« Mer des Salish » : différence entre les versions

La '''La mer des Salish''' est une zone maritime du nordNord de l'[[océan Pacifique]] qui associe trois grands plans d'eau limitrophes et/ou intérieurs de territoires canadiensde etla desrégion États-Unisdu de l'[[Nord-Ouest Pacifique]] de l'Amérique du Nord<ref>Cummins, ''P. Studies of the Salish Sea''] ([http://s3.amazonaws.com/academia.edu.documents/30321781/atm_ocean_cummings_2006_v440100.pdf?AWSAccessKeyId=AKIAIR6FSIMDFXPEERSA&Expires=1382771152&Signature=aBnG0CeNPWVWAkmYMydtiaHOcDI%3D&response-content-disposition=inline résumé], Pdf, 2p)</ref>, qui sont principalement des [[détroit]]s : le [[détroit de Géorgie]], le [[détroit de Juan de Fuca]] et celui de [[Puget Sound]].

Une partie des routes maritimes de la mer des Salish est séparée de l'océan Pacifique par la grande [[île de Vancouver]] et la [[péninsule olympiqueOlympique]], qui protègent (dans une certaine mesure) les navires des tempêtes sur l'océan Pacifique.

Ce nom fait référence aux amérindiens[[Salish]], [[Amérindiens]] des premières nations qui vivaient ou vivent encore le long de ces côtes.

Ce nom « ''mer des Salish ''» (''Salish Sea'' pour les anglophones) a fait l'objet d'une reconnaissance officielle récente; en 2008 aux États-Unis et l'année suivante (2010){{quoi}} au Canada.

L'expression « ''mer des Salish ''» (parfois aussi nommée et écrite « mer de Salish ») a d'abord été utilisée par les marins pour désigner un ensemble complexe de [[routes maritimes]] navigables côtières empruntées dans cette région par des navires plus ou moins lourds, dont pour desservir les principales villes [[port]]uaires de cette région qui sont [[Seattle]], [[Vancouver]], [[Tacoma]], [[Bellingham (Washington)|Bellingham]], et [[Victoria (Colombie-Britannique)|Victoria]].

<br />Ces routes maritimes sont situéesituées entre la pointe sud-ouest de la province canadienne de Colombie-Britannique, et la pointe nord-ouest de l'État américain de Washington.

Cette « mer » s’s'étend de [[Desolation Sound]] à l'extrémité nord du détroit de Géorgie à [[{{Lien|Budd Inlet]]}} à l'extrémité sud de la [[Puget Sound]].

Sa partie sud est dans l'étatÉtat américain de [[Washington (État)|Washington]].

C’est une zone de grande importance écologique pour de nombreuses espèces ([[crustacé]]s, [[poisson]]s, [[pinnipède]]s et [[cétacé]]s<ref> (2001), ''A historical ecology of Salish Sea resident killer whales (Orcinus orca): with implications for management''. </ref> notamment, et donc d’importance également [[halieutique]].

<br />Comme c'est aussi la zone de nourrissage et de grossissement des [[saumon]]s sauvages qui vont pondre dans les bassins versants locaux, en particulier du ([[Saumon rouge]]<ref name=CommCohen2011>Johannes, M. R., Hoogendoorn, R., Scott, R. E., & Nikl, L. (2011). [http://www.cohencommission.ca/fr/pdf/RT/Projet12-RapportComplet.pdf ''Analyse de l’habitat du saumon rouge du fleuve Fraser : bas Fraser et détroit de Georgia''] ; Commission Cohen d’enquête sur le déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser, PDF, 155 p</ref>) durant sa phase de vie marine, elle a une grande importance pour ces bassins, car ces saumons qui remontaient autrefois par millions millions vers les sources, étaient dans certaines tribus la principalesprincipale source de protéines, et une source secondaire importante pour les autres. De plus en venant mourir près des sources, les [[géniteur]]s y apportaient une quantité importante de [[nutriment]]s et [[oligoélément]]s rares dans le haut des bassins versants ([[iode]], phosphore et magnésium d'origine marine notamment).

Le [[hareng du Pacifique]] qui y étaient très abondant (l'une des trois grandes populations mondiales) est considéré comme un chainon très important du [[réseau trophique]], or le nombre de ces harengs a fortement diminué, malgré une diminution de l'effort de pêche, et le poids moyen des individus au même âge diminue également, ce qui laisse évoquer un déséquilibre écologique important. Après une diminution régulière des populationpopulations, un effondrement (collapsus populationnel) a été constaté en 2005 et 2009<ref name=HarengsCollaps09/>, qui pourrait expliquer la régression d'autres espèces qui s'en alimentaient (oiseaux<ref name=Haegele93>Haegele, C.W (1993) ; ''Seabird predation of Pacific Herring, Clupea harengus, spawn in British Columbia''. Canadian Field- Naturalist 107: 73–82.</ref>, saumons de mer, etc. )<ref name=HarengsCollaps09>Therriault, T. W., Hay, D. E., & Schweigert, J. F. (2009), ''« [http://www.marineornithology.org/PDF/37_1/37_1_3-8.pdf Biological overview and trends in pelagic forage fish abundance in the Salish Sea (Strait of Georgia, British Columbia)] »''. ''Marine Ornithology'', 37, 3-8 (PDF, 6 p).</ref>.

Parmi les répercussions de ce déséquilibre à d'autres [[niveauxNiveau trophique|niveaux trophiques]]s de biodiversité, cette régression des harengs pourrait contribuer à expliquer la régression importante de certaines espèces d'oiseaux marins constatée par les ornithologues depuis plusieurs décennies. Les explications de ce phénomène sont cependant multifactorielles et sont encore mal cernées (certaines espèces [[herbivore]]s telles que ''[[Branta bernicla]]''<ref name=Bower09/> ou [[benthivore]]s, telles que ''[[Melanitta nigra]]''<ref name=Bower09/> régressent fortement, de même que des oiseaux [[planctonivore]]s (ex : ''[[Larus philadelphia]]''<ref name=Bower09/>) alors que quelques espèces comme les [[cormoran]]s, le Pigeonpigeon Guillemotguillemot (''[[Cepphus columba]]''<ref name=Bower09/>) ou le canard ''[[Anas acuta]]''<ref name=Bower09/> ont dans cette région significativement progressé<ref name=Bower09>Bower, J. L. (2009). [http://www.marineornithology.org/PDF/37_1/37_1_9-17.pdf Changes in marine bird abundance in the Salish Sea: 1975 to 2007]. ''Marine Ornithology'', 37, 9-17 (PDF, 10 p)</ref>. Des phénomènes de pollution, microbes, intoxications (dont par [[saturnisme aviaire]]), destruction d'habitats, dérangement, etc. sont aussi en cause. Une espèce semble reconstituer ses populations et poursuivre en Mermer des Salish une forte augmentation démographique, c'est la Bernachebernache cravant (''[[Branta bernicla]]''), pour laquelle il a été constaté dans d'autres régions du monde qu'elle avait modifié son régime alimentaire, en se nourrissant moins de [[zoostère]]s (en régressions) et en se reportant sur les ''[[Ulvaceae]]'' (en augmentation, suiteà cause semble-t-il à d'une pollution généralisée par les [[nitrate]]s) ou en mangeant sur les herbus de prés-salés<ref>[http://www.reservebaiedesaintbrieuc.com/IMG/pdf/publication/etudes_scientifiques/475101p-ponsero.pdf ''Eutrophisation littorale et conservation de l’avifaune aquatique'']</ref>

Pour permettre à la [[faune sauvage]], et en particulier aux stocks de poissons (saumon notamment) de se reconstituer, le Canada a envisagé de créer en Mermer des Salish un réseau national de ''[[Zone de protection marine|zones de protection marines]]'' (ZPM), dans les eaux de Colombie-Britannique<ref name=Ayers2012/>. Mais des [[aires marines protégées]] où la pêche serait interdite sont à ce jour refusées par une majorité des représentants des [[Premières Nations]] qui souhaitent conserver tous leurs droits de pêche ([[Hul’qumi’num]] notamment)<ref name=Ayers2012/>.

Alors que des problèmes similaires et des besoins de [[gestion restauratoire]] émergent sur le proche continent (pour restaurer les populations de saumons ou de certaines ''espèces-[[gibier]]'' surexploités ou victimes des pesticides, de l’artificialisation des forêts et des paysages ainsi que de [[RoadkillMortalité animale due aux véhicules|collisions routières]]), faisant écho à des problèmes similaires partout dans le monde, y compris dans les zones dites sauvages ou leles forêts tropicales<ref> Miranda H. Mockrin andet Kent H. Redford (2011), ''« Potential for spatial management of hunted mammal populations in tropical forests »'' ; ''Conservation Letters'' ; Volumevolume 4, Issue 4, August/Septemberaoût-septembre 2011, Pages:pages 255–263, En ligne 2011-04-01, DOI: 10.1111/j.1755-263X.2011.00173.x</ref>, divers acteurs souhaitent sauver les [[saumon]]s nord-américain sauvages, qui partout sont en forte régression (dans le [[fleuve Fraser]] notamment<ref name=CommCohen2011/>), ou ont disparu d'une partie importante de leur aire naturelle de disparition. Or ces saumons dépendent totalement de la qualité de l'eau de la mer des Salish et de la quantité et qualité de la nourriture qu'ils y trouveront durant leur phase de vie marine.

Une étude exploratoire a donc été lancée, publiée en 2012<ref name=Ayers2012/>. Elle était basée sur un travail de réflexion et discussions individuelles et collectives avec les Hul’qumi’num, peuples autochtones « Salish de la côte ». Dans ce cadre, des enquêtes sur le terrain, des entretiens et des groupes de discussion, ont montré que les Salish des [[premières nations]] vivant dans cette région souhaitent contribuer à l’élaboration de plans de gestion pour les ressources halieutiques<ref name=Ayers2012/> ; ils veulent aussi participer aux plans de conservation marine et ils reconnaissent leur dépendance aux ressources naturelles halieutiques pour se nourrir, mais aussi pour des besoins sociaux, cérémoniaux et économiques<ref name=Ayers2012/>. Néanmoins, au moment de l’étude, 35 % des participants s’opposaient encore à l’établissement de quelques zones de non-pêche au motif qu'elles impliquaient une atteinte aux droits des autochtones, alors que seuls 48 % des interrogés souhaitaient de telles zones protégées de toute pêche<ref name=Ayers2012/>. 85 % des Salish de la côte interrogés estimaient néanmoins que ce serait une mesure efficace pour réduire la [[surpêche]]<ref name=Ayers2012>Ayers, C. A., Dearden, P., & Rollins, R. (2012). ''« An exploration of Hul’qumi’num Coast Salish peoples’ attitudes towards the establishment of no‐take zones within marine protected areas in the Salish Sea, Canada. »'', ''The Canadian Geographer/Le Géographe canadien'', Volumevolume 56, Issue 2, pages 260–274, Summer / été 2012, en ligne 30 mai 2012, DOI: 10.1111/j.1541-0064.2012.00433.x ([http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1541-0064.2012.00433.x/abstract;jsessionid=279AD352097A073B5E9FC98D0C6E5AAA.f03t01?deniedAccessCustomisedMessage=&userIsAuthenticated=false résumé ]</ref>.

l'Anthropologue Baptiste Gille (en 2012) souligne dans un article<ref> Gille, B. (2012). « De l'écologie symbolique à l'écologie politique. Anthropologie des controverses environnementales chez les Salish côtiers. », ''Tracés'', (1), 85-103 ([http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=TRAC_022_0085 résumé])</ref> paru dans la revue de Sciencessciences humaines ''« Tracés »'' que les négociations de ce type sont rendues plus complexes par le fait que la culture et la cosmogonie amérindiennes ne distinguent pas comme le font les cultures d’origine européennes l’humain et le non humain, la nature et la culture. Ceci fait que la notion de « responsabilité » à l’égard de la faune sauvage peut être comprise différemment dans les cultures occidentale, gouvernementale et scientifique, et dans les cultures autochtones amérindiennes.

=== Origine de l'expression ''Mer des Salish'' ===

La première utilisation connue de l'expression ''Salish Sea'' date de [[1988]], quand le biologiste ([[biologie marine]]) Bert Webber de Bellingham l'a inventé pour désigner une zone écologiquement cohérente constituée de plusieurs grands plans d'eau, en complément des dénominations ''Georgia Strait'', ''Puget Sound'' et ''Strait of Juan de Fuca'' (et non pour les remplacer)<ref> Stefan Freelan (Washingtonuniversité Stated'État Universityde Washington) (2009), "''The Salish Sea (& surrounding basin")'' : "''« Rather than being a replacement for any of the existing names, the designation ''Salish Sea'' is an overlay, which includes and unites the established and familiar names of the various water and land bodies". »''</ref>. Il pensait que l'adoption de cette expression faciliterait une prise de conscience de la vulnérabilité écologique et des mesures de gestion restauratoire ou de protection des ressources naturelles, des habitats et paysages côtiers ainsi que des bassins versants. Les efforts de Webber semblent avoir été au moins en partie récompensés par la reconnaissance de cette nouvelle dénomination maritime par les États-Unis et le Canada.

=== Autres noms ===

D'autres noms ont été utilisés pour désigner tout ou partie de cette zone, qui selon les cas désignaient sa partie maritime ou englobait aussi les bassins versants et l'Îleîle de VacouvertVancouver :

La moitié canadienne de cette zone a aussi été dénommée [[Golfegolfe de Géorgie]] par [[George Vancouver]] en [[1792]]<ref>{{cite book Ouvrage|lastprénom1= Roberts |first= John E. |titlenom1=Roberts|titre= A Discovery Journal: |sous-titre=George Vancouver's First Survey Season - 1792|éditeur=Trafford Publishing|yearannée= 2005|pages totales=414|publisherpassage= Trafford Publishing 72|isbn= 978-1-4120-7097-3 |pages= 72}}.</ref>

En aout{{date-|août 2009}}, le « ''British Columbia Geographical Names Office'' » a approuvé une résolution recommandant que le ''« Geographical Names Board of Canada »'' adopte l'expression ''Salish Sea'' comme se préparait à le faire le [[United States Board on Geographic Names]] aux États-Unis<ref>[httphttps://www.straight.com/article-268225/washington-state-adopts-salish-sea-name-body-water-including-strait-georgia ''Washington state adopts “Salish Sea” name for body of water including Strait of Georgia'', Carlito Pablo, ''Georgia Straight'', October 30, octobre 2009]</ref>{{,}}<ref>[http://crosscut.com/blog/crosscut/19058/ ''Smooth Sailing for the Salish Sea?''], [[Knute Berger]], Crosscut Blog, Oct20 20,octobre 2009</ref>.

Ce nom a été reconnu par les américainsAméricains (Washington State Board on Geographic Names) fin {{date-|octobre 2009}}<ref name=adoption>

{{citelien web | date =2009-10-30 | url =http://www.dnr.wa.gov/ResearchScience/News/Pages/nr09_177.aspx | titletitre =STATE BOARD ON GEOGRAPHIC NAMES APPROVES ‘SALISH SEA’ }}</ref> puis par l' United States Board on Geographic Names le 12-11{{date-|12 novembre 2009}}<ref>{{citelien web |lastnom=Berger |firstprénom=Knute |authorlinklien auteur=Knute Berger |titletitre=U.S. approves Salish Sea name |date=Novembernovembre 12, 2009 |publisherpériodique=[[Crosscut.com]] |url=http://crosscut.com/blog/crosscut/19183/ |accessdate=Augustconsulté le=13, août 2011}}</ref>.

Le nom '''''Mermer de Salish''''' a été validé par le BCGNIS (British Columbia Geographical Names Office) en {{date-|février 2010}}, devenant officiel au Canada<ref name=bcgnis> bcgnis 53200 ; Salish Sea </ref>

Il y a eu deux types d'opposants à la dénomination ''Salish Sea'' :

* les seconds estimaient que le mot "« Salish" » ne convenait pas <ref name=CBCRadio2009>[http://www.paolopietropaolo.com/the-sound-and-the-sea/ ''The Sound and the Sea'', Paolo Pietropaolo, ''The Current'', CBC Radio, November2 2,novembre 2009]</ref>.

La mer des Salish a été une source nourricière pour les [[Salish de la côte]], qui sont un groupe de peuples autochtones partageant un fond linguistique et culturel commun. Ils vivent ou vivaient dans le Sud-Ouest de la Colombie -Britannique et au Nord-Ouest de l'État de Washington, le long des côtes de ce qui est aujourd'hui appelé la Mermer des Salish. Il est considéré comme la branche principale d'un groupe linguistique plus large dit [[Salish]].

Les linguistes reconnaissent aujourd'hui cinq subdivisions de la famille linguistique Salish dont les deux plus anciennes sont le ''Salish de la côte'' et le ''[[Salish de l'intérieur]]''. La famille linguistique Salish comportant en tout 23 langues différentes<ref name=ewa>{{cite book Ouvrage|lastprénom1=Ewa|nom1= Czykowsky-Higgins |firstauteur2= Ewa |coauthors= Marvin Dale Kinkade |titletitre= Salish languagesLanguages and linguistics: theoreticalLinguistics|sous-titre=Theoretical and descriptive perspectivesDescriptive Perspectives|publisheréditeur= [[Walter de Gruyter ]]|yearannée= 1998|pages totales=575|isbnpassage=1–4, 59|isbn=978-3-11-015492-4|lire |urlen ligne= httphttps://books.google.com/books?id=VBvD52-QKcAC |pages= 1–4, 59}}.</ref>. Les explorateurs euroaméricains ont d'abord rencontré les Salish qui vivaient sur les littoraux de l'estEst du [[Pacifique Nord]], à la fin du {{s-|XVIII|e}} seulement.

La première information détaillée à leur sujet a été fournie par l'[[Expedition deexpédition Lewis et Clark]] (1804-1806)<ref name=hodge>{{cite book Ouvrage|lastprénom1= Hodge |first= Frederick Webb |authorlinknom1=Hodge|lien auteur1=Frederick Webb Hodge |titletitre= Handbook of American Indians north of Mexico, Volumevolume 2 |publisheréditeur= [[UnitedBureau Statesd'impression Governmentdu Printinggouvernement Officedes États-Unis]] |yearannée= 1910 |passage=415–417|oclc= 1297754 |url=lire httpen ligne=https://books.google.com/books?id=zEcSAAAAYAAJ |pages= 415–417}}.</ref>.

Le mot "« Salish" » a cependant d'abord été appliqué aux seuls [[Salish de l'intérieur]], les tribus [[Confédération Salish et Kootenai de la Nation Flathead|Têtes-Plates]] qui vivaient dans la région du [[lac Flathead Lake]], dans le [[Montana]]<ref name=hodge/> {{,}}<ref>''[[Oxford English Dictionary]]''. ''« Salish »''. Second Edition 1989 (onlineen ligne). RetrievedConsulté le 2009-11-23. novembre 2009</ref> puis a été au milieu du {{s-|XX|e}} étendue aux peuples parlant des langages proches<ref name=britannica>{{citelien web |url= http://www.library.eb.com/eb/article-9065095 |titletitre=Salish |accessdateconsulté le= 23 Novembernovembre 2009 |publisherpériodique=Encyclopædia Britannica, Inc}}</ref>. La nation des « Têtes-Plates » continue d'ailleurs à utiliser le mot Salish pour désigner leur langue et leur culture <ref>{{citelien web |titletitre= Tribal Preservation Department |publisherpériodique= Confederated Salish & Kootenai Tribes |url= http://www.cskt.org/hc/preservation.htm |accessdateconsulté le= 23 Novembernovembre 2009}}</ref>{{,}}<ref>{{citelien web |titletitre= Salish Culture Committee |publisherpériodique= Confederated Salish & Kootenai Tribes |url= http://www.cskt.org/hc/salish.htm |accessdateconsulté le= 23 Novembernovembre 2009}}</ref>, et un variant du nom « Flathead lake » est « Selish Lake »<ref>{{GNIS|783514|Flathead Lake}}</ref>. L'expression ''« Salish Sea »'' n'a été forgée qu'en toute fin du {{s-|XX|e}}, et il n'y avait pas de dénomination pour cette partie du Pacifique, ni dans les langues des colons, ni dans celles des Salish.

Les cours d'eau et les routes maritimes de cette région ont joué un rôle commercial important, pour les peuples Salish de la côte d'abord, puis pour certains colons car ce bassin était très giboyeux et riche en poissons (ressources essentielles pour les [[Wakashan]] du nordNord ([[Kwakwaka'wakw]]) et les Wakashan du sudSud (Nuu-chah-nulth, Makah et [[Ditidaht]]) et autrefois les [[Chimakum]] qui étaient apparentés aux tribus [[Quileute]], qui n'existent plus en tant que groupe culturel, éliminés par les [[Suquamish]] et d'autres au {{s-|XIX|e}}<ref>{{cite book Ouvrage|lastprénom1= Curtis |first= Edward S. |authorlinknom1=Curtis|lien auteur1=Edward S. Curtis |titletitre= The North American Indian. Volume 9 -: The Salishan tribes of the coast. The Chimakum and the Quilliute. The Willapa. |éditeur=|année=|passage=141–142|isbn= 978-0-7426-9809-3 |pages=lire 141–142en |urlligne= httphttps://books.google.com/books?id=mmPi-wuMt6sC}}.</ref>.

== Connaissances scientifiques ==

La mer des Salish est un territoire physiquement (ex. : phénomènes temporaires de renverse des courants de surface en été, l'eau semblant remonter vers les terres), historiquement et écologiquement complexe, où en raison des apports de fleuves et de la présence de zones marines presque « intérieures ») les variations saisonnière et interannuelles de température et de salinité ainsi que les phénomènes de turbulences<ref> Edwards, K. A., P. MacCready, J. N. Moum, G. Pawlak, J. M. Klymak, andet A. Perlin, 2004 : ''« Form drag and mixing due to tidal flow past a sharp point. »'', ''J. Phys. Oceanogr.'', 34, 1297–1312 </ref> peuvent être plus marquées que dans le reste du Pacifique nord <ref>Babson, A. L., M. Kawase, andet P. MacCready, 2006: Seasonal and interannual variability in the circulation of Puget Sound, Washington: A box model study. ''Atmos.–Ocean'', 44, 29–45 </ref>.

Ce territoire littoral et marin fait l’objet depuis les années 1980 d'études et de travaux de [[modélisation mathématique]] et [[modélisation informatique|informatique]] des [[courantologie|courants]], par exemple par Sutherland & al. (2011)<ref>Sutherland, D. A., MacCready, P., Banas, N. S., & Smedstad, L. F. (2011). [http://www.dtic.mil/dtic/tr/fulltext/u2/a548846.pdf ''A Model Study of the Salish Sea Estuarine Circulation''] ; Journal of Physical Oceanography, 41(6), 1125-1143 (PDF, 20p20 p)</ref> ou Frisch et al (1981)<ref> Frisch, A. S., J. Holbrook, andet A. B. Ages (1981) Observations of a summertime reversal in circulation in the Strait of Juan de Fuca. ''J. Geophys. Res.'', 86, 2044–2048 ([http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/JC086iC03p02044/abstract résumé])</ref> {{,}}<ref> Lavelle, J.W., H. O.Mojfield, E.Lempriere-Doggett, G.A. Cannon, D. J. Pashinski, E. D. Cokelet, L. Lytle, andet S. Gill (1988) ''A multiple connected channel model of tides and tidal currents in Puget Sound, Washington, and a comparison with updated observations''. NOAA Tech. Memo. ERL PMEL-84, 108 pp </ref>.

Le « temps de résidence » de certains polluants peut aussi être plus long avant leur dilution que dans le reste du Pacifique, et certains phénomènes de [[sédimentation]] peuvent y être plus accentués, avec de possibles impacts en termes de [[bioconcentration]] voire de [[biomagnification]]<ref> Cokelet, E. D., R. J. Stewart, andet C. C. Ebbesmeyer (1991), ''Concentrations and ages of conservative pollutants in Puget Sound.'' Puget Sound Research Proceedings, T. W. Ransom, Ed., Puget Sound Water Quality Authority, 99–108</ref>.

On cherche aussi à mieux comprendre l’influence croisée des courants locaux et du vent sur la répartition du « panache de décharge » des [[estuaire]]s (souvent pollués)<ref> Garcı́a-Berdeal, I., B. M. Hickey, andet M. Kawase, 2002: Influence of wind stress and ambient flow on a high discharge river plume. J. Geophys. Res., 107, 3130, doi:10.1029/2001JC000932. </ref> ainsi que les interactions entre eaux douces et marines dans les estuaires (bouchon vaseux, risques d’anoxie, etc.)<ref> Griffin, D. A., andet P. H. LeBlond, 1990: Estuary/ocean exchange controlled by spring-neap tidal mixing. Estuarine Coastal Shelf Sci., 30, 275–297 </ref>. Les panaches de grands fleuves ([[Columbia River(fleuve)|Columbia]] par exemple<ref> Liu, Y., P. MacCready, andet B. M. Hickey (2009) : ''« Columbia River plume patterns in summer 2004 as revealed by a hindcast coastal ocean circulation model. »'', ''Geophys. Res. Lett.'', 36, L02601, doi:10.1029/2008GL036447</ref>{{,}}<ref> Liu, Y., P. MacCready, B. M. Hickey E. P. Dever, P. M. Kosro, andet N. S. Banas (2009) : ''« Evaluation of coastal ocean circulation model for the Co- lumbia River plume in summer 2004. »'', ''J. Geophys. Res.'', 114, C00B04, doi:10.1029/2008JC004929 </ref>) font l’objet d’une attention particulière, et de modélisation afin de mieux comprendre leurs influences sur les écosystèmes.

Ces travaux ont aussi une visée [[prospective]]<ref>Mass, C. F. & al. (2003) ''« Regional environmental prediction over the Pacific Northwest »''., ''Bull. Amer. Meteor. Soc.'', 84, 1353–1366</ref>.

[[Catégorie:Géographie de la Colombie-Britannique]]

[[Catégorie:Géographie de l'État de Washington]]