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« Panzerkampfwagen E-100 » : différence entre les versions

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<!-- descendre pour éditer l'article -->{{Infobox Blindé
| nom = CharPanzerkampfwagen lourd''Tiger-Maus'' E-100
| image = Entwicklung 100.svg
|image=Panzer E-100 (Modell).jpg
| légende =Maquette d'unProposition de reconstitution de El’E-100.
| alternative = Croquis représentant un char vu en contre-plongée de trois-quart avant
|équipage= 5-6
| type = [[Char super-lourd]]
|longueur= 10,27 m
| service =
|largeur= 4,48 m
| utilisateurs = {{Allemagne (1933)}}
|hauteur= 3,32 m
| conflits = [[Seconde Guerre mondiale]]
|masse= 137,8 tonnes
| concepteur = [[Krupp (entreprise)|Krupp]], [[Adler (automobile)|Adler]]
|blindage= Glacis supérieur :150 mm / 40°
| année = 1942-1944
|primaire= Canon KwK 44 L/38 de 150 mm ; canon Kwk 44 L/36.5 de 75 mm
| constructeur = [[Adler (automobile)|Adler]]
|secondaire= x2 mitrailleuse [[Maschinengewehr 34|MG 34]] de 7,92 mm
| production =
|moteur= Maybach HL 230 P 30 de 12 cyl
| unités =
|puissance= 700 ch (514,8 kW)
| variantes =
|suspension=
| équipage = 6 (chef de char, pilote, radio-mitrailleur, tireur et deux chargeur)
|vitesse= 23 km/h
| longueur = {{unité|11,07|m}} ({{unité|8,73|m}} de caisse)
|ratio puissance= 5,1 ch/tonne
| largeur = {{unité|4,48|m}}
|autonomie= 160 km
| hauteur = {{unité|3,38|m}}
| garde =
| masse = {{unité|123,5|tonnes}}
| blindage =
| type blindage =
| caisse frontal = {{unité|200|mm}} à {{unité|60|°}}
| caisse latéral = {{unité|30|mm}} à {{unité|89|°}} (doublé par une plaque de {{unité|120|mm}} à {{unité|0|°}})
| caisse arriere = {{unité|150|mm}} à {{unité|30|°}}
| caisse dessus = {{unité|40|mm}} à {{unité|90|°}}
| caisse plancher = {{unité|40-80|mm}} à {{unité|90|°}}
| tourelle frontal = {{unité|200|mm}} à {{unité|30|°}}
| tourelle latéral = {{unité|80|mm}} à {{unité|29|°}}
| tourelle arrière = {{unité|150|mm}} à {{unité|15|°}}
| tourelle haut = {{unité|40|mm}} à {{unité|90|°}}
| primaire = 12,8-cm KwK L/55 ou un canon de 150mm
| secondaire = 7,5-cm KwK L/24
| moteur = [[Maybach HL230|Maybach HL 230 P30]]
| puissance = {{unité|700|ch}} à {{unité|3000|rpm}}
| suspension = [[Ressort hélicoïdal]]
| pression = {{unité|1,26|kg/cm²}}
| vitesse = {{unité|23|km/h}}
| vitesse hors route =
| pente =
| ratio puissance = {{unité|4,8|ch/tonne}}
| réservoir = {{unité|2050|l}}
| carburant = [[Essence (hydrocarbure)|essence]]
| consommation = {{unité|2,8|l/km}}
| autonomie = {{unité|160|km}}
| autonomie hors route = {{unité|100|km}}
}}
 
Le '''Panzerkampfwagen E-100''' est un projet de [[char super-lourd]] mené par l’[[Troisième Reich|Allemagne]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], issu du développement du [[Panzerkampfwagen VIII Maus|Maus]] et faisant partie du programme des [[Entwicklungsserie]], visant à développer des chars standardisés. L’ensemble du programme fut cependant un échec et aucun prototype de l’E-100 ne put être fabriqué : à la fin de la guerre il n’existait qu’un châssis incomplet, qui fut capturé par les Alliés puis expédié au [[Royaume-Uni]] pour être étudié avant d’être finalement envoyé à la ferraille.
Le '''E-100''' est un char lourd de 138 tonnes issu du projet de la nouvelle standardisation des blindés de combat Allemand de la [[Panzerwaffe]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]].
 
L’échec du projet de l’E-100 est symptomatique du destin des chars super-lourds de la Seconde Guerre mondiale, qui posaient beaucoup de problèmes, notamment logistiques, pour un impact somme toute minimal sur le déroulement des combats.
[[Fichier:E-100.jpg|thumb|Le châssis du E-100 (photo prise par les Britanniques en 1945).]]
 
== Historique ==
{{Article connexe|Panzerkampfwagen VIII Maus|Entwicklungsserie}}
 
Lors du développement du [[Panzerkampfwagen VIII Maus]], deux firmes, [[Porsche]] et [[Krupp (entreprise)|Krupp]], furent mises en concurrence. Bien que [[Adolf Hitler|Hitler]] préféra finalement le projet de Porsche, le {{langue|de|''Waffenamt''}} ({{citation|bureau des armes}}) continua de s’intéresser au projet de Krupp. En effet, celui-ci, dit {{citation|Tiger-Maus}}, avait la particularité de partager un maximum de composants avec le char [[Panzerkampfwagen VI Tiger|Tigre]], ce qui intéressait [[Heinrich Ernst Kniepkamp]] pour son projet d’{{langue|de|''Entwicklung-serien''}} ({{citation|séries de développement}}), une série de véhicules de combat classés par poids partageant un maximum de composants dans le but de réduire les coûts de production et de faciliter la maintenance et la logistique{{sfn|Estes 2014|p=28}}{{,}}{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=53}}.
Il fait partie d'une série de projets - les [[Entwicklung series|''E-serien'']] (''Entwicklung-serien'', littéralement : ''séries de développement'') - lancée par Heinrich Ernst Kniekamp en [[1942]] en vue du remplacement des chars de combat (''Panzerkampfwagen'') et des chasseurs de chars (''Panzerjagern'') de l'époque après le rude choc que constitua pour les tacticiens et stratèges allemands la rencontre avec les chars soviétiques du type [[T34]] et [[KV-1]] lors de l'invasion de l'URSS en 1941. L'ensemble du programme comprenait six engins qui devaient utiliser des pièces standardisées afin d'en faciliter la production et la maintenance - un des soucis majeurs du ministre de l'armement du [[Troisième Reich]], [[Albert Speer (père)|Albert Speer]].
 
Jugeant Krupp trop fortement sollicité sur d’autres projets, Kniepkamp préféra confier la finalisation de l’E-100 à [[Adler (automobile)|Adler]] au printemps 1943, bien que la firme n’avait aucune expérience dans la conception de chars{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=53}}. Il n’informa toutefois pas Krupp qu’il avait repris leurs plans, ce qui provoqua la colère des ingénieurs de la société lorsqu’ils découvrirent un an plus tard que Adler s’était approprié leur projet{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=53-54}}.
Approuvé par Hitler en 1943, le projet en cours fut finalement abandonné en 1944, tant du fait de la versatilité du Führer qu'en raison du fait que le [[complexe militaro-industriel allemand]], dévastée par le programme de bombardement stratégique allié, n'était plus alors en mesure d'y donner une suite concrète.
 
Adler commença le travail sur l’E-100 le {{date-|30|06|1943}} ; la phase de conception fut rapidement terminée, les plans originaux du « Tiger-Maus » étant repris presque à l’identique, à l’exception de la suspension{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=53-54}}. Le véhicule ne devait toutefois pas être assemblé dans les usines de l’entreprise à [[Francfort-sur-le-Main|Francfort]], mais sur le terrain militaire de Sennelager, dans la région de [[Paderborn]]. Le travail avança cependant à un rythme très lent : faute de moyens alloués au projet les pièces n’arrivaient qu’au compte-goutte sur la chaîne d’assemblage et Adler n’avait par ailleurs fourni que trois ouvriers pour réaliser l’assemblage{{sfn|Estes 2014|p=28}}. Cette situation est à mettre en relation avec les nouvelles directives émises par Hitler en {{date-||07|1944}}, stipulant que tout développement de char super-lourd devait cesser{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=48}}. Ainsi, un rapport du {{date-|15|01|1945}} faisait savoir que le châssis du premier prototype de l’E-100 était presque complété, mais que certains composants critiques étaient manquants, ce qui empêchait toute avancée supplémentaire{{sfn|Estes 2014|p=28}}.
Une certaine confusion continue à régner, même dans les milieux spécialisés dans l'histoire de l'armement du Troisième Reich <ref group="note">[http://www.fortlitroz.ch/index.php?p=721 article historique sur le sujet</ref>, quant à l'utilisation du nom ''Maus'' ("souris" (''sic'')) qui en fait était attribué non pas à un véhicule déterminé mais à l'ensemble du programme de char de 100 tonnes - confusion entretenue par le fait que plusieurs châssis différents furent fabriqués par différents constructeurs<ref group="note">[http://www.1erdb.com/index.php?file=Sections&op=article&artid=5 autre article historique sur le sujet]</ref> (cf. infra) - comme ce fut le cas avec le [[Tigre I|Tiger]], le [[Tigre royal|Königtiger]] et le [[Jagdtiger]] - un seul type de tourelle ayant été produit pour l'ensemble du projet<ref group="note">[http://ww2armor.jexiste.fr/Files/Axis/Axis/1-Vehicles/Germany/3-HeavyTanks/Others/Maus.htm idem]</ref>.
 
Le travail n’avait guère plus progressé lorsque les troupes américaines s’emparèrent de Sennelager en {{date-||04|1945}} et capturèrent le châssis toujours incomplet de l’E-100, mettant effectivement fin au projet déjà moribond{{sfn|Estes 2014|p=29}}. Le châssis fut plus tard complété sur place par les Britanniques afin de le mettre en état de marche, puis envoyé au [[Royaume-Uni]] pour être testé, avant d’être envoyé à la ferraille.
La première maquette fut présentée en présence d'[[Albert Speer (père)|Albert Speer]] en 1943 mais la commande initiale de 150 unités prévues fut annulée à la fin de l'année.
 
== Caractéristiques ==
L'armement principal du Maus aurait pu être :
[[Fichier:E-100.jpg|thumb|Le châssis du E-100 après sa capture par les Alliés.|alt=photographie en noir et blanc montrant un châssis de char inachevé sans tourelle et sans chenille vu de trois-quart avant]]
# un canon {{Unité|128|mm}} KwK 44 L/55 dérivé d'une pièce de [[Flak]] particulièrement performante qui sera d'ailleurs installée sur le [[Jagdtiger]];
=== Motricité ===
# un canon {{Unité|150|mm}} KwK 44 L/38;
Le moteur installé sur le prototype de l’E-100 était le [[Maybach HL230|Maybach HL 230 P30]], dont la puissance était de {{unité|600|ch}} à {{unité|2500|rpm}} et {{unité|700|ch}} à {{unité|3000|rpm}}. La transmission était le modèle {{nobr|OG 40 12 16 B}} de [[Maybach]], tandis que la direction était électrique et fabriqué par [[Henschel & Sohn|Henschel]] sous la désignation {{nobr|L 801}}. Avec la tourelle d’origine la masse totale dépassait les {{unité|130|t}}, mais celle-ci put être ramenée à {{unité|123,5|t}} grâce à la conception d’une tourelle plus légère par Krupp. Cependant le moteur restait le même que sur le [[Panzerkampfwagen V Panther|Panther]], qui ne pesait que {{unité|45|t}} et était déjà considéré comme étant sous-motorisé, induisant pour l’E-100 un rapport poids/puissance particulièrement défavorable de {{unité|4,8|ch/tonne}} et limitant sa vitesse maximale à {{unité|23|km/h}}{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=54-72}}.
# ou un canon {{Unité|170|mm}} KwK 44.
Il était également prévu un tube coaxial de {{Unité|75|mm}} PAK et des mitrailleuses MG34 pour la défense rapprochée.
 
Un {{nobr|projet B}} fut donc envisagé pour améliorer la mobilité, avec un moteur Maybach de {{unité|1200|ch}} et une transmission hydromécanique Mekydro à huit vitesses, ce qui aurait pu permettre d’atteindre la vitesse de {{unité|40|km/h}}. Ce système aurait cependant nécessité un remaniement complet du châssis et le projet n’alla pas plus loin que la planche à dessin{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=54}}.
Porsche et Krupp continuèrent cependant l'étude et les tests. Plusieurs prototypes V1 puis V2 furent construits et testés à [[Essen]], [[Boblingen]] et [[Kummersdorf]] mais le ''Maus'' ne quitta jamais les terrains d'essai. Un autre châssis fut construit par Henschel à [[Paderborn]] début 1945. Le prototype V2 fut apparemment sabordé par le personnel du Centre d'essai de Kummersdorf. Plusieurs éléments non assemblés (châssis, tourelles non armées, tubes avec mantelet) furent capturés par les Britanniques en 1945.
 
La suspension était le seul élément différenciant notablement le Tiger-Maus de Krupp de l’E-100 de Adler : alors que le premier employait la même suspension à barres de torsion que le [[Panzerkampfwagen VI Königstiger|Königstiger]], le second faisait appel à des [[Ressort hélicoïdal|ressorts hélicoïdaux]]{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=52, 72}}. Ce changement permettait de maximiser l’espace disponible à l’intérieur du char, les suspensions étant désormais placées à l’extérieur. Les chenilles, entrainées par les [[Barbotin|barbotins]] situés à l’avant, faisaient un mètre de large et devaient être remplacées par un modèle plus étroit pour le transport par train, afin de ne pas dépasser des plateformes{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=64}}.
Le E-100 souffrait d'une mobilité très réduite due à sa masse de 138 tonnes ainsi qu'une motorisation trop faible et peu fiable (vitesse maximale variant entre 20 et {{Unité|40|km/h}} selon le terrain). Il fut estimé que le Maus, en cas de défaillance technique en zone de combat, devrait être remorqué par 2 autres de ses congénères - une pratique qui fut adoptée lors des premiers engagements du Tigre et ensuite prohibée suite à la mise en service des [[Bergpanther]]n. De plus, des problèmes pratiques se posaient quant à son déplacement, particulièrement lors de la traversée des ponts. Son armement lui permettait cependant d'engager ses adversaires à longue portée et de détruire à plus de {{Unité|3500|m}} tous les chars alliés tout en restant hors de portée de toute riposte, faisant ainsi de lui une forteresse antichar "mobile" quasiment invulnérable.
 
=== Armement et protection ===
Comme beaucoup d'autres projets hitlériens tout aussi mégalomaniaques, ce programme « E-100 » n'eut finalement d'autre réelle utilité que de servir la [[Wunderwaffe|progagande fantasmagorique]] de [[Joseph Goebbels]] aux heures les plus sombres de la débâcle nazie.
 
À l’origine, le E-100 devait être équipé de l’une des tourelles prévue pour le projet Maus. Celle-ci avait été dessinée par Krupp en {{date-||12|1942}} et devait être armée d’un canon de {{nobr|15 cm L/37}}, ainsi que d’un canon de {{nobr|7,5 cm L/24}} coaxial en armement secondaire. Une nouvelle tourelle, plus légère, fut cependant conçue par Krupp en {{date-||05|1944}}. Celle-ci était presque identique à celle du {{nobr|Maus II}}, à ceci près que son blindage était moins épais, d’où une masse plus faible. L’armement prévu était cette fois d’un canon de {{unité|12,8|cm}} et du même {{unité|7,5|cm}}, mais cette fois curieusement monté au-dessus du canon principal{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=54}}. Le {{langue|de|''Waffenamt''}} ne semble toutefois pas avoir été entièrement satisfait par cette proposition, car à la fin du même mois, Krupp fut sollicité pour réaliser une maquette en bois à l’échelle 1:5 d’une nouvelle tourelle ayant comme armement soit un canon de {{unité|15|cm}} soit de {{unité|17|cm}}, afin d’étudier quelles étaient les possibilités en matière de disposition intérieure dans ces configurations{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=48}}.
== Bibliographie ==
 
*Magazine ''1939-1945'' et ''Historica''
Avec {{unité|200|mm}} de [[blindage homogène laminé]] incliné à {{unité|60|°}} à l’avant, l’E-100 était aussi bien blindé que le Maus de face, en revanche son blindage latéral était sensiblement inférieur, en particulier au niveau de la tourelle : {{unité|80|mm}} incliné à {{unité|29|°}} sur l’E-100 contre {{unité|200|mm}} incliné à {{unité|30|°}} sur le Maus{{sfn|Doyle & Jentz 2008|p=47,72}}. À titre de comparaison, sur le [[Front de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|front de l’Est]], le canon D-25T de l’[[Joseph Staline (char)|IS-2]] pouvait pénétrer {{unité|142|mm}} à {{unité|1000|m}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=David|nom1=Higgins|titre=King Tiger VS IS-2|sous-titre=Operation Solstice 1945|tome=37|lieu=Oxford|éditeur=[[Osprey Publishing]]|collection=Duel|année=2011|pages totales=80|passage=27|isbn=978-1-84908-404-8}}.</ref>. À [[Front de l'Ouest (Seconde Guerre mondiale)|l’Ouest]], le [[Ordnance QF 17 pounder|17-pounder]] britannique, pouvait pénétrer au maximum {{unité|231|mm}} à {{unité|1000|m}} dans les conditions les plus favorables et avec des munitions [[Munition_anti-char#Obus_perforant_sous-calibré_à_sabot_détachable|APDS]], disponibles seulement en quantités limitées ; avec les munitions perforantes les plus courantes les performances chutaient à {{unité|150|mm}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Lorin|nom1=Bird|prénom2=Robert|nom2=Livingstone|titre=WWII Ballistics|sous-titre=Armor and Gunnery|éditeur=Overmatch Press|année=2001|passage=60|isbn=}}.</ref>. Par ailleurs, du fait que les tests sont réalisés sur des plaques non-inclinées, ces valeurs sont à considérer comme un maximum théorique atteignable seulement dans les conditions les plus favorables, ce qui arrivait rarement sur le terrain. Dans les faits, l’E-100 aurait pu être un adversaire redoutable tant qu’il se présentait de face, mais il restait vulnérable sur les côtés, une faiblesse partagée par les chars [[Panzerkampfwagen VI Tiger|Tigre]] et [[Panzerkampfwagen V Panther|Panther]].
 
== Évaluation opérationnelle ==
 
Bien que responsable de l’assemblage de l’E-100 en sa qualité de directeur technique de Adler, Karl Jenschke considéra dès le début la conception du véhicule comme étant obsolète : le véhicule était peu mobile par ses propres moyens et son transport par rail exigeait de démonter les jupes, les chenilles et une partie des roues de route. Par ailleurs, il estimait l’installation de canons de {{unité|150|mm}} ou {{unité|170|mm}} impossible dans la tourelle telle que Krupp l’avait conçue{{sfn|Estes 2014|p=29}}.
 
Comme tous les char super-lourds conçus pendant la Seconde Guerre mondiale, la masse et les dimensions de l’E-100 posaient des problèmes insolubles : à l’échelle stratégique il était difficile à déplacer sur de longues distances, même par train, et son usage à l’échelle tactique était compliqué par l’impossibilité de traverser la plupart des ponts et les rues étroites des agglomérations, ainsi que par la nécessité d’éviter toutes les zones où le terrain était meuble. Malgré sa puissance de feu, les expériences acquises sur d’autres chars super-lourds comme le [[Jagdpanzer VI|Jagdtiger]] tendent à montrer qu’à moins d’être déployé en nombre, ces chars étaient facilement débordés et détruits, lorsqu’ils ne l’avaient pas été avant même d’arriver sur le champ de bataille, leurs convois de transport étant particulièrement vulnérables aux attaques aériennes{{sfn|Estes 2014|p=46}}.
 
== Articles liés ==
*[[Panzerkampfwagen VIII Maus]]
*[[Wunderwaffe]]
== Notes et références ==
{{Références}}
<references group="note"/>
et nombreux autres sites abordant le sujet :
 
== Annexes ==
[http://www.secondeguerre.net/ secondeguerre.net]
 
=== Bibliographie ===
{{légende plume}}
 
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Kenneth|nom1=Estes|titre=Super-Heavy Tanks of World War II|tome=216|lieu=Oxford|éditeur=[[Osprey Publishing]]|collection=New Vanguard|année=2014|isbn=978-1-78200-383-0|id=Estes 2014|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Hilary|nom1=Doyle|prénom2=Tom|nom2=Jentz|titre=Schwere Panzerkampfwagen Maus and E 100 : development and production from 1942 to 1945|tome=6-3|éditeur=Boyds|collection=Panzer Tracts|année=2008|pages totales=72|isbn=978-0-9815382-3-5|isbn2=0-9815382-3-1|id=Doyle & Jentz 2008|plume=oui}}
 
=== Articles connexes ===
* [[Char super-lourd]]
* [[Panzerkampfwagen VIII Maus]]
* [[Wunderwaffe]]
 
== Liens externes ==
{{autres projets
|Commons=Category:Panzerkampfwagen E-100}}
 
{{Palette | Véhicules blindés de combat allemands de la SGMWehrmacht}}
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[[Catégorie:Char super-lourd]]
 
[[ru:E-серия#E-100]]