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==Idéologie / programme du boulangisme ==
 
Officiellement le boulangisme est républicain. Mais la nature de la République n'est jamais très claire. Le seul élément sûr est son antiparlementarisme. Elle est dite "ouverte" soit non-anticléricale mais en même temps les radicaux sont anticléricaux. Est-ce que la république doit être conventionnelle, présidentielle ou consulaire.
 
Il n'y a pas de véritable programme unique. Il y a le boulangisme de Boulanger et ceux de CNR. Il y a plusieurs discours manifestes qui doivent présenter ses idées, l'auteur étant le plus souvent Naquet. Boulanger semble être contre la présidence mais pour Boulanger le dire n'est pas forcément vrai.
 
Boulanger se dit profondément républicain. Il est aussi contre la dictature et la restauration. Il dresse un parallèle avec Gambetta, dont Déroulède et Naquet utilise la figure. Pragmatique , Boulanger sait que la République est gageuse de la paix. Le mot de république est donc une coquille vide qui laisse à tous le loisir de remplir comme ils veulent. Cependant, de nombreux éléments tendent à montrer que la République serait consulaire et autoritaire. Il travaille aussi pour lui, mais si besoin une restauration est possible s'il obtient une bonne place.
 
La conception de "parti national" est typique de cela, il appelle à tous de voter pour lui, au-dessus des partis, soit disant dépolitisé, sans partisans. Il nie donc le fait que cela reste un parti, avec ses idées et ses partisans, ses conceptions qui s'affrontent à d'autres.
 
277-283
 
Coup d'état et dictature
 
Boulanger est la cible de critique car il serait pour la dictature et partisan d'un coup d'état. En réalité, c'est plutot ses partisans qui sont pour le coup d'état comme Naquet. Mais lui-même est très très opposé, sachant qu'il y a de très gros risque d'échecs et qu'après cela, il n'y a plus de retour en arrière. Le choix de ne jamais en faire est donc tactique et non moral ou légal.
 
Boulanger refuse aussi la dictature, il doit tout le temps dénégué, montrant qu'il y a toujours un doute. La doctrine officielle est cependant contre la dictature. Cela ne reste cependant que des intentions supposées. Il est cependant très probalbe que s'il ne veut pas de dictature, au pouvoir, il en ferait une pour s'y maintenir.
 
283-286
 
La position visée
 
En 1886-1887 cherche à revenir au ministère. En 1888, il dit ne pas vouloir la présidence. A partir de son renvois de l'armée, il est tout de suite beaucoup plus enclin à vouloir plus, poussé par les royalistes et les ferveurs. Cela n'est jamais clair, et cela est facilement utilisé par les antiboulangistes pour montrer qu'il recherche la dictature.
 
286-287
 
Les réformes constitutionnelles
 
A la fois la partie du programme le plus clair et en même temps le plus flou. Le programme est "dissolution-révision-constituante". En réalité, Boulanger ne parle très peu du fond. Le 24 octobre, il est auditionné et doit en parler. Il est alors conseillé par Naquet. Il ajoute au triptique que la constituante doit avoie un mandat déterminé. Les membres de la commission ne voient pas qu'ils peuvent alors le mettre fortement en difficulté et pousser à vraiment dire ce qu'il pense. Il propose la suppression de la présidence, sur l'élection du chef de l'executif, il ne répond pas puis s'énerve disant que cela est secondaire. Alors même que le type d'élection, directe ou non, est essentiel pour le pouvoir de la présidence. Cependant, personne ne relève à l'époque.
 
La responsabilité du chef de l'Etat est devant l'Assemblée, probablement comme l'impeachment américain. Il indique ensuite qu'il n'a pas besoin de dire les détails et perd ses nerfs. Cependant, Mesureur change de sujet et parle de la séparation. Boulanger refuse de répondre et renvoie à un référendum. Il veut aussi la suppression du Sénat.
 
Pour l'executif à la place de la présidence, c'est l'idée de Naquet qui est dite : un conseil de 3 ou 5 membres, indépendant du législatif. Si la constituante vote la restauration, Boulanger plaide pour l'insurrection.
 
En avril, le journal antiboulangiste LE Parti national, indique des déclarations des généraux sur le programme consti. Qui est douteux et démenti par Boulanger : suppression du Parlement, pas de dictature, pas de programme, pas de séparation des pouvoirs, une chambre vote sans débattre avec des lois préparées par le Conseil d'État nommé par le président de la République, ministre haut fonctionnaire, président responsable élu par les représentants de la nation, haut fonctionnaire locaux par des officiers supérieurs.
 
En février 1889, La Tribune de Genève publie un résumé d'une conversation : chef d'état fort sur le modèle américain élu 10 ans au suffrage universel, décentralisation avec anciennes provinces qui s'ajoute aux départements, lois préparées par le Conseil d'État, Conseil national de 500 membres élus à moitiés par les départements et l'autre moitié par les provinces avec une session de 1 mois par an pour accepter les lois, provines avec excutifs élu. A nouveau démenti par Boulanger, la presse est sceptique de ce système.
 
En juin 89, l'interview est authentique : tolérance religieuse, réintégration des soeurs dans les hopitaux, éducation du système USA.
 
Vision de Naquet : Assemblée unique, un conseil supreme avec droit de veto, référendum.
Vision de Pierre Denis : démocratie directe, élection des magistrats et fonctionnaires, droit d'association, décentralisation, fédération de régions remplacent les départements, parlement prépare la loi toutes soumises à référendum, fin des partis.
 
Ses opposants peuvent donc facilement dire que Boulanger n'a pas de programme, surtout parce que Boulanger lui-même veut ratisser large et doit donc ne rien dire de précis.
 
Le programme officiel est donc une méthode, avec suppression du Sénat et référendum, possiblement la fin de la Présidence.
 
Il y a pourtant contradiction : comment demander une constituante et être antiparlementaire alors même que la Constituante serait remplis de parlementaire et aurait plus de pouvoir que les Chambres.
 
287-291
 
La revanche :
 
Boulanger est le général Revanche dès son arrivée au ministère. Il y a un véritable campagne médiatique sur ce thème. Selon Bertrand Joly, c'est à tord que l'on indique que la revanche est structurant dans le boulangisme. Il y a surtout un problème de définition. La revanche militaire, donc la guerre, étant toujours repoussée. C'est uniquement le rêve de la récupération des départements perdus ainsi que la défaite allemande qui est utilisée. Boulanger lui-même dès 1887 fait preuve de sagesse et refuse l'agressivité. Cependant, il est perçu comme voulant la guerre, celui-ci devant donc très souvent s'en défendre. Il véritablement contre la guerre mais utilise cependant le patriotisme et le fait de montrer la grandeur de la France face à l'Allemagne. Cette question de la paix est la ligne de la presque totalité des comités boulangistes. C'est le chauvinisme qui est utilisé.
 
292-295
 
Boulangisme de Boulanger : prendre le pouvoir, pas de programme précis. Pas de politique de pouvoir, d'urbanisme, d'économie etc...
 
Programme du Comité républicain national :
 
Techniquement le CRN est un comité directeur qui fixe les grandes orientations. 309
 
Pas de programme officiel. Il est certain de l'opposition de l'antiparlementarisme, de l'opportunisme, du Sénat. La révision est le programme. Rajouté parfois par la constituante et le référendum.
 
La base cherche à faire un programme quand même. Le CNR doit toujours refuser pour éviter la dislocation. Fin 1888, un programme est soumis par Michelin et Vergoin mais il est enterré.
312-313
 
En vérité les programmes sont presque individuels : Naquet est celui qui parle le plus avec son journal. Volonté de séparation des pouvoirs et renforcement de l'exécutif. Directoire ou président unique. Proche des idées de la droite finalement.
 
Il y a sinon deux grands courants : les intransigeants et les plébiscitaires Le premier est conventionnel et l'autre est présidentiels. La suppression du Sénat est commun. Le débat sur la présidentielle est compliqué par la position changeante et ambigue de Boulanger. Le camp conventionnel est le plus broyant et le plus clair. Celui présidentiel est discret, avec deux mouvances. Déroulède regarde du coté des Etats Unis. Le deuxième est bonapartiste/autoritaire avec les jéromistes avec régime plébiscitaire complet.
 
Le CRN fait quelques propositions décentralisatrices, la paix exterieur. Le reste rien.
313-314
 
== Organisation du boulangisme ==