c’est pain bénit
Étymologie
modifierLocution-phrase
modifierc’est pain bénit \s‿ɛ pɛ̃ be.ni\ masculin — Note d’usage : Il est parfois conjugué.
- (Proverbial) (Sens figuré) C’est bien mérité, c’est bien fait.
- (Sens figuré) C’est aisé ou facile.
C’est pain bénit de le tromper, il croit tout ce qu’on lui dit.
ARISTE : Je veux m’abandonner à la foi de ma femme,
— (Molière, L’École des maris, 1661, acte I, scène 2)
Et prétends toujours vivre ainsi que j’ai vécu.
SGANARELLE : Que j’aurai de plaisir si l’on le fait cocu !
ARISTE : J’ignore pour quel sort mon astre m’a fait naître ;
Mais je sais que pour vous, si vous manquez de l’être,
On ne vous en doit point imputer le défaut,
Car vos soins pour cela font bien tout ce qu’il faut.
SGANARELLE : Riez donc, beau rieur. Oh ! Que cela doit plaire
De voir un goguenard presque sexagénaire !
LÉONOR : Du sort dont vous parlez, je le garantis, moi,
S’il faut que par l’hymen il reçoive ma foi :
Il s’y peut assurer ; mais sachez que mon âme
Ne répondrait de rien, si j’étais votre femme.
LISETTE : C’est conscience à ceux qui s’assurent en nous ;
Mais c’est pain bénit, certe, à des gens comme vous.
- (Sens figuré) C’est un coup de chance.
Il reste que cette agitation est pain bénit pour le gouvernement. Car, pendant ce temps-là, sont relégués à l’arrière-plan les deux dossiers essentiels des prochaines semaines.
— (Gérard Courtois, « La vigueur et l’ampleur du “mouvement populaire” s’étiolent au fil des semaines, Le Monde. Mis en ligne le 29 mai 2018)
Variantes
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- Aude (France) : écouter « c’est pain bénit [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « c’est pain bénit [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « c’est pain bénit [Prononciation ?] »