qu’on délaye dans un peu d’eau et qu’on soumet à une nouvelle pression. C’est un vin très-faible et qui s’aigrit facilement.
— (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 135)Et sous l’auvent du toit, une perche suspendue à deux bouts de filin supportait ces rangées de mottes qu’on fabrique avec du marc de raisin, et qui servent à entretenir les feux de l’âtre, à la veillée.
— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)On mettait en fût le vin de goutte tiré de la cuve, puis on emmenait le marc au pressoir d’un gros vigneron.
— (Les inédits de la Sahas : les vendanges d'autrefois à Romorantin et Lanthenay, La Nouvelle République, 23 août 2019)
- (Par métonymie) Eau-de-vie obtenue en distillant du marc de raisin.
Le Grand Jules buvait un « café-marc » à la terrasse d’un bar, tout seul, en regardant l’avenue.
— (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 101)Elle se mit encore à boire des verres d’un marc bien raide qu’elle avalait d’un coup sec et qu’elle désignait d’un nom doux : un petit marc. Ils se suivaient à la file indienne comme des enfants qui jouent, elle les prenait et les poussait au fond d’elle-même par une rage d’étouffer tout ce qui pouvait y rester encore.
— (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, pages 177-178)– Il m’avait dit qu’il avait un excellent marc de Bourgogne, et qu’il nous en ferait goûter.
— (Pierre Benoit, La Chaussée des géants, 1922, Albin Michel, réédition Le Livre de Poche, page 43)C’étaient chaque jour des reproches, des menaces, des coups. Puis on se réconciliait autour de la bouteille de marc et l’on faisait sortir l’enfant.
— (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 74)Lorsqu'il eut abandonné la massette, la grand-mère, qui le dorlotait, fit remarquer qu'il ne risquait plus de tomber d'un échafaudage, et affirma qu'un peu de marc, qui arrivait tout droit de la vigne, soutenait le cœur des vieillards, et ils prirent l'habitude de boire chaque soir, dans la tisane, une petite lumière d'alcool.
— (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, Le Livre de Poche, page 51)La maîtresse des Écarts distillait dans son arrière-cuisine une quantité de marc — d’eau ardente, elle appelait ça — qui dépassait largement le plafond légal concédé aux possesseurs de vigne.
— (Fred Vargas, L’homme à l’envers, 1999, chapitre VIII)
- Résidu obtenu après décoction, infusion ou macération de diverses substances.
Dans les ménages, on fait bouillir le marc du café avec de l'eau, on obtient ainsi un liquide plus coloré, mais de mauvais goût, il est de beaucoup préférable de jeter l'eau bouillante sur le marc, et de se servir de cette eau, pour faire une nouvelle infusion de café.
— (Auguste Penilleau, Étude sur le café, au point de vue historique, physiologique, hygiénique & alimentaire, Paris : chez l'auteur, 1864, page 35)— Mrs Latter, vous est-il venu à l'idée qu'on avait pu changer le marc au fond de la tasse ?
— (Patricia Wentworth, Le marc maudit, traduit de l'anglais par Corine Derblum, Éditions 10/18, 1999 & 2000)On fait cuire cette racine dans l’huile d’olives, et après l’avoir fortement exprimé, on ramasse le marc ou sédiment qui se dépose, et on en fait des onctions.
— (Étienne Louis Geoffroy, Manuel de médecine pratique, Paris : chez De Bure aîné, 1800, page 438)D’ailleurs il avait ses principes pour la préparation du café. Il n’utilisait pas le marc et versait l’eau bouillante goutte à goutte sur le café fraîchement moulu. L’opération est un peu plus longue, mais pour avoir de bonnes choses il faut prendre beaucoup de peine.
— (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 113)
Quasi-synonymes
modifierDérivés
modifierTraductions
modifierNom commun 2
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
marc | marcs |
\maʁk\ |
marc \maʁk\ masculin
- (Métrologie) Unité de mesure utilisée avant la réforme métrique pour peser les métaux précieux, et valant la moitié de la livre de Paris ou huit onces, soit 244,753 grammes.
Je suis raisonnable, répondit Front-de-Bœuf, et, si l’argent est rare, je ne refuse pas de l’or au taux d’un marc d’or pour chaque six livres d’argent, […].
— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)Hélas, le prodigieux mobilier ne rapporta en métal [argent] brut que 82.322 marcs, qu’il faut diviser par quatre pour avoir le poids en kilos.
— (Jean de La Varende, “Versailles”, Paris, édition Henri Lefebvre, 1959, page 184)
- (Par métonymie) Poids matériel correspondant à cette unité.
Marc d’or, d’argent.
Il y a à la chapelle des saints Féréol et Ferrution deux statues, l’une de saint Jean-Baptiste, l’autre de saint Antoine, toutes d’or, pesant ensemble dix-sept marcs d’or et quinze estellins.
— (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Mark, unité monétaire des pays germaniques valant cent pfennigs.
Les appointements de l'assistant sont de 1200 marcs - 1500 francs.
— (Henri Leloir, « Organisation de l'enseignement de la dermatologie et de la syphiligraphie dans les universités allemandes et austro-hongroises », dans les Annales de dermatologie et de syphiligraphie, tome 9, Paris : chez G. Masson, 1888, page 60)
Dérivés
modifier- au marc la livre (manière de répartir ce qui doit être reçu ou payé par chacun, en proportion de sa créance ou de son intérêt dans une affaire)
- au marc le franc (manière de répartir ce qui doit être reçu ou payé par chacun, en proportion de sa créance ou de son intérêt dans une affaire)
- marc d’argent (contribution équivalente à la valeur d’un marc d’argent placée comme condition à l’éligibilité à l’Assemblée Nationale par les Constituants de 1789)
- poids de marc (formule indiquant que l’on utilise pour unité de poids la livre de Paris)
Traductions
modifierPrononciation
modifier- Nom 1
- \maʁ\
- France (Nancy) : écouter « marc [Prononciation ?] »
- Nom 2
Homophones
modifier- Nom 1
- Nom 2
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- marc sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (marc), mais l’article a pu être modifié depuis.
Nom commun 1
modifierCas | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Cas sujet | mars | marc |
Cas régime | marc | mars |
marc *\Prononciation ?\ masculin
- Marc (monnaie)
Nom commun 2
modifiermarc *\Prononciation ?\ masculin
- Variante de merc.
Références
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (merc)
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
marc \Prononciation ?\ |
marcs \Prononciation ?\ |
marc masculin
Synonymes
modifierPrononciation
modifier- Barcelone (Espagne) : écouter « marc [Prononciation ?] »
Étymologie
modifier- (Nom 1) Dérivé régressif de l’ancien français marcher (« fouler, piétiner »).
- (Nom 2) (1130) De l’ancien français mark (quantité d’or, d’argent, pesant huit onces, issu du sens « marque, signe » par l’intermédiaire de celui de « lingot de métal muni d’une marque officielle »), provenant du latin médiéval marca (limite) attesté depuis le IXe siècle, ou du latin merx issu du grec μέρος.
- (Nom 3) Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici..
Nom commun 1
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
marc \maɾk\ |
marcs \maɾks\ |
marc \maɾk\ masculin (graphie normalisée)
Nom commun 2
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
marc \maɾk\ |
marcs \maɾks\ |
marc \maɾk\ masculin (graphie normalisée)
- (Métrologie) Unité de mesure utilisée avant la réforme métrique pour peser les métaux précieux, et valant la moitié de la livre de Paris ou huit onces, soit 244,753 grammes.
Nom commun 3
modifierSingulier | Pluriel |
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marc \maɾk\ |
marcs \maɾks\ |
marc \maɾk\ masculin (graphie normalisée)
Références
modifier- Congrès permanent de la lenga occitana, 20 dictionnaires occitans en ligne, XIX - XX s → consulter cet ouvrage
- (oc) Joan de Cantalausa, Diccionari General Occitan a partir dels parlars lengadocians, 2002, ISBN 2-912293-04-9, C.A.O.C. → consulter cet ouvrage
- Christian Laux, Dictionnaire occitan-français (Laux), Institut d’Estudis Occitans, 2001, ISBN 978-2-85910-300-7 → Consulter en ligne
- Josiane Ubaud, Diccionari ortografic, gramatical e morfologic de l’occitan segon los parlars lengadocians, Trabucaire, 2011, ISBN 978-2-84974-125-2